Scout un jour...
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Sous-titre : | Le scoutisme comme expérience intérieure | ||
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Auteur | Rémi Scholtz | ||
Éditeur | D'un autre ailleurs | ||
Date de parution | 2024 | ||
ISBN | (ISBN 978-2-490165-18-6) |
“Scout un jour…” sous-titré “Le scoutisme comme expérience intérieure” est un récit d'aventures scoutes écrit par Rémi Scholtz et préfacé par Alexandre Poussin. Il relate une année vécue par l’auteur comme chef de la troupe 1re Nancy[1].
PARTIE I - Une année de chef de troupe[modifier | modifier le wikicode]
Cette première partie raconte l’année que le narrateur a vécu comme chef de la troupe scoute 1re Nancy. Elle exclut le camp d’été qui a une place plus particulière dans le scoutisme, et donc dans le récit. Elle est à la fois un récit des activités déroulées, et une explication du sens pédagogique et spirituel de ces événements, afin de non seulement les raconter, mais aussi et surtout leur donner un sens et une profondeur. Dans la première partie, les chapitres sont les suivants:
- Être Chef
- Les Maraudeurs
- Pourquoi le Scoutisme?
- La Route des Hommes
- Vous pouvez compter sur moi
- Servir et sauver
- S’il plaît à Dieu, toujours
- Les Raiders
- La Bataille du Col de la Chapelotte
PARTIE II - Le camp d'été[modifier | modifier le wikicode]
Cette partie a pour sujet ce qui constitue le point culminant de toute année scoute: le camp d’été, soit deux semaines passées avec tous les scouts en forêt, en l'occurrence dans la partie alsacienne des Vosges.
Elle contient les chapitres suivants:
- Le Recours aux Forêts
- L’Honneur d’un Drapeau
- La Bataille des Trois Châteaux
- Les Chevaliers
- Les Explorateurs
- Nous voulons être des Saints
- Les Adieux
Citations[modifier | modifier le wikicode]
Chapitre 1, Etre Chef[modifier | modifier le wikicode]
« Indéniablement, le scoutisme a forgé beaucoup de nos plus beaux souvenirs. Il n'est pas un scout qui ne se souvienne de chacun de ses camps avec une précision extrême tant ils sont gravés en nos mémoires. »
« Un adolescent se cherche toujours des modèles, se demande qui il veut devenir et s'inspire grandement des exemples qu'il peut observer. D'où la nécessité pour un chef d'être un exemple, un modèle de ce qu'est un homme, par son être et par son unité de vie plus que par de grands discours. »
« Le scoutisme apporte une espérance aux jeunes : « Tu es un adolescent, mais un adolescent est déjà un homme. Je crois en toi et je te fais confiance au point de te confier la responsabilité de six garçons plus jeunes que toi.» »
« Le scoutisme n'a pas pour vocation d'opérer, par les camps, un éternel recours aux forêts. Si elle est un lieu de ressourcement périodique de l'âme, il ne s'agit en aucun cas de vivre dans les bois, de fuir le monde. Le camp dans la nature est une base arrière où nous nous revivifions, où nous grandissons, mais le monde des hommes est la véritable ligne de front. C'est là que nous vivons, c'est là que s'accomplit notre devoir d'état, c'est là que nous servons les autres, et c'est là finalement que nous nous sanctifions. »
Chapitre 3, Pourquoi le Scoutisme ?[modifier | modifier le wikicode]
« Le scoutisme est d'abord fait pour ceux qui n'ont rien à voir avec lui, qui en sont très loin. Il est fait pour ceux qui ne sont pas catholiques, il est fait pour ceux qui n'ont pas de valeurs, il est fait pour les déracinés, les trop connectés, les paresseux. Il est fait pour ceux qui n'ont reçu ni de bonne éducation, ni d'amour. Il est fait pour ceux qui n'ont pas d'identité, pas de racines, pas d'histoire, pas d'espoir, pas d'avenir. À ceux-là est destiné le scoutisme. »
« Le scoutisme est un mode d'éducation formidable. Il n'est pas le seul, il n'est pas exclusif, il n'est pas une fin en soi ; mais là où il est, il fait beaucoup de bien. »
« Un chef doit aimer chacun de ses garçons, les estimer plus encore qu'ils ne s'estiment eux-mêmes, voir en chacun d'eux un homme en devenir, un être précieux aux yeux de Dieu. Il doit tout donner pour chacun de ses scouts, individuellement, et prier pour chacun d'eux, un à un.
