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== Sachems ==
La tradition est certes orale mais comme le temps passe et que la mémoire s'estompe chez les plus anciens, il faut peut-être laisser une trace minimaliste.     
* En 1978 , le clan Sachems de la 3 est fondé , comme il se doit, par 3 sachems  : le Grand Sachem Aigle et les sachems Gibon et Lama ; les 2 premiers totémisés sont frères de tot, Albatros et Isard, alors ACT. Le premier CP a l'avoir été est Chevreuil en 1980 ; celà n'ira pas en de ça du rang des CP , de sorte qu'il y aura en permanence au sein de la troupe au minimum une demi-douzaine de sachems. Le Clan compte aujourd'hui près d'une soixantaine de sachems.
* la filiation chronologique exacte est la suivante : Aigle - Gibbon - Lama / Albatros et Isard / Elan / Renard et Aurochs / Ocelot / Pélikan / Chevreuil / Mangouste / Belette et Fennec / Condor/ /Hermine /(intégration Coq) / Mouflon / Bison /Loutre / Daim / Grizzly / Mustang /Oryx et Gerfaut / Marmotte /  Serval et Caribou / Cougar / Daguet / Martre / Orignal / Milan et Yack/ Castor et Cormoran/ Lynx/ Sanglier et Chamois/ Chat / Condor et Puma/ Mustang et Elan /Mangouste,Ocelot,Baribal et Orignal/ Tétra/ Bison / Milan et Daguet / Gayal / Hamadryas et Wombat/...


==  Bienfaiteur ==
==  Bienfaiteur ==

Version du 13 avril 2018 à 18:52

LOGO MINIS ENJ.svg    En France, ce groupe fait partie d'un des dix mouvements pratiquant officiellement l'accueil de scoutisme.
3e Nancy - Charles de Foucauld

foulard de groupe

foulard de groupe

Icon boy scout.svg

Groupe masculin

Fondation : 16 novembre 1974
Fondateurs : Thierry Petit
Fermeture : 1992 (transfert Europa Scouts)
Chef(s) actuel(s) :
Coordonnées
Adresse : Nancy
Téléphone : {{{téléphone}}}
E-mail :
[mailto: ]
Site web :
https://3nancyeuropascouts.wixsite.com/3nancy
Unités
  • Meute
  • Troupe
  • Clan

48° 41' 35.52" N, 6° 11' 3.48" E




PREMIÈRE PÉRIODE , 1973 à 1992 : Scouts d'Europe

PRESENTATION GENERALE

Histoire

Le 20 octobre 1973, la patrouille libre du Lion, placée sous l'autorité d'un ACT de la 1e Nancy, est lancée. Le CP et son second, deux frères, sont issus des Scouts unitaires de France et les autres patrouillards des louveteaux de France, sauf le cul de pat, un débutant. La patrouille est hébergée dans les locaux de la 1re Nancy à l'église Saint-Pierre.

Le 16 novembre 1974, la patrouille du Castor est créée, donnant ainsi naissance à la Troupe 3e Nancy - Groupe Charles de Foucauld. Le premier CT est assisté de deux frères, l'un issu d'une troupe raider et l'autre d'une troupe de scouts marins. La troupe s'installe dans les locaux de l'église Sainte-Thérèse à Villers-les-Nancy.

Le foulard est gris bordé de rouge : le rouge couleur du sang, symbole de l'amour Divin et le gris couleur des cendres, symbole de pénitence et d'immortalité spirituelle.

La patrouille du Lynx est créée en octobre 1975; la Haute-Patrouille du Loup regroupe la maîtrise, les CP et SP.

À partir de 1976, et jusqu'à sa dissolution en 1978, la patrouille libre du Tigre, implantée à Metz, est « parrainée » par la troupe, et se joint à tous les camps et à de nombreux week-ends. Ce qui reste de ses effectifs est intégré à la 3e.

En 1979, la patrouille libre du Tigre, composée de Vietnamiens, est reformée à Nancy. Elle est d'abord rattachée à la 3e, puis est intégrée à la 5e Nancy nouvellement créée.

Lors du Camp de Soubise, en Vendée, la troupe effectue un pèlerinage de 85 kms à Loublande pour se consacrer le 22 juillet 1979 au Sacré-Cœur ; depuis cette date, ses éclaireurs portent sur leur uniforme l'insigne "Espoir et Salut de la France". A cours de ce même camp, un grand jeu mémorable oppose la troupe à la 7e Paris (voir ci-dessous)

En 1980, année Saint Benoit , chaque troupe Scout d'Europe se doit de camper à proximité d'une Abbaye bénédictine et la 3 choisit l'Abbaye de Fongombault et s'installe au Château du Soudun, propriété de la famille de Clermont -Tonnerre. Les facéties nocturnes de la Maîtrise laisseront quelques souvenirs aux autres unités FSE présentes aux alentours.

Le camp 1981 plonge la troupe au Pays Perdu des Signes de Piste, au cœur de la forêt de Serres ; rencontre avec Jean-Louis Foncine et Serge Dalens, grand jeu viril sur les ruines du Relais de la Chance au Roy avec la 1re Saint-Étienne, grand jeu avec intrigues et courses poursuites avec 5 compagnies de Guides d'Europe.

La patrouille de l' Épervier est fondée en septembre 1981, et devient ainsi la quatrième patrouille de la 3e.

Au milieu des années 80, l'effectif de la troupe est d'une trentaine de scouts, outre une maîtrise d'environ six chefs.

L'équipe pilote du groupe est créée en 1983, et regroupe entre 6 et 10 équipiers.

Le groupe comprend également une meute de louveteaux à trois sizaines; les cheftaines sont issues de la 2e Nancy.

En 1984 une grande fête pour le 10e anniversaire de la création de la troupe et du groupe réunit dans un grand banquet 200 anciens, parents, scouts et louveteaux ; cette même année, la troupe est également sélectionnée pour le premier EUROJAM des Scouts d'Europe dans l'Indre, mais se désiste afin de ne pas envenimer ses relations avec la FSE.

A cette époque, la troupe intègre plusieurs scouts de la 5e Nancy, attirés par le style de la 3 ; des contacts sont également noués avec les chefs du poste pionnier de la 11° NANCY SDF , qui initieront la troupe à la spéléo. à Pierre La Treiche.

La troupe transfère son local au cours de l'année 1985 dans les sous-sols des archives départementales, rue de la monnaie à Nancy. Au cours du camp d'été en Alsace se déroule le raid du Hohwald entrainant la troupe dans un raid de 150 kms sur 7 jours enchainant descente de rivière en kayak, explo, raid à l'azimut, journées survie, grand jeu et et promesses aux flambeaux au Château du Haut-Koegnisbourg.

En 1988, un ACT quitte la troupe pour fonder la 1re Jarville - Groupe Guynemer ; en juillet le premier camp "montagne" de la troupe, à Bourg Saint Maurice, permet de bénéficier des installations du 7° BCA pour des descentes en rappel de 50 m et d'effectuer un pélérinage à 1800 m d'altitude.

A partir de 1988/89 , les effectifs diminuent progressivement pour descendre à une vingtaine de scouts en 1990 , date à laquelle la patrouille de l' Épervier est dissoute ; la troupe tourne en 1990 et 1991 avec 3 patrouilles, l'effectif continuant à chuter jusqu'à une quinzaine de scouts en 1991 ; celui-ci a ainsi été réduit de moitié en l'espace de 3 ans.

En 1991 le camp d'été ramène les scouts au Haut-Koegnisbourg, mais cette fois la troupe s'y rend en vélo, dans un raid de 200 kms en 2 jours, en franchissant le col du Coquin ; installation au camp d'un PC transmission avec une antenne perchée sur un mât, permettant de communiquer sur 40 kms, notamment lors des raids explo, toujours en vélo.

