« Fédération française des éclaireuses » : différence entre les versions

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|fondation      = [[1921]]
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|disparition    = [[1964]]
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La '''Fédération Française des Éclaireuses''' ('''FFE''') était un mouvement de scoutisme féminin créé en [[1921]], ayant disparu en [[1964]]. Certaines compagnies d'éclaireuses à l'origine du mouvement avaient vu le jour dès [[1912]].
La '''Fédération Française des Éclaireuses''' ('''FFE''') était un mouvement de scoutisme féminin créé en [[1921]], ayant disparu en [[1964]]. Certaines compagnies d'éclaireuses à l'origine du mouvement avaient vu le jour dès [[1912]].


Tandis que les associations scoutes masculines se forment selon des clivages religieux, la FFE va constituer un mouvement extrêmement original avec ses trois sections :
Une éphémère '''[[ Fédération Française des Éclaireurs ]]''' (masculine !) fut lancée le 3 juillet 1918, associant les [[EDF]] et [[EU]] en manque de chefs. C'est eux que [[Baden-Powell]] salua à Paris le [[20 octobre]] suivant. Mais les [[EDF]] s'en retirèrent,  et cette ''Fédération Française des '''Éclaireurs''''' fut dissoute à la fin de [[1919]].
 
Tandis que les associations scoutes masculines se forment selon des clivages religieux, la FFE des éclaireuses va réussir à constituer un mouvement d'une forme originale pour la France avec ses trois sections :
* la section neutre en [[1921]]
* la section neutre en [[1921]]
* la section unioniste (protestante) en [[1921]]
* la section unioniste (protestante) en [[1921]]
* la section israélite en [[1928]]
* la section israélite en [[1927]]


La FFE est ainsi plus fidèle que les mouvements scouts masculins au modèle britannique d’association unique ouverte à toutes les tendances de la société. Ce mouvement reste une expérience unique dans le paysage associatif français et la preuve que d’autres chemins sont possibles. Elle utilise alors le sigle “UNI” (Unionistes, Neutres, Israélites).
La FFE est ainsi plus fidèle que les mouvements scouts masculins au modèle britannique d’association unique ouverte à toutes les tendances de la société. Ce mouvement reste une expérience unique dans le paysage associatif français et la preuve que d’autres chemins sont possibles. Elle utilise alors le sigle “UNI” (Unionistes, Neutres, Israélites).
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L'ouverture d'esprit de la FFE et la prise en compte des réalités communautaires permettent par exemple aux éclaireuses israélites d'être acceptées dès [[1928]] au sein de la FFE et créer la section "I" (Israélite), tout en étant membres des [[Éclaireurs israélites de France|EIF]], partageant groupes locaux et formations (les EIF ne seront reconnus par le [[Bureau Inter-Fédéral|BIF]] qu'en [[1938]], après avoir été refusés deux fois auparavant …).
L'ouverture d'esprit de la FFE et la prise en compte des réalités communautaires permettent par exemple aux éclaireuses israélites d'être acceptées dès [[1928]] au sein de la FFE et créer la section "I" (Israélite), tout en étant membres des [[Éclaireurs israélites de France|EIF]], partageant groupes locaux et formations (les EIF ne seront reconnus par le [[Bureau Inter-Fédéral|BIF]] qu'en [[1938]], après avoir été refusés deux fois auparavant …).


 
Chaque section organisait chaque année son "comité" annuel et diffusait des circulaires spécifiques. Les U paraissent avoir les plus organisées, les N se subdivisaient en sous comité "catholique " et "libre pensée". les comités I furent peu nombreux car les éclaireuses israélites se réunissaient avec les EIF.


== Programme ==
== Programme ==
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Le cadre des PA offre à la fillette de 7 ans des camarades semblables à elle ainsi que du mouvement, de la gaieté, les occupations et les intérêts de son âge.
Le cadre des PA offre à la fillette de 7 ans des camarades semblables à elle ainsi que du mouvement, de la gaieté, les occupations et les intérêts de son âge.


Chaque fillette est une Petite aile, un oiseau vif et joyeux, la cheftaine ou Plume grise est la grande sœur aimée et écoutée. Le local est le nid où se réunit tout le petit groupe : l'Envolée. Celle-ci est répartie en Couvée, groupe de 6 fillettes menée par la Plume noire.
Chaque fillette est une Petite aile, un oiseau vif et joyeux, la cheftaine ou Plume grise est la grande sœur aimée et écoutée. Le local est le nid où se réunit tout le petit groupe : l'Envolée. Celle-ci est répartie en Couvées, groupe de 6 fillettes menée par la Plume noire.


