Orientations associatives (EEDF)

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Les orientations associatives (O.A.) des Éclaireuses et éclaireurs de France (EEDF) désignent les priorités stratégiques que l’association se fixe sur une période donnée. Elles permettent de mettre l’accent sur un ou plusieurs points spécifiques de son projet éducatif pour une durée limitée, servant ainsi de cadre de travail ciblé[1]. En pratique, ces orientations font office de feuille de route stratégique en coordonnant les actions et les moyens de l’ensemble de l’organisation autour de priorités communes[1]. L’ensemble de l’association et de ses parties prenantes est concerné par les O.A., qui guident l’action des bénévoles sur le terrain tout en impliquant les structures nationales[1]. Instrument de pilotage important pour le scoutisme laïque, les orientations associatives jouent un rôle clé pour adapter le mouvement aux besoins internes et aux évolutions de la société, tout en restant fidèles aux valeurs et objectifs du projet éducatif des EEDF[1].

Historique[modifier | modifier le wikicode]

La démarche d’orientations associatives s’inscrit dans la tradition des EEDF de recentrer périodiquement son action éducative face aux changements du contexte. Au début des années 2020, plusieurs facteurs – qu’ils soient sociaux, environnementaux, économiques ou sanitaires – ont souligné la pertinence du projet éducatif de l’association et la nécessité d’adapter sa mise en œuvre[1]​. Fidèles à une culture d’innovation pédagogique, les EEDF ont historiquement fait de l’association un lieu d’expérimentation ouvert à la diversité des pratiques pour faire vivre leur projet éducatif dans des contextes variés[1].

Avant l’élaboration des orientations 2022-2024, un bilan de la mise en œuvre des précédentes O.A. a été réalisé en interne afin d’en tirer les enseignements​[1]. Lors de l’Assemblée générale de 2022 tenue à Couteron, un nouveau cycle d’orientations associatives pour la période 2022-2024 a été proposé par le Comité directeur, avec le soutien de l’Équipe nationale, et adopté par les membres de l’association[1]. Ce plan stratégique, couvrant trois années, s’articule autour de quatre grandes thématiques (transition écologique, développement du mouvement, pédagogies & engagement, formation & compétences) correspondant aux besoins et enjeux identifiés du moment[1].

Objectifs et principes[modifier | modifier le wikicode]

Les orientations associatives ont pour objectif principal de renforcer la mise en œuvre du projet éducatif des EEDF en concentrant les efforts sur des axes prioritaires. En définissant de telles priorités, l’association peut mobiliser des moyens supplémentaires pour atteindre ses objectifs éducatifs en réponse aux besoins internes ou aux évolutions sociétales[1]​. Chaque O.A. offre un cadre commun qui fédère l’ensemble des acteurs (bénévoles, salariés, instances dirigeantes) autour de ces axes de travail, assurant une cohérence d’action du niveau local jusqu’au national[1].

Ce dispositif s’inscrit dans les valeurs et principes du mouvement. Les orientations définies découlent directement du projet éducatif des EEDF, lequel vise à former des citoyen(ne)s éclairé(e)s, libres, engagé(e)s et acteur(ice)s de la transformation sociale dans le cadre d’un scoutisme laïque ancré dans l’éducation populaire​[1]. À travers les O.A., l’association peut adapter son action aux défis contemporains (enjeux écologiques, inclusion sociale, participation citoyenne, etc.) tout en réaffirmant la raison d’être de son projet éducatif dans ces nouveaux contextes[1]. En ce sens, les orientations associatives constituent à la fois une déclinaison opérationnelle de l’idéal éducatif des EEDF et un levier stratégique pour répondre aux défis du moment.

Mise en œuvre et fonctionnement[modifier | modifier le wikicode]

La définition des orientations associatives fait l’objet d’un processus participatif au sein des EEDF. Le Comité directeur (organe de gouvernance de l’association) pilote l’élaboration des O.A. en lien étroit avec l’Équipe nationale, et s’appuie sur un comité de pilotage (CoPil OA) dédié réunissant des cadres salarié(e)s et des bénévoles expérimenté(e)s[1],[2]​. Ce groupe de travail coordonne la construction des orientations en plusieurs étapes. Dans un premier temps, des réflexions et brainstormings initiaux ont lieu au sein du Comité directeur pour faire un état des lieux et esquisser de grandes intuitions stratégiques. Ensuite, une large concertation est menée : présentation de la démarche au Conseil national (instance réunissant des représentants des territoires) pour recueillir des avis, ateliers de travail lors de rencontres nationales, et contribution de la base via des congrès régionaux ou d’autres événements associatifs impliquant notamment les jeunes membres[2]. Les retours du terrain (y compris la “parole des jeunes” issue de rencontres comme Cap Éclé ou Aînergie) sont pris en compte afin d’affiner les propositions[2]. Des allers-retours ont lieu entre le niveau local et national, sous l’arbitrage du Comité directeur, jusqu’à aboutir à une version finalisée des orientations. Celle-ci est arrêtée par le Comité directeur puis présentée pour validation à l’Assemblée générale de l’association, garantissant une adoption démocratique par les membres[2].