La patrouille du Lynx est dissoute en 1992, la troupe étant alors réduite à 2 patrouilles , l'effectif se limitant à un peu moins d'une quinzaine de scouts.


Seconde période, depuis 1992 : Europa Scouts

En 1992 , la 3e Nancy choisit de poursuivre son aventure chez les Europa scouts.



Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : 3e Nancy - Charles de Foucauld



Camps

  • 1974 : Champfromier (Jura) avec la 1e Nancy
  • 1975 : Laroquebrou (Cantal)
  • 1976 : Randol - Abbaye de... (Auvergne)
    Insigne 3° nancy.png
  • 1977 : Kernascleden (Bretagne)
  • 1978 : Chastellux/Cure (Vézelay - Morvan)
  • 1979 : Soubise (Vendée)
  • 1980 : Le Soudun - Abbaye de Fongombault (Poitou)
  • 1981 : Acey - Abbaye d'...(Forêt de Serres - Jura)
  • 1982 : La Loye (Forêt de Chaux - Jura)
  • 1983 : Aix-la-Marsalouse (Corrèze)
  • 1984 : Etais la Sauvin (Yonne)
  • 1985 : Haut-Koegnisbourg (Alsace) avec la 1e Saareburg (FFA)
  • 1986 : Le Pré d'Auge (Normandie)
  • 1987 : Boussay - Abbaye de Fongombault (Poitou)
  • 1988 : Bourg Saint Maurice (Savoie)
  • 1989 : Pontcalec- Abbaye de ...(Morbihan)
  • 1990 : Saint Prix (Morvan)
  • 1991 : Haut-Koegnisbourg (Alsace)
  • 1992 : Salon La Tour (Corrèze)


Chefs de Troupe

  • 10/1973 - 09/1975 : Thierry PETIT
  • 09/1975 - 12/1978 : Aigle
  • 12/1978 - 09/1979 : Albatros
  • 09/1979 - 12/1982 : Isard
  • 12/1982 - 09/1985 : Chevreuil
  • 09/1985 - 09/1988 : Hermine
  • 09/1988 - 09/1990 : Marmotte
  • 09/1990 - 01/1993 : Martre

Chefs de camp faisant fonction de Chef de Troupe :

  • Camps de Chastellux (1978) et de La Loye (1982) : Elan
  • Camp de Salon La Tour (1992) : Daguet


Traditions

1. Devise

La devise de la Troupe est "SI OMNES 3 NON".

Elle a été adoptée en 1980 , à la suite du camp d'été au château du Soudun, et s'inspire de celle de la famille de Clermont-Tonnerre " Si omnes ego non", c'est à dire "Tous mais pas moi"; une façon de dire "S'il n'en reste qu'un, je serai celui-là"

2. Uniforme

  • le foulard se porte bouts au carré et sous le col de la chemise, cet usage étant importé en 1975 par l'un des ACT, ancien scout marin ; le drapeau français frappé du Sacré-Coeur , est porté sur l'épaule gauche à partir de 1979 , puis depuis 1982 sur la pointe du foulard.
  • le bérêt est penché à gauche et non à droite.
  • les scouts ne portent pas de chaussettes blanches ; les gants blancs sont portés en permanence au ceinturon.
  • La patrouille du Lion a les couleurs de ses flots de pat inversées, en raison d'une erreur originelle du premier CP
  • La Maîtrise est toujours en chemise, été comme hiver ; les chefs portent la cordelière blanche façon fourragère, ne portent pas les flots de HP, et l'insigne du Sacré-Coeur reste cousu sur l'épaule gauche et non la pointe du foulard ; les barrettes vertes métalliques sont apparues en 1982 et le 1° ACT a des barrettes vertes avec un passant gris et non brun.
  • en 1983 apparaissent pour les tenues de camp des T-shirts et sweat-shirts bleu marine imprimés avec le nom de la troupe, la devise et un logo représentant la croix scoute avec le Sacré-Coeur, sur une hache et un bâton routier fourchu croisés ; cet "insigne" a été dessiné par le CT, inspiré de l'insigne de bérêt de son père, scout belge des années 1945/50 ; La symbolique retenue est pour la hache la compétence technique de la troupe ( ou, comme les raiders, ce qui permet de tracer le chemin ) et pour le bâton fourchu l'ouverture spirituelle vers Dieu.


3. Etendard

Le premier étendard à flotter aux côtés du Baussant, mais seulement à l'occasion des pélérinages, est en 1976 celui du 2° CT , un étendard blanc fleurdelisé frappé en son centre du Sacré-Coeur ; Après le camp de Soubise en 1980, le CT de l'époque apporte, mais cette fois pour toutes les sorties et camps, son étendard , le drapeau français frappé du Sacré-Coeur. Son successeur décide alors d'un étendard qui restera ad vitam à la troupe ; il le dessine en 1983 et celui-ci sera confectionné en mai par l'épouse de l'Adjoint du Chef de Groupe.

  • il est carré, de même dimension que le Baussant et s'inspire des anciens étendards Scouts de France ( Croix blanche sur fond vert, selon le modèle des drapeaux d'ordonnance des régiments français du XVIII° siècle), mais ici en reprenant les couleurs de la 3 : croix grise sur fond rouge.
  • au milieu se trouve la Croix Scoute d'Europe avec en son centre le Sacré-Coeur
  • aux quatre coins, se trouve une fleur de lys, symbole du scoutisme.

4. Us et coutumes

  • La Maîtrise a coutume de camper à la belle étoile lors des week-ends, quelque soient les conditions météorologiques
  • Comme dans beaucoup de troupes ,les surnoms fleurissent dès l'origine et traduisent souvent des personnalités fortes qui ont marqué l'histoire de la 3 ; Qui peut ainsi ne pas se souvenir de Simplet, Mimille, Raton,Gadgo,Sangsue,Papy,Titi, Marco, Pedro, Tropo, Stephon , Jacob , Jacquouille, Flèche Bleue , Forte-tête ,Gargamel,...
  • les bannières: la première ( St Michel ) a été dessinée en 1976 par un Assistant et offerte à son CT ; les autres ont été confectionnées pour les pélérinages : St Benoit (1980), Salve Regina (1981),Ste Jeanne d'Arc (1982 ), Charles de Foucauld (1990) ; en dehors de ces événements elles ornent le Kraal. La Meute dispose également d'une bannière Charles de Foucauld, de plus petit format, avec Sacré Coeur.
  • certains CT ont réalisé des fanions personnels , carrés de 25x25 cm, aux couleurs de leur totem, avec un dessin ou un logo personnalisé
  • Vu à la troupe : le fameux béret vert de raider scout de Greg ; entre 1981 et 83 un clairon orné d'un fanion aux couleurs de la 3 rythmant les activités et rassemblements ; entre 1977 et 1985 une toile de parachute couvrant le Kraal.

Cris de Pat.

  • Lions ... à l'action !
  • Castors ... au travail !
  • Lynxs ... aux aguets !
  • Eperviers ... qui ose gagne !
  • Tigres ... en pointe toujours !

Chant de Troupe

(sur l'air de " Le Fanion de la Coloniale")


As tu vu le fanion de la troisième

As tu vu le fanion de son patron


Refrain:

On nous appelle les fortes têtes

On a mauvaise réputation

Mais on s'en fout comme d'une musette

On est fier d'être à la troisième

Mais ce qu'ignorent les commissaires

C'est que du cul d'pat au patron, oui au patron

Ils ont une âme de légionnaires (1)

A la troisième !


