« Éclaireurs français en Grande Bretagne » : différence entre les versions

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Les '''Eclaireurs Français de Grande Bretagne''' se développèrent à partir de 1940 à Londres, à côté des Forces Françaises Libres. Le président d'honneur était le général De Gaulle, et le commissaire était [[Alfred Renou]]. Dès le 31 aout 1940 (date à vérifier) de Gaulle visite un camp de scouts français au Pays de Galles.
Les '''Eclaireurs Français de Grande Bretagne''' furent l'organisation scoute interconfessionnelle (catholiques, neutres, protestants, israélites) existant en Grande Bretagne à partir de [[1940]] et regroupant les jeunes dont la famille était ralliée à la France Libre ou des jeunes des clans militaires des unités de la France libre
C'était une organisation scoute interconfessionnelle (catholiques, neutres, protestants, israélites) en Grande Bretagne regroupant les jeunes dont la famille était ralliée à la France Libre ou qui s'y trouvaient isolés. Les cadres étaient des militaires ou marins ayant pratiqué le scoutisme avant-guerre.
D'après Jean-Jacques Gauthé[1] l'association "les Éclaireurs Français de Grande Bretagne, est loin d'avoir été un mouvement marginal. De Gaulle est son président d'honneur dès l'été 1940. Il leur donne des moyens financiers et humains (3 militaires Français libres dont un membre du Corps des volontaires féminines, chacun représentant une association), leur donne des présidents qui sont des personnalités : le capitaine de vaisseau [[Roger Wietzel]] jusque début 1943, sous-chef d'état major des Forces navales françaises libres puis le médecin-général [[Adolphe Sicé]], Compagnon de la libération dès 1941, artisan du ralliement de l'Afrique équatoriale à la France libre dès août 1940."


Par ailleurs le commisaire régional des [[EDF]] avait lancé le 5 septembre 1940 un appel aux scouts et guides pour rejoindre le Gal de Gaulle. Plus tard les [[SDF]] du Cameroun adhèrèrent aux EFGB et finalement tout les groupes des territoires ralliés s'affilièrent aux EFGB.
==Origine==
Uniforme: celui d'avant la guerre avec l'insigne des Éclaireurs français de Grande Bretagne (EFGB): fleur de lys bleue blanc rouge, une version tissu et une en métal,
Revues: "Ça Gaze", organe des EFGB. Le N°26 de février 1942, publie ainsi le message de Gaulle à l'AG des EFBG le 24 janvier 1942 à Londres. Également "Grand Largue" ,"Entre Chefs" et "Les Tisons"
Activités : Au moins un camp fut organisé pour les jeunes scouts français à Auchengillen en Écosse. En 1941 il y eut camp dans le Cumberland où avait été évacué le Lycée Français de Londres. Un clan Lyautey existait et il y avait une maison du scoutisme à Londres, fréquentée par les jeunes marins et militaires issus du mouvement lorsqu'ils étaient en permission.
En 1943 le mouvement se transféra à Alger, où il s'intégra au nouveau [[Conseil d'Empire du Scoutisme Français]].
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Notes et références
Les Eclaireurs français de Grande-Bretagne (EFGB) furent créés à Londres en juillet [[1940]] à l'initiative d'Alfred Renou, suisse installé à Londres, chef de la troupe des Eclaireurs unionistes de France de Londres avant-guerre. Dès le 25 juillet [[1940]], il sollicita l'accord de De Gaulle pour en prendre la présidence d'honneur. Celui-ci accepta dès le 14 août [[1940]]. Il nomma le capitaine de vaisseau Roger Wietzel, sous-chef d'état major des Forces française navales libres, commissaire fédéral des EFGB. Début [[1943]], le médecin-général Adolphe Sicé, inspecteur général des services sanitaires et sociaux de la France libre, Compagnon de la Libération, lui succéda.


1.↑ Pour une histoire de la France Libre (Presses Universitaires de Rennes, 2012).
La France libre détachera trois permanents au quartier général des  EFGB : le sergent Emile Delahousse, issu des Scouts de France, l'adjudant André Schneider, issu des Eclaireurs unionistes de France, le sergent Gladys Arrowsmith, issue de la Fédération française des éclaireuses, secrétaire du Corps des volontaires françaises.  


