« Marcel Forestier » : différence entre les versions

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'''Marcel Forestier''' est né au Raincy en juin [[1896]]. Le Raincy était à l'époque une banlieue très bourgeoise, à l'est de Paris. La famille Forestier est très pieuse, l'éducation est donc marquée par la religieux et le rugby (il est membre du Racing Club de France).
'''Marcel Forestier''' est né au Raincy en juin [[1896]] et meurt en [[1976]]. Le Raincy était à l'époque une banlieue très bourgeoise, à l'est de Paris. La famille Forestier est très pieuse, l'éducation est donc marquée par la religieux et le rugby (il est membre du Racing Club de France).


C'est un brillant élève mais à l'âge de 19 ans, il est mobilisé comme officier d'artillerie et obtient la croix de guerre.
C'est un brillant élève mais à l'âge de 19 ans, il est mobilisé comme officier d'artillerie et obtient la croix de guerre.
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En [[1918]], il fait une rencontre qui marquera toute sa vie : celle de [[Paul Doncœur]]. Il partage sa fougue et son catholicisme bouillant.
En [[1918]], il fait une rencontre qui marquera toute sa vie : celle de [[Paul Doncœur]]. Il partage sa fougue et son catholicisme bouillant.


Revenu de la guerre, il se met au travail comme cadre dans l'industrie, emploi qu'il gardera jusqu'en [[1926]]... Mais ses ambitions sont ailleurs. Marcel entend parler des premières troupes de [[Scouts de France]]... Il fonde alors la 1{{re}} Villemomble en [[1922]]. Le QG le remarque et il rentre en contact avec le [[Jacques Sevin|père Sevin]] dont il apprécie fortement l'esprit.
Revenu de la guerre, il se met au travail comme cadre dans l'industrie, emploi qu'il gardera jusqu'en [[1926]]... Mais ses ambitions sont ailleurs. Marcel entend parler des premières troupes de [[Scouts de France]]... Il fonde alors la 1{{re}} Villemomble en [[1922]]. Le [[QG]] le remarque et il rentre en contact avec le [[Jacques Sevin|père Sevin]] dont il apprécie fortement l'esprit.


Il s'intéresse aux premiers pas de la route et devient en [[1924]], le premier chef de clan d'Ile-de-France. En [[1925]], il devient [[commissaire]] adjoint de la province d'Ile-de France aux côtés de [[Édouard de Macedo|Macédo]], avec pour mission de s'intéresser au ''Routisme'' pour que la méthode et les effectifs de routiers progressent. Il recontacte alors le [[Paul Doncœur|père Doncœur]] qui participe également à l'aventure en créant le cercle Saint-Paul, cercle d'études pour les routiers.
Il s'intéresse aux premiers pas de la route et devient en [[1924]], le premier chef de clan d'Ile-de-France. En [[1925]], il devient [[commissaire]] adjoint de la province d'Ile-de France aux côtés de [[Édouard de Macedo|Macédo]], avec pour mission de s'intéresser au ''Routisme'' pour que la méthode et les effectifs de routiers progressent. Il recontacte alors le père Doncœur qui participe également à l'aventure en créant le cercle Saint-Paul, cercle d'études pour les routiers.


En [[1926]], il entre au noviciat dominicain d'Amiens et est ordonné prêtre en [[1931]].
En [[1926]], il entre au noviciat dominicain d'Amiens et est ordonné prêtre en [[1931]].




A la mort de l'[[Antoine-Louis Cornette|Abbé Cornette]] en [[1936]], le Père Forestier devient [[aumônier]] général des [[Scouts de France]], poste qu'il occupera jusqu'en [[1955]], remercié par une lettre du QG qui lui signifie la cessation de ses fonctions.
A la mort de l'[[Antoine-Louis Cornette|Abbé Cornette]] en [[1936]], le Père Forestier devient [[aumônier]] général des Scouts de France, poste qu'il occupera jusqu'en [[1955]].Lors de cette nomination, entérinée par l'Assemblée des Cardinaux et Archevêques de France, il fut nommé à une condition :


Lors de cette nomination, entérinée par l'Assemblée des Cardinaux et Archevêques de France, il fut nommé à une condition :
{{Citation|Je n’ai reçu qu’une directive, qu’une consigne : ne pas permettre qu'[[Ordre scout|un ordre religieux]] se présentât comme issu de l’Association des Scouts de France, ou comme son aboutissement normal. Une défense formelle venait, me disait-on, en haut lieu, d’être intimée dans ce sens à un religieux ''[cf. Père Sevin]''. Je ne devais absolument pas faire état de cette consigne, ce en quoi je me trouvai bien ennuyé… Ces directives m’avaient été transmises par deux prélats qui sont encore en vie.|Lettre du P. Forestier suite à la reconnaissance canonique de la Ste Croix de Jérusalem, [[1963]].}}


{{Citation|Je n’ai reçu qu’une directive, qu’une consigne : ne pas permettre qu'[[Ordre scout|un ordre religieux]] se présentât comme issu de l’Association des Scouts de France, ou comme son aboutissement normal. Une défense formelle venait, me disait-on, en haut lieu, d’être intimée dans ce sens à un religieux ''[cf. Père Sevin]''. Je ne devais absolument pas faire état  de cette consigne, ce en quoi je me trouvai bien ennuyé… Ces directives m’avaient été transmises par deux prélats qui sont encore en vie.|Lettre du P. Forestier suite à la reconnaissance canonique de la Ste Croix de Jérusalem, [[1963]].}}


Durant la 2{{e}} guerre mondiale, alors qu'il est [[aumônier]] général, le père Forestier se fait assez discret : il s'évertue à rester dans le domaine "spirituel" et laisse la politique de côté. Pourtant il partage les idées de son ami, le père Doncœur, aumônier national de la Route de [[1940]] à [[1945]].


