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« Ordre scout » : différence entre les versions

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→‎Années 1931 – 1941 : au séminaire d'Issy
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Cette réponse fut communiquée a père Sevin le [[31 juillet]] [[1931]], en la fête de saint Ignace : L’O.S. en tant qu’Ordre ne pouvait exister ; un simple Cercle spirituel, considéré comme sans avenir, était tout ce qui pouvait survivre.  Le père Thoyer avouait cependant au père Sevin : «''Vous publieriez ce règlement, il prendrait comme la poudre''»...
Cette réponse fut communiquée a père Sevin le [[31 juillet]] [[1931]], en la fête de saint Ignace : L’O.S. en tant qu’Ordre ne pouvait exister ; un simple Cercle spirituel, considéré comme sans avenir, était tout ce qui pouvait survivre.  Le père Thoyer avouait cependant au père Sevin : «''Vous publieriez ce règlement, il prendrait comme la poudre''»...


Le [[Jacques Sevin|P. Sevin]] s’inclina et sans amertume se contenta,  comme on le lui demandait, d’un simple Cercle spirituel, que chacun s’attendait à voir disparaître. Pour le Jésuite très obéissant (''perinde ac cadaver'') que restera toujours le P. Sevin, cette décision crucifiante marque la fin d'une époque... et le début d'une autre ! On ne pouvait plus parler de l’O.S. en tant qu’Ordre.  
Le [[Jacques Sevin|P. Sevin]] s’inclina et sans amertume se contenta,  comme on le lui demandait, d’un simple Cercle spirituel, que chacun s’attendait à voir disparaître. Pour le Jésuite très obéissant (''perinde ac cadaver'') que restera toujours le P. Sevin, cette décision crucifiante marque la fin d'une époque... et le début d'une autre ! Il ne pouvait plus parler de l’O.S. en tant qu’Ordre.  


Il faut remarquer que le besoin spirituel est toujours présent au niveau de l'encadrement des Scouts de France. C'est par exemple à cette même époque (début 1932) que le [[Alphonse Plazenet| Père Plazenet]] fonde avec quelques Scouts-Routiers de la Réunion des Étudiants, le '''[[104]]''') une association spirituelle sous le nom de ''Compagnie Scoute de Saint Bernard''. Ces chefs y renouvelleront leur promesse, et s’engagent en outre "à travailler de toutes mes forces à ma sanctification personnelle et celle de mes frères scouts".
Après avoir dû finalement, par obéissance, abandonner en 1933 ses fonctions de Commissaire à la Formation des Chefs à Chamarande (mais également [[Conférence internationale catholique de scoutisme|l’Office International des Scouts Catholiques]] et la revue [[Le Chef]] qu’il avait fondés), le Père Sevin n’avait plus eu le droit que d’animer un cercle spirituel (voir par exemple dans la lettre du cercle n°6 du 1er juin 1936 son article : "Le Scoutisme est-il ou a-t-il une Spiritualité ?") et de prêcher quelques retraites.


D'ailleurs il faut noter que ce n'est pas qu'en France que le scoutisme catholique ressent ce besoin, on trouvera ainsi à Sumatra (Indonésie) au début des années 1950 un Institut religieux "''Gezellen Van Sint Joris''" (Compagnons de St Georges) consacré aux œuvres de jeunesse et plus spécialement dans les rangs du Scoutisme.
Ses contacts avec les Chefs furent dès lors sévèrement surveillés (et même dénoncés). Les interdictions ecclésiastiques empêcheront jusqu'à sa mort de développer la branche masculine. En novembre [[1935]], quatre chefs viennent ainsi demander au père Sevin de fonder un ''couvent scout''. Mais le P. Sevin se veut fidèle et loyal à l’interdiction de 1931, et il refuse.
Il oriente alors certains jeunes qui voulaient s'y consacrer (comme Lucien-Marie Dorne<ref>cf. témoignages du fondateur de la famille missionaire ND des Neiges sur https://fmnd.org/presentation.php?id_texte=9</ref>) vers le séminaire d'Issy-les-Moulineaux où [[Marc Lallier]] est professeur.


