Jacques-Henri Schloesing

De Scoutopedia
La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.
Jacques-Henri Schloesing
Couverture du livre que lui a consacré le colonel Patrick Collet
Couverture du livre que lui a consacré le colonel Patrick Collet
Résistant français
12 décembre 1919 · 26 août 1944

Personnalité de groupe

Personnalité de groupe.

Personnalité éclaireurs unionistes de France

Éclaireurs unionistes de France.

Personnalité française

France.

Jacques-Henri Schloesing a été louveteau, éclaireur et chef de troupe des Éclaireurs Unionistes de France.

Il serait le premier louveteau de la meute unioniste de Roquépine, il monte ensuite aux éclaireurs puis devient chef assistant dans le même groupe.

En 1938 il devient chef de la troupe Oratoire II « Cassiopée ».

Il apprend le discours du général de Gaulle en juin 1940 et cherche un moyen pour rejoindre la Grande-Bretagne où un chef, dont il distingue immédiatement la grandeur, appelle tous les Français à le seconder. Sur la base de Francazal où il se trouve, avec tout le personnel de l’École de l’air, il fait la rencontre du sergent pilote Béguin qui, lui aussi, veut aller à Londres. Partent avec eux l’aspirant Casparius, le lieutenant Roques et l’aspirant Ricard-Cordingley.

C’est ainsi que, le 22 juin 1940, ils décollent tous les cinq à midi, à bord d’un Caudron Goéland qui est parqué là et dont ils peuvent s’emparer. Après un voyage aventureux, sans cartes et avec pour seul compas la boussole de scout de Jacques-Henri, ils arriveront au-dessus de la Cornouaille et se poseront, presque à bout d’essence, sur un petit terrain de tourisme.

Le 13 février 1943, Jacques-Henri Schloesing est abattu en vol au-dessus de la Somme par quatre Fw 190. Il parvient à s'extraire de son appareil et à déclencher son parachute mais est gravement brûlé au visage et aux mains. Aidé par la population locale, il réussit à se soustraire pendant plusieurs jours aux recherches allemandes et rejoint Paris dix jours plus tard. Accueilli par une famille travaillant pour le compte du réseau Comète, il est hébergé et soigné pendant deux mois puis regagne l'Angleterre après être passé par l'Espagne. Il apprend alors sa promotion au grade de commandant puis subit plusieurs opérations et une longue convalescence. Il finit par reprendre le service actif en mai 1944 et est réaffecté au groupe Île-de-France avec lequel il participe au débarquement de Normandie le 6 juin 1944 assurant un soutien aérien des troupes. Le 24 août, il est muté au Groupe de chasse Alsace et en prend le commandement, fraîchement décoré de l'Ordre de la Libération. Deux jours plus tard, lors d'une patrouille dans le ciel de Rouen, son avion est abattu et s'écrase à Beauvoir-en-Lyons. Cette fois-ci, Jacques-Henri Schloesing ne survit pas. Il avait à son actif 148 heures de vol de guerre en 85 missions.

« Jacques Henri Schloesing, fils d’un Pasteur protestant, fut louveteau à Mulhouse puis à Paris Roquépine (dans le 8e). CP puis Assistant à cette troupe, il devient CT de Paris Oratoire II en 1938-39.

Engagé volontaire en 1939, il rejoint le général de Gaulle le 22 juin 1940 à bord d'un vieil appareil dérobé sur un terrain d’aviation. En février 1943, commandant du célèbre groupe de chasse "Île-de-France" - où René Mouchotte (Scout de France) fut son adjoint. Il saute de son Spitfire en flamme au dessus du territoire occupé et, gravement blessé, parviendra à rejoindre son unité (via l’Espagne et l’Angleterre) et reprendra le combat.

Compagnon de la Libération, il fut tué en combat aérien le 26 août 1944, à l’âge de 25 ans. »

Extrait de Explorateur, n°28, p. 7

Bibliographie

  • Patrick Collet, Itinéraire d’un français libre, Jacques-Henri Schloesing, L’esprit du Livre éditions, 2010.

Lien