André Casati

De Scoutopedia
André Casati

André Casati à l'extrême gauche - 1943 Camp de patronage à Minervois près d'Aix en Othe.
André Casati à l'extrême gauche - 1943

Camp de patronage à Minervois près d'Aix en Othe.
24 octobre 1924 · 10 juin 1944

Personnalité de groupe

Personnalité de groupe.

Personnalité éclaireurs de France

Éclaireurs de France.

Personnalité française

France.

André Casati fut un chef Éclaireurs de France et un résistant.

André Casati était, avec son frère Henri, responsable au groupe EDF de Troyes avec Solitaire avant la seconde guerre mondiale. Leur père, Énnemon Casati, proviseur du Lycée de Troyes et membre de l’équipe régionale EDF (il était même venu inaugurer les coins de patrouilles boulevard Barbusse lors d’activités clandestines pendant la guerre) était sous l’occupation, préfet désigné de la résistance. Énnemon Casati a été arrêté en juillet puis transféré à Compiègne via Chalons-sur-Marne après un court séjour à la prison de Troyes. Le 24 août, il s’apprête à quitter Compiègne, ultime étape avant les camps de la mort, mais par chance, le train dans lequel il se trouve sera bloqué à Péronne où les américains entreront le 1er septembre.

Ses deux fils aînés André et Henri sont très actifs dans la résistance tant et plus. Henri, 21 ans, sera arrêté par la milice et livré aux allemands qui l’ont déporté par le dernier train quittant Paris, au mois d’août 1944. Il a réussi à s’évader et à reprendre le maquis.

André, lui, eut beaucoup moins de chance, dirigé le 9 juin sur la maquis du Loiret, en compagnie d’une quarantaine d’élèves des grandes écoles. Ses compagnons et lui furent dénoncés par un agent français de la Gestapo, arrêtés et fusillés le 10 juin, à proximité de la Ferté Saint Aubin, dans le Loiret avant même d’avoir perçu une arme (rassemblés à la ferme de la famille Thauvin, les 30 garçons n’étaient pas armés et furent abattus sans jugement le 10 juin au matin).

Robert Wilmes qui a connu et côtoyé André Casati lors d’activités, raconte :

« André et Henri Casati avaient encadré l’été de l’année d’avant, avec Solitaire, un camp au Mineroy, près d’Aix-en-Othe : camp appelé camp de vacances du Lycée mais avec un fonctionnement en patrouilles, des grands jeux et des levers aux couleurs, etc, etc. J’ai participé comme patrouillard à cette aventure avec l’ami Cordebad de la rue du Parc des Sports, Claude Dietrich, … J’ai aussi souvenir d’un dernier camp clandestin, dans les bois de Voué, ou nous nous sommes livrés, André et moi, à une formidable bagarre au foulard. Le combat a été dur, André a eu le dessus mais il m’avait appris à me battre. »

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]