https://fr.scoutwiki.org/api.php?action=feedcontributions&user=83.200.42.216&feedformat=atomScoutopedia - Contributions [fr]2024-03-28T17:49:22ZContributionsMediaWiki 1.39.5https://fr.scoutwiki.org/index.php?title=Albert_Ch%C3%A2telet&diff=74487Albert Châtelet2009-05-26T20:32:59Z<p>83.200.42.216 : </p>
<hr />
<div>Albert Châtelet (1883-1960) Entré à l'École normale supérieure en 1905, il est reçu à l'agrégation de mathématiques en 1908 et devient professeur de lycée à Tours. Docteur en 1913, il devient maître de conférences de Mécanique à Lille. En plus de son service à la Faculté des sciences de Lille, il est chargé d'un cours de mathématiques spéciales à l'Institut industriel du Nord (École centrale de Lille). Il devient ensuite professeur de mathématiques générales puis professeur de mécanique rationnelle et doyen en 1921.<br />
<br />
En 1924 il est nommé recteur de l'Académie de Lille. De ses treize années de rectorat, on retiendra le grand nombre de reconstructions scolaires de l’après guerre, et les appuis qu’il a apportés aux « méthodes nouvelles » de l’enseignement. En 1937 directeur de l'enseignement du second degré, jusqu'en 1940. Dans son court séjour au ministère de l’éducation il a participé à la « réforme Jean Zay» refusée par le Sénat, et reprise dans ses principes par la commission Langevin-Vallon en 1946. En 1945, il est nommé à la chaire d'arithmétique et théorie des nombres de la Faculté des sciences de Paris. Il a ouvert en France des voies de recherche offertes par l’école allemande d’arithmétique. En 1949 il succède à Jean Cabannes au décanat jusqu'à sa retraite en 1954. Il est alors partie prenante dans le projet de construction de l’université Jussieu sur l’emplacement de l’ancienne halle aux vins.<br />
<br />
Après sa retraite, il assume la présidence de l'Union rationaliste (1955-1960) et participe à d’autres associations (Bureau Universitaire de Statistiques, BUS, 1954). Il est présenté par l'Union des forces démocratiques comme candidat à la présidence de la République en 1958.<br />
<br />
En 1937 il devient président des [[EDF]], son arrivée marque l'intérêt que porte l'état au scoutisme laîque mais marque une rupture avec l'époque de [[Georges Bertier]].<br />
<br />
[[Catégorie:Personnalité française]]</div>83.200.42.216https://fr.scoutwiki.org/index.php?title=Albert_Ch%C3%A2telet&diff=74486Albert Châtelet2009-05-26T20:32:35Z<p>83.200.42.216 : Nouvelle page : Albert Châtelet (1883-1960) Entré à l'École normale supérieure en 1905, il est reçu à l'agrégation de mathématiques en 1908 et devient professeur de lycée à Tours. Docteur...</p>
<hr />
<div>Albert Châtelet (1883-1960) Entré à l'École normale supérieure en 1905, il est reçu à l'agrégation de mathématiques en 1908 et devient professeur de lycée à Tours. Docteur en 1913, il devient maître de conférences de Mécanique à Lille. En plus de son service à la Faculté des sciences de Lille, il est chargé d'un cours de mathématiques spéciales à l'Institut industriel du Nord (École centrale de Lille). Il devient ensuite professeur de mathématiques générales puis professeur de mécanique rationnelle et doyen en 1921.<br />
<br />
En 1924 il est nommé recteur de l'Académie de Lille. De ses treize années de rectorat, on retiendra le grand nombre de reconstructions scolaires de l’après guerre, et les appuis qu’il a apportés aux « méthodes nouvelles » de l’enseignement. En 1937 directeur de l'enseignement du second degré, jusqu'en 1940. Dans son court séjour au ministère de l’éducation il a participé à la « réforme Jean Zay» refusée par le Sénat, et reprise dans ses principes par la commission Langevin-Vallon en 1946. En 1945, il est nommé à la chaire d'arithmétique et théorie des nombres de la Faculté des sciences de Paris. Il a ouvert en France des voies de recherche offertes par l’école allemande d’arithmétique. En 1949 il succède à Jean Cabannes au décanat jusqu'à sa retraite en 1954. Il est alors partie prenante dans le projet de construction de l’université Jussieu sur l’emplacement de l’ancienne halle aux vins.<br />
<br />
