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Détenue à Fresnes jusqu’au début août, puis à Romainville, Hélène Roederer partit ensuite pour l’Allemagne. Elle fut d’abord employée dans une usine d’obus à Torgau mais décida bientôt de refuser ce travail : pour cet acte d’indiscipline, elle fut enfermée huit jours sans nourriture. À sa sortie de prison, elle ne montra pas plus de zèle, si bien qu’au bout d’un mois et demi, elle fut envoyée avec 250 de ses compagnes au camp de travail et de punition de Konigsberg-sur-Oder. À la fin de novembre, par suite d’une erreur de matricule, elle fut envoyée à Ravensbruck. Jusqu’alors sa santé avait remarquablement résisté et son moral n’avait jamais fléchi. Elle contracta une scarlatine et peut-être d’autres affections dans la promiscuité du block des contagieuses. Au bout de 60 ou 70 jours, ses compagnes purent la faire sortir, pour la soustraire à la sélection, c’est-à-dire à la chambre à gaz. Elle fut remise dans un block de travail mais elle était épuisée. Cachée, déplacée, elle voyait son état se dégrader. Le 23 et le 25 avril 1945, toutes les Françaises valides partirent pour la Suède et seules restèrent les grandes malades et les personnes dévouées qui avaient tenu à rester avec elles : elles ramenèrent en France sept sur douze de leurs malades et entourèrent de leurs soins la fin des cinq autres… Hélène Roederer mourut le 10 mai 1945 dans les bras de Marie-Claude Vaillant-Couturier.
Détenue à Fresnes jusqu’au début août, puis à Romainville, Hélène Roederer partit ensuite pour l’Allemagne. Elle fut d’abord employée dans une usine d’obus à Torgau mais décida bientôt de refuser ce travail : pour cet acte d’indiscipline, elle fut enfermée huit jours sans nourriture. À sa sortie de prison, elle ne montra pas plus de zèle, si bien qu’au bout d’un mois et demi, elle fut envoyée avec 250 de ses compagnes au camp de travail et de punition de Konigsberg-sur-Oder. À la fin de novembre, par suite d’une erreur de matricule, elle fut envoyée à Ravensbruck. Jusqu’alors sa santé avait remarquablement résisté et son moral n’avait jamais fléchi. Elle contracta une scarlatine et peut-être d’autres affections dans la promiscuité du block des contagieuses. Au bout de 60 ou 70 jours, ses compagnes purent la faire sortir, pour la soustraire à la sélection, c’est-à-dire à la chambre à gaz. Elle fut remise dans un block de travail mais elle était épuisée. Cachée, déplacée, elle voyait son état se dégrader. Le 23 et le 25 avril 1945, toutes les Françaises valides partirent pour la Suède et seules restèrent les grandes malades et les personnes dévouées qui avaient tenu à rester avec elles : elles ramenèrent en France sept sur douze de leurs malades et entourèrent de leurs soins la fin des cinq autres… Hélène Roederer mourut le 10 mai 1945 dans les bras de Marie-Claude Vaillant-Couturier.
Une bibliothèque universitaire porte son nom à Lyon.


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Version du 6 mars 2020 à 13:01

Hélène Roederer
Hélène Roederer
21 mai 1921 à Dillingen (Sarre) · 10 mai 1945 à Ravensbrück

Personnalité guides de France

Guides de France.

Personnalité française

France.

Hélène Roederer (1921-1945) est une résistante issue du scoutisme catholique.

Née dans un famille d'origine alsacienne au catholicisme affirmé, elle est la fille d'un ingénieur des Mines, compagnon de captivité du capitaine De Gaulle durant la Première Guerre mondiale et directeur d’aciéries. Elle grandit près de Saint Chamond à dans le Forez et entre chez les Guides de France où elle devient cheftaine.

Elle accomplit ses études secondaires à la maison avec l’aide de professeurs locaux jusqu’à la première partie du baccalauréat, puis alla préparer la seconde partie au lycée de filles de Saint-Etienne (Loire). Bachelière série mathématiques élémentaires, elle fit cependant des études d’histoire-géographie à la Faculté des Lettres de Lyon et préparait l’agrégation en 1943.

Son action de résistance se focalise d'abord sur la diffusion de journaux clandestins, elle transportait notamment par milliers des exemplaire de Défense de la France dans ses valises. Son engagement s'inscrit dans l'histoire familiale puisque ses frères et soeurs s'engagent aussi dans la résistance, son père ouvre sa maison de Châtenay-Malabry pour l'organisation de réunions clandestines.

Elle est pas la suite agent de liaison et participe ensuite au maquis de Seine-et-Oise en 1944. Elle fut arrêtée le 24 juin 1944 par l’armée allemande après le repliement du groupe de Vianney encerclé par d’importantes forces allemandes dans la forêt de Ronquerolles. Les papiers compromettants qu’elle transportait ne furent pas saisis par les soldats qui l’arrêtèrent et laissés sur place avec sa bicyclette ; ils furent récupérés par des habitants de Viarmes qui les rendirent au groupe de résistants.

Détenue à Fresnes jusqu’au début août, puis à Romainville, Hélène Roederer partit ensuite pour l’Allemagne. Elle fut d’abord employée dans une usine d’obus à Torgau mais décida bientôt de refuser ce travail : pour cet acte d’indiscipline, elle fut enfermée huit jours sans nourriture. À sa sortie de prison, elle ne montra pas plus de zèle, si bien qu’au bout d’un mois et demi, elle fut envoyée avec 250 de ses compagnes au camp de travail et de punition de Konigsberg-sur-Oder. À la fin de novembre, par suite d’une erreur de matricule, elle fut envoyée à Ravensbruck. Jusqu’alors sa santé avait remarquablement résisté et son moral n’avait jamais fléchi. Elle contracta une scarlatine et peut-être d’autres affections dans la promiscuité du block des contagieuses. Au bout de 60 ou 70 jours, ses compagnes purent la faire sortir, pour la soustraire à la sélection, c’est-à-dire à la chambre à gaz. Elle fut remise dans un block de travail mais elle était épuisée. Cachée, déplacée, elle voyait son état se dégrader. Le 23 et le 25 avril 1945, toutes les Françaises valides partirent pour la Suède et seules restèrent les grandes malades et les personnes dévouées qui avaient tenu à rester avec elles : elles ramenèrent en France sept sur douze de leurs malades et entourèrent de leurs soins la fin des cinq autres… Hélène Roederer mourut le 10 mai 1945 dans les bras de Marie-Claude Vaillant-Couturier.

Une bibliothèque universitaire porte son nom à Lyon.

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