« Feu » : différence entre les versions

De Scoutopedia
(→‎Quel bois choisir ? : Du chataignier dans le feu ?!?!)
Ligne 99 : Ligne 99 :


Il existe deux techniques : en soufflant, ou en ventilant.
Il existe deux techniques : en soufflant, ou en ventilant.
* Souffler est mieux adapté aux petits feux, et d'une manière générale à tous les feux immédiatement après l'allumage. Ainsi, on peut viser les braises, sans riquer d'éteindre les flammes naissantes. Il faut souffler en gonflant les joues, et en réduisant le plus possible l'écart des lèvres.<br />Attention, souffler, c'est donner au feu de l'oxygène ''dont on a soi-même besoin'' : il est donc important de s'éloigner du feu de temps en temps pour ''respirer''. Ceci étant difficilement compatible avec la nécessité d'alimenter de façon constante un feu débutant, une bonne technique consiste à se mettre à deux pour souffler, un de chaque côté du foyer : pendant que l'un souffle, l'autre se relève et respire, puis il se baisse pour souffler tandis que l'autre respire à son tour, etc.
* Souffler est mieux adapté aux petits feux, et d'une manière générale à tous les feux immédiatement après l'allumage. Ainsi, on peut viser les braises, sans riquer d'éteindre les flammes naissantes. Il faut souffler en gonflant les joues, et en réduisant le plus possible l'écart des lèvres. Une technique efficace consiste àsouffler 2 coups brefs puis 1 coup long à la suite.<br />Attention, souffler, c'est donner au feu de l'oxygène ''dont on a soi-même besoin'' : il est donc important de s'éloigner du feu de temps en temps pour ''respirer''. Ceci étant difficilement compatible avec la nécessité d'alimenter de façon constante un feu débutant, une bonne technique consiste à se mettre à deux pour souffler, un de chaque côté du foyer : pendant que l'un souffle, l'autre se relève et respire, puis il se baisse pour souffler tandis que l'autre respire à son tour, etc.
* Ventiler est efficace pour obtenir un vent plus important. On utilisera pour cela un objet plat et rigide : chapeau scout, béret (moins efficace !!), reste d'emballage de nourriture, couvercle de gamelle ... On envoie de l'air avec les poignets en visant le foyer ; il faut alors adapter sa vitesse à l'effet souhaité : en étant vif, on obtient un flux d'air important, donc le feu force, en étant doux, le flux d'air est plus lent et le feu est maintenu.
* Ventiler est efficace pour obtenir un vent plus important. On utilisera pour cela un objet plat et rigide : chapeau scout, béret (moins efficace !!), reste d'emballage de nourriture, couvercle de gamelle ... On envoie de l'air avec les poignets en visant le foyer ; il faut alors adapter sa vitesse à l'effet souhaité : en étant vif, on obtient un flux d'air important, donc le feu force, en étant doux, le flux d'air est plus lent et le feu est maintenu.
* Certaines patrouilles d'origine citadine utilisent divers engins nommés "soufflets", on notera que leur utilisation ne présente pas vraiment d'intérêt pour un feu ouvert.
* Certaines patrouilles d'origine citadine utilisent divers engins nommés "soufflets", on notera que leur utilisation ne présente pas vraiment d'intérêt pour un feu ouvert.

Version du 1 avril 2008 à 21:32

Modèle:Illustrations

Que serait le scoutisme sans feu ?

Le feu est un élément fondamental du scoutisme. Indispensable à la cuisine, puisque sans lui la cuisson des aliments est impossible, c'est aussi l'élément central de la veillée. Il existe différentes techniques, adaptées à différents usages.

Le bois

Le bois vert ne brûle pas bien, on ne ramassera donc que du bois mort : il est brun, sec et facilement cassable. On distingue différents types de bois par leur diamètres : brindilles (indispensables pour démarrer un feu), petit bois, moyen, et gros.

Quel bois choisir ?

Les scouts expérimentés savent choisir le bois en fonction du type de feu qu'ils souhaitent : ainsi, on ne prendra pas le même type de bois si on veut plutôt éclairer, ou obtenir un feu de braises pour la cuisson.

Essence Pouvoir calorifique
Pin 4700 à 4500 cal/kg
Épicéa 4500 4200 cal/kg
Hêtre 4500 à 4000 cal/kg
Bouleau 4300 à 4200 cal/kg
Sapin 4300 cal/kg
Mélèze 4100 cal/kg
Chêne 4100 cal/kg
Frêne 4000 cal/kg
Aulne 4000 cal/kg
Érable 3800 cal/kg

Le tableau de droite résume le pouvoir calorifique des différentes essence de bois (pour un bois coupé depuis plus d'un an. Sinon, diminuer, jusqu'à 50% pour un bois fraichement coupé).

