Georges Hébert

De Scoutopedia
Georges Hébert
Le lieutenant Hébert en 1913
Le lieutenant Hébert en 1913
Inventeur du parcours Hébert
27 avril 1875 · 2 août 1957

Fondateur

Fondateur.

Écrivain

Écrivain.

Personnalité française

France.

Georges Hébert, lieutenant de vaisseau, né le 27 avril 1875 à Paris, et décédé le 2 août 1957 à Tourgéville, Calvados, fut le promoteur d’une méthode d’éducation physique naturelle, l’hébertisme, opposée à la spécialisation sportive. On a donné son nom au type de parcours sportif inspiré de ses principes, le parcours Hébert.


Dès 1893, Georges Hébert, effectuait la croisière de sa formation d'officier de marine (avec Nicolas Benoit), et remarque la constitution athlétique des indigènes et des gabiers. Il écrit alors : «Quoi ! Ces corps magnifiques, souples, agiles, adroits, endurants, résistants, n'avaient pas eu d'autre maître de gymnastique que les nécessités de la vie dans la nature ?»

Il tire de cette observation l'idée que le meilleur moyen de développer son physique est l'utilisation d'exercices naturels, assurant au corps un développement complet et utilitaire. Comme il l'écrit, il s'agit «d'être fort pour être utile», en opposition avec la mode naissante du sport-spectacle et du culte du corps.

Ayant ainsi établi les principes de sa méthode naturelle d'éducation physique, Georges Hébert est nommé, à son retour en France, au poste d'instructeur sportif des fusiliers marins de Lorient. Il commence alors à rédiger la Méthode naturelle, dont les premiers des 9 volumes paraissent au débuts des années 1910, et qu'il mettra une trentaine d'années à écrire. En 1909, il sera nommé directeur des exercices physiques de la marine nationale ; puis directeur technique du collège d'athlètes de Reims en 1913. D'autres pays se rallieront aussi à ses conceptions après le congrès mondial d'éducation physique de 1913. Cependant, sa vive foi chrétienne lui attirera aussi, dans la France anticléricale du début du XX° siècle, de nombreuses inimitiés. Il sera tout de même décoré de la Légion d'Honneur.

Peu avant sa mort, Georges Hébert sera frappé d'une paralysie générale. Il réapprendra alors entièrement à marcher, à parler et à écrire, avec succès.

Hébertisme et scoutisme

L'hébertisme jouera un rôle important dans les débuts du scoutisme en France, ainsi après avoir assuré depuis 1926 la direction technique des cours d’exercices physiques des chefs scouts, Robert Lafitte, l'un des principaux collaborateurs d’Hébert, est nommé commissaire national adjoint des Éclaireurs de France en 1937. Cette collaboration entre mouvement hébertiste et mouvements scouts se retrouve également au niveau des structures.

Son ami Robert Lafitte, pratiquant et militant hébertiste, est aussi Commissaire national adjoint des Éclaireurs de France (avec André Lefèvre, Théo Koeppé, Eugène Arnaud et autres). Laffitte écrit un article qui devient référence de tout chef scout : " Vigueur et Cran "[1]. De même chez les Scouts de France, dès les premiers camps de Chamarande, les sessions de formation comportaient des séances d’initiation à l’hébertisme sous la conduite de chefs formés : Abel Faivre, Georges Tisserand pour la branche scoute et Henri Gasnier pour le louvetisme.

Bibliographie

  • Guide pratique d'éducation physique (1908)
  • le Code de la force (1911)
  • la Culture virile par l'activité physique (1913)
  • la Méthode naturelle

Sources


Notes et références


  1. Le Chef, N°153, mai 1935.