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« Ordre scout » : différence entre les versions

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{{voir homonymes|ordre scout (homonymie)}}
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La notion d'Ordre peut s'entendre analogiquement dans plusieurs sens (ordre naturel, ordre chevaleresque, ordres religieux etc...). Certains la refusent en l'opposant dialectiquement à la notion de mouvement de jeunesse. Il est vrai aussi que cette notion d'Ordre Scout est liée à la reconnaissance d'une [[Spiritualité]] scoute, qui suscite encore des débats.
La notion d'Ordre peut s'entendre [http://riaumont.eu/IMG/pdf/extrait_livre-2.pdf analogiquement] dans plusieurs sens (ordre naturel, ordre chevaleresque, ordres religieux etc...). Certains la refusent en l'opposant dialectiquement à la notion de mouvement de jeunesse. Il est vrai aussi que cette notion d'Ordre Scout est liée à la reconnaissance d'une [[Spiritualité]] scoute, qui suscite encore des débats.


= Historique du côté du Père Sevin=
= Historique du côté du Père Sevin=
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==1920 - 1931==
==1920 - 1931==
Dès le départ le Père Sevin, en rédigeant le règlement de la future Fédération des Scouts de France, pensait déjà à l’organisation d’un Ordre Scout pour les chefs - comme l’a  montré le livre du P. Manaranche (S.J.) - afin de "''sanctifier et maintenir''" le scoutisme à la hauteur de sa mission surnaturelle. L’idée que le scoutisme pouvait  amener  à un "Plus  haut  Service" et  que  la  Loi  Scoute pleinement vécue imprégnée évangile, pouvait être un chemin de sainteté, lui était venue après la rencontre en Belgique d’un Commissaire scout qui voulait fonder dans l’Association belge une sorte de chevalerie mariale, vers 1918-1919.
Dès le départ le Père Sevin, en rédigeant le règlement de la future Fédération des Scouts de France, pensait déjà à l’organisation d’un Ordre Scout pour les chefs - comme l’a  montré le [[Jacques Sevin, une identité|livre du P. Manaranche]] (S.J.) - afin de "''sanctifier et maintenir''" le scoutisme à la hauteur de sa mission surnaturelle. L’idée que le scoutisme pouvait  amener  à un "Plus  haut  Service" et  que  la  Loi  Scoute pleinement vécue imprégnée évangile, pouvait être un chemin de sainteté, lui était venue après la rencontre en Belgique d’un Commissaire scout qui voulait fonder dans l’Association belge une sorte de chevalerie mariale, vers 1918-1919.


{{citation|— " fonder à l’intérieur des Scouts de France une sorte de Tiers Ordre ayant pour but de former des scoutmestres d’élite, la scoumaîtrise étant œuvre d’apostolat.<br/>
{{citation|— " fonder à l’intérieur des Scouts de France une sorte de Tiers Ordre ayant pour but de former des scoutmestres d’élite, la scoumaîtrise étant œuvre d’apostolat.<br/>
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En Décembre [[1925]], le [[Chanoine Cornette]] convaincu d’une baisse spirituelle chez les chefs encourage le P. Sevin à reprendre son projet. Et le [[31 décembre]], une messe dans la crypte de Saint-Bénigne à la fin du Congrès de chefs (Dijon) est organisée spécialement pour eux, avec l'Aumônier général.  
En Décembre [[1925]], le [[Chanoine Cornette]] convaincu d’une baisse spirituelle chez les chefs encourage le P. Sevin à reprendre son projet. Et le [[31 décembre]], une messe dans la crypte de Saint-Bénigne à la fin du Congrès de chefs (Dijon) est organisée spécialement pour eux, avec l'Aumônier général.  
Mais à nouveau l’intervention brutale de curés de Paris (Abbé Cosson) fait reculer le projet et en janvier 1926 le [[Chanoine Cornette |Vieux Loup]] le supplie de renoncer à son projet, le Général Guyot de Salins lui ayant déclaré : « ''Si le père Sevin n’arrête pas, je donne ma démission dans les 24 heures'' »...
Mais à nouveau l’intervention brutale de curés de Paris (Abbé Cosson) fait reculer le projet et en janvier 1926 le [[Chanoine Cornette |Vieux Loup]] le supplie de renoncer à son projet, le [[Arthur Guyot de Salins|Général de Salins]]  lui ayant déclaré : « ''Si le père Sevin n’arrête pas, je donne ma démission dans les 24 heures'' »...


