Loi scoute (EEUdF)

De Scoutopedia
Pour les articles homonymes, voir Loi scoute (homonymie) Disambig.svg


Les Éclaireurs unionistes de France puis les Éclaireuses et éclaireurs unionistes de France ont connu différentes lois durant leur histoire.

Loi d'origine (1911)

Cette loi est une traduction de Charles Bonnamaux qui a ajouté deux articles à la version de Baden-Powell pour les Éclaireurs unionistes de France :

  1. Un éclaireur n’a qu’une parole. — On peut compter sur lui. Il ne ment jamais.
    Lorsqu’un éclaireur dit : « C’est ainsi », les autres éclaireurs le croient, car c’est vrai. On ne vérifie pa la parole d’un éclaireur, ce serait le déshonorer.
    Quand il promet de faire quelque chose, on sait que ce sera fait, et à temps.
    On peut compter sur lui, même s’il est seul, car un éclaireur se surveille lui-même.
  2. Un éclaireur est loyal. — Fidèle à Dieu, à la patrie, à ses parents, ses maîtres, ses chefs et ceux qui dépendent de lui. Il les défend envers et contre tous.
    Cela veut dire fidèle. Il n’est pas de ceux qui font des ragots sur ses copains. Il est le même en face des gens qu’en leur absence.
    Même si cela demande du courage, il n’admet pas qu’on parle mal de ceux qui lui font confiance, car ils peuvent compter sur sa fidélité.
  3. Un éclaireur se rend utile. — Il aide son prochain et se porte à son secours coûte que coûte, il en est capable. Il fait une bonne action au moins une fois par jour.
    Prêt à rendre service, il en recherche toutes les occasions. Il est donc capable : fort, habile, entraîné. Et il est naturel pour lui d’être toujours en quête d’une Bonne Action : les petits services la plupart du temps, qui lui permettront, le jour où un service réel et important se présentera, de le découvrir immédiatement et de le rendre, aussi difficile qu’il soit. Il trouve des occasions de B.A., il sait distribuer la joie là où un garçon moins exercé passerait sans rien voir.
  4. Un éclaireur est l’ami de tout le monde et le frère de tous les autres éclaireurs. — Il ne fait de distinction entre ceux qui sont plus ou moins riches, plus ou moins bien vêtus.
    Un éclaireur n’est jamais seul : il a partout des frères. Tout autre éclaireur peut compter sur lui pour une aide, un service ou simplement une parole fraternelle, un geste amical, un salut
    Comme Kim, l’éclaireur est l’« ami de tout au monde » et il recherche, comme de bons tours, les services ou les paroles polies à adresser aux plus grincheux et à ceux qui ont le moins de sympathie pour lui.
    Il ne fait pas de différence entre riches et pauvres, supérieurs ou inférieurs, blancs ou noirs.
  5. Un éclaireur est courtois. — Il est poli à l’égard de tous, et surtout des femmes et des enfants, comme aussi des faibles et des infirmes. Il n’acceptera jamais qu’on le paie pour sa politesse.
    La politesse était le trait distinctif des chevaliers. C’est aussi par sa courtoisie qu’on reconnaît un éclaireur sans uniforme.
    Il sait être aimable avec tous, se gêner pour eux et montrer à chacun par des signes imperceptibles qu’il a de la considération pour tout être humain, en particulier les personnes âgées, les femmes, les plus faibles.
    En présence d’un éclaireur, il n’est pas possible d’être grossier sans être remis à sa place.
  6. Un éclaireur est bon pour les animaux. — Il n’en tue aucun sans raison et il protège les animaux utiles.
    Il ne se sent pas le droit de faire souffrir, de tuer cruellement ou sans raison les créatures auxquelles Dieu a donné la vie. Il s’intéresse au contraire aux animaux sauvages ou domestiques, les observe, découvre leurs besoins et leurs souffrances pour pouvoir les aider et les soulager.
  7. Un éclaireur est discipliné. — Il obéit joyeusement et sans hésiter à tous ceux qui ont autorité sur lui.
    Un éclaireur qui reçoit un ordre, aussi ennuyeux soit-il, l’exécute sur-le-champ avec le sourire. Il laisse à d’autres les remarques habituelles et bien peu éclaireur : « Pourquoi toujours moi ? », ou « Je n’en ai pas envie », ou même « Tout à l’heure ».
  8. Un éclaireur est toujours de bonne humeur. — Il prend les choses du bon côté, il ne s’emporte pas, il ne jure jamais. Il sourit et siffle dans les difficultés.
    C’est aussi à sa bonne humeur qu’on reconnaît un éclaireur ; toujours joyeux et souriant, comme les coins relevés de la banderole E.U.
    L’éclaireur sème la joie autour de lui. En particulier quand ça ne va pas, quand il a un coup dur, il s’entraîne à sourire, à chanter ou à siffler.
    Il sait relever le côté agréable ou humoristique des choses et des gens, et s’en réjouir.
  9. Un éclaireur est courageux, débrouillard, décidé.
    Autrement dit, il a du caractère. Il n’est pas une mauviette et sait surmonter sa peur ou la douleur. Il a le courage de ses opinions. Comme il s’entraîne à être « toujours prêt », il sait prendre ses décisions sans perdre son temps en vaines palabres. Il sait aussi comment réaliser ce qu’il a décidé et trouve toujours le bon moyen.
    On peut compter sur lui : il fera tout ce qui est possible.
  10. Un éclaireur est tenace. — Les difficultés ne le découragent pas. Il ne fait rien à moitié.
    Quand il a décidé de faire quelque chose, il le fait coûte que coûte et poursuit jusqu’au bout tout travail ou effort entrepris. Ce n’est pas éclaireur d’abandonner en route.
  11. Un éclaireur est travailleur, prévoyant, économe. — Il est respectueux du bien d’autrui.
    Il sait utiliser son temps intelligemment et ne craint pas l’effort. Il a le courage d’envisager l’avenir et de s’y préparer.
    En vue de l’avenir, il ne gaspille rien : temps, travail, argent, matériel. Car c’est par paresse ou négligence qu’on laisse les choses s’abîmer et se perdre. L’éclaireur sait entretenir son matériel et ses objets personnels : bicyclette, tente, etc… pour s’en servir longtemps. Il respecte le bien d’autrui.
  12. Un éclaireur est propre dans son corps, ses pensées, ses paroles, ses actes. — Il est sain et ne fait rien de honteux.
    Propre, bien tenu, il soigne sa santé et son allure.
    Il est propre aussi dans son caractère. Beaucoup de garçons disent ou font des saletés. Lui ne s’y laisse pas aller et réagit de toutes ses forces. Il surveille ses pensées, ses lectures et refuse de participer à des conversations dégoûtantes. Lorsque la tentation le surprend, il fait tous ses efforts pour résister et devenir un homme énergique.
    Tout garçon rencontre ces tentations. Les faibles se laissent aller, les forts réagissent et obtiennent la victoire sur eux-mêmes.
    Lorsqu’un éclaireur trouve l’article 12 difficile, il doit en parler franchement avec la personne en qui a le plus confiance.