Après sa retraite, il assume la présidence de l'Union rationaliste (1955-1960) et participe à d’autres associations (Bureau Universitaire de Statistiques, BUS, 1954). Il est présenté par l'Union des forces démocratiques comme candidat à la présidence de la République en 1958.<br />
<br />
En 1937 il devient président des [[EDF]], son arrivée marque l'intérêt que porte l'état au scoutisme laîque mais marque une rupture avec l'époque de [[Georges Bertier]].<br />
<br />
[[Catégorie:Personnalité Française]]</div>83.200.42.216https://fr.scoutwiki.org/index.php?title=Georges_Bertier&diff=74485Georges Bertier2009-05-26T20:22:14Z<p>83.200.42.216 : </p>
<hr />
<div>{{Infobox personnalité<br />
|naissance = [[24 septembre]] [[1877]]<br />
|décès = [[12 janvier]] [[1962]]<br />
|image = <br />
|largeur = <br />
|légende = <br />
|description = Président des [[Éclaireurs de France|EDF]] puis des [[Éclaireurs Neutres de France|ENF]]<br />
|type = fondateur<br />
|mouvement = personnalité edf<br />
|mouvement 2 = personnalité enf<br />
|pays = France<br />
}}<br />
<br />
<br />
Né à Nancy le [[24 septembre]] [[1877]], mort à Paris le [[12 janvier]] [[1962]].<br />
<br />
Il étudie les lettres et les sciences à la faculté de Nancy, puis monte à Paris pour suivre des cours à la Sorbonne et au Collège de France. Il devient président de la Réunion des étudiants en [[1897]].<br />
<br />
Il est proche d'Edmond Demolins qui crée en [[1899]] l'[[Ecole des Roches]], école privée d'inspiration britannique, non confessionnelle et libre, ayant pour finalité affichée la formation de "nouvelles élites". <br />
<br />
Intéressé par les idées de Demolins sur l'éducation active, Bertier devient professeur puis directeur de l'École des Roches jusqu'en [[1944]].<br />
<br />
A la pointe de l'éducation nouvelle basée sur l'autodiscipline et la responsabilisation, il fonde la revue "'''l'Education'''" en [[1909]].<br />
<br />
Ce grand pédagogue est tout naturellement attiré par le scoutisme de [[BP]] qu'il expérimente à l'Ecole des Roches. Puis en [[1911]], il rencontre [[Nicolas Benoit]] et l'aide à la création des '''[[Éclaireurs de France]]''' (EDF), association dont il est le président de [[1920]] à [[1936]] où il est remplacé par [[Albert Châtelet]], recteur d'académie. <br />
Sa femme, [[Renée Sainte-Claire Deville]], organisera la branche cadette des éclaireuses, les "Petites ailes".<br />
<br />
Son [[Liste de totems de célébrités|totem]] est "'''Vieux Loup des Roches'''".<br />
<br />
'''Il décide de démissionner des EDF en [[1952]]''' ne supportant plus l'action militante de la Ligue de l'Enseignement et du Cartel d'Action laïque.<br />
<br />
Il rejoint en [[1957]], en tant que président, les [[Éclaireurs Neutres de France]] (ENF), mouvement dans lequel il estime retrouver l'idéal et la neutralité des premiers EDF. Suivi d'une forte équipe d'anciens de [[Cappy]], il donne l'essor nécessaire à ce jeune mouvement créé en [[1947]].<br />
<br />
Dans les années 1960, Bertier reçoit les Palmes Académiques des mains de Maurice Herzog, rescapé de l'Anapurna et ministre de la Jeunesse et des Sports. <br />
<br />
On peut souligner que malgré de lourdes responsabilités dans des mouvements neutres, Georges Bertier est un catholique pratiquant proche du Sillon de Marc Sangnier.<br />
<br />
Il meurt en [[1962]], à l'âge de 85 ans, après avoir servi le scoutisme et l'éducation jusqu'au bout.<br />
<br />
{{Navigation EEDF|histoire}}<br />
<br />
{{portail personnalités}}<br />
<br />
[[Catégorie:Fondateur]]</div>83.200.42.216https://fr.scoutwiki.org/index.php?title=La_Nef&diff=74484La Nef2009-05-26T17:38:55Z<p>83.200.42.216 : </p>
<hr />
<div>En 1950 la [[FFE]] et les [[Guides de France]] fondèrent un foyer d'accueil à Paris pour les membres du scoutisme féminin. Le foyer a fonctionné jusqu'en 1975 et accueillait des étrangères et des françaises.<br />
<br />
En 1984 une cheftaine américaine, [[Ruth Mulhauser]], a légué une somme à l'association désormais proche du [[SF]]. Les revenus servent à envoyer des responsables guides ou éclaireuses à des réunions internationales comme les [[Jamboree]] ou les conférences mondiales de l'[[AMGE]].<br />