Une fois votées, les orientations associatives entrent en phase de mise en œuvre. Pour ce faire, elles sont déclinées en plans d’action annuels qui précisent les objectifs opérationnels et les initiatives concrètes à mener pour atteindre les orientations fixées[1]​. L’Équipe nationale, avec l’appui des cadres bénévoles, élabore et pilote ces plans d’action internes[1]. Le plan d’action sert de boussole commune : il dresse l’agenda des projets à réaliser et aligne les ressources (humaines, financières, logistiques) sur les priorités définies[1]. Tous les échelons de l’association – local, territorial, régional et national – sont mobilisés dans sa réalisation, afin d’assurer la cohérence de l’effort du terrain jusqu’au niveau central[1]. La mise en œuvre fait l’objet d’un suivi régulier par les instances dirigeantes. Par exemple, des bilans d’étape peuvent être présentés en Conseil national ou en Comité directeur en cours de route, afin d’évaluer l’avancement des O.A. et d’effectuer les ajustements nécessaires[2]. Ce mode de fonctionnement garantit que les orientations associatives ne restent pas théoriques, mais se traduisent par des actions concrètes et coordonnées au plus près des réalités du mouvement.

Axes des orientations récentes (2022-2024)[modifier | modifier le wikicode]

Pour la période 2022-2024, quatre axes d’orientations associatives ont été définis, reflétant les enjeux jugés prioritaires pour l’association. Chacun de ces axes fait l’objet d’objectifs spécifiques et de plans d’actions dédiés :

Transition écologique et inégalités environnementales[modifier | modifier le wikicode]

L’orientation Transition écologique et inégalités environnementales vise à faire des EEDF un acteur exemplaire de la transition écologique, tout en intégrant la justice sociale dans cette démarche. Il s’agit d’éduquer et d’accompagner les membres (jeunes et adultes) à devenir de véritables acteurs du changement environnemental, par des actions individuelles et collectives, en prenant en compte les inégalités accrues par les dérèglements climatiques[1]. Concrètement, cet axe encourage l’évolution des pratiques associatives : transformation des manières de camper, de se rassembler et de se déplacer, afin de réduire l’empreinte écologique du scoutisme[1]. Des partenariats sont renforcés aux niveaux local, régional et national autour de projets environnementaux communs, avec une méthodologie partagée pour agir ensemble[1]. Un plan de formation spécifique à la transition écologique est mis en place, incluant l’élaboration d’outils pédagogiques (livrets par branche, kits liés aux Objectifs de développement durable, guides d’intendance écoresponsable, etc.) pour diffuser les bonnes pratiques auprès des bénévoles et des enfants[1]. L’orientation promeut également le partage d’expériences réussies entre groupes locaux, par exemple en organisant différemment les rassemblements pour les rendre plus sobres en carbone[1]. Parmi les objectifs concrets figurent la préservation de la biodiversité sur les terrains de camp, la coordination à grande échelle des initiatives écologiques déjà menées localement, le développement du recyclage et de la gestion responsable des ressources, ou encore la décarbonation des grands rassemblements nationaux (avec l’ambition à terme de neutraliser l’ensemble du bilan carbone de l’association)[1]. Cet axe traduit la volonté des EEDF de transformer en profondeur leurs pratiques pour répondre à l’urgence climatique, tout en sensibilisant une génération de jeunes citoyens à ces enjeux.

Développement – Visibilité – Réseau – Territoires[modifier | modifier le wikicode]

L’orientation Développement – Visibilité – Réseau – Territoires se concentre sur l’expansion et le renforcement du mouvement EEDF sur l’ensemble du territoire français. Son objectif général est de mener une campagne de développement et d’ouverture du scoutisme laïque, en s’inscrivant dans la vie locale et les réseaux associatifs, afin d’accroître le réseau de militants éducatifs et d’élargir le public touché par le mouvement​[1]. En d’autres termes, il s’agit de faciliter la création de nouveaux groupes locaux et de consolider ceux qui existent, pour permettre à plus d’enfants et de jeunes de rejoindre le scoutisme laïque.