Pour devenir une vrai PA, la fillette doit d'abord franchir la 1ère étape, elle est alors Bec jaune. Plus tard, deux autres étapes, celle de Bec dur et Aile rapide lui permettent d'éprouver ses capacités.
Pour devenir une vrai PA, la fillette doit d'abord franchir la 1{{re}} étape, elle est alors Bec jaune. Plus tard, deux autres étapes, celle de Bec dur et Aile rapide lui permettent d'éprouver ses capacités.
{{voir article|Petites Ailes}}
{{voir article|Petites Ailes}}


=== Les éclaireuses, de 11 à 18 ans ===
=== Les éclaireuses, de 11 à 16 ans ===
[[Image:FFE insigne.jpg|right|100px|thumb|Insigne FFE]]
[[Image:FFE insigne.jpg|right|100px|thumb|Insigne FFE]]
Une section d'éclaireuses est constitué de clan, groupe de 6 à 8 éclaireuses ou aspirantes sous la direction d'un chef de clan, assistée d'une seconde.
Une compagnie d'éclaireuses est constituée de clans, groupes de 6 à 8 éclaireuses sous la responsabilité d'un chef de clan (CC) assistée d'une seconde (SC).


La jeune fille en entrant à la section est tout d'abord Petite Bleue, puis après quelques épreuves la voilà Aspirante, puis 2ème classe. Et c'est seulement lorsque elle est fait sa promesse qu'elle peut obtenir sa 1ère classe.
La jeune fille en entrant à la section est tout d'abord Petite Bleue, puis après quelques épreuves la voilà Aspirante, puis 2ème classe. Et c'est seulement lorsque elle a fait sa promesse qu'elle peut obtenir sa 1ère classe.


Les éclaireuses faisant partie des sections israélites et unionistes ont quelques épreuves en plus pour leur classe. Ces épreuves sont d'ordre religieux.
Les éclaireuses faisant partie des sections israélites et unionistes ont quelques épreuves en plus pour leur classe. Ces épreuves sont d'ordre religieux.
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=== Les éclaireuses aînées, à partir de 16 ans ===
=== Les éclaireuses aînées, à partir de 16 ans ===


La branche EA permet aux éclaireuses les plus âgées de laisser la place aux plus jeunes dans leur section. Elle leur permet également d'être apte à remplir leur rôle de femme dans la vie familiale comme dans la vie sociale.
La branche éclaireuses aînées permet aux jeunes filles trop âgées pour être éclaireuses, de profiter des méthodes du scoutisme. Elle leur permet également d'être apte à remplir leur rôle de femme dans la vie familiale comme dans la vie sociale.


{{voir article|Éclaireuses ainées}}
{{voir article|Éclaireuses ainées}}


== Histoire du mouvement ==
== Histoire du mouvement ==
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=== Les origines ===
=== Les origines ===


Les premières unités d'éclaireuses apparaissent déjà chez les Unionistes au sein des U.C.J.F. avant la première guerre mondiale. [[Antoinette Butte]] (Grand Lama) rédige les premiers règlements dès [[1918]]. Le camp de l'Oiseau Bleu aura lieu l'année suivante. Puis il y aura les congrès de Lyon et d'Epinal et enfin la constitution de la Fédération Française des Éclaireuses après le camp d'[[Argeronne]] en [[1922]]. Chaque section locale était libre de son recrutement et de son orientation spirituelle. Toutes les fonctions de la fédération étaient électives, les commissaires ne pouvant être désignées qu'avec l'accord des cheftaines de leur échelon. L'uniforme était le même quelque fut la section. Il existe des histoires locales de la FFE (au Maroc par exemple) mais pas de travail d'ensemble semble t-il.
Les premières unités d’éclaireuses apparaissent déjà chez les Unionistes au sein des U.C.J.F. avant la première guerre mondiale. [[Antoinette Butte]] (Grand Lama) rédige les premiers règlements dès [[1918]]. Le camp historique de[[L'Oiseau Bleu]] aura lieu l'année suivante. Puis il y aura les congrès de Lyon et d’Épinal. Ce dernier marque la constitution de la Fédération Française des Éclaireuses et sera suivi par le camp d’[[Argeronne]] en [[1922]]. Chaque section locale était libre de son recrutement et de son orientation spirituelle. Toutes les fonctions de la fédération étaient électives, les commissaires ne pouvant être désignées qu’avec l’accord des cheftaines de leur échelon. L’uniforme était le même quelle que fut la section. Il existe des histoires locales de la FFE (au Maroc par exemple), dont une partie recensée par l’[[Association des anciennes de la fédération française des éclaireuses]], mais pas encore de travail d’ensemble.  
 