Cependant, ce ne sont là que des valeurs théoriques : en règle générale, utiliser du sapin, au pouvoir calorifique plus élevé, pour la cuisson d'un roti, par exemple, serait une mauvaise idée. En fait, il faut aussi adapter le choix du bois au type de feu qu'on souhaite : plutôt flammes ou plutôt braises ?

  • Pour obtenir des grandes flammes, il est préférable d'utiliser des résineux, en priorité pin et sapin. Les braises ne dureront pas longtemps.
  • Pour obtenir des braises chaudes et durables, sans trop de flammes, préférer les bois les plus denses, comme le chêne.

Rapellons que pour la cuisine, ce qui chauffe donc ce qui cuit, ce sont les braises, et pas les flammes qui noircissent les gamelles et brûlent les aliments.

En cas d'intempéries.

Une idée judicieuse si l'on campe pour plusieurs jours au même endroit, peut être de faire une importante réserve de bois par temps sec, et de la mettre à l'abri sous une bâche. Ainsi, en cas de pluie, on disposera d'un stock de bois prêt à l'utilisation.

Noter qu'en cas de pluie, il n'est pas impossible du tout de trouver du bois sec : on trouve des brindilles tout aussi sèches que par temps sec dans les branches inférieures des arbes, parce qu'elles sont protégées de la pluie par les branches supérieures. Pour le bois plus gros, si on ne parvient pas à en trouver qui soit bien sec, il est toujours possible de faire sécher les bûches près du feu. En quelques minutes, elles seront ainsi prêtes à être brûlées ! S'il neige, la même recette marche aussi.

Faire du feu sur la neige n'est pas non plus impossible. On peut éventuellement creuser la neige pour dégager le sol et y faire le feu comme s'il n'avait pas neigé, mais celà n'est efficace que pour de petites épaisseurs. L'autre technique, beaucoup plus intéressante et utilisable même sur deux mètres de neige, consiste à faire un lit de branchages pour isoler le feu. Celui-ci doit être constitué de branches suffisemment importantes pour ne pas se consumer entièrement, on aura donc avantage à en mettre plusieurs couches, disposées perpendiculairement.

Avant tout

Attention, faire un feu n'est pas sans rique, il faut prendre toute les mesures adéquates, et ne pas se laisser blaser par la routine.

Dégager les alentours

Il faut impérativement placer son foyer à l'écart de tout ce qui peut s'avérer combustible (herbes sèches, champ, tentes...). Un coup de vent peut aisément transporter une braise, et entraîner des conséquences désastreuses. De même, il convient de faire attention à la hauteur disponible : la chaleur monte, et il fait beaucoup plus chaud au dessus d'un feu qu'à côté ; il y a donc une hauteur minimale à respecter entre le feu et les branches les plus basses.

Le foyer

Le foyer est l'endroit précis où on réalisera le feu. Les feux de cuisine doivent toujours être réalisés sur des tables à feu, mais feux de veillée et feux de bivouac sont réalisés au sol. Il convient donc de respecter certaines règles indispensables :

  • Creuser le foyer : on ne réalise jamais un feu directement sur le sol, même sur du béton ou du rocher : un feu laisse des traces, or, un scout, lui, n'en laisse pas.
    La solution à ce problème apparemment insoluble n'est pas récente, elle consiste à faire son feu dans un trou, profond d'une quinzaine de centimètres au minimum (pour un petit feu. La profondeur doit être un peu augmentée pour un feu important). Les scouts soigneux dégagent des mottes d'herbe à la pelle-bêche et les stockent à l'écart, pour pouvoir après coup reboucher le feu d'une manière indécelable. Le trou peut être de forme carrée ou arrondie, dans tous les cas, sa largeur doit être supérieure d'une quinzaine de centimètres à celle du feu (plus dans le cas d'un grand feu).
  • Dégager les abords : les abords immédiats du feu doivent être entièrement dégagés. On utilisera avec profit la terre extraite du trou du foyer pour en garnir une zone large d'une cinquantaine de centimètres autour du feu.
  • Tour de pierres : il est aussi indispensable de faire le tour du trou avec des pierres. Celles-ci protégeront efficacement la zone périphérique du foyer et éviteront à l'herbe ou aux feuilles adjacentes de s'embraser. En plus, un feu entourré de pierres est plus joli.
    Par contre, il convient de faire attention au type de pierres choisies, certaines pierres plates peuvent éclater en projetant des éclats : on veillera donc à les éviter.

Prévoir de l'eau

Il ne faut allumer de feu que si l'on dispose de résèrves d'eau suffisantes. La présence d'un bidon de 20 litres est un minimum indispensable pour tout feu, y compris un feu de cuisine sur table à feu. Pour des feux de veillée d'une taille plus importante, il ne faut pas hésiter à prévoir le triple ou le quadruple.

