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« Ordre scout » : différence entre les versions

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==1920 - 1931==
==1920 - 1931==
Dès le départ le Père Sevin, en rédigeant le règlement de la future Fédération des Scouts de France, pensait déjà à l’organisation d’un Ordre Scout pour les chefs - comme l’a  montré le livre du P. Manaranche (S.J.)- afin de "''sanctifier et maintenir''" le scoutisme à la hauteur de sa mission surnaturelle. L’idée que le scoutisme pouvait  amener  à un «Plus haut  Service» et  que  la  Loi  Scoute pleinement vécue imprégnée évangile, pouvait être un chemin de sainteté, lui était venue après la rencontre en Belgique d’un Commissaire scout qui voulait fonder dans l’Association belge une sorte de chevalerie mariale, vers 1918-1919.
Dès le départ le Père Sevin, en rédigeant le règlement de la future Fédération des Scouts de France, pensait déjà à l’organisation d’un Ordre Scout pour les chefs - comme l’a  montré le livre du P. Manaranche (S.J.) - afin de "''sanctifier et maintenir''" le scoutisme à la hauteur de sa mission surnaturelle. L’idée que le scoutisme pouvait  amener  à un "Plus haut  Service" et  que  la  Loi  Scoute pleinement vécue imprégnée évangile, pouvait être un chemin de sainteté, lui était venue après la rencontre en Belgique d’un Commissaire scout qui voulait fonder dans l’Association belge une sorte de chevalerie mariale, vers 1918-1919.


{{citation|— " fonder à l’intérieur des Scouts de France une sorte de Tiers Ordre ayant pour but de former des scoutmestres d’élite, la scoumaîtrise étant œuvre d’apostolat.</br>
{{citation|— " fonder à l’intérieur des Scouts de France une sorte de Tiers Ordre ayant pour but de former des scoutmestres d’élite, la scoumaîtrise étant œuvre d’apostolat.</br>
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Mais certains aumôniers s’inquiétaient de l’influence du Père Sevin sur les chefs à Chamarande allant jusqu’à l’accuser d’y avoir suscité une organisation occulte "Les chevaliers de St Georges"… Au milieu de janvier 1924, vives réactions de l’abbé Cosson (curé de Saint-Jean-Baptiste de la Salle à Paris et membre du Comité Directeur SDF). Son rapport cite  «''La première critique vise la confrérie, sorte de T O.S. [Tiers-Ordre Scout], organisée au moins à titre d’essai, à Chamarande, par le R.P. Sevin C. G.''». Le Chef scout [[Arthur Guyot de Salins|Général de Salins]] estimait dangereux de créer une élite spirituelle qui eût divisé les cadres en deux classes: les membres de l’Ordre et les autres.  
Mais certains aumôniers s’inquiétaient de l’influence du Père Sevin sur les chefs à Chamarande allant jusqu’à l’accuser d’y avoir suscité une organisation occulte "Les chevaliers de St Georges"… Au milieu de janvier 1924, vives réactions de l’abbé Cosson (curé de Saint-Jean-Baptiste de la Salle à Paris et membre du Comité Directeur SDF). Son rapport cite  «''La première critique vise la confrérie, sorte de T O.S. [Tiers-Ordre Scout], organisée au moins à titre d’essai, à Chamarande, par le R.P. Sevin C. G.''». Le Chef scout [[Arthur Guyot de Salins|Général de Salins]] estimait dangereux de créer une élite spirituelle qui eût divisé les cadres en deux classes: les membres de l’Ordre et les autres.  
C'est aussi à la suite de ces difficultés, que démissionna le P. Sevin de son poste de [[Commissaire Général]] en 1924. La lutte d’influence commencée en 1921 se poursuivait et ne s’achèvera même pas lorsqu’en 1933 il sera déchargé de toutes ses fonctions.
C'est aussi à la suite de ces difficultés, que démissionna le P. Sevin de son poste de [[Liste des commissaires généraux des scouts de France|Commissaire Général]] en 1924. La lutte d’influence commencée en 1921 se poursuivait et ne s’achèvera même pas lorsqu’en 1933 il sera déchargé de toutes ses fonctions.


