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Cependant, son passé de militant au sein de l'UCI l'avait sensibilisé à la question politique, et il restait très attentif à l'évolution des idées qu'il trouvait proches du marxisme. Ainsi, au congrès national des routiers [[scouts de France]] de Versailles, en [[1954]], et malgré l'opposition de l'assistant commissaire national route [[André Cruiziat]], fondateur du ''cercle politique, économique et social de la route d'ïle-de-France'', qui l'avait surnommé le «'' camarade aux encycliques''», il fit passer à une large majorité une motion invitant la rédaction du périodique ''[[la Route]]'' à se référer à la doctrine sociale de l'Église en matière politique et économique. Ce périodique et le cercle d'André Cruiziat continuait cependant à prendre des positions très marquées sur les sujets d'actualité comme le poujadisme ou les débuts de la guerre d'Algérie, fustigeant la France «''rétrograde, colonialiste, répressive, boutiquière, égoïste, cocardière, fasciste''», provoquant de nombreuses réactions. Louis Faurobert fut donc amené à fonder un cercle concurrent du ''cercle politique, économique et social de la route d'ïle-de-France'', qui sera le ''cercle saint Thomas d'Aquin'', destiné aux routiers désireux d'étudier la doctrine sociale de l'Église.
Cependant, son passé de militant au sein de l'UCI l'avait sensibilisé à la question politique, et il restait très attentif à l'évolution des idées qu'il trouvait proches du marxisme. Ainsi, au congrès national des routiers [[scouts de France]] de Versailles, en [[1954]], et malgré l'opposition de l'assistant commissaire national route [[André Cruiziat]], fondateur du ''cercle politique, économique et social de la route d'ïle-de-France'', qui l'avait surnommé le «'' camarade aux encycliques''», il fit passer à une large majorité une motion invitant la rédaction du périodique ''[[la Route]]'' à se référer à la doctrine sociale de l'Église en matière politique et économique. Ce périodique et le cercle d'André Cruiziat continuait cependant à prendre des positions très marquées sur les sujets d'actualité comme le poujadisme ou les débuts de la guerre d'Algérie, fustigeant la France «''rétrograde, colonialiste, répressive, boutiquière, égoïste, cocardière, fasciste''», provoquant de nombreuses réactions. Louis Faurobert fut donc amené à fonder un cercle concurrent du ''cercle politique, économique et social de la route d'ïle-de-France'', qui sera le ''cercle saint Thomas d'Aquin'', destiné aux routiers désireux d'étudier la doctrine sociale de l'Église.


La crise entre les deux ''cercles'' éclata en [[1956]], quand des membres du ''cercle saint Thomas d'Aquin'' contestèrent vigoureusement les attaques contre l'armée lancées par un orateur du ''cercle politique, économique et social de la route d'ïle-de-France'' à l'occasion d'une réunion consacrée à l'envoi du contingent en Algérie. Un dossier fut envoyé à l'ensemble des évêques de France, mais seul Mgr [[Jean Rupp]] y répondit favorablement, Mgr Lallier, évêque protecteur des [[scouts de France]], jugeant quant à lui les accusations d'opposition à la doctrine catholique injustifiées. Suite à cette affaire, [[Michel Rigal]] convoqua Louis Faurobert en cour d'honneur et le releva de toute responsabilité dans le scoutisme ; il fit également paraître dans ''[[le Chef]]'' un article indiquant que la construction de la [[chapelle Notre-Dame de la Paix du Monde]] «''devenait l'œuvre privée de L. Faurobert et n'était plus sous le patronage des Scouts de France.''». Par ailleurs, le ''cercle politique, économique et social de la route d'ïle-de-France'' fut mis en sommeil.
La crise entre les deux ''cercles'' éclata en [[1956]], quand des membres du ''cercle saint Thomas d'Aquin'' contestèrent vigoureusement les attaques contre l'armée lancées par un orateur du ''cercle politique, économique et social de la route d'ïle-de-France'' à l'occasion d'une réunion consacrée à l'envoi du contingent en Algérie. Un dossier fut envoyé à l'ensemble des évêques de France, mais seul Mgr [[Jean Rupp]] y répondit favorablement, Mgr Lallier, évêque protecteur des [[scouts de France]], jugeant quant à lui les accusations d'opposition à la doctrine catholique injustifiées. Suite à cette affaire, [[Michel Rigal]] convoqua Louis Faurobert en [[cour d'honneur]] et le releva de toute responsabilité dans le scoutisme ; il fit également paraître dans ''[[le Chef]]'' un article indiquant que la construction de la [[chapelle Notre-Dame de la Paix du Monde]] «''devenait l'œuvre privée de L. Faurobert et n'était plus sous le patronage des Scouts de France.''». Par ailleurs, le ''cercle politique, économique et social de la route d'ïle-de-France'' fut mis en sommeil.


Suite à son éviction des [[scouts de France]], et après l'inauguration de la chapelle de Doran en [[1957]], Louis Faurobert se consacra à plusieurs services comme la lutte contre l'alcoolisme, pour laquelle il fit plus de 3000 conférences en France et à l'international, et la promotion de l'[[hébertisme]]. Il écrivit une vingtaine de livres sur ces différents sujets.
Suite à son éviction des [[scouts de France]], et après l'inauguration de la chapelle de Doran en [[1957]], Louis Faurobert se consacra à plusieurs services comme la lutte contre l'alcoolisme, pour laquelle il fit plus de 3000 conférences en France et à l'international, et la promotion de l'[[hébertisme]]. Il écrivit une vingtaine de livres sur ces différents sujets.