==Développement==


Les EFGB sont 50 en [[1941]], 350 en [[1942]], 500 en [[1943]]. Leur première assemblée générale se tient à Londres le 24 janvier [[1942]]. le général De Gaulle y fait lire un message. L'effectif indiqué lors de cette manifestation est de 244 garçons et 102 filles. Le lycée français de Londres fournit une partie des effectifs. Le général De Gaulle assistera à une manifestation en l'honneur de Baden-Powell lors de la seconde assemblée générale des EFGB le 29 janvier [[1943]], toujours à Londres. A cette occasion, il rencontre lady BP rentrée du Kenya en septembre [[1942]].


Les EFGB sont en liaison étroite avec le Bureau international du scoutisme. Celui-ci s'occupe attentivement des associations scoutes en exil en Grande-Bretagne : scouts belges, néerlandais, luxembourgeois, néerlandais, français, norvégiens, polonais, tchécoslovaques, Il a poussé le regroupement des scouts de chaque pays en une association unique, quelle que soient les différences religieuses (cas des Français) ou linguistiques (cas des Belges). Des conférences mensuelles confidentielles réunissent le Bureau international et ces associations en exil.


En mars [[1943]], les EFGB fusionnent avec le Conseil d'Empire du Scoutisme Français pour former la Fédération du scoutisme Français-Organe provisoire de liaison. Celle-ci publiera à Londres la revue ""Les Tisons"".


De nombreuses activités des EFGB se dérouleront avec les scouts en exil en Grande Bretagne. A l'été 1941, scouts français, belges, polonais et tchécoslovaques campent ainsi ensemble à Penrith et aident les fermiers britanniques. Le quotidien "The Times" du 2 septembre 1941 en rend compte avec plusieurs photos sous le titre "Free French Scouts in camp"


Une autre initiative de la France libre en direction des jeunes est souvent confondu avec les EFGB. Il s'agit de la création à l'été 1940 de la Légion des jeunes volontaires français, destinée à regrouper les jeunes de 16 à 18 ans ayant rejoint la  France libre. Elle donnera naissance à l'Ecole des Cadets de la France libre qui formera plusieurs promotions d'officiers de la France libre. La confusion vient du fait que ces jeunes étaient équipés d'uniformes scouts prêtés par la Boy scouts Association qui avait mis à leur disposition son camp de Brynbach au Pays de Galles. De Gaulle inspectera le camp de la Légion des jeunes volontaires français le 26 août 1940 en compagnie de Percy Everett, un des proches collaborateurs de Baden-Powell.


== Uniforme ==
L'uniforme des EFGB était un pantalon ou une jupe bleu, une chemise grise, un foulard bleu, blanc, rouge et l'insigne des Eclaireurs français de Grande Bretagne (EFGB) : fleur de lys bleue blanc rouge, une version tissu et une en métal,
== Publications  ==
''Ca Gaze'' pour les éclaireuses et éclaireurs qui devient en 1944 "Toujours Prêts"
Le n°26 de février [[1942]] de "Ca Gaze" publie le message du général de Gaulle à l'assemblée générale des EFBG le [[24 janvier]] [[1942]] à Londres.
"Grand Largue" pour les routiers
"Entre chefs" pour les cadres
Les EFGB publieront plusieurs livres : Une réédition de "Eclaireurs" en mars [[1942]], le chansonnier "Le Troubadour" en mars [[1943]], le "Manuel de l'éclaireur " en février [[1944]], publication financée par les scouts de Toronto (Canada)
== Bibliographie ==
Jean-Jacques Gauthé "La France libre et le scoutisme", contribution à l'ouvrage collectif sous la direction de Patrick Harismendy et Erwan Le Gall ""Pour une histoire de la France libre", Presses universitaires de Rennes, [[2012]], p 49-60.
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Version du 29 janvier 2012 à 13:43

Les Eclaireurs Français de Grande Bretagne furent l'organisation scoute interconfessionnelle (catholiques, neutres, protestants, israélites) existant en Grande Bretagne à partir de 1940 et regroupant les jeunes dont la famille était ralliée à la France Libre ou des jeunes des clans militaires des unités de la France libre

Origine

Les Eclaireurs français de Grande-Bretagne (EFGB) furent créés à Londres en juillet 1940 à l'initiative d'Alfred Renou, suisse installé à Londres, chef de la troupe des Eclaireurs unionistes de France de Londres avant-guerre. Dès le 25 juillet 1940, il sollicita l'accord de De Gaulle pour en prendre la présidence d'honneur. Celui-ci accepta dès le 14 août 1940. Il nomma le capitaine de vaisseau Roger Wietzel, sous-chef d'état major des Forces française navales libres, commissaire fédéral des EFGB. Début 1943, le médecin-général Adolphe Sicé, inspecteur général des services sanitaires et sociaux de la France libre, Compagnon de la Libération, lui succéda.

