Groupe EEUdF Faubourg Saint Antoine

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LOGO MINIS ENJ.svg    En France, ce groupe fait partie d'un des dix mouvements pratiquant officiellement l'accueil de scoutisme.
Faubourg Saint-Antoine

Foulard du FSA

Foulard du FSA
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Groupe mixte

Fondation : 1911
Fondateurs : Albert Bureau
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Chef(s) actuel(s) :
Coordonnées
Adresse :
  • FSA Bastille : 7 bis, rue du Pasteur Wagner (11e)
  • FSA Gambetta : 185, rue des Pyrénées (20e)
    Paris
Téléphone :
E-mail :
[mailto: ]
Site web :
http://unionistesfsa.wordpress.com/

48° 51' 20.84" N, 2° 22' 10.50" E



Histoire

Créée en 1911, la troupe du Faubourg Saint-Antoine (troupe n°16) regroupait plusieurs paroisses de l'est de Paris :

  • le Bon Secours (église luthérienne — 20, rue Titon, Paris 11e),
  • le Foyer Évangélique (église réformée, aujourd'hui désaffectée — 153, avenue Ledru-Rollin, Paris 11e),
  • le Foyer de l'Âme (église réformée — 7 bis, rue du pasteur Wagner, Paris 11e),
  • et Sainte-Marie (église réformée, aujourd'hui appelée du Marais — 17, rue Saint-Antoine, Paris 4e).

À noter qu’en 1948, il y avait un groupe différent dans chacune des ces quatre paroisses.

Depuis la Seconde Guerre mondiale, les locaux sont au sein de la paroisse du Foyer de l’Âme.

Au début de l'année 2013, en raison d'une croissance importante, le groupe se scinde en deux :

  • FSA Bastille, rattaché à l'église protestante unie du Foyer de l'Âme (Paris 11e),
  • FSA Gambetta, rattaché à l'église protestante unie de Béthanie (Paris 20e).

Un héritage commun, matérialisé notamment par le même foulard, et des liens d'amitié restent présents, mais à ce jour (2023), les deux groupes évoluent indépendamment.


Documents

«  Albert Bureau, notre sympathique chef, fondateur de la Troupe du Faubourg-St-Antoine, vient de nous être enlevé en 11 jours par la grippe. Sergent au 1er Zouaves, décoré de la Croix de guerre, il fut fait prisonnier. Dieu l'a rappelé à Lui peu après son retour de captivité et nous comprenons combien dure a dû être, pour sa mère et sa famille, cette épreuve. Toute notre sympathie va à leur grande douleur.  »

L'éclaireur unioniste, n° 5 mai 1919, p. 84
Albert Bureau a été reconnu Mort pour la France[1]



«  J’ai commencé à être Petite Aile à 7 ans, alors que ma sœur, de 3 ans mon aînée, était déjà Petite Aile et faisait déjà des camps. Elle partait chaque année en juillet faire un camp. Je l’accompagnais avec ma mère à la gare, au départ du train et nous revenions, ma mère et moi, sans ma sœur, ce qui avait le don de me rendre triste et de me faire pleurer. Ce souvenir a été pour moi le creuset de mon désir fort de pouvoir faire partie des P. A. dès que j’ai eu l’âge. Nos réunions, tous les jeudis après-midi se passaient en trois temps. Nous étions encadrées par une cheftaine qu’on appelait Plume Grise et qui était parfois accompagnée par Plume Bleue et Plume Blanche. Plume Grise s'appelait dans la vraie vie Lysie STÉPHAN. Plume Bleue s’appelait Madame GRILLET, elle était la mère d’une P. A. et d’un louveteau. Plume Blanche s’appelait Denise JEANSIALE (je ne suis pas sûre de l’orthographe). Nous avons eu le bonheur de les retrouver il y a peu grâce à Nicole TARTAR et Richard GRILLET. Lysie STÉPHAN s’est éteinte peu de temps après nous avoir recontactées. Plume Grise, donc, organisait nos rencontres en trois temps, comme la règle des 3 de l’Oratoire. Pourtant j’en garde un agréable souvenir. Après avoir joué, fait la Belle et la Revanche, nous revenions au local où là, elle organisait des activités manuelles sur thème renouvelé. Elle nous a transmis beaucoup d’histoires, dont celle du Dr. SCHWEITZER et certaines valeurs de don, d’amour gratuit, de persévérance, d’honnêteté, de gentillesse. Ceci a-t-il des liens avec ma profession et mon engagement d’aujourd’hui ? Sans doute. Et le troisième temps était un temps de détente où elle nous laissait nous amuser entre nous, nous chantions, nous faisions des sketch, nous dansions… Parfois, une sortie de toute une journée organisée à l’occasion des temps forts de la FFEU ou simplement aux beaux jours. Je me souviens d’une année où elle nous avait sollicitées pour construire un éléphant dans un parc qui devait être le parc de Saint-Cloud je crois. Nous allions souvent faire des jeux au bois de Vincennes. Nous allions aussi à la piscine rue de Pontoise. Elle avait, lors d’une de nos sorties, tenu à nous photographier toutes avec elle ; cette photo est restée un trésor pour nous toutes. J’ai participé chaque année au camp de P. A. où je retrouvais mes meilleures amies de l’époque. C’était chaque fois une joie de nous retrouver. Quand j’ai eu l’âge de quitter les P. A. pour aller aux Éclaireuses, j’ai, là aussi, retrouvé ma sœur et mes meilleures amies de l’époque : Chantal TARTAR, Micheline DA SILVA, Catherine MASSÉ, etc. Nous avons fait des jeux de piste extraordinaires dans des contrées que nous ne connaissions pas. Une fois, nous avons été acheter une baguette de pain dans une boulangerie pour pouvoir déjeuner ensuite, et quelle ne fut pas notre surprise de découvrir en rompant le pain : un message dans la mie de pain ! Nous avons passé nos Brevets, nous avons chanté toutes sortes de chants que j’ai plaisir de retrouver dans les archives de Scoutopédia ou dans mes carnets de chants confectionnés à l’époque avec mon écriture d’enfant. Je me fais un plaisir d’aller à la Veillée du Centenaire pour retrouver tout cela. Nous avons fait des camps, construit des portes de camp, fait la vaisselle avec du sable et de l’eau, mangé avec des gamelles en fer, été aux titas, marché de longues journées avec nos sacs à dos, découvert des contrées magnifiques, levé les couleurs tous les matins et baissé les couleurs tous les soirs. Nos cheftaines étaient Antilope dont le nom dans la vraie vie était Jacqueline LEENHARDT, la fille du pasteur et son amie, Évelyne FAYET, dont je ne me souviens plus du totem. Ma sœur s’appelait Fennec. Personnellement, je n’ai jamais été totémisée, mais je me souviens des matins de réveil où nous retrouvions au petit déjeuner les nouvelles initiées. Voilà mes souvenirs. Bien sûr, les feux de camp avec les sketchs et les chants où on accueillait avec plaisir les gens du village qu’on avait été inviter l’après-midi même. Ce sont des souvenirs ineffaçables. Ce que cela m’a permis ? De me socialiser avec un réel plaisir de la