Plusieurs actions structurantes composent cet axe. D’une part, rendre la création et l’animation d’un groupe local plus facile : cela passe par la mise en place de dispositifs d’accompagnement tels que des « camps déclic » ou « fabriques » visant à initier de nouveaux groupes avec l’aide des parents ou de partenaires[1]​. D’autre part, soutenir les équipes régionales et les unités existantes : par exemple via des « camps accompagnés » offrant un appui direct aux unités locales et à leurs responsables, ou la création de centres de ressources pédagogiques (dits camps de base) servant de lieux de formation et de vie associative en région[1]. L’orientation prévoit également de mobiliser davantage de nouveaux responsables bénévoles : des programmes spécifiques ciblent différents publics, comme les étudiants (pépinières d’engagement), les lycéens (odyssées), les jeunes porteurs de projets (résidences citoyennes), ou encore les enseignant et acteurs éducatifs, afin de les intégrer dans le réseau EEDF[1].

En parallèle, l’association cherche à renforcer son ancrage territorial en revitalisant la vie associative locale et régionale. Cela implique de tisser des liens plus forts avec les autres acteurs de l’éducation et de la jeunesse : l’orientation encourage une imbrication du réseau EEDF avec le milieu de l’éducation (écoles, éducation populaire) et la multiplication de partenariats éducatifs avec des institutions ou associations partageant des objectifs similaires​[1]. L’amélioration de la visibilité passe aussi par une modernisation des outils de communication et de gestion : par exemple, le développement d’une plateforme numérique facilitant la connexion entre porteurs de projets et l’association, dans une dynamique de transition numérique au service du développement[1]. Enfin, cet axe englobe une optimisation des moyens existants, en repensant la stratégie d’utilisation des centres EEDF, en redéployant certains postes ou ressources au plus près des besoins locaux, et en coordonnant les investissements en cohérence avec les objectifs de croissance du mouvement[1]. L’orientation Développement–Visibilité vise ainsi à faire grandir naturellement l’association, en accueillant de nouvelles familles et en épaississant le maillage territorial du scoutisme laïque.

Pédagogies et Engagements[modifier | modifier le wikicode]

L’orientation Pédagogies et Engagements a pour ambition de renforcer les pratiques éducatives du mouvement et de favoriser l’engagement des jeunes dans la vie associative et citoyenne. Elle cible en premier lieu les enfants et adolescents de moins de 18 ans, ainsi que les jeunes adultes de 18 à 30 ans, y compris ceux et celles issus de publics en démarche d’inclusion sociale ou en situation de handicap​[1]. L’idée centrale est de s’appuyer sur la méthode scoute et les approches pédagogiques de l’éducation populaire pour encourager les jeunes à s’engager dans leur communauté, en leur faisant appréhender les enjeux de société et leur traduction au niveau local[1].

Concrètement, cet axe prévoit la rénovation et l’actualisation du programme jeunesse de l’association. Un chantier nommé Rêv’Évolution vise à revoir le programme éducatif pour les moins de 18 ans, afin de le moderniser et de l’adapter aux réalités et aspirations actuelles des jeunes[1]​. En parallèle, les EEDF mettent en place un accompagnement régulier des pratiques pédagogiques dans les groupes locaux, avec des évaluations périodiques, notamment sur la manière dont les jeunes découvrent et s’impliquent dans la société à travers les activités scoutes[1]. L’accent est mis sur le parcours d’engagement des jeunes : l’association souhaite formaliser et promouvoir des chemins par lesquels les enfants et adolescent(e)s peuvent s’investir progressivement dans des actions au service de la communauté. Cela inclut l’intégration d’un « 8e élément » de la méthode scoute, centré sur l’engagement citoyen, venant compléter les éléments traditionnels (loi scoute, apprentissage par l’action, vie en petits groupes, etc.)[1].