En gestation dès [[1920]], la Fédération française des éclaireuses fut créée en juillet [[1921]] et déclarée en préfecture en octobre [[1923]].


En gestation dès [[1920]], la Fédération française des éclaireuses fut créée en juillet [[1921]] et déclarée en préfecture en octobre [[1923]]. Contrairement à son homologue masculin, la [[Fédération française des éclaireurs]], qui périclita rapidement, la FFE connut un beau succès.


=== Le début en France des éclaireuses ===
=== Le début en France des éclaireuses ===


Dès [[1912]], les Unions chrétiennes déjà sensibilisées au perfectionnement physique, spirituel et social des jeunes filles, favorisent la création de sections d'éclaireuses. Même si les Unions chrétiennes sont fortement imprégnées de protestantisme, les [[éclaireuses et éclaireurs unionistes de France|éclaireuses unionistes]] vont dès le début de leur existence ouvrir leur mouvement à des jeunes filles sans éducation religieuse, et dans les années 1920, à des catholiques, puis à des israélites. La Fédération française des éclaireuses sera donc pionnière dans le dialogue inter-religieux. Ceci n'empêchera pas la création en [[1923]] des [[Guides de France]], mouvement très proche dans son fonctionnement de celui de la FFE, mais qui se ralliera à l'autorité de la hiérarchie catholique. Notons que ces deux mouvements sont membres du [[Comité de Liaison]].
Dès [[1912]], les Unions chrétiennes déjà sensibilisées au perfectionnement physique, spirituel et social des jeunes filles, favorisent la création de sections d’éclaireuses. Même si les Unions chrétiennes sont fortement imprégnées de protestantisme, les [[Éclaireuses unionistes|éclaireuses unionistes]] vont, dès le début de leur existence, ouvrir leur mouvement à des jeunes filles sans éducation religieuse, et dans les années 1920, à des catholiques, puis à des israélites. La Fédération française des éclaireuses sera donc pionnière dans le dialogue inter-religieux. Ceci n’empêchera pas la création en [[1923]] des [[Guides de France]], mouvement très proche dans son fonctionnement de celui de la FFE, mais qui se ralliera à l’autorité de la hiérarchie catholique. Notons que ces deux mouvements sont membres du [[Comité de Liaison]].


Après l'exaltation patriotique des années 14-18, le scoutisme tant masculin que féminin, va développer l'idée de fraternité, d'ouverture vers des classes moins favorisées, d'initiative dans le domaine social.
Après l’exaltation patriotique des années 14-18, le scoutisme tant masculin que féminin, va développer l’idée de fraternité, d’ouverture vers des classes moins favorisées, d’initiative dans le domaine social.
 
[[Marguerite Walther]] (1882-1942), [[Georgette Siegrist]], [[Violette Mouchon]] (1893-1985) et surtout [[Antoinette Butte]] (1898-1986), toutes issues de milieux protestants et bourgeois - seul le père d'Antoinette Butte était catholique - sauront mettre leur foi, leur dynamisme et leurs qualités intellectuelles au service de cette entreprise ambitieuse qu'était la Fédération Française des Éclaireuses.


[[Marguerite Walther]] ([[1882]]-[[1942]]), [[Georgette Siegrist]] ([[1887]]-[[1981]]), [[Renée Sainte-Claire Deville]]([[1889]]-[[1968]]), [[Violette Mouchon]] ([[1893]]-[[1985]]), [[Madeleine Beley]]([[1900]]-[[1994]]) et surtout [[Antoinette Butte]] ([[1898]]-[[1986]]), toutes issues de milieux protestants et bourgeois - seul le père d’Antoinette Butte était catholique - sauront mettre leur foi, leur dynamisme et leurs qualités intellectuelles au service de cette entreprise ambitieuse qu’était la Fédération Française des Éclaireuses. Antoinette Butte (ne sera pas dans « la Main »
Mais il apportera aussi dans la vie de jeunes filles confinées dans un rôle traditionnel de futures épouses et mères, le goût du plein air, du sport et de la vie en groupe.