<br />
[[Catégorie:Association d'anciens du scoutisme]]</div>83.200.42.216https://fr.scoutwiki.org/index.php?title=La_Nef&diff=74483La Nef2009-05-26T17:25:53Z<p>83.200.42.216 : </p>
<hr />
<div>En 1950 la [[FFE]] et les [[Guides de France]] fondèrent un foyer d'accueil à Paris pour les membres du scoutisme féminin. Le foyer a fonctionné jusqu'en 1975 et accueillait des étrangères et des françaises.<br />
<br />
En 1984 une cheftaine américaine, [[Ruth Mulhauser]], a légué une somme à l'association désormais proche du [[SF]]. Les revenus servent à envoyer des responsables guides ou éclaireuses à des réunions internationales comme les [[Jamboree]] de l'[[AMGE]].<br />
<br />
[[Catégorie:Association d'anciens du scoutisme]]</div>83.200.42.216https://fr.scoutwiki.org/index.php?title=La_Nef&diff=74482La Nef2009-05-26T17:22:30Z<p>83.200.42.216 : Nouvelle page : En 1950 la Fédération Françaises des Eclaireuses et les Guides de France fondèrent un foyer d'accueil à Paris pour les membres du scoutisme féminin. Le foyer a fonct...</p>
<hr />
<div><br />
<br />
En 1950 la [[Fédération Françaises des Eclaireuses]] et les [[Guides de France]] fondèrent un foyer d'accueil à Paris pour les membres du scoutisme féminin. Le foyer a fonctionné jusqu'en 1975.<br />
<br />
En 1984 une cheftaine américaine, Ruth Mulhauser, a légué une somme à l'association. Les revenus servent à envoyer des responsables guides ou éclaireuses à des réunions internationales comme les [[Jamboree]] de l'[[AMGE].</div>83.200.42.216https://fr.scoutwiki.org/index.php?title=Portail:Univers/divers&diff=74481Portail:Univers/divers2009-05-26T17:16:31Z<p>83.200.42.216 : </p>
<hr />
<div>'''Les musées scouts'''<br />
<br />
* [[Archives Générales du Scoutisme]]<br />
* [[Musée général du scoutisme en France]]<br />
* [[Musée international du scoutisme]]<br />
<br />
'''Les musées scouts en ligne'''<br />
<br />
* [[Honneur au scoutisme]]<br />
* [[Musée Scout Virtuel]] de l'[[Association des scouts du Canada]]<br />
<br />
'''Associations de scouts ou d'anciens'''<br />
* [[Scoutisme et collections]]<br />
* [[Réseau Baden-Powell]]<br />
* [[Association 1907|1907]]<br />
* [[Raid Guy de Larigaudie]]<br />
* [[Aéro Club du Scoutisme Français]]<br />
* [[La Nef]]<br />
<br />
'''La radio et le scoutisme'''<br />
* [[Radios scoutes|Petite histoire des radios scoutes]]<br />
* [[Lumière 101]]<br />
<br />
'''Magasin Scout'''<br />
* [[:Catégorie:Magasin scout|Magasin scout]] en France<br />
<br />
'''Collections scoutes'''<br />
* [[collection d'insignes]]<br />
* [[collection de figurines]]<br />
<br />
''' Associations proches du scoutisme'''<br />
* [[Les Goums]]<br />
* [[Comité Sully]]</div>83.200.42.216https://fr.scoutwiki.org/index.php?title=F%C3%A9d%C3%A9ration_du_scoutisme_fran%C3%A7ais&diff=74480Fédération du scoutisme français2009-05-26T17:14:46Z<p>83.200.42.216 : /* Aujourd'hui */</p>
<hr />
<div>{{infobox mouvement<br />
|nom = Fédération du Scoutisme Français<br />
|insigne = SFlogo.jpg<br />
|largeur = 170px<br />
|fondation = [[1941]]<br />
|fondateurs = [[Fédération Française des Éclaireuses|FFE]], [[Guides de France|GDF]], [[Éclaireurs de France|EDF]], [[Éclaireuses et Éclaireurs Israélites de France|EIF]], [[Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France|EUF]], [[Scouts de France|SDF]].<br />
|siège = 65, rue de la Glacière, 75013 Paris<br />
|site = http://www.scoutisme-francais.org<br />
|affiliation 1 = mouvement omms<br />
|affiliation 2 = mouvement amge<br />
}}<br />
<br />
Le Scoutisme Français fédère cinq mouvements de [[scoutisme]]. Cette fédération est membre fondateur de l'[[Organisation Mondiale du Mouvement Scout|Organisation mondiale du mouvement Scout (OMMS)]] et de l'[[AMGE|Association Mondiale des Guides et Eclaireuses (AMGE)]].<br />
<br />
<br />
<br />
==Le Scoutisme Français : le défi de la diversité française==<br />
Cinq mouvements appartiennent à la fédération Le Scoutisme Français :<br />
*les [[Éclaireuses éclaireurs de France|Éclaireuses et Éclaireurs de France]] (EEDF), laïques<br />