Après la fusion en 1970 des EUF avec la FFEU (qui n'avait pas la même loi), une nouvelle formulation a été recherchée. Il y a eu successivement :

Loi de 1971 (dite en deux points)

  • L’éclaireur se met au service des autres dans sa famille et dans sa troupe, dans son école, son quartier ou son village. Il cherche à mieux les connaître.
  • L’éclaireur est exigeant pour lui-même. Il s’impose une discipline. Il sait se maîtriser, il fait des efforts dans tout ce qu’il entreprend.

Loi de 1979 (dite Plein-feux)

  • Un éclaireur essaie de comprendre les autres pour les aimer et les aider.
  • Il essaie de connaître le monde où il vit pour y prendre des responsabilités.
  • Il est exigeant pour lui-même.

Loi actuelle (1987)

La formulation actuelle de la loi des Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France date, quant à elle, de 1987 avec la refonte de la pédagogie et la publication en 1989 des deux premiers « cahiers verts » :

Une Éclaireuse, un Éclaireur

  • tient parole et ne fait rien à moitié, on peut lui faire confiance.
  • réfléchit avant d’agir, est responsable de ses actes.
  • vit en équipe, apprend à écouter et à partager.
  • développe ses compétences et les met au service des autres.
  • respecte, connaît et protège la nature.
  • prend soin de son corps et de sa santé.
  • conserve bonne humeur et maîtrise de soi, même dans les difficultés.