Dans un autre domaine, il en est exactement de même pour un père envers ses enfants. Voilà pourquoi le scoutisme quand il est bien fait, et la mission de chef quand elle est bien remplie, forment des prêtres et des chefs de familles si solides. »
Chapitre 4, La Route des Hommes[modifier | modifier le wikicode]
« Si la branche aînée des scouts s'appelle la Route, c'est qu'elle tisse un lien ontologique entre la route physique, celle que nous arpentons lors de nos raids, lors de nos pèlerinages; et notre vie, qui est une route elle aussi. Et sur cette route intérieure, les choix que nous prenons sont les directions dans lesquelles nous nous engageons. »
« Le pèlerinage annuel de Vézelay rassemble à la Toussaint des routiers de toute l'Europe, en marche vers la basilique Sainte Marie Madeleine. Nous étions des milliers, à arpenter les routes de Bourgogne, à tourner nos cœurs vers Dieu, et nos regards vers la colline éternelle. […] Franchir le seuil de la basilique de Vézelay, c’est franchir une nouvelle étape de sa vie. »
« Nous ne mesurons sans doute pas assez à quel point sortir de sa maison, renoncer à son confort, rechercher ce qui est difficile et vivre durement est à la fois primordial et exaltant. Le désir de partir à l'aventure, d'explorer de nouveaux horizons, de repousser des limites est ancré dans le cœur de tout homme.
Pourquoi des hommes mettent-ils leur vie en péril en escaladant de dangereux sommets, en partant en solitaire dans une coque de noix affronter le grand large, les vents fous et la mer déchaînée ? Pour cette exaltation du moment où, sortis de notre confort, nous nous lançons à corps perdus dans l'aventure. »
« C'est l'amour de la nature et du camp qui nous apprennent que l'on ne saurait s'accommoder d'un monde truqué où les tricheurs sont rois. Dans la vie en patrouille, en troupe, en communauté, un mensonge s'avère très rapidement néfaste, contagieux, insidieux comme un poison. Dans la vie au camp, chacun doit y mettre du sien pour que la tente soit montée, pour que le feu soit allumé, pour que le repas soit préparé. »
Chapitre 6, Servir et Sauver[modifier | modifier le wikicode]
« Dans le scoutisme, le jeu n'est jamais vu comme une fin en soi, mais comme un moyen. Un moyen pour les scouts de grandir, d'apprendre à se dépasser, à donner du meilleur d'eux-mêmes. C'est pour cette raison que l'aventure va toujours de paire avec la progression. »
« Le scoutisme est un appel à tous les jeunes qui semble dire : « Regarde ce que peut faire un jeune de seize ans, regarde jusqu'où il peut aller, regarde ce qu'il est capable d'accomplir ! Et toi aussi tu le peux. Toi aussi, la vie t'appelle, et l'aventure ! Sors de ton canapé, cesse de t'avachir sur ton lit, arrête d'être collé à ton écran. Tu dois rêver, et tes rêves les plus fous, accomplis-les ! Rêve de l'homme que tu veux devenir, et deviens-le ! Rêve des défis que tu veux relever, et relève-les ! Et sache que tu es capable de beaucoup, beaucoup plus que ce que tu crois. Souviens-toi d'oser toujours. » »
Chapitre 9, La Bataille du Col de la Chapelotte[modifier | modifier le wikicode]
« Des vendéens célébrant la Messe cachés au cœur des grands bois aux Messes des camps scouts, la religion trouve régulièrement refuge dans les lieux secrets cachés du monde. »
Chapitre 10, Le Recours aux Forêts[modifier | modifier le wikicode]
« Une troupe doit être un 4x4, et ne comporter que des roues motrices. »
« Le soir, à l'heure des chants et des grands feux, les veillées sont l'occasion de se détendre, et de toucher le beau. »
Chapitre 13, Les Chevaliers[modifier | modifier le wikicode]
« Honneur passe honneurs. Ce qui compte, ce ne sont pas les honneurs, les reconnaissances, les récompenses. Ce qui vaut, c'est l'honneur de vivre. C'est cet honneur qui drape le moindre geste, la moindre petite action de pureté, de loyauté, de franchise. »
Chapitre 15, Nous voulons être des Saints[modifier | modifier le wikicode]
« Si le recours au camp est une occasion de ressourcement de l'âme par la vie spirituelle et la contemplation de la création, il régénère également le corps par une hygiène de vie saine. »
« Au-delà des exploits ponctuels, des grands achèvements, le scoutisme est d’abord un état d’esprit, un mode de vie, un certain rapport à l’existence, et un certain regard porté sur les autres et sur le monde. C’est une manière d’être et de durer, de se construire et de se donner.
Car nous voulons prendre en main notre destinée, être des hommes debout, piliers de nos familles, et de notre société.
Nous voulons nous dépasser, nous donner, nous sanctifier.
Nous voulons servir et sauver, vivre et aimer.
Nous voulons le beau, nous voulons le vrai, nous voulons le bien.
Nous voulons Dieu.
Et nous voulons être des Saints. »
Chapitre 16, Les Adieux[modifier | modifier le wikicode]
« J'ai vu, dans le cœur de chacun de ces garçons, une grandeur. Celle-ci s'incarne différemment selon les vécus et les personnalités, mais elle transparaît toujours derrière les mots, derrière les actes. Cette grandeur des cœurs de quinze ans est souvent étouffée sous les ronces, perdue au bord du chemin, mangée par les corbeaux. Le scoutisme se veut le terreau fertile où cette grandeur peut germer et s'épanouir. »
Notes et références
- ↑ Scout un jour… sur D'un autre ailleurs. Consulté le 9 juillet 2024.