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« Éclaireurs unionistes de France » : différence entre les versions
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|effectif total = apogée en [[1946]] avec {{formatnum:22.000}} membres.<br/> Environ {formatnum:10.000}} | |siège = [[QG#Éclaireurs_unionistes_de_France|Liste des adresses]] | ||
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|confession = protestant | |confession = protestant | ||
|affiliation 1 = mouvement sf ancien | |affiliation 1 = mouvement sf ancien | ||
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===Naissance=== | ===Naissance=== | ||
Dans des conditions mal connues, le pasteur [[Emmanuel Chastand]] aurait créé une unité d’éclaireurs à Nantes en [[1909]], mais elle dut disparaitre rapidement. Si elle a existé - ce qui n’est pas prouvé - cette expérience fugace n’a pas été connue de ceux qui, deux ans plus tard, se sont consacrés au lancement du scoutisme en milieu protestant. En effet, [Emmanuel Chastand]] et son hypothétique troupe ne sont jamais cités dans les articles que ''l'Espérance'' (la revue des UCJG) consacre au scoutisme entre [[1910]] et [[1914]]<ref>En février [[1913]], par exemple, [[Henri Bonnamaux]] publie un article intitulé "''Le mouvement des Éclaireurs en France''" dans lequel il propose un "historique du mouvement des Éclaireurs". Il y évoque les articles de [[Paul Charpentier|Charpentier]] et [[André Chéradame|Chéradame]] parus en [[1908]] et [[1909]] dans le ''Journal des voyages'' et dans ''le Petit Journal'', l'article de René Terrier dans ''l'Espérance'' de mars [[1910]], puis la fondation de la troupe de Grenelle par [[Georges Gallienne|Gallienne]] en octobre [[1910]]. Mais il ne dit rien d'une éventuelle expérience nantaise antérieure ([[Henri Bonnamaux|H. Bonnamaux]], "Le mouvement des Éclaireurs en France", ''l'Espérance'', février [[1913]], p. 26-28).</ref>. | Dans des conditions mal connues, le pasteur [[Emmanuel Chastand]] aurait créé une unité d’éclaireurs à Nantes en [[1909]], mais elle dut disparaitre rapidement. Si elle a existé - ce qui n’est pas prouvé - cette expérience fugace n’a pas été connue de ceux qui, deux ans plus tard, se sont consacrés au lancement du scoutisme en milieu protestant. En effet, [[Emmanuel Chastand]] et son hypothétique troupe ne sont jamais cités dans les articles que ''l'Espérance'' (la revue des UCJG) consacre au scoutisme entre [[1910]] et [[1914]]<ref>En février [[1913]], par exemple, [[Henri Bonnamaux]] publie un article intitulé "''Le mouvement des Éclaireurs en France''" dans lequel il propose un "historique du mouvement des Éclaireurs". Il y évoque les articles de [[Paul Charpentier|Charpentier]] et [[André Chéradame|Chéradame]] parus en [[1908]] et [[1909]] dans le ''Journal des voyages'' et dans ''le Petit Journal'', l'article de René Terrier dans ''l'Espérance'' de mars [[1910]], puis la fondation de la troupe de Grenelle par [[Georges Gallienne|Gallienne]] en octobre [[1910]]. Mais il ne dit rien d'une éventuelle expérience nantaise antérieure ([[Henri Bonnamaux|H. Bonnamaux]], "Le mouvement des Éclaireurs en France", ''l'Espérance'', février [[1913]], p. 26-28).</ref>. | ||
À l’automne [[1910]], le pasteur [[Georges Gallienne]] s’inspire de la méthode de [[Baden-Powell]] et organise des jeux d’observation et de la gymnastique à la cinquantaine de garçons de la Mission populaire de Grenelle qu’il dirige. Devant le succès de cette méthode, il décide de partager son expérience<ref>Baubérot (Arnaud), in ''L’invention d’un scoutisme chrétien'', Paris, les Bergers et les Mages, [[1997]].</ref>. | À l’automne [[1910]], le pasteur [[Georges Gallienne]] s’inspire de la méthode de [[Baden-Powell]] et organise des jeux d’observation et de la gymnastique à la cinquantaine de garçons de la Mission populaire de Grenelle qu’il dirige. Devant le succès de cette méthode, il décide de partager son expérience<ref>Baubérot (Arnaud), in ''L’invention d’un scoutisme chrétien'', Paris, les Bergers et les Mages, [[1997]].</ref>. | ||