Janvier [[1929]], suite à une nouvelle conversation avec le [[Chanoine Cornette]], le P. Sevin reprend le projet resté enfoui depuis trois ans. Et ce sera la première réunion officielle de spiritualité qui eut lieu, pour les chefs, le [[14 février]] [[1929]] en l’église St Leu - St Gilles à Paris (église capitulaire des Chevaliers de l’Ordre du St Sépulcre) en présence d’une dizaine de chefs.  [[Edouard de Macedo]], lors de  cette réunion en vue de  l’Ordre Scout , présidée par le chanoine Cornette, tint à être présent pour pouvoir  en cas de difficultés officielles,  se porter garant  "de notre  loyalisme  
Janvier [[1929]], suite à une nouvelle conversation avec le [[Chanoine Cornette]], le P. Sevin reprend le projet resté enfoui depuis trois ans. Et ce sera la première réunion officielle de spiritualité qui eut lieu, pour les chefs, le [[14 février]] [[1929]] en l’église St Leu - St Gilles à Paris (église capitulaire des Chevaliers de l’Ordre du St Sépulcre) en présence d’une dizaine de chefs.  [[Edouard de Macedo]], lors de  cette réunion en vue de  l’Ordre Scout , présidée par le chanoine Cornette, tint à être présent pour pouvoir  en cas de difficultés officielles,  se porter garant  "de notre  loyalisme  
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==1931 – 1941==
==1931 – 1941==
Mais bientôt la cabale repris, avec certains ecclésiastiques séculiers (comme le Chanoine Cosson) et religieux (dont les Dominicains), le directeur  des œuvres de Versailles l'[[Paul Richaud |abbé  Richaud]] <ref> lettre de Mgr Richaud à Mgr Courb (1947) : "''Je  me rappelle  fort  bien que c’est  cette  initiative  du père  Sevin qui  a  fait prendre par l’Assemblée des Archevêques la décision de l’éloigner du scoutisme.
Mais bientôt la cabale repris, avec certains ecclésiastiques séculiers (comme le Chanoine Cosson) et religieux (dont les Dominicains), le directeur  des œuvres de Versailles l'[[Paul Richaud |abbé  Richaud]] <ref> lettre de Mgr Richaud à Mgr Courb (1947) : "''Je  me rappelle  fort  bien que c’est  cette  initiative  du père  Sevin qui  a  fait prendre par l’Assemblée des Archevêques la décision de l’éloigner du scoutisme.
Il  a paru,  en effet,  inadmissible qu’une association pareille  à un Tiers-ordre ou Ordre, destinée  à  des  éléments  scouts,  en  tant  que  scouts,  et  s’appuyant  sur  les  principes d’éducation du scoutisme,  puisse être fondée et  dirigée en dehors et  à l’insu de  l’autorité diocésaine déléguée par  l’évêque pour la direction spirituelle du scoutisme''"</ref>, et le Chef scout  Guyot de Salins menaça à nouveau le chanoine Cornette de donner sa démission si le père Sevin ne cessait pas immédiatement cette activité.
Il  a paru,  en effet,  inadmissible qu’une association pareille  à un Tiers-ordre ou Ordre, destinée  à  des  éléments  scouts,  en  tant  que  scouts,  et  s’appuyant  sur  les  principes d’éducation du scoutisme,  puisse être fondée et  dirigée en dehors et  à l’insu de  l’autorité diocésaine déléguée par  l’évêque pour la direction spirituelle du scoutisme''"</ref>, et le Chef scout  [[Arthur Guyot de Salins|Guyot de Salins]]  menaça à nouveau le chanoine Cornette de donner sa démission si le père Sevin ne cessait pas immédiatement cette activité.


On se plaignit au supérieur du P. Sevin, le père Thoyer qui demanda un rapport sur la question et (sans l’attendre, sans envoyer aucun document au T.R.P. général des Jésuites), émit pour des raisons de difficultés extérieures une opinion défavorable, ce qui provoqua une réponse négative.  
On se plaignit au supérieur du P. Sevin, le père Thoyer qui demanda un rapport sur la question et (sans l’attendre, sans envoyer aucun document au T.R.P. général des Jésuites), émit pour des raisons de difficultés extérieures une opinion défavorable, ce qui provoqua une réponse négative.  
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accepte Sainte Croix de Jérusalem comme « pieuse union » de droit diocésain qui s’installe à Boran-sur-Oise.
accepte Sainte Croix de Jérusalem comme « pieuse union » de droit diocésain qui s’installe à Boran-sur-Oise.