*les [[Éclaireuses et éclaireurs unionistes de France|Éclaireuses et Éclaireurs Unionistes de France]] (EEUdF), protestants<br />
*les [[Éclaireuses et Éclaireurs Israélites de France|Éclaireuses et Éclaireurs Israélites de France]] (EEIF), Juifs<br />
*les [[Scouts et Guides de France]] (SGDF), catholiques<br />
*les [[Scouts Musulmans de France]] (SMF), musulmans<br />
<br />
<br />
<br />
[[Image:SF2007.jpg|200px|left|thumb|Insigne du SF pour le [[centenaire du scoutisme]]]].<br />
Le Scoutisme Français rassemble plus de 80.000 jeunes et responsables autour d’une proposition éducative porteuse de valeurs citoyennes, solidaires et spirituelles. En tant qu’associations de jeunesse et d’éducation populaire, ces mouvements sont agréés par le Ministère de la Jeunesse et des Sports, et les EEDF, EEUdF, EEIF et SGDF sont reconnus d’utilité publique.<br />
<br />
<br />
Ces cinq associations se veulent réellement représentatives de la société nationale, tant par leurs origines que par les valeurs qu’elles transmettent. Elles s'enracinent dans une histoire commune, notamment une solidarité forgée dans la lutte contre l'occupant lors de la seconde guerre mondiale (à l'exception des SMF, fondés plus tard).<br />
<br />
<br />
Néanmoins, la progression de l'effectif des mouvements non membres du SF (environ 40% en [[2007]]), les tensions internes liées aux différences pédagogiques mais aussi idéologiques et son activité réduite mettent en cause sa légitimité. Une réflexion s'est engagée en [[2008]] pour définir les conditions du dialogue à ouvrir avec d'autres mouvements scouts, et notamment avec les quatre autres mouvements de scoutisme agréés par les pouvoirs publics.<br />
<br />
<br />
<br />
==Préambule : aux sources du scoutisme français (avant 1914)==<br />
<br />
===Nicolas Benoit, le découvreur français du scoutisme===<br />
Henri Viaux, dans son livre intitulé "Aux sources du scoutisme français" (Éditions du Scorpion, [[1961]]), donne des précisions sur l'enquête menée par [[Nicolas Benoit]] en Grande-Bretagne, action qui montre que Benoit a été avec [[Georges Bertier]] et [[Pierre de Coubertin]] l’un des promoteurs du Scoutisme en France. <br />
<br />
<br />
[[Image:1911-1er_EF.jpg|200px|right|thumb|1911 - Les premiers Éclaireurs Français]]<br />
De par sa notoriété, [[Pierre de Coubertin]], rénovateur des Jeux Olympiques modernes, a aussi joué un rôle considérable dans l'introduction du scoutisme dans notre pays qu'il considère comme un moyen de régénération de la jeunesse au même titre que le sport. Henri Viaux raconte l'unité initiale du scoutisme de France, une unité qui sera de bien courte durée (ndlr : 5 jours !) avant que l'œuvre n'éclate en trois associations : <br />
*les [[Éclaireurs Français]] (EF) avec [[Pierre de Coubertin]]<br />
*les [[Éclaireurs de France]] (EDF) avec [[Nicolas Benoit]] et [[Georges Bertier]] <br />
*les [[Éclaireurs unionistes de France|Éclaireurs Unionistes]] (EU) avec [[Samuel Williamson]]<br />
<br />
<br />
La désunion provenait moins de questions liés à laïcité comme on le croit souvent que du désir différent des Éclaireurs de France (EDF) et des Éclaireurs Français (EF) de se démarquer plus ou moins fortement du scoutisme anglais, et le choix fait par les Éclaireurs Unionistes (EU) de puiser leurs sources directement dans l'Évangile. Mais les EUF n'en resteront pas moins d’excellents partenaires des EDF, notamment à partir de [[1923]] avec les camps-écoles communs aux chefs EDF et EU encadrés en commun ou à tour de rôle à [[Cappy]] et une revue commune.<br />
<br />
<br />
===Mort de Nicolas Benoit et Maximilien Bayer===<br />
Né le [[15 octobre]] 1875, [[Nicolas Benoit]] est tué au combat le [[17 décembre]] [[1914]] sur l'Yser, à Nieuport-Steenstraete (Belgique). <br />
<br />
Triste hasard des guerres, le [[25 octobre]] [[1917]] à Nomeny (Meurthe et Moselle), un officier allemand commandant le 259ème régiment d'infanterie allemande est tué au combat. C'est [[Maximilian Bayer]], premier président dès [[1911]] de la [[Ring deutscher Pfadfinderverbände|Deutsche Pfadfinderbund]] et l'un des fondateurs du scoutisme en Allemagne.<br />
