Torpilleur Le Hardi

De Scoutopedia

Lors du sabordage de la flotte française à Toulon, avant l'arrivée des troupes allemandes le 27 septembre 1942, un navire un peu particulier s'abîma au fond. Ses tourelles armées de 6 canons de 130 mm. portaient le nom de « Louveteau », « Scout », et « Routier »[1]... et ses embarcations[2], comme les tapes de bouches des canons portaient un insigne surmontée d'une croix potencée rouge, entourée de la devise « Être prêt » !

Insigne du torpilleur d'escadre le Hardi


Le Hardi - 1938[modifier | modifier le wikicode]

Il s'agissait d'un torpilleur d'escadre de la dernière génération (1938) : « le Hardi », baptisé à Lorient en présence du général Lafont, chef des Scouts de France, qui en assuraient le parrainage[3]. On trouve des reportages de cette cérémonie dans les revues de l'époque (le Scout, 20 février 1940, La Route, mars 1940), mais sans citer le nom du bateau... à cause du temps de guerre !

Le 18 juin 1940, à Brest, il protège l'évacuation du cuirassé Richelieu, qu'il défend encore à Dakar lors de l'attaque du 23 septembre. Le Hardi y sera même cité à l'ordre de la Nation... pour avoir réussi à couler un contre-torpilleur anglais et tendu des rideaux de fumée qui protégèrent Le Richelieu des forces anglo-gaullistes qui tentaient de s'emparer du Sénégal ! Époque embrouillée et confuse... Il fut sabordé à Toulon le 27 novembre 1942 sur l'ordre de l'amiral Jean de Laborde, commandant les forces de haute mer, pour ne pas tomber intacts aux mains des Allemands.



Wikipedia-logo.png Voir l'article Wikipédia : Classe Hardi


FR37 - 1943[modifier | modifier le wikicode]

Mais les chercheurs de trésors ne le trouveront plus à Toulon car ce navire moderne fut renfloué le 12 juin 1943 par les Italiens (rebaptisé FR37), remorqué à Gênes dans la nuit du 6 et 7 septembre 1943, et finira sabordé finalement par les Allemands dans le port de Gênes en avril 1945.


Le Hardi - 1958[modifier | modifier le wikicode]

Un nouvel escorteur côtier Le Hardi sera lancé en 1958, sans parrainage scout, mais avec comme insigne un coq... "il n'est pas interdit de nourrir un très fort soupçon de réminiscence et de clin d’œil amical aux Éclaireurs Unionistes[4].



Wikipedia-logo.png Voir l'article Wikipédia : Classe L'Adroit (escorteur)



Notes et références


  1. Bruno Rondet, François-Xavier Nève et Hervé Tabourin, 250 réponses à vos questions sur le scoutisme, éditions du Gerfaut, 2012 (ISBN 978-2-35191-067-2), chap. 107 (« Le Hardi, un torpilleur scout ? »), p. 101
  2. « Un filleul des scouts de France : Le Hardi », dans Louveteau, Scouts de France, 5-20 janvier 1943.
  3. « Un grand honneur pour l'Association : Le Torpilleur « Le Hardi » », dans Le Chef, Scouts de France, n°165, juillet 1939.
  4. Conférence sur la Marine et le scoutisme, présentée à Cherbourg-Octeville par Frédéric Vittori, vice président du RBP, revue Kim, n°132, p. 12 à 18.