Nicolas Benoit

Nicolas Benoit
Fondateur. |
Éclaireurs de France. |
France. |
Nicolas Benoit (15 octobre 1875 - 17 décembre 1914) est né à Roanne, ville du nord de la Loire en Rhône Alpes.
Après d’excellentes études au lycée d'Alger, où ses parents sont arrivés lorsqu'il avait neuf ans, Nicolas Benoit est admis à l'école Navale en 1893 avec le numéro 2. Diplômé, il s'embarque pour le tour du monde à bord de l’Iphigénie (croiseur école d'application des Aspirants) en 1896 avec Georges Hébert. Les deux officiers se retrouveront d'ailleurs en 1904 à Lorient comme Fusiliers-marins.
Après avoir été commandant en second d'un des premiers sous-marin (La Cigogne 1905), il commanda un groupe de vedettes, puis un torpilleur à Cherbourg en 1909.
Il est très vite intéressé par les problèmes de la jeunesse. Alors qu'il est envoyé en Angleterre pour y passer un brevet d'interprète bilingue, il découvre la méthode novatrice de Baden Powell. Nicolas Benoit fait partie des premiers Français à s'être rendu en Angleterre avant 1911 pour y découvrir l'univers des "boy-scouts" de BP.
Il rédige un rapport sur l'organisation des Boys-Scouts en Angleterre qu'il adresse au Ministre de la Marine Théophile Delcassé, et il obtient un congé de 4 mois à demi-solde pour introduire le scoutisme en France du 20 avril au 20 août 1911.
Il tente de réunir autour de Pierre de Coubertin les principales personnes intéressées par le scoutisme en France au sein d'un rassemblement nouvellement créée : La Ligue d'Education Nationale.
Mais l'union n'est que de courte durée. Benoit souhaite importer la méthode anglaise quand Pierre de Coubertin souhaite faire évoluer un précédent "diplôme des débrouillards", et envisagerait de laisser de côté Promesse et uniforme.
Début septembre 1911, Nicolas Benoit fait paraitre un document "Les Eclaireurs de France - Plan d'organisation" qui servira de base à André Chéradame pour fonder l'association éponyme le 2 décembre 1911.
De son côté, Pierre de Coubertin soutient la Ligue de l'Education Nationale qui donnera lieu à un autre mouvement laïque : les Éclaireurs Français, le 27 octobre de la même année.
En 1914, Nicolas Benoit est volontaire pour renforcer les fusillers marins, qui ont déjà repoussé les allemands sur l'Yser. C'est à leur fameuse bataille du Dixmude que le lieutenant de vaisseau Nicolas Benoit, de la 2e compagnie du 1er régiment de fusiliers marins, meurt des blessures reçues le 17 décembre 1914, au combat de Bixschoote (Belgique).
Le Comité Directeur des Éclaireurs de France du 23 décembre 1915 décida alors que son nom figurerait perpétuellement parmi ses membres avec la mention "mort au champ d'honneur le 17 décembre 1914"[1].
Sa tombe fut transférée le 3 février 1922 à la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette, près de Lens (carré 21, tombe 4088).
Sa femme ("Mère Louve") continuera de servir activement comme Commissaire régionale adjointe des Éclaireurs de France à Alger.
Sous le pseudonyme de Victor Morgan, Nicolas Benoît publia en 1911 la Voie du chevalier, livre réédité en 1991. Le livre, d'inspiration théosophique, a pu servir à des méditations scoutes.
Groupes scouts portant son nom[modifier | modifier le wikicode]
- Groupe EEDF de Thurins, région de Lyon
- Groupe EEDF 3e Lille, région Nord-Pas-de-Calais
- Groupe EEDF de Rouen, région Normandie
- Groupe FEE-SGPF Nicolas Benoît, 3e Toulouse, association des Scouts et Guides Pluralistes de France
Liens externes[modifier | modifier le wikicode]
- Biographie complète sur le site Histoire du scoutisme laïque
- Pour en savoir plus (sur sa sépulture notamment) : site Honneur au Scoutisme.
- Photos et cérémonies sur sa tombe à Lorette sur le site de l'ANSFAC.
Notes et références
- ↑ L’Éclaireur de France, 15 janvier 1916, n°11.
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