<br />
Les allemands ont tué l'un des fondateurs du scoutisme en France, et vice-versa.<br />
<br />
<br />
==L'organisation des scouts en France : les premières années (de [[1920]] à [[1939]])==<br />
Les réalités culturelles et religieuses françaises n'ont pas permis la création d'un mouvement scout unifié comme dans la plupart des pays de tradition anglo-saxonne. Entre [[1911]] et [[1923]], sept associations scoutes se créent en France : <br />
*les [[Éclaireurs Français]], [[Éclaireuses éclaireurs de France|Éclaireurs de France]] et [[éclaireuses et éclaireurs unionistes de France|Éclaireurs Unionistes]] en [[1911]] <br />
*les [[Scouts de France]] en [[1920]] <br />
*la [[Fédération française des éclaireuses]] en [[1921]]<br />
*les [[Éclaireuses et Éclaireurs Israélites de France|Éclaireurs Israélites de France]] et les [[Guides de France]] en [[1923]].<br />
<br />
<br />
[[Image:1909-3_scoutes.jpg|200px|left|thumb|1909 - Les premières "girl scouts" britanniques]]<br />
Tandis que les associations scoutes masculines se forment selon des clivages religieux, la FFE va constituer un mouvement extrêmement original avec ses trois sections neutre, israélite et unioniste (protestant). La FFE est ainsi plus fidèle au modèle britannique d’association unique ouverte à toutes les tendances de la société que les mouvements scouts masculins. Ce mouvement reste une expérience unique dans le paysage associatif français et un témoignage que d’autres chemins sont possibles.<br />
<br />
<br />
L'ouverture d'esprit de la FFE et la prise en compte des réalités communautaires permet par exemple aux éclaireuses israélites d'être acceptées dès [[1928]] au sein de la FFE et créer la section "I" (Israélite), tout en étant membres des EIF, partageant groupes locaux et formations.<br />
<br />
<br clear="left" /><br />
===Importance de la formation scoute===<br />
[[Image:1923-St_Ouen.jpg|200px|left|thumb|1911 - B-P accueilli au camp de La Croix St Ouen]]<br />
Sous impulsion du [[CARD]] le premier camp de formation scoute est organisé en France en [[1921]] à [[La Croix St Ouen]],on y rencontre ensemble les chefs des EDF et des EUF, mais aussi le Père Jacques SEVIN, un des fondateurs des SDF.<br />
<br />
<br clear="left" /><br />
===Création de l'Internationale scoute===<br />
[[Image:1922_Paris_conference.jpg|200px|right|thumb|1922 - Congrès scout mondial de Paris]]<br />
En [[1922]], le congrès scout mondial organisé à l'initative de Baden-Powell à la Sorbonne à Paris fonde les bases de ce qui deviendra plus tard l'Organisation Mondiale du Mouvement Scout ([[OMMS]]) : une organisation mondiale de jeunesse œuvrant pour la Paix et la Fraternité entre les hommes après les horreurs de la Première Guerre Mondiale, aux idéaux proches de ceux de la Société des Nations. Les scouts français participent activement aux [[jamboree]]s, grands rendez-vous de cette internationale pacifique et joyeuse de la jeunesse.<br />
<br />
<br />
Deux organismes de concertation sont alors créés en [[1923]] pour assurer une représentation commune des scouts français au sein du scoutisme mondial : <br />
*le Bureau Inter-Fédéral ([[BIF]]) - pour le scoutisme masculin - regroupe les Éclaireurs de France (EDF), Éclaireurs unionistes (EUF) et Scouts de France (SDF) ; <br />
*le [[Comité de Liaison]] - pour le scoutisme féminin - regroupe la Fédération Française des Éclaireuses (FFE) et les Guides de France (GDF).<br />
<br />
En [[1939]], les Éclaireurs Israélites de France sont officiellement admis au sein du Bureau Inter-Fédéral du scoutisme ([[BIF]]), après avoir été refusés par deux fois : en [[1928]] et [[1937]], à la différence des éclaireuses israélites accueillies dès [[1928]] au sein de la Fédération Française des Éclaireuses (FFE).<br />
<br />
==Le Scoutisme Français : les années noires (de 1940 à 1945)==<br />
<br />
===Création de la fédération Le Scoutisme Français===<br />