Depuis Laroquebrou jusqu'à Kernascléden

En passant par l'Abbaye bénédictine de Randol

Le foulard sous le col, les deux bouts au carré

Derrière le Sacré-Coeur, nous reprenons avec ardeur ...


(1) "légionnaires" a pu être changé en "mousquetaires" selon les époques et les CT


Journal de Troupe

  • En 1978, un petit journal de troupe , "Charles de Foucauld" , est lancé ; 5 numéros sur 1 an seront publiés
  • En octobre 1981, le journal est relancé ; chaque numéro comporte 24 pages avec illustrations, photos et bandes dessinées historiques , et est tiré à une cinquantaine d'exemplaires ; son objectif est de traiter en 12 numéros sur 2 ans l'ensemble des épreuves de 2° classe ( numéros 1 à 6) et de 1° classe (numéros 7 à 12), ainsi que de traiter de sujets d'actualité de la troupe.Le dernier numéro est publié en juin 1983.
  • en 1987/88 sont édités deux numéros intitulés " Charles de Foucauld - dossier n°1 " et " dossier n°2", en demi-format d'une trentaine de pages contenant des dossiers techniques (topo, trans.,nature, froissartage,...)


Le Pélerinage de Donremy

Ce pélerinage , de Donrémy à Vaucouleurs, avait été initié par Maurice GUIBAL le 13 mai 1978, 555° anniversaire du premier départ de Jeanne d'Arc pour Vaucouleurs, début de sa mission ; La troupe y participe pour la première fois les 12 et 13 mai 1984. A l'occasion du 10° anniversaire de la 3, le 28 octobre 1984, Maurice GUIBAL demande à Jean-Marie CUNY, organisateur du pélé , de remettre officiellement à la troupe une statue en bronze d'art représentant Jeanne écoutant ses voix ; cette statue se transmettait par héritage dans sa famille et il choisi de la confier à la 3° NANCY, après avoir considéré l'allure et la tenue de la troupe lors du pélé du 13 mai 84 : "Voilà des garçons dignes de Jeanne !" avait-il confié . Depuis le 28/10/84, la troupe est devenue l'héritière et garde d'honneur de cette Jeanne de bronze portée sur les 22 kms du pélerinage auquel elle participe chaque année.

Route - Clan Saint Livier

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En 1983 est créée par Isard , ancien CT ,une équipe pilote composée d'anciens CP ; l'équipe est dirigée provisoirement par son frère ( Aurochs ), alors 1° ACT. Les effectifs augmentent rapidement et le Clan Saint Livier voit le jour dès l'année suivante ; il sera composé à la fin des années 80 de 3 équipes regroupant au total une douzaine d'équipiers pilotes.

Les activités sont multiples , allant des fameux week-ends Vosges ( 24 heures de crapahut dans le massif vosgien), des week-ends à thème sportif ( canoé-kayaks, équitation, ...) à l'assistance logistique ou technique de la troupe. Le Clan va surtout former de nombreux cadres du mouvement, qui intégreront d'autres unités .

En 1988 une dizaine d'équipiers pilotes passent le brevet para scout, créé l'année précédente par la Fédération Française de Parachutisme, à l'initiative de Mr André Wiler. Les 4 sauts en ouverture automatique se réalisent au para club de Guéblange les Dieuze.

Le Clan rouvre la route Saint Jacques entre le Mont Saint Odile et Sion , en passant par le Champ de Feu et Raon l'Etape . Entre 1992 et 1995, des équipiers pilotes se lancent, par tronçons , sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle .

Les chefs de Clan sont Isard de 1983 à 1995, puis Daguet de 1995 à 2004 , Sanglier de 2004 à 2013 et Hamadryas depuis 2013.


Bienfaiteur

Au début de l'année 1983, le local de troupe de Ste Thérèse se fait cambrioler et toutes les tentes sont volées. Le CT relaie l'évènement dans la presse en faisant appel au don afin d'assurer le camp d'été . L'Abbé AUBURTIN, curé de Favières, se manifeste aussitôt, en exposant qu'il est ancien chef de troupe Raider Scouts (1° JARVILLE SDF / 317° Raider ), dissoute au début des années 60, et qu'il dispose encore de tout son matériel ; C'est ainsi que la troupe hérite du matériel de 6 patrouilles, dans un état remarquablement impeccable , et soigneusement rangé dans la cure depuis plus de 20 ans. L'Abbé AUBURTIN passe le camp d'été 83 avec nous.

L'Association Charles de Foucauld

L'Association Loi 1901 "Charles de Foucauld" est créée en date du 13/04/1992 et a pour objet de rassembler toute personne physique ou morale de la branche scoute ou guide désirant pratiquer le scoutisme traditionnel suivant les régles et principes définis par Baden Powell , et leurs amis , et de mettre à disposition de ses membres les moyens de nature à pratiquer ce type de scoutisme. Il s' agit ainsi d'une structure de soutien et de moyens matériels du groupe.

A propos de la 4° Nancy SDF

Les anciens de la 4° NANCY Charles de Foucauld, troupe Scout de France créée en 1928 et dissoute en 1973, considèrent que la 3° NANCY est sa digne héritière. Bien que celà soit très flatteur et fort honorable, il n'y a en réalité aucune filiation officielle. Pour autant il est troublant de constater qu'alors que la 4° NANCY s'éteignait en 1973, prenait naissance l'embryon de la 3° NANCY ; que cette dernière prenait sans le savoir le même local à Ste Thérèse ; que les deux troupes ont chacune portées un foulard marquant leur particularisme, avec en pointe un insigne propre ; que les deux patrouilles du Lynx ont exactement le même cri de pat. ! Et que dire des anciens de la Vieille Quatre placés providentiellement sur la route de la 3 : le Père HOCHENEDEL, Aumônier de la 4 de 1937 à 1939 , puis de la 3 , en 1979/80 , du Père Paul AUBURTIN ( cf ci-dessus " bienfaiteur" ), CP de la 4 de 1927 à 1930 et de notre membre d'honneur, Jean-Marie CUNY , ancien de la 4, en 1953/55 ? Le canon de la Vieille Quatre "La terre et le ciel peuvent passer, la Quatrième devra rester" planerait-il sur la 3 ? C'est ainsi qu'en avril 2016, lors de la fête de groupe à Ville Au Val,sur requête d'anciens de la 4°NANCY, une réplique de leur étendard est remise à la 3° Nancy qui prend alors l'engagement solennel de devenir le gardien de la mémoire et des traditions de la Vieille Quatre.

CHRONIQUES

La fausse Jehanne d'Arc

Mars 1977. Pour son camp de Pâques, la troupe 3° NANCY se retrouve à Griscourt au cœur de la ‘’Petite Suisse Lorraine ‘’

La Petite Suisse Lorraine est un petit pays vallonné, très ressemblant à la Suisse, d’où son surnom. Son vallonnement est provoqué par l’Esch, une petite rivière qui se jette dans la Moselle à Blénod les Pont A Mousson. Une petite route sinueuse serpente dans cette région paisible et verdoyante reliant entre eux cinq villages dont le premier est Griscourt.

Griscourt est d’avantage un hameau avec ses maisons lorraines collées les unes aux autres. La seule animation devait être la vieille auberge au centre, aujourd’hui fermée.

La patrouille du Lion est au grand complet ; il y a Simplet, le CP, Gadgo, le Second, puis Raton, Didier, Sangsue, Pierre et Pascal le cul de pat. Les deux plus jeunes ont 13 ans, le CP 16 et le reste 14/15 ans, avec 2 à 3 ans d’ancienneté ; il s’agit d’une patrouille déjà aguerrie et expérimentée.

