Patrouilles de la Paix

De Scoutopedia

Les Patrouilles de la Paix furent un mouvement international fortement lié au scoutisme et à la Société des Nations.

Scoutisme et Pacifisme

BP et le scoutisme britannique ont été désarçonnés par l'ampleur de l'hécatombe de 1914-1918. Dans son "Défi de l'Olympia", lieu du jamboree d'août 1920, Baden Powell propose à ses" frères scouts" d'œuvrer pour le développement de la Paix. Lui-même devient vice-président de la League of Nations Union (LNU) qui soutient fermement la Société des Nations,la SDN, (ancêtre de l'ONU) et son action pour la paix et le désarmement.

Le scoutisme va-t-il devenir le mouvement de jeunesse international de la SDN ? Reçu à Genève en 1922 au siège de la SDN, BP semble indécis face à l'activisme de certains membres du BMS comme Henri Marty. En fait jusque vers 1935, les relations entre le BMS et le secrétariat de la SDN sont cordiales et fréquentes. Les crises internationales successives, de l'Ethiopie à celle de Munich, inquiètent les dirigeants du scoutisme ; de même l'interdiction des associations scoutes par les régimes autoritaires ou totalitaires. L'impuissance de la SDN est manifeste tandis que la LNU abandonne le pacifisme intégral pour critiquer la passivité des gouvernements britanniques et français face à Hitler. BP et les dirigeants du scoutisme sont en retrait et mettent en avant l'apolitisme scout.

Les patrouilles

Les jamborees, des camps d'été internationaux ou des centres spéciaux comme Gilwell ou Kandersteg sont des lieux de rencontre et de fraternité entre jeunes scouts ou chefs venus de différents pays. Ils sont soutenus et visités par des délégués du secrétariat de la SDN. Le mot latin Pax devient très présent dans la vision scoute.

Dans une page complète de bande dessinée de juin 1929 du magasine Punch, intitulée Patrouilles de la Paix (Patrols of Peace) la Société des Nations, représentée comme une déesse, regarde le 3e Jamboree mondial et dit : Ils disent que je n'ai pas d'armée, mais en voudrais-je une avec ces alliés ? [1] (et en dessous : Avec les félicitations de M. Punch au Chef Scout du mouvement venant du fond des ages, et maintenant international, qu'il inspirât.[2]) .


Grace à Henri Marty, les Eclaireurs de France créent à Nice, Marseille, Menton et Toulon des Foyers internationaux scouts et BP visite celui de Nice en 1934. Il s'agit de mettre à disposition des éclaireurs locaux une bibliothèque et une salle de réunion dans un lycée ou une salle municipale mais aussi et surtout de susciter des camps communs avec des scouts d'autres pays.

L'expression "Peace Patrols" se répand dans le public de façon positive puis, avec le temps négative. En effet à partir du milieu des années 1930 certaines rencontres sont détournées à leur profit par les régimes autoritaires.

Après 1945

Le scoutisme et le guidisme gardent de fortes relations avec les Nations-Unies, de par entre autre le travail de l'AMGE, de l'OMMS et le réseau international scout et guide, avec le Haut commissariat aux réfugiés.

L'AMGE et l'OMMS ont un rôle consultatif à l'UNESCO, tout comme le réseau international scout et guide.

En France Louis François, ancien délégué général du Groupement universitaire pour la SDN, crée des clubs Unesco en s'appuyant sur les EDF dont son frère, Pierre François, a été longtemps commissaire général.

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