Après avoir dû finalement, par obéissance, abandonner en 1933 ses fonctions de Commissaire à la Formation des Chefs à Chamarande (mais également [[Conférence internationale catholique de scoutisme|l’Office International des Scouts Catholiques]] et la revue [[Le Chef]] qu’il avait fondés), le Père Sevin n’avait plus eu le droit que d’animer un cercle spirituel (voir par exemple dans la lettre du cercle n°6 du 1er juin 1936 son article : "Le Scoutisme est-il ou a-t-il une Spiritualité ?") et de prêcher quelques retraites.


Ses contacts avec les Chefs furent dès lors sévèrement surveillés (et même dénoncés). Les interdictions ecclésiastiques empêcheront jusqu'à sa mort de développer la branche masculine. En novembre [[1935]], quatre chefs viennent ainsi demander au père Sevin de fonder un ''couvent scout''. Mais le P. Sevin se veut fidèle et loyal à l’interdiction de 1931, et il refuse.
Le besoin spirituel demeurant toujours présent au niveau de l'encadrement des Scouts de France, c'esty à cette même époque (début 1932) que le [[Alphonse Plazenet| Père Plazenet]] fonde avec quelques Scouts-Routiers de la Réunion des Étudiants, le '''[[104]]''') une association spirituelle sous le nom de ''Compagnie Scoute de Saint Bernard''. Ces chefs y renouvelleront leur promesse, et s’engagent en outre "à travailler de toutes mes forces à ma sanctification personnelle et celle de mes frères scouts".
 
On peut noter d’ailleurs qu'il n'y a pas qu'en France que le scoutisme catholique ressentit ce besoin. Par exemple à Sumatra (Indonésie) au début des années 1950, on trouvera aussi un Institut religieux "''Gezellen Van Sint Joris''" (Compagnons de St Georges) consacré aux œuvres de jeunesse et plus spécialement dans les rangs du Scoutisme.


Du coup ce furent surtout d’anciennes cheftaines et les Guides de France qui profitèrent de son enseignement. Le Cercle de cheftaines a continué, tout en subissant de profondes modifications.
Mais après cette interdiction, ce furent surtout d’anciennes cheftaines et les Guides de France qui profitèrent de l'enseignement du P. Sevin. Le Cercle de cheftaines continua, tout en subissant de profondes modifications.


« ''Bien que prévenues que seul un "Cercle" est possible et autorisé en ce moment, elles ne renoncent pas à l’espoir de réaliser une vocation proprement dite, dans le cadre de l’O.S. qu’elles, envisagent pour elles-mêmes comme surtout contemplatif ; ces âmes sont décidées à attendre autant qu’il le faudra'' ».  
« ''Bien que prévenues que seul un "Cercle" est possible et autorisé en ce moment, elles ne renoncent pas à l’espoir de réaliser une vocation proprement dite, dans le cadre de l’O.S. qu’elles, envisagent pour elles-mêmes comme surtout contemplatif ; ces âmes sont décidées à attendre autant qu’il le faudra'' ».  


Toutes celles de 1931 l'ont quitté le Cercle ; certaines sont parties, découragées, ne voyant pas l’aboutissement de leur désir. Mais en 1935, ce Cercle spirituel prend un nouvel essor avec l’arrivée de [[Jacqueline Brière]].
Toutes celles de 1931 quittèrent le Cercle ; certaines sont parties, découragées, ne voyant pas l’aboutissement de leur désir. Mais en 1935, ce Cercle spirituel prend un nouvel essor avec l’arrivée de [[Jacqueline Brière]].


En 1938, le [[Jacques Sevin|P. Sevin]] commence  la  rédaction du commentaire des ''Positions Spirituelles'' et d'un "Mémoire n°1" (complété par le "Mémoire n°2" en janvier  1941), afin que cet  «Ordre scout» puisse un jour prendre corps, même s'il venait à  disparaître. Il envisage donc, suivant son plan :<br/>
En 1938, le [[Jacques Sevin|P. Sevin]] commence  la  rédaction du commentaire des ''Positions Spirituelles'' et d'un "Mémoire n°1" (complété par le "Mémoire n°2" en janvier  1941), afin que cet  «Ordre scout» puisse un jour prendre corps, même s'il venait à  disparaître. Il envisage donc, suivant son plan :<br/>
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