Jean Foillard

De Scoutopedia
Révision datée du 15 octobre 2022 à 19:20 par Labo-Scout (discussion | contributions) (lien)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)


Jean Foillard fut louveteau à la IIe Lyon depuis Pâques 1927, puis sizainier des blancs à la XIXe. Il monte à la troupe 11e Lyon en 1929 où il prononcera cette année-là sa promesse le 20 juin. En octobre 1930 la 11e étant dissoute provisoirement, Jean et ses anciens membres viennent fonder la troupe Bayard 19e Lyon (externat SJ de la Trinité). Il est CP des zèbres pendant deux ans.

Assistant Scoutmestre à la 11e de 1934 à 1936, il est routier au Clan Albert de Mun. Et en 1937 il fondera le Clan des Apôtres autour du noyau des CP et chefs des deux troupes 11e et 19e Lyon.

Puis vint le temps de la guerre et des Chantiers. Chef de District, ce jeune avocat entre au QG comme membre de l’équipe nationale Route des Scouts de France en 1941, avec le P. Doncoeur. Il est alors commissaire à la formation des chefs, et publie divers articles sur sur la méthode Route, notamment des fiches rassemblées dans entreprises de Clan. Et signa l'introduction aux Critères du Départ routier de 1943.

« Les critères du Départ-Routier dépeignent les qualités, les connaissances, les réflexes et les habitudes que doit avoir le jeune homme sur qui on veut mettre l'estampille de "bon produit fini de la marque Scout de France" que sont les scalps vert jaunes, rouges. Insistons. On ne fait pas faire son Départ à un brave garçon parce que brave, ni à un homme de grande valeur parce que de grande valeur, ni même à un Saint parce que saint : cela n'a rien à voir. Il faut les qualités du scout et c'est tout. Saint Benoît Labre, qui ne se lavait jamais, n'aurait pu être admis au Départ, car le Routier se lave. Tel grand savant, incapable de faire 100 mètres en courant ou de sauter 60 centimètres, ne pourrait faire son Départ quoique prix Nobel. Remarquons que cela n'empêche pas que Benoît Labre est un saint et M. X... prix Nobel ! Et c'est, ma foi, bien quelque chose ! Mais du point de vue du Départ, ils ne sont pas des scouts aptes à le prendre.

Nous sommes un peu comme des moines, nous acceptons une Règle pour arriver à faire nôtres certaines qualités. Ne fera profession que celui qui suivra la Règle et aura acquis ces qualités qui nous caractérisent et nous sont particulièrement propres. Conçoit-on un Jésuite détestant la discipline ? un Franciscain désirant pour lui la richesse, et un Chartreux ne voulant ni vivre seul, ni se lever la nuit pour chanter l'Office?

Quiconque est sur la Route en accepte la Règle et travaille à acquérir les qualités qui feront de lui un Routier. Bien plus, tout son travail doit consister essentiellement à acquérir ces qualités. Ces dernières - que l'on appelle Critères du Départ - nous les redonnons dans cette petite brochure à la portée de tous, pour que tous les possèdent et que nul n'en ignore. Que le lecteur se rassure d'ailleurs : ce sont toujours les mêmes depuis quinze ans. Elles synthétisent le type d'homme que veut produire le Scoutisme tel que l'ont toujours décrit nos Chefs, du Père Sevin et du Vieux Loup au Père Forestier et au Commissariat Général. »

Jean Foillard (1940)

Cadre aux Chantiers de Jeunesse n°10 "La Grande Chartreuse" (groupe n°2 à Chartroussette), ses carnets montrent qu'il reste critique sur les échecs du Maréchal Pétain. EOR à la caserne de Richemont, l'aspirant Foillard du 6e B.C.A. passe au maquis du Vercors, à l'appel de son Commissaire de Province scout, où il devient responsable du groupement 10. Capturé pendant la retraite par les allemands, il est fusillé le 23 juillet 1944 en premier, suivi d'un autre ami routier Léon Jail, puis d'autres camarades à Saint Barthelémy du Gua. Leurs noms figurent sur un monument sur place.

Bibliographie[modifier | modifier le wikicode]