Version du 20 novembre 2010 à 13:05

Louis Faurobert
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1908 · 1999

Personnalité scouts de France

Scouts de France.

Personnalité française

France.

Louis Faurobert, instituteur et militant au sein de l’union corporative des instituteurs, connut une «vocation tardive» pour le scoutisme, puisqu'il ne l'approchera qu'en 1940, adoptant immédiatement les vues du père Jacques Sevin à son sujet.

Il démarrera donc le scoutisme par la branche Route, et fut investi chef de clan à la paroisse Saint Médard de Paris. En 1948, le chef du district SdF de Paris-Est I, Henri Montalbetti, lui confia la responsabilité de son clan de district, le clan de l'Étoile du Berger. En 1949, à l'issue d'un camp près de Sallanches, en Haute-Savoie, il concevra l'idée de la construction par les routiers d'une chapelle de montagne, la chapelle Notre-Dame de la Paix du Monde de l'alpage de Doran. La cinquantaine de garçons de son clan n'y suffisant plus, il fit rapidement appel à la générosité des routiers du monde entier. Près de 1800 jeunes de quinze nationalités différentes vinrent participer à sa construction jusqu'en 1957, sous la direction de Louis Faurobert, surnommé sur place le Shérif.

Cependant, son passé de militant au sein de l'UCI l'avait sensibilisé à la question politique, et il restait très attentif à l'évolution des idées qu'il trouvait proches du marxisme. Ainsi, au congrès national des routiers scouts de France de Versailles, en 1954, et malgré l'opposition de l'assistant commissaire national route André Cruiziat, fondateur du cercle politique, économique et social de la route d'ïle-de-France, qui l'avait surnommé le « camarade aux encycliques», il fit passer à une large majorité une motion invitant la rédaction du périodique la Route à se référer à la doctrine sociale de l'Église en matière politique et économique. Ce périodique et le cercle d'André Cruiziat continuait cependant à prendre des positions très marquées sur les sujets d'actualité comme le poujadisme ou les débuts de la guerre d'Algérie, fustigeant la France «rétrograde, colonialiste, répressive, boutiquière, égoïste, cocardière, fasciste», provoquant de nombreuses réactions. Louis Faurobert fut donc amené à fonder un cercle concurrent du cercle politique, économique et social de la route d'ïle-de-France, qui sera le cercle saint Thomas d'Aquin, destiné aux routiers désireux d'étudier la doctrine sociale de l'Église.

La crise entre les deux cercles éclata en 1956, quand des membres du cercle saint Thomas d'Aquin contestèrent vigoureusement les attaques contre l'armée lancées par un orateur du cercle politique, économique et social de la route d'ïle-de-France à l'occasion d'une réunion consacrée à l'envoi du contingent en Algérie. Un dossier fut envoyé à l'ensemble des évêques de France, mais seul Mgr Jean Rupp y répondit favorablement, Mgr Lallier, évêque protecteur des scouts de France, jugeant quant à lui les accusations d'opposition à la doctrine catholique injustifiées. Suite à cette affaire, Michel Rigal convoqua Louis Faurobert en cour d'honneur et le releva de toute responsabilité dans le scoutisme ; il fit également paraître dans le Chef un article indiquant que la construction de la chapelle Notre-Dame de la Paix du Monde «devenait l'œuvre privée de L. Faurobert et n'était plus sous le patronage des Scouts de France.». Par ailleurs, le cercle politique, économique et social de la route d'ïle-de-France fut mis en sommeil.

Suite à son éviction des scouts de France, et après l'inauguration de la chapelle de Doran en 1957, Louis Faurobert se consacra à plusieurs services comme la lutte contre l'alcoolisme, pour laquelle il fit plus de 3000 conférences en France et à l'international, et la promotion de l'hébertisme. Il écrivit une vingtaine de livres sur ces différents sujets.

Suite à la crise de 1964 chez les scouts de France, son ancien chef de district, Henri Montalbetti, le fit reprendre du service pour créer les scouts saint Georges avec Hubert Verley. Plus tard, après les différents religieux qui agiteront ce mouvement, il participa à nouveau à la création et à l'animation des scouts et guides catholiques de France.

Publications

  • L'Alcool, éditions ouvrières, 1944, 128 pages.
  • L'Alcool et l'alcoolisme, J. Bodin, 1975.
  • Pour une éducation antialcoolique, Commission scolaire du comité national de défense contre l'alcool, 1959.
  • Le risque alcool dans l'entreprise, éditions ouvrières, 1971.
  • Les degrés de l'alcoolisme, Hachette, 1983.
  • Protégez votre vie, Hachette, 1964, 279 p.
  • Jeune et belle par la culture physique, Amphora, 1954, 191 pages.
  • Culture physique pour nous deux, Amphora, 1980
  • Vos enfants en pleine forme, Danglès, 1982, réédité en 1992.
  • En forme après 60 ans ! Guide pratique pour bien vieillir, Danglès, réédité en 2006, (ISBN 978-2703302858).
  • Jeune et belle après 40 ans, Danglès, 1992, (ISBN 978-2703303343).
  • La randonnée pédestre, Amphora, réédité en 2003,
  • Eau, notre vie, Charles Corlet, réédité en 2003,
  • L'Eau, le sportif, l'homme, Amphora, réédité en 2003,
  • Éducation physique. École, lycée, scoutisme, 1946,
  • Fables, Originale.

Voir aussi