« CEP » : différence entre les versions

De Scoutopedia
Aucun résumé des modifications
m (Ajout d'un paragraphe sur les CEP AGSE)
(36 versions intermédiaires par 14 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
Acronyme de '''''Camp École Préparatoire'''''.
'''CEP''' est l'acronyme de '''c'''amp-'''é'''cole '''p'''réparatoire (''Basic course'' pour les britanniques). Comme son nom l'indique, il prépare aux fonctions de [[chef]] scout.  Il s'agit par conséquent d'un stage de [[Formation des adultes dans le scoutisme|formation initiale]], organisé pour les futurs chefs, cheftaines, routiers, guides-aînées, ainsi que pour les néophytes envisageant de participer à l'encadrement des unités scoutes. Parfois, il est improprement dénommé ''camp-école pédagogique''.


Le régime des CEP est un régime dérogatoire du droit commun de l'encadrement des camps de jeunes ([[BAFA]] - [[BAFD]]). Il concerne les mouvements signataires du [[Message aux Familles]], c'est-à-dire les [[Mouvements:SUF|SUF]] et les mouvements membres de la [[Conférence Française de Scoutisme|CFS]] ([[Mouvements:ENF|ENF]],[[Mouvements:FEE|FEE]],[[Mouvements:FSE|FSE]]).
==Histoire==
On trouve des [[Camp-école|camps-école]] dès les années 1920, en particulier [[Cappy]] et [[Chamarande (camp école)|Chamarande]], où les mouvements formaient leurs chefs au plan national. Il y eut ensuite des camps école préparatoires (CEP).


L'organisation des CEP est laissée à l'initiative des mouvements. Les chefs les ayant suivis peuvent donc encadrer des jeunes selon des modalités différentes de celle du droit commun, et exclusivement dans le cadre des mouvements signataires du [[Message aux Familles]].
Chez les [[Scouts de France]], des camps-école préparatoires furent organisés au niveau [[Province des Scouts de France|provincial]] pour préparer les nouveaux chefs au camp d'entraînement national (dès 1931). Pour répondre aux besoins des futurs chefs qui ne pouvaient pas consacrer une semaine de formation, furent créés en même temps :
* les cours Sainte Marie pour les cheftaines,
* les cours Saint François d'Assise pour les louvetiers,
* les cours Saint Georges pour les chefs de troupe.


Les titulaires du CEP 1 peuvent tenir des fonctions d'assistant chef d'unité (Animateurs), tandis que les titulaires du CEP 2 peuvent tenir des fonctions de chef d'unité (Directeur de camp).
Ansi les SDF puis les EUF connurent les troupes Saint Georges, unité temporaire pour une session d'une durée de trois mois qui comportaient une à deux soirées de cours par semaine et plusieurs [[week end campé]]s. Les candidats n'avaient aucune autre activité scoute pendant ce temps et ce type de structure était réservé au très grandes villes. De m^me il y eut des meutes Sainte Marie destinées à la formation des cheftaines.  A Paris chez les SDF il pouvait y avoir deux ou trois sessions par an et un commissaire adjoint y était affecté. Ce type de formation étalée préfigure les [[Cadres verts]].


[[Catégorie:Formations]]
Le terme de camp-école a été conservé par les mouvements classiques.
A la fin des années 1960, on créa chez les [[Scouts d'Europe]] un CEP de deuxième degré pour pallier l'absence de camp d'entraînement national. Ce dernier fut finalement créé en [[1970]] sous le nom de ''Chamarande FSE'' puis, à partir de [[1981]], sous celui de ''[[Camp Mac-Laren|Maclaren]]''. Pourtant, le CEP de second degré ne fut pas pour autant supprimé, créant une situation d'ambiguïté dans les missions des différents niveaux de camps école tout en alourdissant leurs besoins d'encadrement. Depuis, d'autres associations ont copié l'AGSE. Les [[Scouts unitaires de France]], qui n'ont pas créé de camp d'entraînement national, ont aussi créé 2 niveaux de CEP (qui sont organisés au niveau national).
 
Depuis les années 1960, les méthodes de formation des responsables scouts ont profondément évolué dans certains mouvements pour se rapprocher des stages professionnels.
 
Depuis sa création en [[2007]], l'[[Association des aventuriers de Baden-Powell]], basée au Québec, organise un CEP par année. Ce CEP est organisé au niveau National dans la région des Laurentides.
 
