« Éclaireurs français » : différence entre les versions

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Le [[27 octobre]] [[1911]], [[Pierre de Coubertin]] fonde le mouvement des '''Éclaireurs français''' dont l'emblème est le Gaulois casqué et la devise «''Sans Peur''», et dépose ses statuts en mars [[1912]]. Il s'agit de la section cadette de sa ''Ligue d'éducation nationale'' qui fut précédée par la ''Société des sports populaires''. Le premier président en fut le vice-amiral [[Charles Bayle]].
Le [[27 octobre]] [[1911]], [[Pierre de Coubertin]] fonde le mouvement des '''Éclaireurs français''' dont l'emblème est le Gaulois casqué et la devise «''Sans Peur''», et dépose ses statuts en mars [[1912]]. Il s'agit de la section cadette de sa ''Ligue d'éducation nationale'' qui fut précédée par la ''Société des sports populaires''. Le premier président en fut le vice-amiral [[Charles Bayle]].


Une question peut donc se poser : ''Pourquoi avoir fondé les Éclaireurs français alors que [[Nicolas Benoit]] et [[Georges Bertier]] viennent la même année de créer les [[Éclaireurs de France]] ?''
Cette création fait double emploi alors que [[Nicolas Benoit]] et [[Georges Bertier]] viennent la même année de créer les [[Éclaireurs de France]].


Il faut savoir que tous ces pionniers du scoutisme en France se connaissent bien. Ce sont des éducateurs reconnus de l'époque. Ils se rencontrent au début de [[1911]] pour élaborer un scoutisme en commun. Malheureusement, [[Pierre de Coubertin]] n'a pas les mêmes vues sur le scoutisme que [[Nicolas Benoît]] qui, pourtant, revient d'Angleterre, bien informé sur les méthodes de [[Baden-Powell]].  
Ces pionniers du scoutisme en France se connaissent bien. Ce sont des éducateurs reconnus de l'époque. Ils se rencontrent au début de [[1911]] pour élaborer un scoutisme en commun. Malheureusement, [[Pierre de Coubertin]] n'a pas les mêmes vues sur le scoutisme que [[Nicolas Benoît]] qui, pourtant, revient d'Angleterre, bien informé sur les méthodes de [[Baden-Powell]].  


[[Pierre de Coubertin]] n'accepte ni la [[Promesse]] scoute, ni l'uniforme qu'il trouve surchargé et il se méfie de ''l'esprit britannique''... Il ne veut pas que le scout revête une identité religieuse (c'est la laïcité absolue) mais semble accepter d'intégrer les unionistes. Par ailleurs, Coubertin, comme pédagogue, n'estime ni l'école publique française ni l'école catholique et le dit haut et fort, ce qui va lui fermer bien des portes. [[Nicolas Benoit]] et [[Georges Bertier]] (le premier théosophe, le second catholique) imaginent plutôt un scoutisme neutre, ouvert à toutes les sensibilités religieuses ou spirituelles.
Or [[Pierre de Coubertin]] n'accepte ni la [[Promesse]] scoute, ni l'uniforme qu'il trouve surchargé et il se méfie de ''l'esprit britannique''... Il ne veut pas que le scout revête une identité religieuse (c'est la laïcité absolue) mais semble accepter d'intégrer les unionistes. Par ailleurs, Coubertin, comme pédagogue, n'estime ni l'école publique française ni l'école catholique et le dit haut et fort, ce qui va lui fermer bien des portes. [[Nicolas Benoit]] et [[Georges Bertier]] (le premier théosophe, le second catholique) imaginent plutôt un scoutisme neutre, ouvert à toutes les sensibilités religieuses ou spirituelles.


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Sur cette différence d'opinions, se créent donc deux mouvements de scoutisme. Les Éclaireurs français, créés quelques mois après les [[Éclaireurs de France]], n'ont jamais eu l'impact espéré par [[Pierre de Coubertin]]. Avant 1914 ils semblent porter une tenue très militaire avec calot, foulard, chemise, fourragère etc.  
Sur cette différence d'opinions, se créent donc deux mouvements de scoutisme. Les Éclaireurs français, créés quelques mois après les [[Éclaireurs de France]], n'ont jamais eu l'impact espéré par [[Pierre de Coubertin]]. Avant 1914 certains groupes semblent porter une tenue très militaire avec calot, foulard, chemise, fourragère etc.  


Ils eurent avant-guerre plusieurs unités en Algérie, en Guadeloupe et en [[1964]] semblent avoir existé à Vincennes, Villeurbanne, Limoges, en Provence et en Allier.
Ils eurent avant-guerre plusieurs unités en Algérie, en Guadeloupe et en [[1964]] semblent avoir existé à Vincennes, Villeurbanne, Limoges, en Provence et en Allier.