Après la défaite militaire du printemps [[1940]], le [[Bureau Inter-Fédéral]] du scoutisme (BIF) réunit le [[5 août]] [[1940]] à Vichy les directions des différents mouvements pour étudier les conditions d'un rapprochement des associations scoutes sur la base de l’équivalence des formations de cadres et des pratiques pédagogiques, chaque association conservant sa ligne spirituelle. <br />
<br />
<br />
Historiquement, les relations entre EDF et SDF étaient difficiles en raison d'une différence d'approche du fait religieux ; pour les SDF en effet, le scoutisme ne pouvait être que religieux. Mais les conditions nationales de 1940 obligent les mouvements à plus d'entraide et de solidarités au service de la jeunesse de France, et un camp de chefs est prévu en septembre 1940 pour travailler à la création du Scoutisme Français. Ce camp de chefs se déroule au château de l’Oradou près de Clermont-Ferrand du [[24 septembre|24]] au [[26 septembre]] [[1940]]. La Charte de l’Oradou définit les rapports entre les associations. Le dépôt des statuts de la fédération "Le Scoutisme Français" est effectué le [[24 décembre]] [[1940]] à la sous-préfecture de La Palisse.<br />
<br />
C'est aussi l'époque du scoutisme de [[catastrophe]].<br />
<br />
===Dissolution des Éclaireurs Israélites de France===<br />
[[Image:1940_EIF_maison_enfants.jpg|200px|left|thumb|1940 - Maison d'enfants EIF]]<br />
Par une loi du 29 novembre 1941 du gouvernement de Vichy, le mouvement des Éclaireurs Israélites de France est dissout comme toutes les organisations juives non cultuelles. Le président du Scoutisme Français, le général Joseph Lafont, obtient des autorités de Vichy que les EIF, bien que ne faisant plus officiellement partie du Scoutisme Français, puissent continuer leurs activités scoutes sous le contrôle du Scoutisme Français. <br />
<br />
<br />
Le [[5 janvier]] [[1943]], par un simple courrier adressé au directeur de l'UGIF, Louis Darquier de Pellepoix, Commissaire général aux questions juives, ordonne ''"d'assurer une dissolution '''effective et immédiate''' des EIF et d'interdire leur regroupement sous une forme quelconque"'' ('''souligné''' dans le document original). Cette dissolution ne fait qu’accélérer le passage de ce mouvement à la clandestinité.<br />
<br clear="left" /><br />
<br />
===Le Scoutisme Français et l'État français===<br />
[[Image:SF_Petain_1940.gif|thumb|200px|left|Pétain en voyage officiel à Montauban le 7 novembre 1940.]]<br />
L’État Français entend faire du Scoutisme un pilier de sa politique de jeunesse. Cette intégration accorde au Scoutisme une audience et des moyens inédits. Le Scoutisme Français est le premier mouvement de jeunesse agréé le 24 juillet 1941. Cet agrément sera toutefois retiré en juin 1943. <br />
<br />
<br />
Fondée sur l’ambivalence du retour à une société d’autorité, elle n’empêche pas un décrochage progressif vis-à-vis du régime, entamé dans la seconde moitié de 1942. Les contacts se nouent courant 1943 avec le Gouvernement provisoire installé à Alger qui possède sa politique éducative.<br />
<br />
<br clear="left" /><br />
===Le Scoutisme Français et la France Libre===<br />
[[Image:SF_deGaulle_1943.gif|thumb|200px|right|une réception est organisée à Londres par le Commissaire International du SF en l’honneur du Général de Gaulle, Président d’Honneur et de Lady Baden-Powell.]]<br />
En mars 1943 en Grande-Bretagne est décidé la fusion du Scoutisme Français en Angleterre (les Éclaireurs français de Grande Bretagne créés en 1940 dont le Général de Gaulle est le président d'honneur) avec celui d'Afrique. C'est le Médecin Général [[Adolphe Sicé]], rallié dès [[1940]] à la France Libre au Cameroun et l'un des artisans du ralliement de la colonie au Général de Gaulle, qui en prend la direction. [[Adolphe Sicé]] fait partie du mouvement des éclaireurs unionistes. Un [[Conseil d'Empire du Scoutisme Français]] est alors créé à Alger, capitale de la France Libre. <br />
<br />
<br />
C'est à Alger que le Scoutisme Français écrit la règlementation des activités de jeunesse qui est toujours en vigueur. L'ordonnance du 2 octobre 1943 qui fonde jusqu'à aujourd'hui la base légale des activités des mouvements de jeunesse est en effet largement écrite par [[Pierre de Chelles]], commissaire des Éclaireurs unionistes, nommé en mars 1943 responsable du Scoutisme français pour toute l’Afrique du Nord. <br />