En Décembre [[1925]], le [[Chanoine Cornette]] (), convaincu d’une baisse spirituelle chez les chefs, encourage pourtant le père Sevin à reprendre son projet. Et le 31 décembre, une messe dans la crypte de Saint-Bénigne à la fin du Congrès de chefs (Dijon) est organisée spécialement pour eux, avec l'Aumônier général.  
En Décembre [[1925]], le [[Chanoine Cornette]] (), convaincu d’une baisse spirituelle chez les chefs, encourage pourtant le père Sevin à reprendre son projet. Et le 31 décembre, une messe dans la crypte de Saint-Bénigne à la fin du Congrès de chefs (Dijon) est organisée spécialement pour eux, avec l'Aumônier général.  
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Les chapelains auraient uniquement été des accompagnateurs spirituels des chevaliers d'alliance. Ils n'auraient donc pas été liés à l'Ordre Scout par des vœux et seraient restés avec leurs charges diocésaines.
Les chapelains auraient uniquement été des accompagnateurs spirituels des chevaliers d'alliance. Ils n'auraient donc pas été liés à l'Ordre Scout par des vœux et seraient restés avec leurs charges diocésaines.


Pour ouvrir l’année [[1931]], dans son éditorial d'année de la revue [[Le Chef]], le père Sevin publie son fameux : « Vers un Ordre Scout  ».  
Pour ouvrir l’année [[1931]], dans son éditorial d'année de la revue [[Le Chef]], le père Sevin publie son fameux : « '''''Vers un Ordre Scout''''' ».  
{{citation|L’Ordre scout, c’est la hiérarchie des choses telle que le scoutisme la suppose, la veut ou la fait. Le scoutisme n’est pas une philosophie, mais une éducation, et comme toute  éducation, il implique une philosophie. II suppose une certaine conception de ce que doit être  l’homme vraiment homme, la vie vraiment vie.
{{citation|L’Ordre scout, c’est la hiérarchie des choses telle que le scoutisme la suppose, la veut ou la fait. Le scoutisme n’est pas une philosophie, mais une éducation, et comme toute  éducation, il implique une philosophie. II suppose une certaine conception de ce que doit être  l’homme vraiment homme, la vie vraiment vie.
(…) Il  y  a donc  bien place,  en  ce  sens-là,  pour  un  certain  «ordre»  scout  qui  a pour  seule originalité de vouloir être chrétien à fond, et de croire que c’est possible.  
(…) Il  y  a donc  bien place,  en  ce  sens-là,  pour  un  certain  «ordre»  scout  qui  a pour  seule originalité de vouloir être chrétien à fond, et de croire que c’est possible.  
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Et le [[31 mars]] [[1931]], l’expérience des chefs ayant réussi, le moment semblait venu de tenter la même expérience près des cheftaines. La première réunion regroupa dix ou douze cheftaines autour du père Sevin et du chanoine Cornette qui dit tout ce qu’il attendait de cette nouvelle fondation, pour le bien du scoutisme.  
Et le [[31 mars]] [[1931]], l’expérience des chefs ayant réussi, le moment semblait venu de tenter la même expérience près des cheftaines. La première réunion regroupa dix ou douze cheftaines autour du père Sevin et du chanoine Cornette qui dit tout ce qu’il attendait de cette nouvelle fondation, pour le bien du scoutisme.  
À la Pentecôte, l’Aumônier Général accompagna même le père Sevin à Valloires pour étudier sur place la fondation du noviciat féminin.  
À la Pentecôte, l’Aumônier Général accompagna même le père Sevin à Valloires pour étudier sur place la fondation du noviciat féminin.


==1931 – 1941==
==1931 – 1941==
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