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Le '''''Conseil national de Fontainebleau''''' s'est tenu du vendredi [[1 novembre|1{{er}}]] au dimanche [[3 novembre]] [[1968]]. Premier Conseil national commun à la [[FFEU|Fédération Française des Eclaireuses Unionistes]] et aux [[EUF|Eclaireurs Unionistes de France]] , il marque une étape importante dans l'histoire du scoutisme unioniste contemporain.
Le '''''Conseil national de Fontainebleau''''' s'est tenu du vendredi [[1 novembre|1{{er}}]] au dimanche [[3 novembre]] [[1968]]. Premier Conseil national commun à la [[FFEU|Fédération Française des Eclaireuses Unionistes]] et aux [[EUF|Eclaireurs Unionistes de France]] , il a rassemblé environ 1100 cheftaines, chefs et cadres des deux mouvements. Ce conseil marque une étape importante dans l'histoire du scoutisme unioniste contemporain.


==Sujets débattus lors du Conseil==
==Sujets débattus lors du Conseil==
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* '''La réunion des deux mouvements en une seule association de scoutisme unioniste'''. Depuis l'éclatement de la [[Fédération française des éclaireuses]] (en 1964) et l'introduction de la mixité dans la branche louveteaux des [[EUF|Eclaireurs unionistes]] (1963), des discussions sont en cours entre la [[FFEU]] et les [[EUF]]. Si la fusion est actée lors du Conseil de Fontainebleau, ses modalités et sa forme ne sont pas décidées. En outre, il n'est pas encore question de généraliser la mixité dans la branche cadette, ni de l'étendre à la branche moyenne (même si ces points sont débattus lors du Conseil et qu'une partie des chefs et cheftaines y est déjà favorable). La fusion ne sera effective qu'en [[1970]] et donnera lieu à la création de la [[EEUdF|Fédération des Eclaireuses et Eclaireurs unionistes de France]].
* '''La réunion des deux mouvements en une seule association de scoutisme unioniste'''. Depuis l'éclatement de la [[Fédération française des éclaireuses]] (en 1964) et l'introduction de la mixité dans la branche louveteaux des [[EUF|Eclaireurs unionistes]] (1963), des discussions sont en cours entre la [[FFEU]] et les [[EUF]]. Si la fusion est actée lors du Conseil de Fontainebleau, ses modalités et sa forme ne sont pas décidées. En outre, il n'est pas encore question de généraliser la mixité dans la branche cadette, ni de l'étendre à la branche moyenne (même si ces points sont débattus lors du Conseil et qu'une partie des chefs et cheftaines y est déjà favorable). La fusion ne sera effective qu'en [[1970]] et donnera lieu à la création de la [[EEUdF|Fédération des Eclaireuses et Eclaireurs unionistes de France]].


* '''La réforme du scoutisme pour l'adapter au monde contemporain'''. Depuis le milieu des années 1960, les dirigeants des [[EUF]] et une partie du mouvement considèrent que le scoutisme classique s'est sclérosé<ref> Voir, par exemple, le livre de [[Jean Jousselin]], ''Un scoutisme pour aujourd'hui'', édition des EUF, 1967.</ref>. A leurs yeux, il est devenu la répétition de certaines pratiques et de certaines techniques, dans un cadre formel figé, sans prise en compte des grands bouleversements de la société moderne (urbanisation intensive, développement des mass-médias...). Il s'agit alors de retrouver les objectifs pédagogiques fondamentaux du scoutisme et de les adapter aux réalités actuelle. Une autre partie du mouvement s'oppose à cette analyse et entend défendre le scoutisme traditionnel. C'est de que va naître le courant ''[[Azimut (FEEUF)|Azimut]]''.
* '''La réforme du scoutisme pour l'adapter au monde contemporain'''. Depuis le milieu des années 1960, les dirigeants des [[EUF]] et une partie du mouvement considèrent que le scoutisme classique s'est sclérosé. A leurs yeux, il est devenu la répétition de certaines pratiques et de certaines techniques, dans un cadre formel figé, sans prise en compte des grands bouleversements de la société moderne (urbanisation intensive, développement des mass-médias...). Il s'agit alors de retrouver les objectifs pédagogiques fondamentaux du scoutisme et de les adapter aux réalités actuelle<ref> Voir, par exemple, le livre de [[Jean Jousselin]], ''Un scoutisme pour aujourd'hui'', édition des EUF, 1967.</ref>. Une autre partie du mouvement s'oppose à cette analyse et entend défendre le scoutisme traditionnel. C'est de cette opposition que va naître le courant ''[[Azimut (FEEUF)|Azimut]]''.


Contrairement à une idée reçue, les débats et les décisions prises lors du Conseil de Fontainebleau ne sont pas des conséquences de ''mai [[1968]]''. Les sujets abordés sont débattus dans le scoutisme unioniste depuis les années 1960 et le Dossier préparatoire du Congrès ne fait aucune allusion à la révolte étudiante.
Contrairement à une idée reçue, les débats et les décisions prises lors du Conseil de Fontainebleau ne sont pas des conséquences de ''mai [[1968]]''. Les sujets abordés sont débattus dans le scoutisme unioniste depuis les années 1960 et le Dossier préparatoire du Congrès ne fait aucune allusion à la révolte étudiante.
==Invités==
Lors du Conseil, différentes personnalités sont invitées à intervenir :
* Le sociologue Edgar Morin, qui donne une conférence intitulée "Ce monde où nous vivons".
* Janine Grière, responsable du Mouvement Jeunes Femmes (mouvement féministe protestant, fondé en 1946 par les Unions chrétiennes de jeunes filles).
* Jacques Lochards, secrétaire général du mouvement du Christianisme social.
* Le pasteur Jean Abel (membre du CA des EUF), qui préside le culte.


