Steven Spielberg
Steven Spielberg en 1999
Artiste scout. |
Boy scouts of America. |
Etats-Unis. |
Steven Spielberg est un réalisateur américain célèbre, qui a créé notamment Les dents de la mer, E.T., Indiana Jones et la dernière croisade, La liste de Schindler ou Jurrassik park.
Pour en connaître plus sur sa filmographie :
- Voir l'article Wikipédia : Steven Spielberg
Scoutisme[modifier | modifier le wikicode]
En 1958, il entre chez les Boy scouts of America et obtient le badge de photographe en réalisant un film en 8 mm intitulé "La dernière fusillade". Il raconte : « J'ai demandé à mon scoutmestre si je pouvais raconter une histoire avec la caméra de mon père. Il donna son accord et j'ai eu l'idée d'un western. Je l'ai réalisé et j'ai obtenu le badge. C'est comme ça que j'ai commencé. »
Plus tard, il atteint le rang d'Eagle scout.
En se servant de son expérience de scout, il a aidé à créer un badge cinéma pour son ancien mouvement. Le badge a été lancé en 1989 pendant le Jamboree national scout. Il a conseillé de nombreux scouts dans leur travaux pour obtenir ce badge. La même année, il réalise Indiana Jones et la dernière croisade avec sa séance d'introduction présentant l'adolescence du jeune Indi et ses aventures en tant que scout. Pour tous ses services, il est récompensé par la Distinguished Eagle Scout Award.
En 2001, il démissionne de ses responsabilités au sein des BSA pour protester contre la politique anti-homosexuels de ceux-ci.
Citation[modifier | modifier le wikicode]
Les scouts ont eu une importance capitale dans ma vie personnelle... et professionnelle. Jusqu'à ce que j'aille aux scouts, j'étais un petit garçon renfermé, isolé. Entrer dans la troupe de Scottsdale, en Arizona, m'a permis de prendre confiance en moi, d'être enfin dans le coup. J'étais pourtant loin d'être un modèle d'adresse et de sens pratique.
Je me souviens entre autres d'une démonstration d'affûtage de hache, lors d'un camp, devant cinq cents camarades. La lame a entaillé mes phalanges. J'en ai encore la cicatrice trente-cinq ans après ! Une autre fois, lors du passage du brevet de canoë, je me suis retrouvé sous l'eau, le canoë sur la tête ! Et enfin, épisode inoubliable, mes séances de cuisine très spéciales. C'était la nuit, il faisait froid, il y avait de la boue partout et j'avais un mal fou à faire partir le feu. Quand j'y suis enfin parvenu, très énervé, j'ai commis l'erreur de poser directement les boîtes de conserve fermées sur le feu. Résultat : une belle explosion. Il n'y a pas eu de blessés, mais tous les gens situés dans un rayon de vingt mètres ont été éclaboussés et ont dû changer d'uniforme...
Tous ces contre-exploits ne m'ont pas empêché de faire une belle carrière scoute. J'avais beaucoup de détermination. Par exemple, je déteste l'eau. Eh bien, je ne sais pas comment, mais j'ai quand même réussi à nager un mile entier à l'occasion d'une épreuve pour le brevet de sauvetage. À 13 ans et demi, en 1961, je suis devenu "eagle", et j'aurais sûrement continué chez les "explorers", plus âgés, si le cinéma n'avait pas commencé à m'intéresser autant.
C'est d'ailleurs grâce aux scouts que j'ai démarré dans le métier. Pour obtenir le brevet de photographie (photography merit badge), le thème était : "Racontez une histoire avec des images fixes". Moi, j'avais une petite caméra à la maison et j'ai demandé à faire un film, plutôt que des photos. Mon chef a accepté et j'ai fait Gunsmog. Un western de 3 minutes, dont tous les rôles, shériff, méchant, cow-boys, étaient enus par des scouts bien sûr, et avec déjà quelques trucages et le désert comme décor.
Je l'ai ensuite présenté devant toute la troupe. En fait, si mon chef ne m'avait pas autorisé à faire ce film, je serais sans doute aujourd'hui le photographe le mieux payé de Phoenix ! Mon expérience scoute m'a aussi aidé à me faire une place dans le milieu si dur du cinéma. J'y ai acquis une tenacité qui m'a fait gagner, je pense, cinq ou six ans. J'y ai puisé des thèmes aussi. On peut retrouver ma phobie de l'eau et aussi la façon de l'avoir vaincue dans Les dents de la mer. Il y a aussi une scène importante dans Indiana Jones et la dernière croisade, où, en flash-back, on voit Indy en boy-scout. Firelight, un film de cinquante minutes que j'ai réalisé à seize ans, est né parce-que j'avais loupé un camp durant lequel mes amis avaient été témoins d'un phénomène inexpliqué dans le ciel. Moi qui adorais les histoires d'ovni, j'ai compensé la frustration d'avoir manqué une telle aventure en faisant ce film.
Je ne renie donc en rien mes racines scoutes. Au contraire, je pense même que le mouvement a été pour moi un peu comme un père de remplacement. Mon vrai père, Arnold, était quelqu'un de forrnidable mais très pris par son travail. Et j'en souffrais. Nous n'avons d'ailleurs jamais été aussi proches tous les deux que lors des week-ends organisés avec les parents chez les scouts.
J'ai moi aussi marqué le mouvement d'une certaine façon, puisque, depuis 1989, il existe un nouveau brevet scout : le brevet de cinéma, que j'ai contribué à créer. »