Mais il apportera aussi dans la vie de jeunes filles confinées dans un rôle traditionnel de futures épouses et mères, le goût du plein air, du sport et de la vie en groupe.  
Aussi la FFE, connaîtra-t-elle dès des années 1920, une expansion considérable. Les membres passent d’environ 3000 éclaireuses en [[1925]] à 5000 en [[1940]]. Le chiffre aurait dépassé plus de 25000 en [[1960]].


Aussi la F.F.E., connaîtra-t-elle dès des années 1920, une expansion considérable. Les membres passent d'environ 3.000 éclaireuses en [[1925]], 5.000 en 1940 et à plus de 25.000 en 1960, au moment de son apogée.
Le siège social : après avoir connu plusieurs adresses différentes à Paris, s’installe en 1932 au 10 rue de Richelieu, puis en 1947, après l’interruption de la guerre, rue Ampère.


Le siège social de la FFE était sis au 10, rue de Richelieu, dans le premier arrondissement de Paris ; en 1948, il fut transféré au 6, rue Ampère, dans le dix-septième arrondissement de Paris.
=== L’organisation du mouvement et son encadrement ===


Le mouvement regroupait des unités protestantes et des unités neutres (interconfessionnelles) en [[1922]], auxquelles s’adjoignirent des unités israélites en [[1927]]; la FFE comptait 3000 adhérentes en 1926, 9000 en 1938 et 20 000 en 1949. Vers 1930 furent créées les « [[Éclaireuses Malgré Tout]] (EMT) » pour les malades et les disséminées, actives principalement dans les écoles d’aveugles et les sanatoriums.


=== L'organisation du mouvement et son encadrement ===
La branche cadette était les [[Petites Ailes]], la branche moyenne les [[Éclaireuses (FFE)|Éclaireuses]] et la branche aînée les [[Éclaireuses ainées (FFE)|Éclaireuses ainées]].


Le mouvement regroupait des unités protestantes et des unités neutres (interconfessionnelles) en [[1922]], auxquelles s’adjoignirent des unités israélites en [[1927]] ; la FFE comptait 3000 adhérentes en 1926, 9000 en 1938 et 20 000 en 1949. Vers 1930 furent créées les « Éclaireuses malades », actives principalement dans les écoles d’aveugles et les sanatoriums.
À un mouvement aussi dynamique et porteur d’aspirations très variées, il faut une solide organisation, une pédagogie très diversifiée et un bon encadrement. La Petites ailes fut ainsi encadrée par [[Renée Sainte-Claire Deville ]] à qui succéda [[Marie-Blanche Hébert]] en 1940.


La branche cadette était les [[Petites Ailes]], la branche moyenne les [[Eclaireuses]].
L’organisation est très inspirée du modèle anglais : clans d'environ une dizaine de filles, sous l’autorité d’une éclaireuse confirmée. Plusieurs clans forment une compagnie dirigée par une ou plusieurs cheftaines regroupées à l’échelon régional puis national.  


À un mouvement aussi dynamique et porteur d'aspirations très variées, il faut une solide organisation, une pédagogie très diversifiée et un bon encadrement.
Les éclaireuses se retrouvent, environ deux fois par mois, pour des activités de plein-air : jeux, marches, soirées de chant autour d’un feu ; quand elles sont à l'intérieur le « local » est en général fourni par la paroisse ou la mairie dont dépend la troupe.


L'organisation est très inspirée du modèle anglais : clans d'environ une dizaine de filles, sous l'autorité d'une éclaireuse confirmée. Plusieurs clans forment une compagnie dirigée par une ou plusieurs cheftaines regroupées à l'échelon régional puis national.  
Elles prononcent à l’occasion d'un camp d’été et après une initiation de quelques mois à la vie d’éclaireuse, une [[promesse]] moment fort de ces périodes de vie en commun- qui est un engagement d’obéissance à la [[Loi scoute]] : loyauté, sens des autres, goût du travail, bonne humeur, pureté ; tel est l’idéal auquel doit tendre la jeune éclaireuse. Il faut pour susciter et soutenir chez des filles jeunes, des exigences allant de la correction vestimentaire, à l’adoption d’une morale personnelle, un grand sens pédagogique et une autorité naturelle qui sera l’apanage des fondatrices du mouvement.