La France libre détachera trois permanents au quartier général des EFGB : le sergent Emile Delahousse, issu des Scouts de France, l'adjudant André Schneider, issu des Eclaireurs unionistes de France, le sergent Gladys Arrowsmith, issue de la Fédération française des éclaireuses, secrétaire du Corps des volontaires françaises.

Développement

Les EFGB sont 50 en 1941, 350 en 1942, 500 en 1943. Leur première assemblée générale se tient à Londres le 24 janvier 1942. le général De Gaulle y fait lire un message. L'effectif indiqué lors de cette manifestation est de 244 garçons et 102 filles. Le lycée français de Londres fournit une partie des effectifs. Le général De Gaulle assistera à une manifestation en l'honneur de Baden-Powell lors de la seconde assemblée générale des EFGB le 29 janvier 1943, toujours à Londres. A cette occasion, il rencontre lady BP rentrée du Kenya en septembre 1942.

Les EFGB sont en liaison étroite avec le Bureau international du scoutisme. Celui-ci s'occupe attentivement des associations scoutes en exil en Grande-Bretagne : scouts belges, néerlandais, luxembourgeois, néerlandais, français, norvégiens, polonais, tchécoslovaques, Il a poussé le regroupement des scouts de chaque pays en une association unique, quelle que soient les différences religieuses (cas des Français) ou linguistiques (cas des Belges). Des conférences mensuelles confidentielles réunissent le Bureau international et ces associations en exil.

En mars 1943, les EFGB fusionnent avec le Conseil d'Empire du Scoutisme Français pour former la Fédération du scoutisme Français-Organe provisoire de liaison. Celle-ci publiera à Londres la revue ""Les Tisons"".

De nombreuses activités des EFGB se dérouleront avec les scouts en exil en Grande Bretagne. A l'été 1941, scouts français, belges, polonais et tchécoslovaques campent ainsi ensemble à Penrith et aident les fermiers britanniques. Le quotidien "The Times" du 2 septembre 1941 en rend compte avec plusieurs photos sous le titre "Free French Scouts in camp"

Une autre initiative de la France libre en direction des jeunes est souvent confondu avec les EFGB. Il s'agit de la création à l'été 1940 de la Légion des jeunes volontaires français, destinée à regrouper les jeunes de 16 à 18 ans ayant rejoint la France libre. Elle donnera naissance à l'Ecole des Cadets de la France libre qui formera plusieurs promotions d'officiers de la France libre. La confusion vient du fait que ces jeunes étaient équipés d'uniformes scouts prêtés par la Boy scouts Association qui avait mis à leur disposition son camp de Brynbach au Pays de Galles. De Gaulle inspectera le camp de la Légion des jeunes volontaires français le 26 août 1940 en compagnie de Percy Everett, un des proches collaborateurs de Baden-Powell.

Uniforme

L'uniforme des EFGB était un pantalon ou une jupe bleu, une chemise grise, un foulard bleu, blanc, rouge et l'insigne des Eclaireurs français de Grande Bretagne (EFGB) : fleur de lys bleue blanc rouge, une version tissu et une en métal,


Publications

Ca Gaze pour les éclaireuses et éclaireurs qui devient en 1944 "Toujours Prêts" Le n°26 de février 1942 de "Ca Gaze" publie le message du général de Gaulle à l'assemblée générale des EFBG le 24 janvier 1942 à Londres.

"Grand Largue" pour les routiers

"Entre chefs" pour les cadres

Les EFGB publieront plusieurs livres : Une réédition de "Eclaireurs" en mars 1942, le chansonnier "Le Troubadour" en mars 1943, le "Manuel de l'éclaireur " en février 1944, publication financée par les scouts de Toronto (Canada)

Bibliographie

Jean-Jacques Gauthé "La France libre et le scoutisme", contribution à l'ouvrage collectif sous la direction de Patrick Harismendy et Erwan Le Gall ""Pour une histoire de la France libre", Presses universitaires de Rennes, 2012, p 49-60.

http://www.pur-editions.fr/resultat.php?champcherche=france%20libre