« École des Roches » : différence entre les versions

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'''L'École des Roches''' est fondée en [[1899]] par [[wp-fr:Edmond Demolins|Edmond Demolins]] près de Verneuil-sur-Avre (Eure) dans un esprit s'inspirant des institutions scolaires britanniques : il y a des chefs de maison, des capitaines, le sport et la nature y sont favorisés. Les Roches se veulent une ''École Nouvelle'' pour les élites nouvelles, dans le cadre de la mouvance pédagogique de l'«''éducation nouvelle''».
'''L'École des Roches''' est fondée en [[1899]] par [[wp-fr:Edmond Demolins|Edmond Demolins]] près de Verneuil-sur-Avre (Eure) dans un esprit s'inspirant des institutions scolaires britanniques : il y a des chefs de maison, des capitaines, le sport et la nature y sont favorisés. Les Roches se veulent une ''École Nouvelle'' pour les élites nouvelles, dans le cadre de la mouvance pédagogique de l'«''éducation nouvelle''».
{{voir wp|éducation nouvelle}}
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De même les couples de "chefs de maison" préfigurent les couples de chefs de [[groupe]], caractéristique du scoutisme.


C'est une institution non confessionnelle mais religieuse<ref>Il y a des [[aumônier]]s catholiques et protestants, la messe du dimanche ou le culte seront longtemps obligatoires.</ref>, libre et destinée en fait aux milieux aisés. D'esprit "républicain", proche du christianisme social et d'esprit anglophile, les Roches s'intéressent très vite aux expériences de [[Baden-Powell]].
C'est une institution non confessionnelle mais religieuse<ref>Il y a des [[aumônier]]s catholiques et protestants, la messe du dimanche ou le culte seront longtemps obligatoires.</ref>, libre et destinée en fait aux milieux aisés. D'esprit "républicain", proche du christianisme social et d'esprit anglophile, les Roches s'intéressent très vite aux expériences de [[Baden-Powell]].
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Dès [[1911]], le directeur de l'école [[Georges Bertier]], secondé par [[Henri Marty]], fonde une troupe d'éclaireurs au sein de l'établissement et lui-même jouera très vite un rôle moteur chez les [[Éclaireurs de France]] première manière tandis qu'[[Henri Bonnamaux]] qui y fut professeur est l'un des fondateurs des [[Éclaireurs unionistes de France]], de même [[Gustave Monod]] qui sera [[EDF]]. Les éclés "rocheux" sont parfois considérés comme l'unité-laboratoire du scoutisme EDF : en [[1919]] le directeur adjoint de l’École est [[Henri Marty]], commissaire à l'international des EDF tandis qu'[[Emile Guillen]] sera secrétaire général de l'École des Roches de [[1924]] à [[1927]]. A cette époque sur 300 élèves 90 sont éclés !
Dès [[1911]], le directeur de l'école [[Georges Bertier]], secondé par [[Henri Marty]], fonde une troupe d'éclaireurs au sein de l'établissement et lui-même jouera très vite un rôle moteur chez les [[Éclaireurs de France]] première manière tandis qu'[[Henri Bonnamaux]] qui y fut professeur est l'un des fondateurs des [[Éclaireurs unionistes de France]], de même [[Gustave Monod]] qui sera [[EDF]]. Les éclés "rocheux" sont parfois considérés comme l'unité-laboratoire du scoutisme EDF : en [[1919]] le directeur adjoint de l’École est [[Henri Marty]], commissaire à l'international des EDF tandis qu'[[Emile Guillen]] sera secrétaire général de l'École des Roches de [[1924]] à [[1927]]. A cette époque sur 300 élèves 90 sont éclés !


En [[1944]], le nouveau directeur, [[Louis Garrone]], pourtant gendre de Bertier, s'éloigne du scoutisme.
En [[1944]], le nouveau directeur, [[Louis Garrone]], pourtant gendre de Bertier, s'éloigne du scoutisme mais les morts prématurées d'[[Henri Marty]] et de [[Michel Froissart]] joue peut-être un rôle dans cette désaffection.


L'école des Roches existe encore aujourd'hui; c'est désormais un pensionnat mixte haut-de-gamme proposant de nombreuses activités extrascolaires aux élèves, dont nombre sont étrangers.
L'école des Roches existe encore aujourd'hui; c'est désormais un pensionnat mixte haut-de-gamme proposant de nombreuses activités extrascolaires aux élèves, dont nombre sont étrangers.

Version du 4 juin 2014 à 11:37

L'École des Roches est fondée en 1899 par Edmond Demolins près de Verneuil-sur-Avre (Eure) dans un esprit s'inspirant des institutions scolaires britanniques : il y a des chefs de maison, des capitaines, le sport et la nature y sont favorisés. Les Roches se veulent une École Nouvelle pour les élites nouvelles, dans le cadre de la mouvance pédagogique de l'«éducation nouvelle».


Wikipedia-logo.png Voir l'article Wikipédia : éducation nouvelle

De même les couples de "chefs de maison" préfigurent les couples de chefs de groupe, caractéristique du scoutisme.

C'est une institution non confessionnelle mais religieuse[1], libre et destinée en fait aux milieux aisés. D'esprit "républicain", proche du christianisme social et d'esprit anglophile, les Roches s'intéressent très vite aux expériences de Baden-Powell.

Dès 1911, le directeur de l'école Georges Bertier, secondé par Henri Marty, fonde une troupe d'éclaireurs au sein de l'établissement et lui-même jouera très vite un rôle moteur chez les Éclaireurs de France première manière tandis qu'Henri Bonnamaux qui y fut professeur est l'un des fondateurs des Éclaireurs unionistes de France, de même Gustave Monod qui sera EDF. Les éclés "rocheux" sont parfois considérés comme l'unité-laboratoire du scoutisme EDF : en 1919 le directeur adjoint de l’École est Henri Marty, commissaire à l'international des EDF tandis qu'Emile Guillen sera secrétaire général de l'École des Roches de 1924 à 1927. A cette époque sur 300 élèves 90 sont éclés !

En 1944, le nouveau directeur, Louis Garrone, pourtant gendre de Bertier, s'éloigne du scoutisme mais les morts prématurées d'Henri Marty et de Michel Froissart joue peut-être un rôle dans cette désaffection.

L'école des Roches existe encore aujourd'hui; c'est désormais un pensionnat mixte haut-de-gamme proposant de nombreuses activités extrascolaires aux élèves, dont nombre sont étrangers.



Wikipedia-logo.png Voir l'article Wikipédia : école des Roches


Voir également : Nathalie Duval , Le capitanat de l’École des Roches : un vivier pour les chefs éclaireurs (1918-1940).


Site internet


Notes et références


  1. Il y a des aumôniers catholiques et protestants, la messe du dimanche ou le culte seront longtemps obligatoires.