A l’issue du rassemblement, Grég., notre CT, coiffé de son inséparable béret vert de raider, remet à chacun des trois CP une enveloppe cachetée contenant les lettres de mission. Les trois patrouilles se séparent immédiatement pour prendre connaissance de leur contenu.

Nous voilà partis pour l’Aventure … en l’espèce une explo de 3 jours devant nous mener à GORZE, 25 kms à vol d’oiseau plus au Nord. Nous quittons le village et nous nous enfonçons dans la Forêt Domaniale de Puvenelle que nous traversons sur plus de 4 kms par un large chemin forestier. Nous poursuivons notre périple vers le nord en passant par le village détruit de Fey-en-Haye.

Il s’agit de ruines d’un village entièrement ravagé par les bombardements d’artillerie allemande lors de la 1° guerre mondiale, car, comme trois autres villages, situés au mauvais endroit dans le saillant de Saint-Mihiel. Il ne reste effectivement rien, et on devine tout juste les fondations des maisons et le tracé des rues du village.

Nous poursuivons sans trop nous attarder en traversant cette fois la Forêt Domaniale de Front de Haye avant d’arriver à la nuit tombante à Vieville- en-Haye. Le froid et la fatigue commencent à se faire sentir ; il est temps de bivouaquer et notre CP s’avise de frapper à la porte d’une ferme au beau milieu du village pour solliciter un abri dans une grange.

La porte s’ouvre sur un paysan rougeau qui nous accueille à bras ouverts. ‘’Mais il est tout maigrichon celui-là ! ‘’ s’exclame sa femme en voyant Pierre. ‘’Vous ne pouvez pas rester comme ça dehors dans le froid, venez manger à l’intérieur.‘’ Malgré les protestations polies de Simplet, nous ne pouvons refuser cette invitation, d’autant que dehors, en cette saison, il fait encore froid la nuit en Lorraine. Nous nous retrouvons devant une fabuleuse omelette bien vite engloutie avant d'être logés dans la grange où nous passons la nuit, au milieu des bottes de paille.

Le lendemain, surprise ! Il neige et une fine pellicule blanche recouvre déjà le village et les champs avoisinants ; la fermière a bien voulu réchauffer notre lait et nous prenons notre petit-déjeuner à l’abri de la grange.

Nous prenons congé et repartons courbés sous les flocons de neige, lorsque soudain des rires et exclamations nous arrêtent net : les Castors ! Rigolards, narquois, ils nous interpellent depuis la fenêtre d’une maison du village, du Nutella jusqu’aux oreilles. Ils y ont passés la nuit dans des chambres chauffées, avec repas assuré par leur hôte. C’est ça la Castor’ touch !!

Sans plus y prêter davantage attention, car nous sommes beaucoup plus sérieux au Lion, notre patrouille reprend sa progression vers son objectif : JAULNY.

Il s’agit d’un village situé dans la vallée du Rupt de Mad, rivière se jetant dans la Moselle à Arnaville ; ses origines sont gallo-romaines et il abrite un château fort du XI° siècle qui revêtait alors une importance stratégique car il contrôlait la voie d’accès à Metz par la vallée du Rupt de Mad , se trouvait à la frontière des trois états, la Lorraine, le Comté de Bar et la République de Metz et constituait l’arrière garde de la forteresse de Prény.

Il a heureusement cessé de neiger et nous arrivons à JAULNY en fin de matinée ; Nous découvrons la bâtisse impressionnante du château et allons frapper à la lourde porte pour en savoir davantage.

L’homme qui nous ouvre ne se fait pas prier pour nous faire la visite du château ; Devant le blason de Jeanne d’Arc et les portraits de Jeanne et Robert des Armoises, il nous conte alors sur un ton théâtral que ce lieu est la véritable demeure de Jeanne d’Arc.

‘’Jeanne d’Arc n’était pas une simple paysanne, mais était de sang noble, et même royal, puisque fille bâtarde de la Reine de France, Isabeau de Bavière ! C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle n’a pas pu être brulée vive.Elle a été emprisonnée pendant une courte période avant de réapparaitre, de reprendre les armes un moment avec Gilles de Rais et a épousé par suite le chevalier Robert des Armoises, seigneur de Jaulny.Elle mourut en 1449 et fut enterrée à Pulligny-sur-Madon, près de Toul et sur sa pierre tombale figurent ses armoiries et son nom : Jehanne la Pucelle de France, épouse du chevalier Robert des Armoises’’

Nous l’écoutons sans mot dire ; la stupeur doit se lire sur nos visages. Raton grommelle entre ses dents et notre CP l’arrête d’un regard. Article 5 de la Loi Scoute : Le scout est courtois.

Sans accorder un seul instant crédit à notre interlocuteur, nous le quittons poliment pour poursuivre notre explo du village.

En réalité, cette Jeanne des Armoises (Claude de son vrai prénom) a bien existé ; il s’agit d’une aventurière qui a effectivement épousé Robert des Armoises, seigneur désargenté de Jaulny et sous le coup d’une accusation de félonie ; Claude/Jehanne aurait fondé son imposture sur une vague ressemblance avec Jeanne d’Arc, avant d’être démasquée en 1440 par le Roi Charles VII lui-même, qui, pour la confondre, lui demanda quel était le lourd secret qu’elle lui avait confié quelques années avant, en 1429. Incapable de répondre, elle se rétracta alors et demanda grâce ; elle se retira définitivement à Jaulny où elle finira ses jours .

Si Claude/Jehanne des Armoises a bien été enterrée avec son époux à Pulligny Sur Madon, il n'y a en revanche aucune inscription telle que relatée.

Nous nous en éloignons un peu en remontant la vallée du Rupt de Mad afin de trouver un lieu de bivouac ; nous trouvons au bord de la rivière un petit moulin manifestement abandonné. Simplet escalade le mur, trouve une porte mal fermée et nous voilà installés dans ces lieux qui vont nous servir de base.

La patrouille se subdivise en binômes pour établir les croquis pano, dresser le relevé topographique, rédiger le rapport d’explo et compléter le ravitaillement.

Nous reprenons la route le lendemain en suivant le Rupt de Mad avant d’arriver à GORZE où nous retrouvons les patrouilles du Castor et du Lynx mais aussi toutes les troupes Scouts d’Europe de la Province.

Après une journée inter-troupes, le camp s’achève le lendemain à DORNOT.

Grands Jeux à Soubise

L'historique de la troupe 7° PARIS FSE (devenue Scouts Saint Michel) sur leur site internet ( http://www.7eparis.com/v2/groupe/histoire3.php ) faisant état d'un Waterloo de la 3° Nancy lors d'un grand jeu à Soubise en 1979, il y a lieu de rappeler ici quelques réalités.

Extraits du cahier de pat des Lions.

Acte I

En juillet 1979, la troupe campe en Vendée, dans le parc de Soubise ; la troupe est composée de 3 patrouilles, soit une vingtaine de scouts, outre une maîtrise de 6 chefs. Dans la matinée du 9 juillet les patrouilles partent en explo de pat en direction des Herbiers ; un point de ravitaillement est prévu à 20h00 dans un village à 5 kms un peu plus au nord.La Maîtrise récupère les patrouilles, avec un peu de difficulté pour les Castors qui, fidèles à leur réputation, avaient déjà trouvé une colonie de vacances (mixte) pour coincer la bulle. Changement d'ambiance : les chefs sont en treillis cam et bérêts rouges et nous enjoignent d'endosser nos treillis.