==Documentaire sur le Conseil de Fontainebleau==
==Documentaire sur le Conseil de Fontainebleau==

Version du 24 juillet 2015 à 12:45

Dossier préparatoire du Conseil national de Fontainebleau (1968)

Le Conseil national de Fontainebleau s'est tenu du vendredi 1er au dimanche 3 novembre 1968. Premier Conseil national commun à la Fédération Française des Eclaireuses Unionistes et aux Eclaireurs Unionistes de France , il a rassemblé environ 1100 cheftaines, chefs et cadres des deux mouvements. Ce conseil marque une étape importante dans l'histoire du scoutisme unioniste contemporain.

Sujets débattus lors du Conseil

Parmi les différents sujets abordés à Fontainebleau, deux ont occupé la majeure partie des débats :

  • La réunion des deux mouvements en une seule association de scoutisme unioniste. Depuis l'éclatement de la Fédération française des éclaireuses (en 1964) et l'introduction de la mixité dans la branche louveteaux des Eclaireurs unionistes (1963), des discussions sont en cours entre la FFEU et les EUF. Si la fusion est actée lors du Conseil de Fontainebleau, ses modalités et sa forme ne sont pas décidées. En outre, il n'est pas encore question de généraliser la mixité dans la branche cadette, ni de l'étendre à la branche moyenne (même si ces points sont débattus lors du Conseil et qu'une partie des chefs et cheftaines y est déjà favorable). La fusion ne sera effective qu'en 1970 et donnera lieu à la création de la Fédération des Eclaireuses et Eclaireurs unionistes de France.
  • La réforme du scoutisme pour l'adapter au monde contemporain. Depuis le milieu des années 1960, les dirigeants des EUF et une partie du mouvement considèrent que le scoutisme classique s'est sclérosé. A leurs yeux, il est devenu la répétition de certaines pratiques et de certaines techniques, dans un cadre formel figé, sans prise en compte des grands bouleversements de la société moderne (urbanisation intensive, développement des mass-médias...). Il s'agit alors de retrouver les objectifs pédagogiques fondamentaux du scoutisme et de les adapter aux réalités actuelle[1]. Une autre partie du mouvement s'oppose à cette analyse et entend défendre le scoutisme traditionnel. C'est de cette opposition que va naître le courant Azimut.

Contrairement à une idée reçue, les débats et les décisions prises lors du Conseil de Fontainebleau ne sont pas des conséquences de mai 1968. Les sujets abordés sont débattus dans le scoutisme unioniste depuis les années 1960 et le Dossier préparatoire du Congrès ne fait aucune allusion à la révolte étudiante.

Invités

Lors du Conseil, différentes personnalités sont invitées à intervenir :

  • Le sociologue Edgar Morin, qui donne une conférence intitulée "Ce monde où nous vivons".
  • Janine Grière, responsable du Mouvement Jeunes Femmes (mouvement féministe protestant, fondé en 1946 par les Unions chrétiennes de jeunes filles).
  • Jacques Lochards, secrétaire général du mouvement du Christianisme social.
  • Le pasteur Jean Abel (membre du CA des EUF), qui préside le culte.

Documentaire sur le Conseil de Fontainebleau


Fontainebleau 68-2.JPG

Fontainebleau 68-4.JPG

Voir aussi



Éclaireurs unionistes de France Cet article fait partie de la série
Éclaireurs unionistes de France
Éclaireurs unionistes de France
Président : Liste des présidents des éclaireurs unionistes de France
Commissaire national : Liste des commissaires nationaux des éclaireurs unionistes de France
Commissaire2 : (aucun)
Tranches d'âge : LouveteauxÉclaireursRoutiers

voir Fédération Française des Éclaireuses pour les filles.

Organes : {{{organes}}}
Évènements : TrivauxWalbach (1936)Walbach (1951)Le Malzieu (1961) • Conseils Nationaux
Centres : CappyLa Croix St OuenLabahouListe des sièges
Publications : Manuels : Manuel de l'éclaireur puis Sur les tracesPistes de Jungle

Revues : L’Éclaireur Unioniste puis Journal des éclaireurs puis Sois PrêtMowglil’ÉquipeLe lien
Autres : Le CoqLe NITAPCalendriers

Histoire : UCJGSamuel WilliamsonHenri et Charles BonnamauxJacques Guérin-DesjardinsListe des affiliations

Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France

Associations adhérentes : {{{adhérents}}}
Personnalités : {{{personnalités}}}
Statuts et Règlements IntérieursDrapeau
  1. Voir, par exemple, le livre de Jean Jousselin, Un scoutisme pour aujourd'hui, édition des EUF, 1967.