Pour les adolescent(e)s et jeunes adultes, l’orientation prévoit de créer des espaces d’accueil et des programmes favorisant leurs initiatives et leur prise de responsabilités. Par exemple, des projets spécifiques ou des lieux dédiés peuvent être mis en place pour que les 15-30 ans conçoivent et mènent leurs propres actions d’engagement (chantiers citoyens, réseaux de jeunes, etc.)[1]​. De plus, les EEDF entendent clarifier le parcours du ou de la jeune au sein de l’association, c’est-à-dire expliciter les étapes et opportunités offertes entre l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte pour continuer à s’épanouir dans le scoutisme laïque et dans la société[1]. Un des projets emblématiques à relancer dans ce cadre est l’Aventure Jeunes Adultes Engagés, un dispositif visant les 18-30 ans qui avait existé par le passé et dont la re-dynamisation est prévue[1]. En somme, l’axe Pédagogies et Engagements cherche à garantir que le contenu éducatif et les pratiques scoutes aux EEDF demeurent en phase avec les attentes des jeunes et les enjeux actuels, tout en offrant à chaque jeune la possibilité de devenir acteur de son propre engagement citoyen.

Formation, progression personnelle et développement de compétences[modifier | modifier le wikicode]

L’orientation Formation, progression personnelle et développement de compétences porte sur les bénévoles eux-mêmes, c’est-à-dire l’ensemble des responsables et cadres du mouvement (y compris les nouveaux et nouvelles venus et les élus associatifs). L’objectif est de développer et d’accompagner des parcours d’engagement cohérents et individualisés pour tous les bénévoles, afin de leur offrir une progression personnalisée et un véritable développement de compétences tout au long de leur engagement[1]​. Il s’agit in fine de favoriser l’émancipation et l’épanouissement de chacun dans son rôle, tout en répondant aux besoins du terrain en compétences et en leadership[1].

Plusieurs volets de formation sont déclinés dans cet axe. D’abord, la formation des nouveaux et nouvelles bénévoles, avec un parcours d’accueil et de découverte amélioré : l’enjeu est de donner aux recrues le temps et les informations nécessaires pour trouver leur place et avoir envie de s’investir durablement​[1]. Cela passe par des modules d’initiation incluant la présentation des valeurs de l’association, les bases de l’animation, la découverte de la laïcité, du fonctionnement de l’éducation populaire et du scoutisme EEDF, etc[1]. Ensuite, la formation continue des bénévoles en cours d’engagement : l’association propose des sessions régulières visant à apporter les connaissances et compétences pour mieux comprendre l’environnement associatif et faire vivre les valeurs EEDF au quotidien[1]. Des thématiques variées sont abordées, telles que le développement durable, la gestion de projets, la pédagogie scoute avancée, ou la gouvernance associative, afin que chaque volontaire puisse monter en compétence dans son domaine d’action. Enfin, une attention particulière est portée à la formation des responsables élu(e)s (membres du Comité directeur, responsables territoriaux, etc.) : il s’agit de s’assurer que ces dirigeants bénévoles soient formés et conscients de leurs responsabilités, pour exercer efficacement leurs fonctions[1].

Cet axe formation vise ainsi à professionnaliser le bénévolat au sein des EEDF dans le sens d’un bénévolat accompagné : chaque volontaire, du ou de la nouvel(le) animateur(ice) au cadre associatif chevronné, doit pouvoir progresser personnellement grâce à l’acquisition de nouvelles compétences, tout en contribuant davantage au projet collectif. Par exemple, des statistiques internes montrent déjà une montée en puissance de ces efforts de formation continue : en 2023, les EEDF ont organisé 16 sessions d’initiation pour nouveaux et nouvelles bénévoles (contre 9 en 2022), permettant de former 664 personnes sur ce seul module[1]​. En investissant dans son capital humain bénévole de la sorte, l’association pérennise son action éducative et renforce son efficacité sur le terrain.

Impact et perspectives[modifier | modifier le wikicode]

À mi-parcours de la période 2022-2024, la mise en œuvre des orientations associatives montre des effets positifs sur la dynamique des EEDF. L’accent mis sur le développement du mouvement a notamment conduit à une croissance du nombre de groupes locaux et de jeunes membres. Entre 2022 et 2023, le nombre de jeunes accueillis est passé d’environ 7 000 à plus de 8 200, tandis que le nombre de groupes locaux actifs est passé de 155 à 185​[1]. Cette progression rapproche l’association de l’objectif qu’elle s’est fixé d’ici fin 2024 : accueillir 10 000 enfants et jeunes, soit résorber environ la moitié des listes d’attente qui existent dans certaines régions[1]. Parallèlement, la politique de formation renforcée porte ses fruits, avec une augmentation significative du nombre de bénévoles formé(e)s. Par exemple, en 2023, 16 sessions d’accueil de nouveaux et nouvelles bénévoles ont été organisées (contre 9 l’année précédente), formant 664 volontaires sur ce volet d’intégration[1]. De même, le déploiement de formations continues sur les valeurs de l’association, la méthodologie scoute ou la gestion de projets a touché un public élargi de bénévoles, témoignant d’une montée en compétence globale du réseau. Ces indicateurs quantitatifs traduisent un impact tangible des orientations associatives sur la vitalité interne du mouvement, que ce soit en termes d’effectifs, de compétences ou de projets menés.

