Chronologie FFE

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Cette chronologie rassemble les dates importantes de l'histoire de la fédération française des éclaireuses.

Les antécédents du scoutisme féminin[modifier | modifier le wikicode]

Le scoutisme, fondé par Lord Robert Baden-Powell (1857-1941) et développé Outre-Manche pour une jeunesse masculine et britannique, a très vite été revendiqué par les filles, et c’est également en Angleterre qu’est né le scoutisme féminin. Dès 1909, date à laquelle naissent des groupes féminins placés sous l’autorité d’Agnès Baden-Powell (1856-1945), la sœur du fondateur, paraît un programme pour les Girl-Guides, nom donné en Angleterre aux filles du mouvement scout. Le mouvement s’étend ensuite rapidement au Danemark, en Suède, aux Pays-Bas, au Canada, en France…

Les premières années du scoutisme féminin en France[modifier | modifier le wikicode]

  • 1912 : les premières éclaireuses se réunissent dans les paroisses protestantes. Souvent sœurs d’Éclaireurs Unionistes, elles se rassemblent pour former les premières compagnies d’éclaireuses, trois sections sont ainsi créées à Paris au foyer des Unions Chrétiennes de Jeunes Filles (UCJF, créées en 1891 et pendant féminin des UCJG) du 22 rue de Naples à Paris, à la Mission Populaire Évangélique de la Maison Verte au 127-129 de la rue Marcadet et à Levallois-Perret. Les premières compagnies neutres apparaissent l’année suivante. Il est possible que des unités aient fonctionné dès 1911, en particulier au Pays de Montbéliard.
  • 1914: on compte déjà 13 compagnies coordonnées par Antoinette Butte (1898-1986, dite aussi Grand Lama). Le mouvement se développe à Marseille, Uzès, Valentigney, Alès, Anduze, les Ollièves, Montpellier, Nîmes, Paris-La Villette, Paris-Butte-aux-Cailles, Épinal, Montrouge, Lyon, Metz, Paris-Montceau, Valence, Paris-Tournefort, Paris-Bonne-Nouvelle et Paris-Marcadet.
  • 1917 : En 1917, on compte 59 sections unionistes. Rédaction de la Loi des éclaireuses par Antoinette Butte après que des contacts eurent été établis entre plusieurs sections. Dès 1918, Antoinette Butte publie les premiers règlements d’éclaireuses. Fondation d’une section neutre au Lycée Victor Duruy. Ébauche de mouvement sous le patronage de Suzanne Carr puis de Georgette Siegrist.
  • 1919 : pour la 1re fois, une douzaine de cheftaines campèrent ensemble aux environs de Paris, à L'Oiseau Bleu. Elles décidèrent de choisir comme insigne le trèfle vert. L'hiver suivant parut la 1re édition du Manuel, un tout petit livre mince qu'Antoinette Butte avait rédigé la nuit, entre deux bombardements. La section de Naples « refuse d’être déclarée Unioniste pour rester ouverte à toutes les petites Françaises. ». Fondation d’une section cadette neutre à la « Mouffe » (Maison pour tous).
  • 1920 : le premier congrès réunit à Lyon les cheftaines déléguées des sections. Là, naît officiellement le Mouvement des Éclaireuses Unionistes. Le congrès organise un Comité National, élit une Commissaire Nationale, vote pour la première fois un budget, décide la création d'un petit magasin pour vendre tissus et chapeaux. Et il y a désormais un uniforme réglementaire ! Parution du premier manuel.

Création de la Fédération française des éclaireuses[modifier | modifier le wikicode]

  • juillet 1921 : au second Congrès à Épinal, création de la Fédération Française des Éclaireuses, afin que cette fédération puisse regrouper en une seule grande famille toutes les sections d’éclaireuses qui le souhaitent.

L’équipe nationale, appelée la Mainà partir de 1928, est alors constituée de cinq femmes de familles spirituelles différentes : Georgette Siegrist, Marguerite Walther, Violette Mouchon, Renée Sainte-Claire Deville et Madeleine Beley.

  • 1924 : premières Éclaireuses Ainées. Cette même année la FFE envoya des commissaires et un clan d'Éclaireuses au premier camp international à Foxlease, en Grande-Bretagne.
  • 1928 : rattachement des groupes d'éclaireuses israélites, qui étaient déjà membres des EIF depuis 1926, où elles partagent formation et groupes locaux avec les éclaireurs.

Ce double rattachement a provoqué des réticences au sein de l’équipe nationale FFE, mais ce fut finalement la motion de Violette Mouchon pour la création de la section "I" (pour israélite) qui l’emporta. Dès lors, l’acronyme UNI (pour unioniste, neutre et israélite) accompagnera la FFE pendant des décenies. Trois noms doivent être retenu pour l’animation des éclaireuses israélites : Denise Gamzon, Jeanne Hammel et Evelyne Askenazi.

  • 1931 : dixième anniversaire à la Sorbonne

Le choix difficile de la co-éducation[modifier | modifier le wikicode]

  • 1948 : les EDF envisagent une fusion avec la section neutre de la FFE. La revue commune « l’Eclaireur et l’Eclaireuse » a duré deux ans.
  • 1949 : Au congrès de Moulins, la FFE refuse de mener plus loin la coopération avec les EDF sur la question de la fusion avec la section "N".
  • 1950 : les EDF s’ouvrent officiellement aux filles.
  • 1964 : La section neutre et la section I rejoint les EIF. Dissolution de la FFE. Les sections neutres restantes rejoignent en partie les EDF pour former les EEDF (quelques unes rejoignent les ENF). La création en 1969 des EEIF concrétise la réunion des sections d'éclaireuses israélites avec les éclaireurs israélites. La Fédération Française des Éclaireuses Unionistes rejoint les EUF en 1970 pour former la FEEUF.