<br />
<br />
En novembre 1944 et malgré l’hostilité de l’administration, le collège algérien du Scoutisme Français accueille les Scouts Musulmans Algériens en son sein. En mai 1945, cette participation est remise en cause après les massacres de Sétif car les SMA sont accusés d'être complices ; la direction du SF tiendra bon.<br />
<br />
<br />
A la Libération, le Scoutisme Français est installé comme partenaire du jeune ministère de la Jeunesse et des Sports.<br />
[[Image:1945_defile_StGeorges.jpg|200px|center|thumb|1945 - Défilé de la Saint-Georges sur les Champs-Élysées]]<br />
<br />
==Le Scoutisme Français : comment répondre aux défis et enjeux du monde moderne==<br />
<br />
===Les années fédérales===<br />
[[Image:1947_Moisson.jpg|200px|left|thumb|1947 - Jamboree de le Paix à Moisson]]<br />
[[Image:1964_Marathon_music.jpg|200px|right|thumb|1964 - Délégation SF au jamboree de Marathon (Grèce)]]<br />
A sa création et jusqu'au début des années 1960, le Scoutisme Français joue un rôle dynamique et fédérateur ; les programmes et pratiques scouts des différents mouvements sont très proches, ce qui facilite le travail en commun et permet des échanges fructueux. <br />
<br />
<br />
En 1947, dans une période de restrictions et grâce à une mobilisation exceptionnelle de tous les acteurs concernés mais aussi de l'État, le Scoutisme Français est ainsi capable d'organiser le [[Jamboree_de_1947|Jamboree mondial de 1947]] à Moisson, près de Paris, dit "Jamboree de la Paix", qui rassemble des scouts du monde entier après des années de guerre et d'interdictions.<br />
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A l'époque, il existe des programmes, pratiques, [[Liste des brevets éclaireur du Scoutisme Français|brevets]] et uniformes normalisés par des commissions de branche. Et aussi des [[:Catégorie:Unité fédérale du scoutisme français|unités fédérales]] et des structures facilitant la pratique en commun de certaines activités comme les [[Collèges]] locaux, les unités communes (dites fédérales) dans les écoles militaires, dans certains pays lointains ou dans la zone française d'occupation en Allemagne. Le [[scoutisme aérien]] est également pratiqué dans le cadre fédéral.<br />
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Bien perçu par la grande majorité de la société française les mouvements du Scoutisme Français œuvrent au service de l'enfance défavorisée (handicapés physiques, mentaux et jeunes pré-délinquants, voir [[Extension]]). Dès 1947, des sessions de formations de chefs inter-mouvements ont lieu sur ce thème à Marly-le-Roi. Jusqu'au début des années 1960, le Scoutisme Français organise à Paris les conférences du Méridien à l'initiative d'[[Henri Joubrel]], commissaire EDF à l'enfance défavorisée.<br />
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En Algérie, le [[20 novembre]] [[1954]] (trois semaines après le début de la guerre d'Algérie), une lettre ouverte au gouverneur général d'Algérie signée par le Scoutisme Français et 15 autres mouvements de jeunesse dénonce la situation d'oppression. Cette lettre fera un véritable scandale.<br />
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===Tradition, évolution, révolution : les choix des associations===<br />
[[Image:1973_SDF_GDF_LaTrivalle.jpg|200px|left|thumb|1973 - Rassemblement des cadres SDF et GDF à La Trivalle]]<br />
Les rénovations pédagogiques initiées dans les années 1960-1970, non concertées entre les différents mouvements scouts, entraînent un repli sur les programmes et pratiques des associations au détriment d'une pratique fédérale, commune et partageable. C'est notamment le choix de la co-éducation et la création de propositions pédagogiques spécifiques aux adolescents.<br />