==Des camps de préparation==
 
Les CEP sont pour leur part des camps qui ont pour but de préparer les futurs chefs et les chefs néophytes. Ensuite, ceux-ci pourront se perfectionner grâce à des camps nationaux d'entraînement (CNE) pour devenir [[Scoutmestre]], c'est à dire ''maître en scoutisme''. On leur délivre ensuite le brevet international de [[scoutmestre]], la [[badge de bois]]. En France, ce camp s'est déroulé à [[Chamarande  (centre de formation)|Chamarande]] chez les [[Scouts de France]] jusque vers 1950. Le CEP, créé après le [[Camp national d'entrainement SdF|Camp National d'Entrainement]], il le précédait dans la formation des chefs.
 
A l'[[AGSE]], il a été rebaptisé [[camp Mac-Laren|Maclaren]] pour les chefs éclaireurs, [[Shamrog]] pour les cheftaines éclaireuses, [[Seeonee (AGSE)]] pour le louvetisme, [[Uriyyah]] pour les cheftaines Guide-Ainées et [[Iter]] pour les chefs routiers.
 
==Des camps reconnus==
 
Le régime des [[Camp-école|camp-école]] préparatoires est un régime dérogatoire du droit commun de l'encadrement des camps de jeunes ([[BAFA]] - [[BAFD]]). Il concerne les mouvements signataires du [[Message aux Familles]], c'est-à-dire les [[Scouts unitaires de France]] et les mouvements membres de la [[Conférence française de scoutisme]] ([[Éclaireurs neutres de France]], [[Fédération des éclaireuses et éclaireurs]], [[Association des guides et scouts d'Europe|Guides et scouts d'Europe]]). L'organisation des CEP est laissée à l'initiative des mouvements. Les chefs les ayant suivis peuvent donc encadrer des jeunes selon des modalités différentes de celle du droit commun, et exclusivement dans le cadre des mouvements signataires du [[Message aux Familles]]. Les titulaires du CEP 1 peuvent ainsi tenir des fonctions d'assistant chef d'unité (animateurs), tandis que les titulaires du CEP 2 peuvent tenir des fonctions de [[chef d'unité]] (directeur de camp).
 
=== Les CEP [[AGSE]] ===
Les CEP AGSE sont structurés en CEP 1 puis 2 pour les branches louvetisme, éclaireurs et éclaireuses, en REGA 1 et 2 pour la branche feu, et en REAP et RECP pour la branche route.
D'une durée habituelle de huit jours, ils ont vocation à former les stagiaires sur trois plans : une formation pédagogique d'abord, pour connaître la proposition pédagogique du mouvement ; une formation technique ensuite, avec des formations en froissartage, expression, raid, etc ; et finalement une formation humaine et spirituelle.
Ce sont des camps scouts, choisissant de vivre à l'image de la branche à laquelle il forme : un CEP éclaireur choisira de vivre en patrouilles, à l'image d'une troupe.
 
==Exemples de CEP==
* Ancien [[camp Saint Georges]] des SDF
* [[CEP AGSE Normandie]]
* [[CEP AGSE Château-Landon]]
 
==Liens internes==
 
*[[Formation des adultes dans le scoutisme]]
 
{{portail législation}}
[[Catégorie:Formation française]]

Version du 23 septembre 2020 à 22:56

CEP est l'acronyme de camp-école préparatoire (Basic course pour les britanniques). Comme son nom l'indique, il prépare aux fonctions de chef scout. Il s'agit par conséquent d'un stage de formation initiale, organisé pour les futurs chefs, cheftaines, routiers, guides-aînées, ainsi que pour les néophytes envisageant de participer à l'encadrement des unités scoutes. Parfois, il est improprement dénommé camp-école pédagogique.

Histoire

On trouve des camps-école dès les années 1920, en particulier Cappy et Chamarande, où les mouvements formaient leurs chefs au plan national. Il y eut ensuite des camps école préparatoires (CEP).

Chez les Scouts de France, des camps-école préparatoires furent organisés au niveau provincial pour préparer les nouveaux chefs au camp d'entraînement national (dès 1931). Pour répondre aux besoins des futurs chefs qui ne pouvaient pas consacrer une semaine de formation, furent créés en même temps :

  • les cours Sainte Marie pour les cheftaines,
  • les cours Saint François d'Assise pour les louvetiers,
  • les cours Saint Georges pour les chefs de troupe.