Ce rappel à Dieu du P. Sevin, et l’interdiction qu’on lui avait fait de grouper des aumôniers scouts ou anciens scout, n’ont pas permis le lancement de son vivant des Frères et des Pères pour lequel il avait commencé à adapté ses "Positions" Sacerdotales". ''Actuellement 3 Prêtres (2 du diocèse d’Arras, 1 du diocèse de Luçon) demandent "à commencer absolument''" cette année [[1950]] ". Le Père Sevin avait fait part de ses projets d’Ordre scout au [[Albert Revet |Père Revet]] lors d’une brève rencontre au pèlerinage de Vézelay en 1946 (lettre du 13 décembre) ".  
Ce rappel à Dieu du P. Sevin, et l’interdiction qu’on lui avait fait de grouper des aumôniers scouts ou anciens scout, n’ont pas permis le lancement de son vivant des Frères et des Pères pour lequel il avait commencé à adapté ses "Positions" Sacerdotales". ''Actuellement 3 Prêtres (2 du diocèse d’Arras, 1 du diocèse de Luçon) demandent "à commencer absolument''" cette année [[1950]] ". Le Père Sevin avait fait part de ses projets d’Ordre scout au [[Albert Revet |Père Revet]] lors d’une brève rencontre au pèlerinage de [[Vézelay]] en 1946 (lettre du 13 décembre) ".  


Peu avant la mort du Père Sevin, [[Jean Rupp|Mgr Rupp]], ancien Assistant de Chamarande devenu évêque auxiliaire de Paris, reçut du fondateur la mission de continuer son œuvre "''plusieurs jeunes étaient prêts à s’offrir''" (Semaine religieuse de Paris 25 août 1951). C’est lui qui, le [[12 octobre]] [[1952]] sera appelé pour la bénédiction du monument érigé sur la tombe du P. Sevin. Et au Jubilé de la Sainte Croix de Jérusalem en 1959, le Père H. Vanderhaghen rappellera encore : " ''Mgr Rupp qui célèbre la Messe au milieu de nous ce soir, c’est à lui qu’avant de mourir le Père avait confié ses filles…'' "
Peu avant la mort du Père Sevin, [[Jean Rupp|Mgr Rupp]], ancien Assistant de [[Chamarande]] devenu évêque auxiliaire de Paris, reçut du fondateur la mission de continuer son œuvre "''plusieurs jeunes étaient prêts à s’offrir''" (Semaine religieuse de Paris 25 août 1951). C’est lui qui, le [[12 octobre]] [[1952]] sera appelé pour la bénédiction du monument érigé sur la tombe du P. Sevin. Et au Jubilé de la Sainte Croix de Jérusalem en [[1959]], le Père H. Vanderhaghen rappellera encore : " ''Mgr Rupp qui célèbre la Messe au milieu de nous ce soir, c’est à lui qu’avant de mourir le Père avait confié ses filles…'' "


==1951-1991==
==1951-1991==
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En [[1959]] le Père Revet participera à une retraite à Boran, et des religieuses de la Sainte Croix viendront l’aider à des camps. Mais les liens vont se distendre, et des problèmes de personnes surgirent également, qui finirent par couper tout contact.
En [[1959]] le Père Revet participera à une retraite à Boran, et des religieuses de la Sainte Croix viendront l’aider à des camps. Mais les liens vont se distendre, et des problèmes de personnes surgirent également, qui finirent par couper tout contact.


A partir de [[1963]] les membres de la branche masculine se regroupèrent sous la forme nouvelle d’Institut Séculier. En 1968 un chapitre général de la Sainte Croix de Jérusalem se tient à Lens où le Père Albert Revet présenta une conférence sur la spiritualité scoute.
A partir de [[1963]] les membres de la branche masculine se regroupèrent sous la forme nouvelle d’Institut Séculier. En [[1968]] un chapitre général des prêtres de la Sainte Croix de Jérusalem se tient à Lens où le Père Albert Revet présenta une conférence sur la spiritualité scoute.


Il revient aux sœurs de la Sainte Croix de Jérusalem l’honneur d’avoir fait ouvrir le procès de béatification du P. Jacques Sevin.
Il revient aux sœurs de la [[Sainte Croix de Jérusalem]] l’honneur d’avoir fait ouvrir le procès de béatification du P. Jacques Sevin.


l’Institut Sainte Croix de Riaumont fut érigé canoniquement par Rome en 1991, et deux ans plus tard le cardinal Mayer vint à Liévin procéder à l’ordination du R.P. Alain Hocquemiller (actuel Prieur).
l’Institut Sainte Croix de [[Riaumont]] fut érigé canoniquement par Rome en 1991, et deux ans plus tard le cardinal Mayer vint à Liévin procéder à l’ordination du R.P. Alain Hocquemiller (actuel Prieur).




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