Albatros, notre CT, nous expose qu'un grand jeu est prévu avec la 7° PARIS , troupe Scouts d'Europe forte de 5 patrouilles et 40 scouts . Le scénario initial prévoyait un bivouac de chaque patrouille de la 3 dans trois fermes et une embuscade de la 7 pour enlever 1 scout par patrouille et les ramener à l'Abbaye de la Grainetière, le jeu devant se terminer par une attaque du camp de la 3 le lendemain matin . Seulement voilà 40 scouts contre 20, le ratio semble pour le moins déséquilibré à notre CT qui décide de bouleverser ce plan.

Nous formons un commando de 2 chefs et 4 CP/SP des Lions et Lynxs pour surprendre les kidnappeurs et les capturer si possible ; nous nous infiltrons à travers bois et taillis vers la ferme où les Lions auraient dû dormir ... mais personne ; le fermier nous indique avoir bien vu passer il a une heure une dizaine de scouts en treillis, l'air pressé. Loupé ! Mais Aurochs (ACT), resté en arrière avec le reste de la troupe intercepte 4 scouts de la 7 ; deux CP et un SP sont capturés , le quatrième réussissant à prendre la fuite. Les 3 captifs , de solides gaillards de 17/18 ans , particulièrement impressionnants, gisent au sol, ligotés pieds et poings, leurs rangers balancées dans le champ de maïs voisin. L'alerte ayant certainement été donnée par le fuyard, il faut s'exfiltrer au plus vite.

Nous rallions à 23h00 Les Herbiers en marche co en abattant les 5 kms en moins de 40 mn ; après une courte halte pour ravitailler en eau, la progression reprend vers l'Abbaye de la Grainetière, en bordure du parc de Soubise. Nous sommes éreintés par cette marche forcée nocturne. L'abbaye est atteinte vers minuit ; elle est plongée dans l'obscurité totale . Nous nous faufilons silencieusement entre les bâtiments, en essayant d'ouvrir les portes pour trouver le refuge de la 7. Bingo ! Nous tombons sur une salle déserte, mais avec 40 sacs à dos parfaitement alignés en faisceaux, les staffs , le Baussant, des blasons et une mise en scène destinée probablement à terroriser ceux d'entre nous qu'ils auraient dû capturer : un billot avec une hache plantée, de la sauce tomate dégoulinant, un feu de braises avec un tisonnier et une corde de pendu. Mais surtout il y a de l'eau ! Enfin boire ! Nous rafflons staffs, Baussant et blasons et vidons les jerricans d'eau dans nos gourdes ou dans l'herbe, histoire de les assoiffer aussi au terme de leur propre marche ; nous organisons une petite mise en scène en habillant un pendu à leur corde ( un sac de couchage revêtu d'un uniforme), le tout éclairé par des bougies. Sinistre et fantomatique à souhait !

Nous sortons de l'Abbaye pour reprendre à travers bois le chemin du camp . Tout à coup, après avoir à peine parcouru 100 mètres, retentit une énorme clameur devant nous. Nous comprenons en une fraction de seconde être au contact de la 7. Par acte réflexe, nous jetons nos sacs et notre butin sur le bas côté et nous nous ruons en hurlant droit devant, dans l'obscurité la plus totale de ce chemin de la forêt de Soubise. " Montjoie ! " Après cette marche exténuante, nous avons la rage d'en découdre et nos forces sont décuplées. Le choc est brutal, les rangs adverses sont pulvérisés sans que rencontrions la résistance attendue. En fait nous sommes face aux 5 patrouilles de la 7 dépourvues de leur HP ( environ 30 scouts quand même). Une demi-douzaine de gars sont déjà au sol, prêts à être ligotés ; certains cherchent à fuir en escaladant une barrière de champ en forme de palissade ; ils sont attrapés par le fond du pantalon et jetés à terre . Nous hurlons pour les contraindre à s'allonger au sol, mains sur la tête. Au total, nous avons capturé une dizaine de scouts, les autres étant en fuite à travers bois ( la maitrise de la 7 passera le reste de la nuit à récupérer ses scouts, les premiers fuyards se sont enfoncés très loin dans la forêt , pensant qu'ils étaient poursuivis , alors qu'il ne s'agissait que de leurs camardes fuyant aussi ! ) Nous embarquons un otage, un petit de 12 ans, François, en treillis cam,avec une tête ébouriffée d'un dessin de Pierre Joubert,qui défie crânement droit dans les yeux notre CT . Même pas peur ! Nous ne pouvons nous empêcher de ressentir de la fierté à l'égard de ce petit Scout d'Europe. Les autres sont abandonnés sur place, saucissonnés et pieds nus, leurs rangers éparpillées dans les taillis.

Nous arrivons à notre camp en pleine nuit et nous nous couchons aux abords , tout habillé, rangers aux pieds , en organisant des tours de guet par binôme au pied des mâts et au carrefour d'où part le chemin vers le camp de la 7 . Lever 6h30 ; petit déj et attente ... rien ne se passe. En fin de matinée, rasso ; notre CT nous annonce que le jeu est terminé et qu'il revient du camp de la 7 , désert, où il a restitué leur Baussant, les staffs et blasons. Notre otage devient notre invité . Nous quittons nos treillis pour des tenues plus légères de camp ; certains sont en t-shirt et pieds nus ; au programme : Lessive, coinçage de bulle, soin des ampoules et petits bobos.

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Soudain, en début d'après-midi le camp est brutalement réveillé de sa torpeur . Une énorme clameur retentit du fond de la forêt allant en s'amplifiant, terrifiante. La 7° PARIS charge, en rangs serrés, 5 patrouilles de front sur le chemin d'accès au camp . En treillis cam, garruches au poing, en hurlant à pleins poumons. Le sol tremble. Le coin de pat des Lions est le premier touché par ce tsunami.Impossible de résister. Nous sommes dispersés, en tenue légère et nous sommes submergés. Un patrouillard du lion tente d'esquiver la déferlante en montant sur la table, la traverse et se pisse dessus de trouille. Certains parviennent à se regrouper et un ilot de résistance s'organise autour du coin veillée. Rien n'y fait , ils sont trop nombreux. Les coins de pat sont rasés, les tables sont renversées, les tentes abattues , les sacs vidés et dispersés, les staffs perchés dans les arbres. La plupart des scouts est à terre, ligoté . Nous continuons à nous battre avec ardeur ; il ne faut pas moins de 6 scouts de la 7 pour immobiliser Bertrand, le second du Lynx. Le kraal , défendu par les chefs, bérêts rouge sur la tête ne sera pas touché , personne n'étant assez inconscient pour affronter Aurochs.


En quelques minutes, la 3° NANCY , scouts et installations ,est passée de la 3D à la 2D ; tout est à terre, aplati ! Pour autant, fidèle à la réputation de la troupe ,aucun scout n'a fuit ou ne s'est rendu et malgré les coups de garuches chacun a combattu jusqu'à la fin, c'est à dire jusqu'à être complétement immobilisé et ligoté.

Les deux CT sifflent la fin du jeu ; les deux troupes se retrouvent autour d'un goûter, puis vont se baigner ensemble dans l'étang voisin, chacune entonnant ses chants de troupe . Le soir, la 7 nous convie à une veillée à son camp. Les scouts sympathisent et fraternisent, s'échangent leurs impressions et leur version des péripéties de ces dernières journées.


Acte II

Quelques jours plus tard ... minuit." Zip ! fait la fermeture en remontant la tente. J' me réveille en sursaut, l'chef me hante . Y gueule : tenue de raid au pied des mâts!" La troupe quitte le camp , s'enfonce dans la forêt et quelques centaines de mètres plus loin s'arrête pour dormir à la belle étoile,en treillis et rangers aux pieds.Des déflagrations de pétards au loin nous parviennent ; le camp de la 7 est attaqué. Au réveil, notre CT nous explique que la 1° Saint Germain en Laye FSE vient de vider la 7 et que nous allons nous joindre à elle pour édifier un fortin.