Sur le plan qualitatif et externe, les orientations 2022-2024 contribuent à renforcer le positionnement du scoutisme laïque dans la société. En élargissant son public et en veillant à la mixité sociale au sein des groupes, les EEDF diffusent leurs valeurs de laïcité et d’éducation populaire auprès d’un plus grand nombre, au-delà de ses cercles traditionnels[1]​. Le fait de mettre l’inclusion et l’accessibilité au cœur de sa stratégie répond au défi de ne réserver le scoutisme « ni à un petit nombre ni à une élite », et consolide l’identité laïque du mouvement tournée vers l’accueil de tous les publics[1]. Par ailleurs, en s’engageant résolument sur des enjeux contemporains tels que la transition écologique ou la citoyenneté active des jeunes, les EEDF démontrent la capacité du scoutisme laïque à innover et à répondre aux défis du XXIe siècle. Les projets menés dans le cadre des O.A. (actions environnementales, initiatives citoyennes locales, partenariats avec des acteurs éducatifs…) participent au rayonnement de l’association comme acteur reconnu de la société civile[2]. Ils montrent que le modèle scout laïque peut apporter des réponses concrètes aux problématiques actuelles, tout en restant fidèle à son héritage éducatif. Cet impact se mesure aussi en termes d’image et de visibilité : les orientations orientées vers l’extérieur (écologie, réseaux, engagement) renforcent la visibilité du mouvement EEDF et sa légitimité à porter la voix de la jeunesse sur les grandes questions de société[1].

En ce qui concerne les perspectives, l’année 2025 est marquée par la préparation des futures orientations associatives des EEDF une fois la période 2022-2024 achevée. Forts des résultats obtenus et des enseignements tirés, les instances de l’association ont lancé un nouveau cycle de réflexion participative afin de définir les priorités des années à venir. Parmi les axes qui se dégagent des premières concertations figurent la consolidation stratégique interne et la durabilité du modèle associatif : il s’agit notamment d’assurer une plus grande stabilité (y compris financière), de clarifier et simplifier certains processus de fonctionnement internes, afin de doter le mouvement d’une base solide pour se projeter dans l’avenir​[3]. Dans le même temps, l’association entend poursuivre son engagement sur les grands enjeux de société qui donnent du sens à son action éducative. Les prochaines orientations devraient prolonger les thématiques phares, telles que le soutien accru aux groupes locaux, la création d’un environnement sain et sécurisé pour l’engagement de chacun, le renforcement de la présence des EEDF dans le débat public sur les sujets sociétaux, ou l’amélioration continue de l’offre pédagogique[2]. Les EEDF envisagent également de se projeter sur un horizon plus lointain, en amorçant une réflexion « Vision 2030 » pour imaginer ce que sera l’association à la fin de la décennie[3][2]. Cette démarche prospective témoigne de la volonté du scoutisme laïque de se doter d’une vision à long terme, au-delà des cycles triennaux d’orientations, afin de rester en phase avec les aspirations de la jeunesse et les évolutions de la société. Ainsi, les orientations associatives à venir, fruits de la participation de tous les échelons des EEDF, s’inscriront dans la continuité des valeurs historiques du mouvement tout en ouvrant de nouvelles perspectives pour la prochaine décennie.


Notes et références


  1. 1,00 1,01 1,02 1,03 1,04 1,05 1,06 1,07 1,08 1,09 1,10 1,11 1,12 1,13 1,14 1,15 1,16 1,17 1,18 1,19 1,20 1,21 1,22 1,23 1,24 1,25 1,26 1,27 1,28 1,29 1,30 1,31 1,32 1,33 1,34 1,35 1,36 1,37 1,38 1,39 1,40 1,41 1,42 1,43 1,44 1,45 1,46 1,47 1,48 1,49 1,50 et 1,51 EEDF, Nos orientations associatives 2022-2024, 2023.
  2. 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6 et 2,7 EEDF, Construction des orientations associatives, 2024.
  3. 3,0 et 3,1 EEDF, Intuitions de l’échelon national, 2025.