Durant la 2{{e}} guerre mondiale, alors qu'il est [[aumônier]] général, le père Forestier se fait assez discret : il s'évertue à rester dans le domaine "spirituel" et laisse la politique de côté. Pourtant il partage les idées de son ami, le père [[Paul Doncœur]], [[aumônier]] national de la Route de [[1940]] à [[1945]].
De 1945 à 1955, il est aumônier général des SDF et s'oppose autant qu'il peut aux évolutions de la [[Route]]. Il est alors "remercié" par une lettre du QG qui lui signifie la cessation de ses fonctions.


Il portait le [[totem]] ''Girafe Prudente''.
 
 
En 1955 il devient prieur du Saulchoir.
 
 
Il portait le [[totem de patrouille|totem]] ''Girafe Prudente''.


==Bibliographie==
==Bibliographie==
* [[Scoutisme, méthode et spiritualité]], Éditions du Cerf, [[1940]]
* [[Scoutisme, méthode et spiritualité]], Éditions du Cerf, [[1940]]
* [[Scoutisme, route de liberté]], [[Les presses d'Ile de France]], [[1956]]
* [[Scoutisme, route de liberté]], [[Les presses d'Ile de France]], [[1952]], [[1956]] & [[1964]]


== Voir Aussi ==
== Voir Aussi ==
* [[Liste des aumôniers généraux des scouts de France]]
* [[Liste des aumôniers généraux des scouts de France]]
* [[Chronologie des commissaires nationaux SDF|Chronologie des commissaires nationaux des Scouts de France]]
* [[Chronologie des commissaires nationaux SDF|Chronologie des commissaires nationaux des Scouts de France]]
{{Aumônier général SDF
|début = 1935
|fin = 1955
|prédécesseur = Antoine-Louis Cornette
|successeur = Michel de Metz-Noblat
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{{portail personnalités}}
{{portail personnalités}}

Version du 17 avril 2018 à 17:10

Marcel Forestier
Marcel Forestier
Aumônier général des SdF
Juin 1896 · 1er juillet 1976

Spirituel

Spirituel.

Fondateur

Fondateur.

Personnalité scouts de France

Scouts de France.

Personnalité française

France.

Marcel Forestier est né au Raincy en juin 1896 et meurt en 1976. Le Raincy était à l'époque une banlieue très bourgeoise, à l'est de Paris. La famille Forestier est très pieuse, l'éducation est donc marquée par la religieux et le rugby (il est membre du Racing Club de France).

C'est un brillant élève mais à l'âge de 19 ans, il est mobilisé comme officier d'artillerie et obtient la croix de guerre.


En 1918, il fait une rencontre qui marquera toute sa vie : celle de Paul Doncœur. Il partage sa fougue et son catholicisme bouillant.

Revenu de la guerre, il se met au travail comme cadre dans l'industrie, emploi qu'il gardera jusqu'en 1926... Mais ses ambitions sont ailleurs. Marcel entend parler des premières troupes de Scouts de France... Il fonde alors la 1re Villemomble en 1922. Le QG le remarque et il rentre en contact avec le père Sevin dont il apprécie fortement l'esprit.

Il s'intéresse aux premiers pas de la route et devient en 1924, le premier chef de clan d'Ile-de-France. En 1925, il devient commissaire adjoint de la province d'Ile-de France aux côtés de Macédo, avec pour mission de s'intéresser au Routisme pour que la méthode et les effectifs de routiers progressent. Il recontacte alors le père Doncœur qui participe également à l'aventure en créant le cercle Saint-Paul, cercle d'études pour les routiers.

En 1926, il entre au noviciat dominicain d'Amiens et est ordonné prêtre en 1931.


A la mort de l'Abbé Cornette en 1936, le Père Forestier devient aumônier général des Scouts de France, poste qu'il occupera jusqu'en 1955.Lors de cette nomination, entérinée par l'Assemblée des Cardinaux et Archevêques de France, il fut nommé à une condition :

« Je n’ai reçu qu’une directive, qu’une consigne : ne pas permettre qu'un ordre religieux se présentât comme issu de l’Association des Scouts de France, ou comme son aboutissement normal. Une défense formelle venait, me disait-on, en haut lieu, d’être intimée dans ce sens à un religieux [cf. Père Sevin]. Je ne devais absolument pas faire état de cette consigne, ce en quoi je me trouvai bien ennuyé… Ces directives m’avaient été transmises par deux prélats qui sont encore en vie. »

Lettre du P. Forestier suite à la reconnaissance canonique de la Ste Croix de Jérusalem, 1963.


Durant la 2e guerre mondiale, alors qu'il est aumônier général, le père Forestier se fait assez discret : il s'évertue à rester dans le domaine "spirituel" et laisse la politique de côté. Pourtant il partage les idées de son ami, le père Doncœur, aumônier national de la Route de 1940 à 1945.

De 1945 à 1955, il est aumônier général des SDF et s'oppose autant qu'il peut aux évolutions de la Route. Il est alors "remercié" par une lettre du QG qui lui signifie la cessation de ses fonctions.


En 1955 il devient prieur du Saulchoir.


Il portait le totem Girafe Prudente.

Bibliographie

Voir Aussi


Précédé par Marcel Forestier Suivi par
Antoine-Louis Cornette
Scouts de France.svg

Aumônier général des Scouts de France
de 1935 à 1955.

Michel de Metz-Noblat