Les éclaireuses se retrouvent, environ deux fois par mois, pour des activités de plein-air : jeux, marches, soirées de chant autour d'un feu ; quand elles sont à l'intérieur le « local » est en général fourni par la paroisse ou la mairie dont dépend la troupe.
Avec [[Les Courmettes]], domaine situé dans les Alpes-Maritimes, la FFE dispose, à partir de 1935, d’un lieu de camp permanent, ouvert également à d’autres activités (colonies de vacances, accueil des étrangères et des voyageuses, etc.)


Elles prononcent à l'occasion d'un camp d'été et après une initiation de quelques mois à la vie d'éclaireuse, une [[promesse]] moment fort de ces périodes de vie en commun- qui est un engagement d'obéissance à la [[Loi scoute]] : loyauté, sens des autres, goût du travail, bonne humeur, pureté ; tel est l'idéal auquel doit tendre la jeune éclaireuse. Il faut pour susciter et soutenir chez des filles jeunes, des exigences allant de la correction vestimentaire, à l'adoption d'une morale personnelle, un grand sens pédagogique et une autorité naturelle qui sera l'apanage des fondatrices du mouvement.
=== La fin d’un mouvement original ===


Avec [[Les Courmettes]] la FFE dispose d'un centre de formation et de campement.
Dès [[1948]], la section Neutre s'affirme laïque et entre en négociation avec les [[EDF]] en vue d'actions communes notamment pour réunir les filles et garçons les plus âgés. Les EDF demandent une fusion complète avec les "Neutres" de la FFE, proposition qui est repoussée à 75 % au Congrès de Moulins en septembre 1949 car [[Geneviève Jourdain-Lamon]] et une forte équipe s'opposent au projet. Les EDF rompent alors les accords précédents et créent des unités mixtes et féminines.  


=== La fin d'un mouvement original ===
La Fédération française des éclaireuses s’auto-dissout en [[1964]] dans un contexte très mouvant pour le scoutisme tant masculin que féminin car la coéducation a de nombreux adeptes notamment à l’école. La section neutre rejoint les [[Éclaireurs de France|EDF]] pour créer les [[Éclaireuses et éclaireurs de France|EEDF]], la section unioniste (protestante) se fédère en [[1970]] avec les [[Éclaireurs unionistes de France|EUF]] pour devenir les [[Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France|FEEUF]], et la section israélite rejoint les [[Éclaireurs israélites de France|EIF]] en [[1969]] pour créer les [[Éclaireuses et éclaireurs israélites de France|EEIF]].
La Fédération française de éclaireuses (FFE) s'auto-dissout en [[1964]] dans un contexte très mouvant pour le scoutisme tant masculin que féminin car la coéducation a de nombreux adeptes notamment à l'école. La section neutre rejoint les [[Éclaireurs de France|EDF]] pour créer les [[Éclaireuses et éclaireurs de France|EEDF]], la section unioniste (protestante) se fédère en [[1970]] avec les [[Éclaireurs unionistes de France|EUF]] pour devenir les [[Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France|FEEUF]], et la section israélite rejoint les [[Éclaireurs israélites de France|EIF]] en [[1969]] pour créer les [[Éclaireuses et éclaireurs israélites de France|EEIF]].


*[[Claire Mollet]], déléguée générale des EEDF, venait de la FFE.
*[[Claire Mollet]], déléguée générale des EEDF, venait de la FFE.
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* [[Le Trèfle]] depuis 1921 s'adressait aux cheftaines.
* [[Le Trèfle]] depuis 1921 s'adressait aux cheftaines.
* [[Le Fagot]] était le bulletin des Éclaireuses Ainées de 1929 à 1932.
* [[Le Fagot]] était le bulletin des Éclaireuses Ainées de 1929 à 1932.
* [[L'Alouette]] concernait les Éclaireuses.
* [[L'Alouette]], puis [[Prête (journal)]] concernait les Éclaireuses.
* [[La Plume]], destinée aux Pêtites Ailes.
* [[La Plume]], puis [[Petites Ailes (revue)|Petites Ailes]], destinée aux Petites Ailes.
* [[Debrouillum Tibi|Le DT]], journal des cheftaines de la Seine. Le titre sera repris en 1981 par l’Association des Anciennes.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
*[[Chronologie FFE|Chronologie de la fédération]]
*[[Chronologie FFE|Chronologie de la fédération]]
*[[Association des Anciennes de la Fédération Française des Éclaireuses]]
*[[Uniforme_(FFE)|Uniforme FEE]]
*[[Association des anciennes de la fédération française des éclaireuses]]
*[[Éclaireurs de France]] mouvement de scoutisme masculin équivalent de la branche neutre de la FFE.
*[[Éclaireurs de France]] mouvement de scoutisme masculin équivalent de la branche neutre de la FFE.
*[[Éclaireurs unionistes de France]] mouvement de scoutisme masculin équivalent de la branche unioniste de la FFE.
*[[Éclaireurs unionistes de France]] mouvement de scoutisme masculin équivalent de la branche unioniste de la FFE.

