Cape

De Scoutopedia
Révision datée du 11 août 2006 à 21:05 par fr>Pline (categ)
Pour les articles homonymes, voir Cape Disambig.svg



Mettre à la cape consiste pour un navire, à voile ou à moteur, à régler son cap et sa vitesse par rapport au vent, à la mer et à la houle, de façon à réduire ses mouvements de roulis et de tangage. Cette allure permet d'être dans un calme relatif, de déjeuner..., de réparer une avarie etc. L'expression ne doit pas être confondue avec fuir, qui consiste à étaler le mauvais temps tout en s'écartant du centre d'une dépression ou d'un cyclone.

Pour un voilier, la 'cape sèche (sans aucune voile hissée) met généralement le navire au travers du vent, on peut maintenir cet équilibre en mettant la barre sous le vent. Le bateau dérive lentement et épouse en douceur la houle. Avec les voiles hissées on peut aussi obtenir cet équilibre à condition de laisser la voile d'avant bordée à contre et de choquer la grand-voile : on parle alors de cape courante.

Technique

Sur un voilier de croisière courant, on se met entre le travers et le près, on choque la grand-voile au maximum et on borde la voile d'avant à contre. Afin que le bateau s'arrête plus vite, on fait décrocher le safran en tentant de loffer. Attention toutefois à ne pas virer de bord. On met enfin la barre sous le vent.

Le voilier va s'arrêter et osciller entre le près et le travers. Si la grand-voile prend du vent, il va avancer un petit peu, lofer et être arrêté par la voile gonflée à contre, ce qui le fait reculer, abattre, la grand-voile reprend un peu de vent... Pour trouver l'équilibre propre au voilier, on peut tenter des réglages différents avec la barre et l'écoute de grand voile.

Cet équilibre dynamique entre les forces exercées sur les voiles, son safran et sa quille, permet donc au voilier de rester relativement immobile par rapport à l'eau. La vitesse et la direction de la dérive dépendent des facteurs externes tels que la force du vent ou des vagues (taille, forme, rythme, direction des vagues influent beaucoup sur le déplacement d'un bateau) mais aussi des caractéristique propre du bateau (forme de carène, rapport de surface entre les voiles). Certains bateaux sont très stables à la cape, d'autres sont difficiles à arrêter et ont tendance à continuer d'avancer ou à virer de bord à tout bout de champ. Dans tous les cas la cape reste une meilleure solution pour s'arrêter que le « face au vent ».

Une fois à la cape le bateau continue à se déplacer à vitesse réduite. Si la cape est bien établie, il va dériver sous le vent à petite vitesse (dépend de la force du vent 1 à 2 noeuds). En cape courante il progresse également légèrement vers l'avant.

La cape est une allure extrêmement utile en mer. Elle permet de s'arrêter pour reposer l'équipage, se restaurer dans le calme, laisser passer du gros temps, effectuer des réparations et plus généralement réaliser des activités qui nécessitent une certaine stabilité du bateau. La cape nécessite de diposer d'eau sous le vent si elle se prolonge (mais on peut rapidement repartir si un obstacle se rapproche). A la cape, même dans une mer relativement forte, les vagues qui arrivent par le travers passent rarement sur le pont sauf lorsqu'elles se cassent (déferlent) juste avant d'arriver sur le voilier. Une fois à la cape, on peut même relancer son bateau avec précision en bordant ou choquant tour à la tour la grand-voile, ce qui permet d'avancer à très faible vitesse tout en restant manœuvrant. Cette technique est en particulier très utile pour récupérer un homme à la mer étant donné qu'il faut alors s'approcher avec précaution pour ne pas le percuter à pleine vitesse.


Modèle:Pratique de la voile

Modèle:Portail maritime