Comble de l'histoire, suite à l'assemblée générale du [[20 septembre]] [[1964]], les Éclaireurs français fusionnent avec les [[Éclaireurs de France]] et la [[Fédération française des éclaireuses]] (FFE) pour créer les [[Éclaireuses et éclaireurs de France]] (EEdF). Il faut savoir que la fédération des Éclaireurs français était constituée de plusieurs associations locales. Ainsi les associations [[Limousin-Marche]] de G. Frugier, l'[[Association provençale des Éclaireurs français]] d'[[André Faubert]], l'[[Union du Vieux Donjon]] de R. Quenaud, l'[[Union Paris-Est des Éclaireurs Français]] de R. Delecampe et l'[[Association Parisienne des Éclaireurs français]] de Mme A. Lebrun refusèrent la fusion et s'affilièrent aux [[Eclaireurs neutres de France]].
Suite à l'assemblée générale du [[20 septembre]] [[1964]], les Éclaireurs français décident de fusionnert avec les [[Éclaireurs de France]] et la [[Fédération française des éclaireuses]] (FFE) pour créer les [[Éclaireuses et éclaireurs de France]] (EEdF). Mais la fédération des Éclaireurs français étant constituée de plusieurs associations locales certains groupes comme  [[Limousin-Marche]] de G. Frugier, l'[[Association provençale des Éclaireurs français]] d'[[André Faubert]], l'[[Union du Vieux Donjon]] de R. Quenaud, l'[[Union Paris-Est des Éclaireurs Français]] de R. Delecampe et l'[[Association Parisienne des Éclaireurs français]] de Mme A. Lebrun refusèrent la fusion et s'affilièrent aux [[Eclaireurs neutres de France]].


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==

Version du 13 mars 2012 à 13:17

Éclaireurs Français

Éclaireurs Français


Fondation : 1911
Disparition : 1964
Fondateurs : Pierre de Coubertin
Président : {{{président}}}
Commissaire général : {{{commissaire}}}
Commissaire général scout: {{{commissairescout}}}
Commissaire générale guide: {{{commissaireguide}}}
Siège :
Site web : {{{site}}}
E-mail : {{{mail}}}
Effectifs : membres.
Effectifs : {{{effectif jeunes}}} jeunes.
{{{effectif responsables}}} responsables.

mouvement aconfessionnel

Mouvement aconfessionnel.

Le 27 octobre 1911, Pierre de Coubertin fonde le mouvement des Éclaireurs français dont l'emblème est le Gaulois casqué et la devise «Sans Peur», et dépose ses statuts en mars 1912. Il s'agit de la section cadette de sa Ligue d'éducation nationale qui fut précédée par la Société des sports populaires. Le premier président en fut le vice-amiral Charles Bayle.

Cette création fait double emploi alors que Nicolas Benoit et Georges Bertier viennent la même année de créer les Éclaireurs de France.

Ces pionniers du scoutisme en France se connaissent bien. Ce sont des éducateurs reconnus de l'époque. Ils se rencontrent au début de 1911 pour élaborer un scoutisme en commun. Malheureusement, Pierre de Coubertin n'a pas les mêmes vues sur le scoutisme que Nicolas Benoît qui, pourtant, revient d'Angleterre, bien informé sur les méthodes de Baden-Powell.

Or Pierre de Coubertin n'accepte ni la Promesse scoute, ni l'uniforme qu'il trouve surchargé et il se méfie de l'esprit britannique... Il ne veut pas que le scout revête une identité religieuse (c'est la laïcité absolue) mais semble accepter d'intégrer les unionistes. Par ailleurs, Coubertin, comme pédagogue, n'estime ni l'école publique française ni l'école catholique et le dit haut et fort, ce qui va lui fermer bien des portes. Nicolas Benoit et Georges Bertier (le premier théosophe, le second catholique) imaginent plutôt un scoutisme neutre, ouvert à toutes les sensibilités religieuses ou spirituelles.

Insigne raider des éclaireurs français

Sur cette différence d'opinions, se créent donc deux mouvements de scoutisme. Les Éclaireurs français, créés quelques mois après les Éclaireurs de France, n'ont jamais eu l'impact espéré par Pierre de Coubertin. Avant 1914 certains groupes semblent porter une tenue très militaire avec calot, foulard, chemise, fourragère etc.

Ils eurent avant-guerre plusieurs unités en Algérie, en Guadeloupe et en 1964 semblent avoir existé à Vincennes, Villeurbanne, Limoges, en Provence et en Allier.

Suite à l'assemblée générale du 20 septembre 1964, les Éclaireurs français décident de fusionnert avec les Éclaireurs de France et la Fédération française des éclaireuses (FFE) pour créer les Éclaireuses et éclaireurs de France (EEdF). Mais la fédération des Éclaireurs français étant constituée de plusieurs associations locales certains groupes comme Limousin-Marche de G. Frugier, l'Association provençale des Éclaireurs français d'André Faubert, l'Union du Vieux Donjon de R. Quenaud, l'Union Paris-Est des Éclaireurs Français de R. Delecampe et l'Association Parisienne des Éclaireurs français de Mme A. Lebrun refusèrent la fusion et s'affilièrent aux Eclaireurs neutres de France.

Voir aussi


Mouvements scouts Les mouvements de scoutisme en France Drapeau français
Mouvements agréés par l'État :
Le scoutisme français :
Éclaireuses et éclaireurs de FranceÉclaireuses et éclaireurs unionistes de FranceScouts et guides de FranceÉclaireuses et éclaireurs israélites de FranceScouts musulmans de FranceÉclaireuses et éclaireurs de la nature

Conférence française de scoutisme :
Éclaireurs neutres de France (Adhérents : Europa · St-Louis) • Association des guides et scouts d'Europe

Indépendant : Scouts unitaires de FranceFédération des éclaireuses et éclaireurs

Mouvements non agréés par l'État :
Catholiques : Riaumont · Scouts de DoranFédération des scouts et guides Godefroy de BouillonFédération ordre scoutScouts de ClusesScouts Saint BenoîtÉcuyers de St MichelScoutisme pour tous

Protestants : Éclaireurs évangéliques de FrancePorteurs de flambeauFlambeaux et Claires FlammesJeunesse adventisteRoyal rangers

Autres : Éclaireurs neutres européensRandscouts

Autres petits mouvementsgroupes indépendants