rencontre, d’apprendre que les différences peuvent être sources de richesses, d’apprendre les valeurs de l’effort, de la persévérance, de la crédibilité, du courage, de l’honnêteté, de me forger un idéal et d’y croire. Tout cela a été les éléments qui m’ont permis ensuite d’avoir envie de devenir médecin, psychiatre, de m’intéresser aux névrosés, aux psychotiques, aux alcooliques (de faire partie de la Croix Bleue) et aux toxicomanes, de diriger une structure d’addictologie dans les Yvelines, de faire une psychanalyse, d’approfondir mon rapport à moi-même, à Dieu, aux autres et de devenir psychanalyste sur le chemin de DOLTO en militant bénévolement dans une association de formation des psychanalystes où j’ai rencontré des collègues anciens scouts unionistes. Maintenant, je comprends, en regardant le site du Centenaire, combien le terme d’engagement est porteur. Ce qui me caractérise dans tout ce que j’ai pu faire dans ma vie est marqué par ce terme d’engagement. Je m’engage ou je ne m’engage pas, mais si je m’engage, je m’engage vraiment et sans hésitation, sans recul, avec une foi évidente dans ce que je fais et là où je vais. Un idéal me conduit. Je ne crois plus en Dieu comme j’y croyais à l’époque mais je crois à une instance supérieure qui nous guide et nous dépasse. Je crois à l’Inconscient, cette instance qui nous dépasse et nous pousse à faire ce que l’on fait dans le lien avec les autres. Merci aux EEUdF d’exister encore et de nous permettre de faire tous ces liens. Je sais aujourd’hui que la loi scoute, la Promesse, l’infrastructure de la FFE d’hier et des EEUdF d’aujourd’hui nous ont porté, nous ont forgé un rapport à l’institution, à l’éthique et à l’idéal humain que j’ai retrouvé en travaillant à l’hôpital de Versailles. Cette structure d’esprit s’est inscrite dans les profondeurs de notre être. Aujourd’hui, dans les rencontres professionnelles que je fais, je sais que cette façon de s’engager en respectant la loi et les règles, cette façon d’aimer, de servir et de protéger fait partie de mon identité profonde au point que cela crée des liens inconscients. Je suis étonnée d’apprendre que ceux vers qui je vais avec confiance, plaisir, pour partager et avancer, vont se révéler beaucoup plus tard engagés dans le protestantisme et/ou dans le scoutisme. Cela fait partie de notre personnalité intime, mais aussi de ce que, nous, les psychanalystes, appelons le transfert. Cela crée des liens sans savoir ce qui nous motive au plus profond de soi mais que l’autre perçois et que nous percevons inconsciemment chez l’autre. Alors merci BADEN-POWELL !  »
Martine CARPENTIER, au groupe local Sainte Marie,
rue du Faubourg Saint Antoine à Paris (à côté de la Bastille) de 1957 à 1967[2]



«  J'ai commencé le scoutisme par un camp de Pâques, dans la troupe d'éclaireuses du faubourg Saint-Antoine en 1974. Je me souviens de la neige sur la tente au camp de pâques, de ma nuit de veille seule dans la forêt et surtout de l'amitié et du partage. Aux éclaireuses aînées en 1977, inoubliable camp itinérant à vélo, dans les Cévennes pour présenter un spectacle dans les maisons de retraite. Que de bons souvenirs et des bases pour la vie, qui nous pousse à l'engagement dans la société. Après mes parents, moi et mes frères et sœurs, mes enfants prennent le relais, aux louveteaux de l'Oratoire du Louvre.  »

Laure LETHEL (SOUSLIK), au Faubourg Saint Antoine (FSA) Paris de 1973 à 1978[3]



Voir aussi