Histoire du scoutisme en Belgique

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Historiographie du scoutisme en Belgique

État des lieux de l'étude de l'histoire scoute en Belgique

En Belgique, l'étude de l’histoire des mouvements de jeunesse, et particulièrement du scoutisme, n’en est qu’à ses balbutiements. Les recherches universitaires réalisées depuis une dizaine d’années ont permis néanmoins de débroussailler quelque peu le terrain. Toutes les fédérations belges ont ainsi déjà fait l’objet d’une approche historique, mais nous sommes encore loin du foisonnement des études françaises. Le tout premier mémoire en histoire sur le scoutisme belge remonte à 1972, où Pierre Génicot tenta une première approche du scoutisme catholique francophone, de sa création au début des années trente. Il inaugurait la voie avec toutes les limites que cela suppose. En 1987, Bernard Frans reprit le flambeau et, pouvant désormais s’appuyer sur des centres d’archives équipés, analysa les origines du scoutisme belge, tant catholique que neutre, arrêtant son analyse à la fin des années vingt. En 1990, Eric Faes et Christine Van der Cruyssen ont suivi le mouvement en étudiant l’histoire du scoutisme catholique néerlandophone, de ses origines à la fin de la seconde guerre mondiale. En 1994, Stijn Calmeyn poursuivit avec l’histoire de la FOS de 1966 à 1980. L’année 1995 mit à l’honneur l’histoire des guides catholiques de Belgique, de 1915 à 1973, avec les mémoires de Kristel Caignie et Pascal Stavaux. En 1997, un mémoire sur le scoutisme au Congo belge de 1920 à 1960 fut réalisé par Samuel Tilman. Enfin, en 1998, les mémoires d’Hélène T’kint et de Thierry Scaillet ont porté sur l’histoire des scouts catholiques francophones, pour la période de l’entre-deux-guerres et les années 1952-1972. Actuellement, au moins deux mémoires sont en cours de réalisation, l’un à l’Université Catholique de Louvain où Sandra Lovato étudie les formes de l’expression artistique dans le mouvement scout de 1920 à 1940, l’autre à l’Université Libre de Bruxelles où Renaud Decock analyse l’histoire des BSB durant la seconde guerre mondiale.

Cette recension ne tient compte en fait que des mémoires de licence réalisés dans les départements d’histoire de quelques universités belges. Néanmoins, d’autres départements universitaires ont vu se réaliser en leur sein des mémoires sur le scoutisme, abordant des thèmes plus particuliers comme le vocabulaire du scoutisme par exemple. La plupart de ces mémoires ont été réalisés en pédagogie ou en éducation physique, mais également en sociologie, en sciences politiques et sociales, en psychologie, en philologie romane, en théologie ou en journalisme. Ce sont ces travaux - les plus nombreux quantitativement - qui ont initié les recherches sur le scoutisme en Belgique, avant que les historiens finissent par s’y intéresser.

Les centres d'archives scoutes

Les recherches universitaires ont pu se développer ces dernières années grâce à l’existence de deux grands centres d’archives sur le scoutisme en Belgique, le Centre Historique Belge du Scoutisme (CHBS) à Bruxelles et le Musée du Scoutisme et du Guidisme (MSG) à Leuven. Si ces deux centres se veulent nationaux, dans les faits ils sont l’un et l’autre plus spécialisés, le CHBS sur le scoutisme francophone et le MSG sur le scoutisme néerlandophone. Archives, revues, manuels, insignes, uniformes, albums photos... rendent ces centres incontournables pour toute recherche sur le scoutisme belge. Il existe aussi un musée privé, le Musée du Scoutisme International (MSI), à Bonnert près d'Arlon. Les différentes fédérations scoutes et guides du pays ont également leur centre d’archives ou de documentations. Enfin, d’autres centres conservent aussi des archives de premier plan sur l’histoire du scoutisme belge, comme les Archives du Monde Catholique (ARCA) à Louvain-la-Neuve, le CEGES à Bruxelles, le KADOC à Leuven, etc.