Version du 21 mars 2019 à 16:19

Fédération française des éclaireuses

Fédération française des éclaireuses


Fondation : 1921
Disparition : 1964
Fondateurs : {{{fondateurs}}}
Président : {{{président}}}
Commissaire général : {{{commissaire}}}
Commissaire général scout: {{{commissairescout}}}
Commissaire générale guide: {{{commissaireguide}}}
Siège : Liste des adresses
Site web : {{{site}}}
E-mail : {{{mail}}}
Effectifs : 25 000 (en 1960) membres.
Effectifs : {{{effectif jeunes}}} jeunes.
{{{effectif responsables}}} responsables.

mouvement aconfessionnel

Mouvement aconfessionnel.
Scoutisme Français Scoutisme français.
Association mondiale des guides et des éclaireuses AMGE

La Fédération Française des Éclaireuses (FFE) était un mouvement de scoutisme féminin créé en 1921, ayant disparu en 1964. Certaines compagnies d'éclaireuses à l'origine du mouvement avaient vu le jour dès 1912.

Une éphémère Fédération Française des Éclaireurs (masculine !) fut lancée le 3 juillet 1918, associant les EDF et EU en manque de chefs. C'est eux que Baden-Powell salua à Paris le 20 octobre suivant. Mais les EDF s'en retirèrent, et cette Fédération Française des Éclaireurs fut dissoute à la fin de 1919.

Tandis que les associations scoutes masculines se forment selon des clivages religieux, la FFE des éclaireuses va réussir à constituer un mouvement d'une forme originale pour la France avec ses trois sections :

  • la section neutre en 1921
  • la section unioniste (protestante) en 1921
  • la section israélite en 1927

La FFE est ainsi plus fidèle que les mouvements scouts masculins au modèle britannique d’association unique ouverte à toutes les tendances de la société. Ce mouvement reste une expérience unique dans le paysage associatif français et la preuve que d’autres chemins sont possibles. Elle utilise alors le sigle “UNI” (Unionistes, Neutres, Israélites).

L'ouverture d'esprit de la FFE et la prise en compte des réalités communautaires permettent par exemple aux éclaireuses israélites d'être acceptées dès 1928 au sein de la FFE et créer la section "I" (Israélite), tout en étant membres des EIF, partageant groupes locaux et formations (les EIF ne seront reconnus par le BIF qu'en 1938, après avoir été refusés deux fois auparavant …).

Chaque section organisait chaque année son "comité" annuel et diffusait des circulaires spécifiques. Les U paraissent avoir les plus organisées, les N se subdivisaient en sous comité "catholique " et "libre pensée". les comités I furent peu nombreux car les éclaireuses israélites se réunissaient avec les EIF.

Programme

Les petites ailes, de 7 à 12 ans

Insigne civil des Petites Ailes

Le cadre des PA offre à la fillette de 7 ans des camarades semblables à elle ainsi que du mouvement, de la gaieté, les occupations et les intérêts de son âge.

Chaque fillette est une Petite aile, un oiseau vif et joyeux, la cheftaine ou Plume grise est la grande sœur aimée et écoutée. Le local est le nid où se réunit tout le petit groupe : l'Envolée. Celle-ci est répartie en Couvées, groupe de 6 fillettes menée par la Plume noire.

Pour devenir une vrai PA, la fillette doit d'abord franchir la 1re étape, elle est alors Bec jaune. Plus tard, deux autres étapes, celle de Bec dur et Aile rapide lui permettent d'éprouver ses capacités.


Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : Petites Ailes



Les éclaireuses, de 11 à 16 ans

Insigne FFE

Une compagnie d'éclaireuses est constituée de clans, groupes de 6 à 8 éclaireuses sous la responsabilité d'un chef de clan (CC) assistée d'une seconde (SC).