Nous retrouvons la 1° , forte de 17 scouts en 3 patrouilles , et nous passons le reste de la journée à édifier un fortin de 4 mètres par 4 mètres , avec des remparts de 2,50 mètres de haut ; il est entouré par un taillis de ronces de 2 mètres de large et des pièges constitués par des trous de 1x1 x1 mètre recouverts branches fines sont disposés tout autour. Nous nous organisons pour la nuit : la 1° à l'intérieur du fort, autour du feu , et la 3 planquée dans les bois à 100m ; Des tours de garde sont organisés tout autour du périmètre.

Réveil 6h30 . On se prépare à l'assaut ; ceux de la 1° pensent que celà va se passer "à la prise de foulard"; on leur raconte notre précédente frottée avec la 7 et une certaine angoisse s'empare alors de nos petits camarades. En tout début d'après-midi , des reco de la 7 sont aperçues, mais toujours pas d'attaque. Notre CT, trouvant le temps long, part à leur rencontre et revient la mine sombre: la 7 refuse d'attaquer tant que la maîtrise de la 3 sera dans le fortin; Nous sommes dégoutés ... ils veulent pouvoir nous écraser peinard ! Les deux maîtrises évacuent le fort, à l'exception d'Aurochs qui reste dissimulé dans un recoin.

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Puis c'est l'assaut . Une première vague s'empêtre dans le roncier ; Elan, un CP de la 7 dégoupille et lance une première grenade à plâtre dans le fortin ; Edouard, SP du Castor, se précipite et la relance à l'extérieur ; Les pétards claquent par dizaines , il y a un bruit d'enfer ; Les assaillants, vestes de treillis fermées jusqu'au cou, bonnets jusqu'aux oreilles, se jettent dans les ronces pour les arracher et les enlever, recevant à cette occasion une volée de coups de garuches et de baguettes de noisetiers. Le rideau protecteur diminue dangereusement ; une seconde grenade à plâtre est rejetée mais nos adversaires utilisent maintenant des grenades fumigènes ; L'épaisse fumée jaunâtre nous empêche de défendre efficacement les remparts, permettant ainsi à certains intrépides, foulards humides sur le nez, de se ruer, poignard au poing, pour trancher les brelages du rempart défendu par les Lions (CP : Gadgo) ; les Castors viennent en renfort et l'ennemi est finalement repoussé; Le rempart des Lynxs reçoit lui aussi un assaut acharné, également repoussé ; Seuls les remparts de la 1° Saint Germain sont épargnés. Aurochs s'est lui aussi lancé dans l'action, en sautant du haut des remparts au milieu de la 7 et taille des coupes sombres dans ses rangs, terrorisant au passage les culs de pat. Leurs CP crient à la triche !

Le premier assaut a échoué et les scouts de la 7 reprennent quelques forces avant de lancer un second assaut, encore plus violent que le premier. Le rideau défensif de ronces a disparu en de nombreux endroits et les assaillants utilisent des lassos pour agripper les poteaux de soutien des remparts et les faire basculer, ouvrant ainsi des brêches. De nouvelles fumigènes sont utilisées ; nous suffoquons. Des gaillards de la 7 parviennent à se hisser en haut du rempart des Lynx ; ils y sont reçus par une volée de coups de garuches, leurs mains écrasées à coups de rangers et ils sont encore rejetés. Sauf Loutre, un solide CP qui réussit à passer et à sauter au milieu du fortin ; il est aussitôt capturé et ligoté mais il continue à hurler pour encourager ses camarades ; mais ceux-ci ne parviennent pas à passer au travers du déluge de coups. Les tentatives de prise du fortin durent depuis longtemps et les 3 CT interviennent pour siffler la fin du jeu . " Le fortin a tenu ! les défenseurs ont gagnés ! "

Les 11 patrouilles se rejoignent dans un rassemblement impeccable. Il y a là près d'une centaine de scouts et chefs . La 7 nous défie à prendre le fortin qu'ils ont également construit non loin de leur camp ; Mais la 1° Saint Germain, quelque peu "ébranlée " par ce jeu, déclare forfait et la 3 décide de relever seule ce défi. Nous quittons le site, laissant la 1° démanteler le fort. La 7 quitte les lieux pour rallier son fortin et de notre côté nous retournons à notre camp pour prendre un goûter reconstituant avant de redémarrer ; Albatros, estimant qu'à 1 contre 2 nous ne que pourrons difficilement emporter la partie, met au point une tactique inédite : en passant par la ferme, nous embarquons des bottes de paille. Puis nous progressons discrétemment vers le fortin de la 7, anormalement silencieux. Il est magnifique ! Les remparts sont constitués de rondins posés verticalement les uns à coté des autres quasiment sans espaces et il est surplombé d'un petit mirador. Nous jetons les bottes de paille contre le rempart opposé à l'entrée et nous y mettons le feu ; Des flammes immenses jaillissent et s'élèvent, plus hautes que les remparts ; Nous lançons l'assaut, à force de pétards , et en nous jetant sur les palissades. Mais surprise ! Le fortin est désert ... la 7 n'est pas au rendez-vous ! le feu est éteint rapidement et nous démantelons le fort avant de retourner à notre camp ; chemin faisant, nous traversons celui de la 7 et en profitons pour faire exploser nos derniers pétards ; Mais le camp est également désert. Où est donc passée la 7° ?

Telle est donc la véritable histoire de ce que certains ont qualifiés de "Waterloo" de la 3. Chacun pourra se forger son opinion. Une chose est certaine : il s'agit de moments effectivement mémorables , emprunts de virilité , d'esprit de franc-jeu et de loyauté réciproque , qui nous ont permis de découvrir une troupe de scouts tradi. particulièrement pêchue.

Ironie de l'histoire, Gaëtan H. , alors scout de la patrouille du Lion à ce jeu, et petit frère d'Albatros, deviendra quelques années plus tard le CT de la 17° PARIS, troupe fille de la 7. Par suite, plusieurs scouts de la 3 intégreront la 7° PARIS ; l'un d'entre eux , Thibaut M., fils d'un patrouillard du Lynx à Soubise, deviendra également CT de la 7. La fille de Gadgo, CP du Lion à Soubise, découvre le louvetisme à la clairière de la 7.

La 7° PARIS quittera les Scouts d'Europe à peu près en même temps que la 3° NANCY.



Le Raid du Hohwald

Extraits du Journal de bord du chef de troupe.

L'an mille neuf cent quatre vingt quatre, en ce mois de septembre.

La troupe aligne 4 patrouilles et 30 scouts, outre une maîtrise de 5 chefs ; compte tenu des départs des CP, il ne reste que 5 secondes classes, ce qui m'apparait un peu court. A 21 ans, j'aborde ma 3° année de CT et, attiré par le système Raider de Michel MENU, je m'en inspire sur certains aspects comme moyen de progression collective de l'unité; je souhaite également organiser un camp d'été sortant des grands classiques sans cesse renouvelés.

Le raid dit du Hohwald s'inscrit ainsi dans un programme plus vaste et en constitue l'aboutissement.

Des objectifs d'obtention de classes sont fixés par patrouille; en outre les CP et SP devront valider les 3 badges Religion, Raid et Secourisme.

