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« Belgian catholic scouts » : différence entre les versions

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Les '''Belgian Catholic Scouts''' (BCS), furent le second mouvement de scoutisme créé en Belgique dès [[1912]]. Essentiellement localisé à Bruxelles (Section des Collèges Archiépiscopaux, et patronages catholiques) sous la protection du Cardinal Mercier.
Les '''Belgian Catholic Scouts''' (BCS) furent le second mouvement de scoutisme créé en Belgique dès le mois de mai [[1912]]. Comme son nom l'indique, cette association regroupait des scouts de confession catholique. Créée par l'abbé Jules Petit de la paroisse du Béguinage à Bruxelles, l'association se choisit son premier "Chef-Scout" en la personne de [[Jean Corbisier]], qui était enseignant au Collège Saint-Michel d'Etterbeek (Bruxelles). Elle se dota d'une revue, intitulée '''Belgian Scouting''', dès le mois de juillet 1912. Au mois de janvier 1913, suite à la reconnaissance du mouvement par les autorités vaticanes et par Baden-Powell, l'association naissante prit pour nouveau nom : les [[Baden-Powell Belgian Boy-Scouts]].


La revue de la fédération s'appelait alors '''Belgian Scouting'''.
Peu avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale, un conflit apparut entre l'abbé Jules Petit et Jean Corbisier quant à la manière de gérer les groupes scouts, le premier estimant que cette gestion devait revenir en priorité au clergé, le second qu'elle devait être exercée plutôt par des laïcs. A cette question de principe, s'ajouta une vision différente du scoutisme catholique à développer : pour l'abbé Petit, l'œuvre devait s'adresser avant tout à des catholiques convaincus ; tandis que pour Jean Corbisier, l'œuvre devait être ouverte au plus grand nombre, notamment dans une perspective prosélyte. Cette divergence d'opinion conduisit à la première scission du scoutisme catholique belge, Jean Corbisier restant à la tête des [[Baden-Powell Belgian Boy-Scouts]], pendant que l'abbé Petit recréait une association qui prit le nom originel des '''Belgian Catholic Scouts'''. Dès juillet 1914, cette nouvelle association se dotait d'un périodique propre, dénommé "'''le Boy-scout'''". Les difficultés rencontrées par les mouvements scouts belges au cours de la guerre mit cependant fin à cette première scission en 1916.


Le premier "Chef-Scout" de la fédération est [[Jean Corbisier]] qui était enseignant au Collège Saint-Michel d'Etterbeek (Bruxelles).
Après la Première Guerre mondiale, les scouts catholiques connurent un développement très important dans les collèges épiscopaux et dans les paroisses, allant jusqu'à entrer en concurrence avec les patronages paroissiaux, grâce à l'aspect attrayant et novateur de la méthode scoute. En 1919, ce développement exceptionnel fit resurgir le conflit de 1914 sur la question de la direction des groupes et sur la portée du mouvement scout catholique, deux questions sur lesquelles se greffa par ailleurs un conflit entre fortes personnalités. Cette situation conduisit, en 1920, à la création d'une nouvelle dissidence catholique, reprenant le nom des '''Belgian Catholic Scouts'''. Cette dissidence fut essentiellement localisée sur Bruxelles, regroupant 4 troupes de la Section des Collèges Archiépiscopaux de la capitale et 16 troupes créées au sein de patronages catholiques bruxellois, totalisant malgré entre 1500 et 2000 scouts. La revue "'''le Boy-scout'''", qui fut imprimée à nouveau à partir de février [[1919]], devint l'organe de presse de cette nouvelle dissidence en 1920.[[Pierre Ickx]] fut le principal illustrateur de cette revue jusqu'en [[1924]], avant de céder sa place au jeune [[Hergé]] qui y fit ses armes dès mars [[1922]].


Une dissidence emmenée par [[Jean Corbisier]] eu lieu en [[1913]], une partie devint alors les [[Baden-Powell Belgian Boy-Scouts]] (BPBBS)<ref>http://www.chbs.be</ref>.  
Cette scission du scoutisme catholique belge perdura jusqu'en 1927, essentiellement suite à l'animosité qui existait entre leurs dirigeants respectifs, mais aussi suite à l'absence de position claire sur ce conflit de la part du cardinal Mercier, dont le neveu était un des dirigeants de la dissidence. Après le décès du cardinal Mercier en 1926, son successeur, le cardinal Van Roey, incita à une réconciliation, qui aboutit en mars 1927. La revue ''le Boy-scout'' devint alors l'organe de presse de l'association réunifiée, les [[Baden-Powell Belgian Boy-Scouts | BPBBS]].


Cette dissidence a pour base la différence de point de vue quant à la direction des groupes scouts. Les uns, supportés par l'[[Jules Petit |abbé Petit]], prétendent que  c'est le clergé qui doit diriger, mais pour l'aile dissidente ce sont des laïcs aidés éventuellement par des prêtres.  
Les scouts catholiques belges formaient à nouveau une seule et même famille, mais pour peu de temps. En 1929, la fédéralisation linguistique des scouts catholiques belges allait à nouveau scinder le mouvement en deux.


Leur revue "'''le Boy-scout'''" (depuis février [[1919]]) gardera ce titre après la réunification avec les [[Baden-Powell Belgian Boy-Scouts | BPBBS]] en [[1927]]. [[Pierre Ickx]] qui dessinera pour ''le Boy-scout'' jusqu'en [[1924]], y fera entrer le jeune [[Hergé]] à partir de mars [[1922]].


== Sources ==
== Sources ==
[[Le scoutisme, une histoire, un succès]], Pierre Scieur 2007
 
Thierry SCAILLET et Sophie WITTEMANS, "Aux origines du scoutisme et du guidisme en Belgique", dans Cahiers d'Histoire Belge du Scoutisme, n°10, octobre 2011, 40 p.
 
 


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