La jeune fille en entrant à la section est tout d'abord Petite Bleue, puis après quelques épreuves la voilà Aspirante, puis 2ème classe. Et c'est seulement lorsque elle a fait sa promesse qu'elle peut obtenir sa 1ère classe.

Les éclaireuses faisant partie des sections israélites et unionistes ont quelques épreuves en plus pour leur classe. Ces épreuves sont d'ordre religieux.


Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : Éclaireuses (FFE)



Les éclaireuses aînées, à partir de 16 ans

La branche éclaireuses aînées permet aux jeunes filles trop âgées pour être éclaireuses, de profiter des méthodes du scoutisme. Elle leur permet également d'être apte à remplir leur rôle de femme dans la vie familiale comme dans la vie sociale.



Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : Éclaireuses ainées



Histoire du mouvement


Circle-icons-magnifyingglass.svg Voir l’article détaillé : Chronologie FFE


Les origines

Les premières unités d’éclaireuses apparaissent déjà chez les Unionistes au sein des U.C.J.F. avant la première guerre mondiale. Antoinette Butte (Grand Lama) rédige les premiers règlements dès 1918. Le camp historique deL'Oiseau Bleu aura lieu l'année suivante. Puis il y aura les congrès de Lyon et d’Épinal. Ce dernier marque la constitution de la Fédération Française des Éclaireuses et sera suivi par le camp d’Argeronne en 1922. Chaque section locale était libre de son recrutement et de son orientation spirituelle. Toutes les fonctions de la fédération étaient électives, les commissaires ne pouvant être désignées qu’avec l’accord des cheftaines de leur échelon. L’uniforme était le même quelle que fut la section. Il existe des histoires locales de la FFE (au Maroc par exemple), dont une partie recensée par l’Association des anciennes de la fédération française des éclaireuses, mais pas encore de travail d’ensemble.

En gestation dès 1920, la Fédération française des éclaireuses fut créée en juillet 1921 et déclarée en préfecture en octobre 1923. Contrairement à son homologue masculin, la Fédération française des éclaireurs, qui périclita rapidement, la FFE connut un beau succès.

Le début en France des éclaireuses

Dès 1912, les Unions chrétiennes déjà sensibilisées au perfectionnement physique, spirituel et social des jeunes filles, favorisent la création de sections d’éclaireuses. Même si les Unions chrétiennes sont fortement imprégnées de protestantisme, les éclaireuses unionistes vont, dès le début de leur existence, ouvrir leur mouvement à des jeunes filles sans éducation religieuse, et dans les années 1920, à des catholiques, puis à des israélites. La Fédération française des éclaireuses sera donc pionnière dans le dialogue inter-religieux. Ceci n’empêchera pas la création en 1923 des Guides de France, mouvement très proche dans son fonctionnement de celui de la FFE, mais qui se ralliera à l’autorité de la hiérarchie catholique. Notons que ces deux mouvements sont membres du Comité de Liaison.

Après l’exaltation patriotique des années 14-18, le scoutisme tant masculin que féminin, va développer l’idée de fraternité, d’ouverture vers des classes moins favorisées, d’initiative dans le domaine social.

Marguerite Walther (1882-1942), Georgette Siegrist (1887-1981), Renée Sainte-Claire Deville(1889-1968), Violette Mouchon (1893-1985), Madeleine Beley(1900-1994) et surtout Antoinette Butte (1898-1986), toutes issues de milieux protestants et bourgeois - seul le père d’Antoinette Butte était catholique - sauront mettre leur foi, leur dynamisme et leurs qualités intellectuelles au service de cette entreprise ambitieuse qu’était la Fédération Française des Éclaireuses. Antoinette Butte (ne sera pas dans « la Main »

Mais il apportera aussi dans la vie de jeunes filles confinées dans un rôle traditionnel de futures épouses et mères, le goût du plein air, du sport et de la vie en groupe.

Aussi la FFE, connaîtra-t-elle dès des années 1920, une expansion considérable. Les membres passent d’environ 3000 éclaireuses en 1925 à 5000 en 1940. Le chiffre aurait dépassé plus de 25000 en 1960.

Le siège social : après avoir connu plusieurs adresses différentes à Paris, s’installe en 1932 au 10 rue de Richelieu, puis en 1947, après l’interruption de la guerre, rue Ampère.