Pour parvenir à ces objectifs, un programme annuel est établi , reposant sur un engagement spirituel (concrétisé par une retraite de 3 jours, 5 pour la HP, et un travail mensuel de méditation sous coordination de l'aumônier), sur un esprit de service (au niveau personnel : la BA, au niveau de la patrouille une action service à son initiative et au niveau de la troupe un service de plus grande ampleur, en l'occurence l'aide à une famille dont le père est handicapé, pour le réaménagement de son jardin et la restauration de sa grange), sur une qualification technique acquise par un entrainement rigoureux au travers de trois thèmes trimestriels (survie sur base du TTA 115 Notice de survie au combat - instruction générale 1° et 2° classes - topographie et raids) et surtout ... par l'esprit d'aventure !

Week-end de HP des 15 et 16 septembre 1984.

Mise en jambes pour la HP du Loup . 8 scouts et 3 chefs au rendez-vous

Départ du lieu dit Les Baraques en Forêt de Haye à 15h30 , sac de WE et cordes de rappel. Marche au pas de course pour abattre en moins de 1 heure les 9 kms jusqu'aux falaises de MARON.

Descente en rappel de l'a pic de 20 mètres .

Arrivés en bas, les scouts traversent la route, dévalent le talus et arrivent au bord de la Moselle ; ils sont accueillis par l'équipe log composée d'un ACT et de deux équipiers pilotes qui les aident à conditionner 2 zodiacs (sans moteur , ça va de soi) Un temps précieux est cependant perdu à effectuer une réparation sommaire sur un flotteur percé. Il faut s'adapter et improviser.

A la nuit tombante, vers 20h30, les zodiacs embarquant 13 scouts sont mis à l'eau et ceux -ci pagaient sur les 6 kms les séparant de l'écluse de VILLEY LE SEC, qui est atteinte une heure plus tard. Les zodiacs sont portés à dos sur quelques centaines de mètres , jusqu'au point de ralliement avec la voiture log, sont dégonflés et chargés sur l'attelage.

La HP crapahute ensuite jusqu'à l'entrée des grottes de PIERRE LA TREICHE. A 23h30, repas ; à l'issue , à 1 h00 du matin, alors que les scouts pensaient pouvoir dormir un peu, perception des casques spéléos et en avant pour 1h30 de spéléo dans les grottes du Grand Huit. A 2h30 du matin, dessert puis départ à 3h00 pour une marche en mode furtif, comme la troupe en a maintenant l'habitude (déplacement dans le silence absolu et dans l'obscurité totale , sans lampe, le CT mémorisant à l'avance le trajet et en cas de besoin, s'enfouissant la tête sous une bâche pour allumer la loubarde et consulter la carte) afin de rejoindre les baraquements en ruine des fortifications de VILLEY LE SEC.

Ce raid de 30 kms se termine à 4h00 et les scouts peuvent enfin profiter d'un peu de repos.Lever 3 heures plus tard pour la messe au village ; de retour au bivouac, débute l'instruction survie par un ACT , en BTS Agro . La voiture log a apporté des lapins vivants et les scouts apprennent à les tuer, vider et cuisiner, le tout agrémenté d'une cueillette de plantes et végétaux.Le WE s'achève à 15h00 à Villey le Sec ; le ton est donné et la dynamique lancée.

L'année se déroule tambour battant, et démarre par une grande fête de groupe pour le 10° anniversaire, réunissant 200 anciens, parents, scouts et louveteaux dans un grand banquet dans la salle des fêtes de Saint Max.

Les 4 CP sont rapidement investis et les scouts progressent dans la validation des classes, s'appuyant sur le journal de troupe Charles de Foucauld qui a passé en revue toutes les épreuves de PISTES.

Un grand jeu oppose la troupe à la 5° NANCY lors du week-end des 12 et 13 janvier 1985 par un froid sibérien ( entre -15° et -20°, et sous 20 cm de neige) avec la prise d'un bunker de la redoute de Dommartin les Toul. Au printemps un week-end spécial " raid de classes " permet à chacun de valider ses épreuves d'orientation de 2° ou de 1° classe.

Camp de Pâques 1985

Le camp de Pâques a lieu du 9 au 13 avril dans les Côtes de Toul, sur le plateau de Lucey, en compagnie de la Troupe 1° SAAREBURG, implantée en RFA et composée de fils de militaires des FFA ; son CT, Albatros, est un ancien CT de la 3. Cette troupe comprend 3 patrouilles de 6 scouts chacune.

La 3° NANCY est réduite à 3 patrouilles, pour cause d'effectif insuffisant chez les Lions ; ce camp jumelé regroupe ainsi 6 patrouilles soit 40 scouts et 5 chefs.

Les troupes édifient ensemble une tour d'observation de 6 mètres de haut avec au sommet une plate-forme de 2x3 mètres. Un grand jeu oppose les deux troupes à de jeunes "Ayacks" des villages voisins, venus enlever 2 scouts lors de leur explo de pat.

Lors de leur journée "camouflage-observation", les patrouilles de la 3 doivent s'infiltrer dans la zone sud-est du plateau et installer leurs bivouacs sur les coteaux des hauteurs des villages de Lucey et de Lagney, le tout en mode furtif (tentes montées à ras du sol ou abris invisibles) avec mission de mener des observations sur les axes routiers et établir des croquis pano de la vallée et des deux villages. Des postes de guet camouflés en avant des bivouacs sont établis et une patrouille expérimente une cache d'observation semi-enterrée. La Maîtrise rôde et gare à ceux qui se font repérer!

En juin la troupe aligne 4 premières classes et 9 secondes classes et les CP/SP s'apprêtent à valider leurs badges au cours du camp à venir.

Grand Camp 1985

Le camp se déroule à LIEPVRE au pied du Haut Koegnisbourg, et est à nouveau jumelé avec la 1° SAAREBURG, qui limite son séjour à 2 semaines. Il y a sur le lieu de camp 7 patrouilles soit 45 scouts et 7 chefs.Toutes les patrouilles de la 3 réalisent des tentes surelevées, chefs d'oeuvres de froissartage et la maîtrise élève des mâts en forme de AVE. Les activités s'enchainent : explo de pat, concours de cuisine, et bien évidemment les raids individuels de 1° classe et de badge raider, particulièrement éprouvants dans ce massif montagneux.

Puis vient le raid de troupe du HOHWALD, du 12 au 18 juillet 1985.

Effectif de 27 scouts en 4 patrouilles et 5 chefs : 1 de garde au camp, 2 en voiture log et 2 sur le terrain.


1° jour Raid nautique 

Rassemblement à 6h00 du matin aux mâts des couleurs, en uniforme avec veste de treillis et sac de raid ; départ immédiat.

Aucun programme n'est communiqué. On part. Point.

Premier crapahut de 12 kms pour rejoindre la base nautique de Sélestat sur les berges de l'Ill. A 9h00 nous y retrouvons les moniteurs du club de Kayak qui nous initient pendant 1 heure au maniement des embarcations ; puis la voiture logistique embarque nos sacs et uniformes et nous voilà partis descendre l'Ill.

L'ambiance est ludique, les scouts sont tout excités de ce nouvel exercice inhabituel et nous essayons de faire en sorte que les embarcations demeurent groupées par patrouilles, la maîtrise répartie entre elles, le moniteur en tête ; A hauteur de Willerhof, nous nous engageons dans un petit bras de l'Ill, le Bornen, qui serpente sur 3 kms dans une forêt dense. Là commencent les premières difficultés ; nous avons rapidement l'impression de nous retrouver dans l'enfer vert de la Guyane : le bras de rivière devient parfois ruisseau, il faut descendre des kayaks, les tirer, se frayer un chemin dans l'entrelac de branches et de ronces, repartir, franchir de petites écluses en sortant les kayaks, en plongeant dans l'eau jusqu'à la ceinture, extirper les kayaks pour les faire passer de l'autre côté . Les scouts sont à la peine.