Ansi les SDF puis les EUF connurent les troupes Saint Georges, unité temporaire pour une session d'une durée de trois mois qui comportaient une à deux soirées de cours par semaine et plusieurs week end campés. Les candidats n'avaient aucune autre activité scoute pendant ce temps et ce type de structure était réservé au très grandes villes. De m^me il y eut des meutes Sainte Marie destinées à la formation des cheftaines. A Paris chez les SDF il pouvait y avoir deux ou trois sessions par an et un commissaire adjoint y était affecté. Ce type de formation étalée préfigure les Cadres verts.

Le terme de camp-école a été conservé par les mouvements classiques. A la fin des années 1960, on créa chez les Scouts d'Europe un CEP de deuxième degré pour pallier l'absence de camp d'entraînement national. Ce dernier fut finalement créé en 1970 sous le nom de Chamarande FSE puis, à partir de 1981, sous celui de Maclaren. Pourtant, le CEP de second degré ne fut pas pour autant supprimé, créant une situation d'ambiguïté dans les missions des différents niveaux de camps école tout en alourdissant leurs besoins d'encadrement. Depuis, d'autres associations ont copié l'AGSE. Les Scouts unitaires de France, qui n'ont pas créé de camp d'entraînement national, ont aussi créé 2 niveaux de CEP (qui sont organisés au niveau national).

Depuis les années 1960, les méthodes de formation des responsables scouts ont profondément évolué dans certains mouvements pour se rapprocher des stages professionnels.

Depuis sa création en 2007, l'Association des aventuriers de Baden-Powell, basée au Québec, organise un CEP par année. Ce CEP est organisé au niveau National dans la région des Laurentides.

Des camps de préparation

Les CEP sont pour leur part des camps qui ont pour but de préparer les futurs chefs et les chefs néophytes. Ensuite, ceux-ci pourront se perfectionner grâce à des camps nationaux d'entraînement (CNE) pour devenir Scoutmestre, c'est à dire maître en scoutisme. On leur délivre ensuite le brevet international de scoutmestre, la badge de bois. En France, ce camp s'est déroulé à Chamarande chez les Scouts de France jusque vers 1950. Le CEP, créé après le Camp National d'Entrainement, il le précédait dans la formation des chefs.

A l'AGSE, il a été rebaptisé Maclaren pour les chefs éclaireurs, Shamrog pour les cheftaines éclaireuses, Seeonee (AGSE) pour le louvetisme, Uriyyah pour les cheftaines Guide-Ainées et Iter pour les chefs routiers.

Des camps reconnus

Le régime des camp-école préparatoires est un régime dérogatoire du droit commun de l'encadrement des camps de jeunes (BAFA - BAFD). Il concerne les mouvements signataires du Message aux Familles, c'est-à-dire les Scouts unitaires de France et les mouvements membres de la Conférence française de scoutisme (Éclaireurs neutres de France, Fédération des éclaireuses et éclaireurs, Guides et scouts d'Europe). L'organisation des CEP est laissée à l'initiative des mouvements. Les chefs les ayant suivis peuvent donc encadrer des jeunes selon des modalités différentes de celle du droit commun, et exclusivement dans le cadre des mouvements signataires du Message aux Familles. Les titulaires du CEP 1 peuvent ainsi tenir des fonctions d'assistant chef d'unité (animateurs), tandis que les titulaires du CEP 2 peuvent tenir des fonctions de chef d'unité (directeur de camp).

Les CEP AGSE

Les CEP AGSE sont structurés en CEP 1 puis 2 pour les branches louvetisme, éclaireurs et éclaireuses, en REGA 1 et 2 pour la branche feu, et en REAP et RECP pour la branche route. D'une durée habituelle de huit jours, ils ont vocation à former les stagiaires sur trois plans : une formation pédagogique d'abord, pour connaître la proposition pédagogique du mouvement ; une formation technique ensuite, avec des formations en froissartage, expression, raid, etc ; et finalement une formation humaine et spirituelle. Ce sont des camps scouts, choisissant de vivre à l'image de la branche à laquelle il forme : un CEP éclaireur choisira de vivre en patrouilles, à l'image d'une troupe.

Exemples de CEP

Liens internes