L’organisation du mouvement et son encadrement

Le mouvement regroupait des unités protestantes et des unités neutres (interconfessionnelles) en 1922, auxquelles s’adjoignirent des unités israélites en 1927; la FFE comptait 3000 adhérentes en 1926, 9000 en 1938 et 20 000 en 1949. Vers 1930 furent créées les « Éclaireuses Malgré Tout (EMT) » pour les malades et les disséminées, actives principalement dans les écoles d’aveugles et les sanatoriums.

La branche cadette était les Petites Ailes, la branche moyenne les Éclaireuses et la branche aînée les Éclaireuses ainées.

À un mouvement aussi dynamique et porteur d’aspirations très variées, il faut une solide organisation, une pédagogie très diversifiée et un bon encadrement. La Petites ailes fut ainsi encadrée par Renée Sainte-Claire Deville à qui succéda Marie-Blanche Hébert en 1940.

L’organisation est très inspirée du modèle anglais : clans d'environ une dizaine de filles, sous l’autorité d’une éclaireuse confirmée. Plusieurs clans forment une compagnie dirigée par une ou plusieurs cheftaines regroupées à l’échelon régional puis national.

Les éclaireuses se retrouvent, environ deux fois par mois, pour des activités de plein-air : jeux, marches, soirées de chant autour d’un feu ; quand elles sont à l'intérieur le « local » est en général fourni par la paroisse ou la mairie dont dépend la troupe.

Elles prononcent à l’occasion d'un camp d’été et après une initiation de quelques mois à la vie d’éclaireuse, une promesse moment fort de ces périodes de vie en commun- qui est un engagement d’obéissance à la Loi scoute : loyauté, sens des autres, goût du travail, bonne humeur, pureté ; tel est l’idéal auquel doit tendre la jeune éclaireuse. Il faut pour susciter et soutenir chez des filles jeunes, des exigences allant de la correction vestimentaire, à l’adoption d’une morale personnelle, un grand sens pédagogique et une autorité naturelle qui sera l’apanage des fondatrices du mouvement.

Avec Les Courmettes, domaine situé dans les Alpes-Maritimes, la FFE dispose, à partir de 1935, d’un lieu de camp permanent, ouvert également à d’autres activités (colonies de vacances, accueil des étrangères et des voyageuses, etc.)

La fin d’un mouvement original

Dès 1948, la section Neutre s'affirme laïque et entre en négociation avec les EDF en vue d'actions communes notamment pour réunir les filles et garçons les plus âgés. Les EDF demandent une fusion complète avec les "Neutres" de la FFE, proposition qui est repoussée à 75 % au Congrès de Moulins en septembre 1949 car Geneviève Jourdain-Lamon et une forte équipe s'opposent au projet. Les EDF rompent alors les accords précédents et créent des unités mixtes et féminines.

La Fédération française des éclaireuses s’auto-dissout en 1964 dans un contexte très mouvant pour le scoutisme tant masculin que féminin car la coéducation a de nombreux adeptes notamment à l’école. La section neutre rejoint les EDF pour créer les EEDF, la section unioniste (protestante) se fédère en 1970 avec les EUF pour devenir les FEEUF, et la section israélite rejoint les EIF en 1969 pour créer les EEIF.

  • Claire Mollet, déléguée générale des EEDF, venait de la FFE.
  • Evelyne Askenazi, commissaire internationale puis présidente des EEIF, venait de la FFE.

Publications

Voir aussi


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Fédération Française des Éclaireuses
Fédération Française des Éclaireuses
Président : Liste des présidentes de la fédération française des éclaireuses
Commissaire national : Liste des commissaires nationales de la fédération française des éclaireuses
Commissaire2 : (aucun)
Tranches d'âge : Petites AilesÉclaireusesÉclaireuses Aînées
Organes : {{{organes}}}
Évènements :
Centres : Les Courmettes (1935–1964) • La Répara (1953–1963) • Les Prés (1953–1964)
Publications : Manuels : Manuel de l'éclaireuseMon carnet de petite aile

Revues : La PlumePetites AilesL'AlouettePrêteLe FagotLe Trèfle
Autres : Calendriers

Histoire : Congrès d’ÉpinalFFEUÉclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France

Fondatrices : Madeleine BeleyAntoinette ButteSuzanne CarrViolette MouchonRenée Sainte-Claire DevilleGeorgette Siegrist‎Marguerite Walther

Associations adhérentes : {{{adhérents}}}
Personnalités : {{{personnalités}}}
LoiLa PromesseUniforme


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