Finalement nous bivouaquons le soir en lisière de forêt, entre Ebersmünster et Kogenheim ; l'équipe pilote de la 3, en goguette dans le coin, nous retrouve et passe la veillée avec nous. Nous avons parcouru dans cette première journée 12 kms à pied et 15 en kayaks

2° jour Raid nautique 
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Nous poursuivons la partie nautique du raid, qui s'avère beaucoup plus aisée que la veille . Nous rejoignons en effet l'Ill et nous pagayons paisiblement et découvrons les magnifiques villages alsaciens de Kogneheim, Hutenheim, Benfeld et Sand avant d'atteindre au soir les faubourgs d'Erstein.

15 kms en kayaks et 2 kms de marche pour le bivouac . Ainsi cette première partie du périple s'achève par ce raid nautique de 30 kms.




3° jour Raid exploration 

Les scouts remettent leur uniforme et embarquent dans un bus ; ils sont à ce moment tous convaincus de retourner au camp.Des regards interrogatifs sont perceptibles quand ils s'aperçoivent que le bus ne prend pas la direction du sud vers Sélestat mais file vers l'ouest. Une petite vingtaine de kilomètres plus loin, nous arrivons à Obernai ; les scouts débarquent et voient repartir le bus avec un brin d'inquiétude ; ils savent qu'ils sont à plus de 30 kms du camp.

A l'issue de la messe, la journée explo de troupe débute par la visite de la bourgade ; des scouts se font photographier une glace à la main au milieu des touristes et des orchestres folkloriques.Nous reprenons la route vers 11h00 pour rejoindre Ottrot à 5 kms de là, au pied du massif vosgien; en ce milieu de juillet, le soleil est de plomb et il fait une chaleur torride ; une véritable fournaise qui rend ce petit bout de route particulièrement pénible.A Ottrot la voiture log nous rejoint et nous déjeunons en lisière de forêt, à l'extérieur du village.

L'après-midi, nous nous enfonçons dans la forêt pour atteindre les ruines des châteaux du Ratmahausen puis du Lutzebourg avant de poursuivre vers le Mont Saint Odile que nous atteignons en fin d'après-midi. En chemin, nous croisons dans les bois, au milieu de nulle part, une équipe pilote Scouts d'Europe de Versailles. Visite du Mont Saint Odile.

Arrivée le soir au château du Landsberg; nous passons la nuit dans les ruines d'une maison forestière abandonnée. Fin de l'explo de troupe (un peu plus de 15 kms à pied)

4° jour Raid de troupe
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Changement de tenue : treillis complet et en avant pour un raid de troupe à l'azimut, tout droit sur 10 kms (à vol d'oiseau, en terrain montagneux , significativement d'avantage) en passant par le château d'Andlau puis les villages d'Andlau et de Bernarvillé.

La troupe dévale les pentes escarpées du massif vosgien pour les regravir ; les scouts de tête, le CP et le SP du Lion, taillent un chemin à la machette pour permettre la progression du reste de l'unité ; au fond des talwegs, franchissement de ruisseaux ou petites rivières. La fin de l'azimut nous amène sur la D203 et nous poursuivons par les pistouilles avant d'atteindre dans la soirée le château du Bernstein. La vue du haut du donjon est époustouflante : la plaine d'Alsace s'offre à nous jusqu'à Strasbourg et la Forêt Noire à l'horizon.

Nous campons dans le château lui-même , avec veillée dans la cour intérieure ; bivouac au même endroit pour les scouts et dans la cour supérieure pour la maîtrise. Nous avons parcouru 20 kms voire 25 kms dans la journée.


5° jour Journée survie 

Les patrouilles sont éparpillées aux alentours du Bernstein ; elles doivent installer leurs bivouacs en se fondant dans la nature (tentes à ras du sol, feux discrets, aucun bruit) ... celles qui se font repérer par la Maîtrise sont averties qu'elles vont "ramasser".

Les scouts perçoivent des ingrédients pour confectionner leur pain et concocter un repas trappeur, complété par leur collecte dans la nature.

6° jour Grand jeu

Le Roi Arthur lance les chevaliers de la Table Ronde dans la quête du Saint Graal pour sauver le royaume ; mais les chevaliers Teutoniques vont tenter de les prendre de vitesse ; au réveil, perchés sur les remparts du Bernstein, leurs chefs viennent narquoisement défier nos preux chevaliers.

Les patrouilles quittent le Bernstein pour atteindre l'Ortembourg avant les Teutoniques, en empruntant 4 itinéraires différends, incluants une dizaine de kms à l'azimut.Néanmoins, elles tombent chacune dans des embuscades tendue par les Teutoniques (la 1° Saareburg) et au terme d'une bataille de foulards inégale ( le ratio est de 3 contre 1), une dizaine de scouts de la 3 sont capturés et jetés dans une fosse du château de l'Ortembourg. Les patrouillards survivants se rassemblent et conjuguant leurs forces se lancent à l'assaut pour délivrer leurs camarades ; leurs adversaires rompent le combat et se replient vers le Frankenbourg où ils conservent précieusement le St Graal.

La troupe reconstituée, Maîtrise en tête, se lance à l'assaut du Frankenbourg et de son donjon, dont l'entrée est défendue par une grille métallique. Mais cette fois, l'assaut se réalise à la garuche et aux pétards ! Les scouts réussissent à pénétrer dans la tour , capturent 15 prisonniers et le SP du Lion trouve le St Graal.De mémoire de scout, ce fut une belle baston, comme on les aime en grand jeu.

La troupe, qui aura parcouru plus de 20 kms dans la journée, bivouaque dans les bois entre La Vancelle et Lièpvre. Veillée de promesses.

7° jour Montée au Haut Koegnisbourg 

Les scouts endossent leurs uniformes et attaquent les 15 kms de montée au Haut Koegnisbourg, toujours sous un soleil de plomb. Arrivée dans l'après-midi et visite du château au milieu du flot de touristes, en compagnie de la 1° Saareburg qui nous a rejoint en bus ; repas dans les bosquets à côté des parkings.

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Puis, en début de soirée, après la fermeture aux visites, les deux troupes retournent au château pour une messe et cérémonie de promesses nocturne, aux flambeaux, dans la cour intérieure du Jardin des Dames, devant le Donjon. Plus d'une cinquantaine de scouts entonnent le chant de promesse à la lueur des torches . C'est tout bonnement mythique !

A l'issue, les scouts de la 1° Saareburg reprennent leur bus pour retourner au camp , et ceux de la 3, gonflés à bloc, redescendent à travers bois en chantant à tue tête. Leurs yeux brillent de fierté d'avoir vécu cet instant magique et d'avoir participé à ce raid mémorable.

La troupe retrouve le camp vers 1h00 du matin du 8° jour à l'instant où éclate un orage spectaculaire. Ce périple quelque peu inspiré du roman Signe de Pistes " Le Raid des 4 Châteaux" nous aura fait réaliser en 7 jours une boucle de plus de 150 kms ( 30 en kayaks, 20 en bus (!) et 100 à pied dont plus de 25 à l'azimut), traverser 13 villages et visiter 10 châteaux moyenâgeux.




                                       Longue vie à la 3° NANCY ! 
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La troupe a toujours accueilli dans ses rangs des jeunes d'horizons divers, qu'il s'agisse de scouts de france, de SUF, d'autres scouts d'europe au caractère difficile à gérer par leur unité, de jeunes issus de la bourgeoisie comme de milieux modestes, de lycéens comme d'autres en filère professionnelle, de cathos tradi comme de moins pratiquants, et a , à ce titre, constitué un véritable creuset de toutes ces diversités , pour en forger sa vitalité et sa richesse. Creuset ayant pour fil conducteur son esprit, sa méthode et ses traditions.