Cour d'honneur

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BP traite du sujet dans Scouting for Boys et dans plusieurs articles de The Headquarter's Gazette.

Aux origines en France

De la création du scoutisme en France jusqu'au milieu des années 60, la Cour d'Honneur fut un ressort du fonctionnement d'une troupe. Dans les Bases fondamentales du scoutisme les 4 DCC écrivent :

« Le gouvernement d’une Troupe se fait au moyen d’une Cour d’Honneur et d’un Conseil des Chefs. La première a pour objet de s’assurer que la Troupe dans son ensemble, et chaque Scout en particulier, progressent bien dans la ligne de l’idéal scout. Le second organise la vie et les activités de la Troupe."..."La Cour d’Honneur a pour objet de s’assurer que la Troupe dans son ensemble et chaque Scout en particulier progressent bien dans la ligne de l’idéal scout. Sous la présidence du Scoutmestre, elle est composée de l'Aumônier, des Assistants et des Chefs de Patrouille. Elle peut s’adjoindre les seconds et les Scouts de 1re classe. Elle fixe les grands objectifs à atteindre et les directives à suivre par la Troupe, dans les domaines de la vie spirituelle, de l’esprit scout, des activités générales. Elle fait le point de la valeur de la Troupe et, éventuellement, examine le cas de tel ou tel garçon. »

La CDH décidait donc si un éclaireur a atteint un niveau de classe déterminé, acceptait la désignation d'un CP, si tel autre pouvait être Écuyer de France ou si la troupe pouvait se lancer dans un projet Raider.

La CdH avait également un aspect disciplinaire et examinait les cas de manquements à la probité, à la morale et pouvait prendre des sanctions comme la rétrogradation de classe ou l'exclusion. Tous les niveaux du mouvement étaient concernés : ainsi en 1943 un chef SDF d'Annecy refusa de faire défiler ses scouts avec la Milice pro-allemande. Il fut envoyé devant la CDH du mouvement par le commissaire général Eugène Dary. Il fut absous. Mais le CT avait rejoint le maquis avant... Voir également le cas de Louis Faurobert. Plus banalement, un scout surpris à fumer pouvait se voir privé de sa 2e classe.

Les EUF avaient une institution analogue mais qui parait être entrée plus vite en désuétude.

Situation Actuelle en France

Dans la plupart des unités éclaireurs des mouvements classiques en France, la Cour d’Honneur réunit les chefs de patrouille (CP) et le Chef de Troupe (CT), l'aumônier ou le conseiller religieux (CR). Les premières classes et les assistants chef de troupe (ACT) sont aussi invités. Quand on y débat d’un ou plusieurs scouts, ils peuvent y être conviés.

Pour les SUF SUF logo.svg, la Cour d'Honneur réunit le CT, les CP, l'aumônier, les assistants et les éclaireurs de 1re classe.
Pour l'AGSE Logo europe.svg, la Cour d'Honneur réunit le CT et les CP. Le conseiller religieux et les assistants peuvent être invités.

Généralement, la Cour d’Honneur se tient au Kraal, les participants étant en uniforme. Chaque CP apporte son fanion de patrouille, et l’étendard (ou baussant) est à sa place d’honneur.

La Cour d’Honneur prend les décisions importantes de la troupe ou de la compagnie :

  • Quand il faut fixer le programme d’un trimestre ou d’un camp.
  • Elle fait le point sur un trimestre, sur le camp passé.
  • Elle peut aider chacun des scouts à se fixer les objectifs de sa progression personnelle.
  • Elle fait le bilan de la progression de chacun des jeunes de l’unité, accepter un aspirant à la promesse, remettre les classes et les badges, accepter les investitures de CP.
  • Si un évènement grave s’est produit (bagarre, attitude irrespectueuse, irresponsable...), la CDH se réunit pour régler le problème. Bien entendu pour des raisons réglementaires l'exclusion d'un ou plusieurs adhérents ne peut être prononcée que suivant la procédure prévue aux Statuts ou au Règlement Intérieur du mouvement.

À la différence de la CDH, le Conseil des Chefs s’occupe des affaires courantes de la troupe ou de la compagnie (horaires, intendance,...), il se tient plus fréquemment et réunit seulement la haute-patrouille.

En France cette situation est celle qui a généralement cours dans les unités dites "unitaires" de l'AGSE, des SUF, des ENF et de la FEE.

Dans d'autres mouvements, le nom a été aboli. Il n'y a pas forcément de distinction entre les CDH et CDC (ou le conseil faisant office de CDC, nonobstant son nom) voire les responsabilités attribuées ici à la CDH ne sont pas du ressort de la haute-patrouille (qui réunit la maîtrise et les chefs de patrouille). Dans ce cas, certaines responsabilités sont du ressort de la maîtrise (progression personnelle des jeunes), ou du ressort du conseil d'unité (bilan d'une aventure, décision d'un projet d'unité). Le CDC s'occupant des affaires courantes de l'unité a néanmoins toujours sa place dans la plupart des mouvements.

Au Canada

Pour l'AABP Logo AABP, la Cour d'Honneur réunit le CT et les CP. Les assistants peuvent être invités ainsi que toute personne jugée appropriée par le CT mais n'ont pas le droit de vote.

Elle est également présente dans certaines unité de l'ASC mais il s'agit habituellement de pratiques locales.

Ailleurs dans le Monde

La CDH existe également dans certains mouvements, d'Afrique du Sud, Irlande etc sous le nom de Court of Honour. Les BSA connaissent la Court of Honor et les italiens la Corte d'Onore.