En [[1911]], [[Samuel Williamson]], Secrétaire du Comité national des [[UCJG|Unions Chrétiennes de Jeunes Gens]] (UCJG, YMCA en anglais), encourage les directeurs des Sections cadettes parisiennes à fonder des troupes d’éclaireurs en leur sein. | En [[1911]], [[Samuel Williamson]], Secrétaire du Comité national des [[UCJG|Unions Chrétiennes de Jeunes Gens]] (UCJG, YMCA en anglais), encourage les directeurs des Sections cadettes parisiennes à fonder des troupes d’éclaireurs en leur sein. | ||
Il s’inspire à la fois de l’exemple des YMCA britanniques, qui ont soutenu [[Baden-Powell]] et ont suscité la création de nombreuses troupes, et de l’expérience menée par | Il s’inspire à la fois de l’exemple des YMCA britanniques, qui ont soutenu [[Baden-Powell]] et ont suscité la création de nombreuses troupes, et de l’expérience menée par [[Georges Gallienne]]. | ||
Les premières troupes créées en janvier [[1911]] sont celles de [[Groupe EEUdF Boulogne|Boulogne]], fondée par [[Adrien Alger]], | Les premières troupes créées en janvier [[1911]] sont celles de [[Groupe EEUdF Boulogne|Boulogne]], fondée par [[Adrien Alger]], | ||
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À la déclaration de guerre en [[1939]], le mouvement compte {{formatnum:12000}} membres.<ref name="manuel"/> | À la déclaration de guerre en [[1939]], le mouvement compte {{formatnum:12000}} membres.<ref name="manuel"/> | ||
Le scoutisme | Le scoutisme est interdit en zone occupée, ce qui n’empêche pas certaines troupes de continuer à se réunir malgré les dangers encourus. La plupart du temps, ces troupes dissimulent leurs activités en se présentant comme des groupes de jeunes des paroisses protestantes ("Groupes B - garçons"). Elles ne sortent leurs uniformes et leurs insignes que lorsqu'elles sont certaines de ne pas être vues. | ||
En zone libre se constitue le [[Scoutisme Français]], en | En zone libre se constitue le [[Scoutisme Français]], en décembre [[1940]], qui regroupe les Éclaireurs Unionistes (EU), les [[Scouts de France]] (SdF), les [[Éclaireurs de France]] (EdF), les Éclaireurs Israélites (EI), les [[Guides de France]] (GdF) et la [[Fédération Française des Éclaireuses]] (FFE). | ||
Le mouvement change alors d’insigne et adopte le bouclier avec la devise ''Sois Prêt'' pour être en accord avec les autres associations du Scoutisme Français, en effet toutes les associations on en commun le bouclier et la banderole avec les initiales S et F. | Le mouvement change alors d’insigne et adopte le bouclier avec la devise ''Sois Prêt'' pour être en accord avec les autres associations du Scoutisme Français, en effet toutes les associations on en commun le bouclier et la banderole avec les initiales S et F. | ||
Le nœud | Le nœud quant à lui rappelle la [[Bonne action|BA]] | ||
[[Image:Ecu EU couleur.svg|left|thumb|Ecu des Eclaireurs Unionistes]] | |||
[[Maurice Costil]] deviens [[Liste des commissaires nationaux des éclaireurs unionistes de France|Commissaire National]] en [[1944]]. | [[Maurice Costil]] deviens [[Liste des commissaires nationaux des éclaireurs unionistes de France|Commissaire National]] en [[1944]]. | ||
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{{formatnum:450}} ainés (le terme ''route'' disparaît) et {{formatnum:1000}} cadres.<ref name="morley"/> | {{formatnum:450}} ainés (le terme ''route'' disparaît) et {{formatnum:1000}} cadres.<ref name="morley"/> | ||
En [[1968]], le [[Conseil de Fontainebleau|Conseil National de Fontainebleau]] réunit pour la première fois chefs et cheftaines des EUF et de la [[FFEU]]. | |||
Il est décidé de la fusion des deux mouvements. Cette même année, l’insigne bouclier disparait au profit de l’insigne carré (similaire à celui des [[EEUdF]], sans la trèfle). | Il est décidé de la fusion des deux mouvements. Cette même année, l’insigne bouclier disparait au profit de l’insigne carré (similaire à celui des [[EEUdF]], sans la trèfle). | ||
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== Bibliographie == | == Bibliographie == | ||
* Baubérot Arnaud, ''L'invention d'un scoutisme chrétien'', Paris, les Bergers et les Mages, [[1997]], {{ISBN|2-85304-130-1}} | * [[Arnaud Baubérot|Baubérot Arnaud]], ''L'invention d'un scoutisme chrétien'', Paris, les Bergers et les Mages, [[1997]], {{ISBN|2-85304-130-1}} | ||
* Morley Alain, ''L’aventure du scoutisme unioniste : 1909-1970'', Paris, éditions Les Tisons, [[1999]], 61 pages. | * Morley Alain, ''L’aventure du scoutisme unioniste : 1909-1970'', Paris, éditions Les Tisons, [[1999]], 61 pages. | ||