Un feu ne doit JAMAIS être allumé si une quantité d'eau suffisante pour l'éteindre n'est pas à côté.

Dans le cas d'un feu au sol, verser de l'eau autour du feu juste après l'avoir allumé, puis ensuite à intervalles réguliers, peut être une idée judicieuse.

La construction du feu

S'il est relativement simple de faire un feu de cheminée, la réalisation d'un feu dans la nature présente quelques contraintes liées à la sécurité, et il est beaucoup plus compliqué de réussir un bon feu en pleine nature (surtout s'il pleut ou s'il neige ...) qu'au chaud chez soi. Mais le résultat obtenu est généralement un feu beaucoup plus sympathique ...

Le choix de l'emplacement

La première chose à faire lorsqu'on veut faire un feu, est de bien choisir l'emplacement du foyer. Ceui-ci doit être situé dans un endroit dégagé, pour limiter les risques d'incendie (cependant toujours présents, on s'en rapellera). D'une manière générale, on évitera autant que possible de faire son feu sous des branches, et si on est en forêt, on choisira un emplacement le plus éloigné possible des arbres, avec une hauteur sous branches d'au moins dix mètres et ce, même pour un petit feu. On évitera aussi de faire son feu sur des sols inflammables : dans des herbes sèches, sol composé d'épines de pin, ou avec des racines sèches.

A part cela, la règle élémentaire du choix de l'emplacement de son foyer, pour le scout soucieux de son confort, est celle qui lui fait choisir un emplacement où la fumée inévitablement dégagée par le feu ne le gènera pas. Il faut donc trouver le sens du vent dominant, et placer le foyer sous le vent des endroits habituellement fréquentés : tentes, coin-cuisine, etc. Sous le vent signifie que le vent va de la tente au feu, par exemple, et non l'inverse !

Quelques règles de base

  • Le papier brûle de bas en haut, et ne s'allume pas tout seul malgré tout : il faut donc penser à le positionner de façon à ce que les flammes puissent se développer correctement. Un papier froissé trop serré ne donnera aucun résultat, de même qu'un papier allumé par un petit bout qui dépasse : il faut donc penser à laisser le papier bien accessible. Les "pros" savent allumer un feu avec une seule alumette, mais pour les autres, il est sage de prévoir plusieurs endroits d'allumage !
  • On met le bois par ordre de taille : d'abord les brindilles, qui brûlent facilement, ensuite le bois moyen, qui produit plus de chaleur, et enfin les grosses buches qui donnent des braises.
  • La construction doit être solide, et rester stable, même brûlée. On ne peut pas prendre le risque de voir un feu, même petit, s'écrouler.
  • Il faut mettre assez de bois, pour que la combustion se fasse, mais sans surcharger : le feu a besoin d'air pour prendre, il ne faut pas l'étouffer.

Les différents types de feux

Entretenir son feu

Une fois le feu allumé, il faut l'entretenir. Le feu ayant besoin, tout comme le scout qui l'utilise, de respirer, il faut lui apporter de l'air ...

Il existe deux techniques : en soufflant, ou en ventilant.

  • Souffler est mieux adapté aux petits feux, et d'une manière générale à tous les feux immédiatement après l'allumage. Ainsi, on peut viser les braises, sans riquer d'éteindre les flammes naissantes. Il faut souffler en gonflant les joues, et en réduisant le plus possible l'écart des lèvres. Une technique efficace consiste àsouffler 2 coups brefs puis 1 coup long à la suite.
    Attention, souffler, c'est donner au feu de l'oxygène dont on a soi-même besoin : il est donc important de s'éloigner du feu de temps en temps pour respirer. Ceci étant difficilement compatible avec la nécessité d'alimenter de façon constante un feu débutant, une bonne technique consiste à se mettre à deux pour souffler, un de chaque côté du foyer : pendant que l'un souffle, l'autre se relève et respire, puis il se baisse pour souffler tandis que l'autre respire à son tour, etc.
  • Ventiler est efficace pour obtenir un vent plus important. On utilisera pour cela un objet plat et rigide : chapeau scout, béret (moins efficace !!), reste d'emballage de nourriture, couvercle de gamelle ... On envoie de l'air avec les poignets en visant le foyer ; il faut alors adapter sa vitesse à l'effet souhaité : en étant vif, on obtient un flux d'air important, donc le feu force, en étant doux, le flux d'air est plus lent et le feu est maintenu.
  • Certaines patrouilles d'origine citadine utilisent divers engins nommés "soufflets", on notera que leur utilisation ne présente pas vraiment d'intérêt pour un feu ouvert.