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La Fédération française de éclaireuses (FFE) s'auto-dissout en 1964 ; sa section neutre rejoint les EDF pour créer les EEDF, la section israélite rejoint les EIF en 1969 pour créer les EEIF et la section unioniste ''(protestante)'' se fédère en 1970 avec les EUF pour créer la FEEUF. En 2004, les Scouts de France et les Guides de France fusionnent dans un même mouvement : les Scouts et Guides de France (SGDF).<br />
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Ces innovations pédagogiques ne sont pas acceptées par certains ; des mouvements scouts se développent qui entendent rester fidèles à la méthode scoute scoute d'origine : distinction éducative et matérielle des unités de filles et de garçons, maintien d'une branche "éclaireur" unitaire permettant une véritable autonomie et vie d'équipes de jeunes âgés de 12 à 17 ans (l'autonomie est moindre avec des équipes de jeunes âgés de 12 à 14 ans dans les "propositions" pour pré-adolescents séparées des propositions pour les adolescents). <br />
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''Il est intéressant de souligner que dans d'autres pays (notamment chez les scouts américains), ces différentes propositions pédagogiques cohabitent et se complètent, enrichissant l'offre faite aux jeunes et à leurs familles par le mouvement scout.''<br />
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==Le Scoutisme Français : évolution et actualité==<br />
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===Création des Scouts Musulmans de France===<br />
[[Image:Accord_SDF_SMF.jpg|200px|right|thumb|9 février 1991 - signature du partenariat entre les Scouts de France et les Scouts Musulmans de France]]<br />
Le 9 février 1991, en pleine guerre du Golfe, les Scouts de France et les [[Scouts Musulmans de France]], sous l’impulsion du Cheïkh Khaled Bentounés, signent un protocole de partenariat en présence des représentants des régions arabe et européenne de l’OMMS. En février 1992, le Scoutisme Français accueille les Scouts Musulmans de France comme membres associés, puis comme membres à part entière le 1er janvier 1994, ce qui permet aux SMF d'être membres à la fois de l‘OMMS et de l’AMGE. Le 10 août 1992, les Scouts Musulmans de France ont obtenu leur agrément en tant qu'association nationale de jeunesse et d’éducation populaire. Les SMF tirent leur origine des réflexions et pratiques d’animation et de formation de la jeunesse de culture musulmane par des croyants, engagés dans une action éducative.<br />
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===Aujourd'hui=== <br />
Le Scoutisme Français participe aux programmes et activités de l'OMMS et de l'AMGE. Il est partenaire de l'administration française en matière d'élaboration des formations et des règlementations des camps et activités de scoutisme. Il organise des stages fédéraux de formation de formateurs ainsi que des sessions [[BAFD]] et surveille quelques activités d'intérêt commun comme [[La Nef]].<br />
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Lors de l'année du centenaire du scoutisme en [[2007]], une réflexion s'est engagée entre les membres de la fédération pour actualiser les statuts et pratiques afin de prendre en compte les réalités du scoutisme en France et définir le périmètre d'un éventuel dialogue à ouvrir avec d'autres mouvements scouts, et notamment avec les quatre autres mouvements de scoutisme agréés par les pouvoirs publics, à savoir l'association des guides et scouts d'Europe (AGSE), les éclaireurs neutres de France (ENF), la fédération des éclaireuses et éclaireurs (FEE) et les scouts unitaires de France (SUF).<br />
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==Liens internes==<br />
* [[Insigne d'appartenance à la fédération du scoutisme français]]<br />
* [[Liste des présidents du scoutisme français]]<br />
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==Lien externe==<br />
* [http://www.scoutisme-francais.org site officiel du Scoutisme Français]<br />
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{{France}}<br />
{{portail mouvements}}<br />
[[Catégorie:Mouvement français]]<br />
[[Catégorie:Scoutisme Français|*]]<br />
[[en:Scoutisme Français]]</div>83.200.42.216