Georges-Philias Vanier

De Scoutopedia
La version imprimable n’est plus prise en charge et peut comporter des erreurs de génération. Veuillez mettre à jour les signets de votre navigateur et utiliser à la place la fonction d’impression par défaut de celui-ci.
Georges-Philias Vanier
Georges-P. Vanier
Georges-P. Vanier
23 avril 1888 · 5 mars 1967

Personnalité canadienne

Canada.

Le Très honorable major-général Georges-Philias Vanier est un militaire et diplomate canadien, né à Montréal le 23 avril 1888. Il fut le premier Canadien-français à occuper le poste de Gouverneur général du Canada, de 1959 à son décès, le 5 mars 1967. Durant son mandat, il fut l'un des gouverneurs généraux à prendre le plus au sérieux son titre de Chef scout du Canada. Il a notamment joué un rôle très important dans la conclusion de l'entente de reconnaissance liant l'Association des scouts du Canada à Scouts Canada.

Carrière militaire et diplomatique

Titulaire d'un diplôme en droit de l'Université Laval à Montréal, Georges Vanier s'engage dans l'armée lors de la Première Guerre mondiale. Il sera membre-fondateur du 22e bataillon du Corps expéditionnaire canadien, unité francophone qui deviendra, en 1920, le célèbre Royal 22e régiment. Durant la Guerre, il reçoit notamment la Military Cross et le Distinguished service Order. Les combats lui coûteront toutefois sa jambe droite.

De retour au Canada, il épouse Pauline Archer en 1921 et, la même année, sera nommé aide de camp du Gouverneur général de l'époque, Lord Byng de Vimy. En 1924, il est promu lieutenant-colonel et, l'année suivante, prend le commandement du Royal 22e.

Sa carrière de diplomate commence en 1928, quand il entre au sein de la délégation militaire canadienne pour le désarmement, à la SDN. En 1931, il est posté au Cabinet du Haut-commissaire canadien à Londres, puis, en 1939, il est nommé ministre canadien en France, un poste qu'il devra fuir lors de l'occupation allemande. Commandant du district militaire de Québec en 1941, il sera promu, l'année suivante, major-général.

En 1944, il devient le premier ambassadeur du Canada à Paris, poste qu'il occupera jusqu'à sa retraite, en 1953. En 1959, il devient le 19e Gouverneur général du Canada. Il est seulement le deuxième Canadien, et le premier francophone, à occuper cette fonction.

Gouverneur général

Âgé et souffrant d'une maladie du cœur, le Général Vanier mène néanmoins un mandat très actif, voyageant partout au Canada. Il suscite la création de plusieurs prix, dont la Médaille Vanier de l'Institut de l'administration publique du Canada, en 1962, et le Prix Vanier, remit à de jeunes Canadiens éminents. Toutefois, le prix le plus connu reste la Coupe Vanier, remise à l'équipe qui remporte le championnat de football universitaire canadien.

Tant avant que durant son mandat, le bilinguisme et l'unité canadienne sont des causes qui lui tiennent particulièrement à cœur.

Chef scout du Canada

C'est durant son mandat comme Gouverneur général et Chef scout du Canada qu'est créée, à l'initiative du secteur francophone de la Conférence des évêques catholiques du Canada, l'Association des scouts du Canada. La création de cette nouvelle organisation pose toutefois des problèmes avec Scouts Canada, qui refuse de la reconnaître. Alors que les négociations traînent au point mort, le Général Vanier convoque, le 4 décembre 1964, une rencontre entre les commissaires nationaux et les présidents des deux organisations. D'après Charles D'Amour[1], alors président de l'ASC, le Général s'est adressé aux participants dans ces termes : « Il y a une salle réservée pour vous, vous aller vous réunir et trouver le moyen de vous entendre. Vous pouvez manger ici, vous pouvez coucher ici. » Les protagonistes sont sommés d'arriver à une entente. Un comité est mis sur pied, qui se réunit à quelques reprises en 1965, et réussit à forger un compromis qui mènera à l'entente de reconnaissance de 1967, et ouvre la porte à une incorporation formelle par une loi du Parlement canadien, en 1969.

En raison de son importance dans la reconnaissance de l'ASC, cette dernière, lors de l'implantation de son programme de reconnaissance, en 1969, fait de la Médaille Vanier sa plus haute décoration.

Source et références


Notes et références


  1. Propos rapportés dans Denis Poulet (2001). Scouts un jour! - Une histoire du scoutisme canadien-français, Montréal, ASC, p 82.