Crise de la Route

De Scoutopedia

La guerre d'Algérie a des répercussions sur le scoutisme français et sur les Scouts de France en particulier. Dès janvier 1954, la revue La Route évoquait la répression des manifestations musulmanes de mai 1945. Progressivement, l'Équipe Nationale Route prend des positions qui la singularise dans un mouvement marqué par un patriotisme traditionnel. L'affrontement entre André Cruiziat et Louis Faurobert secoue le mouvement. Au delà de l'Algérie ce sont deux conceptions du scoutisme et de la société qui sont à l'origine de la crise.

Le 15 février 1957, lorsque l'hedbomadaire Témoignage chrétien publie des extraits de lettres de Jean Muller, mort au combat le 27 octobre 1956, la polémique enfle et les campagnes de presse avivent les tensions. Finalement l'Equipe Nationale Route (Paul Rendu, le père Pierre-André Liégé[1], Pierre Chesnais, Claude Lefebvre) démissionne le 9 mai 1957[2]. De fait Rigal a refusé de laisser publier des extraits des lettres de Jean Muller dans la revue de la Route mais il n'arrive pas à calmer les esprits.

A diverses reprises la grande presse fait état des difficultés des SDF et Michel Rigal est, en interne, accusé de tous les côtés: laxisme, trahison, indécision et autres gentillesses. Finalement Jacques Bassot devient le nouveau CNR.

La crise se poursuivra ensuite et les divisions atteindront l'ensemble de l'association lorsque, le 2 juin 1960, les Scouts de France se feront signataires d'un appel à la paix en Algérie lancé par le GEROJEP (groupe d'études et de rencontre des organisations de jeunesse et d'éducation populaire) [3].

Voir aussi


Notes et références