Boname
Grand faitout ou gamelle allant au feu, muni d'un couvercle à fond plat qui peut lui-même être utilisé comme poêle à frire, et de poignées mobiles formant ressort.
Boname et autres dérivés sont des termes spécifiquement français. C’est l'abréviation du nom de Henri et Charles Bonnamaux qui ont joué avant 1914 un grand rôle dans la diffusion du scoutisme unioniste en France. Le terme s'est diffusé en France, certainement à l’occasion des camps communs du début des années 1920.
- Autres orthographes et appellations : bonname, bonna, bonamo ou bona.
- Synonymes (spécifiquement français) : marhut, ou marhutte, venant de mar(mite) de la Hutte, ancien magasin des Scouts de France.
- Les Suisses ont la Marianne.
Autre ancienne concurrente, la Walther, qui tira son nom de Marguerite Walther, la Commissaire Nationale de la Fédération française des éclaireuses en poste de 1931 à 1939. Elle était pourvue des caractéristiques suivantes : contenance 5 litres (de nos jours, les Bonnas vont de 2 à 15 litres), couvercle s’emboîtant à l’intérieur et empêchant la fumée de pénétrer, poignée en fer nickelé ayant l’avantage de ne pas chauffer au feu. La Walther était en vente à la Maison de l'éclaireuse.
La boname est l'ustensile de cuisson de base pour 8 personnes, elle fait donc partie du matériel de patrouille. D'après les indications d'une publicité de 1929, la Bonnamaux a une capacité de 4,50 litres pour le prix de 34 Francs !. Dans le catalogue Clairières, concessionnaires La Hutte d'Ile-de-France (1948), la Marhut avait une contenance de 5 litres et son couvercle à gorge était très difficile à récurer. C'était les capacités les plus courantes, car adaptées aux besoins d'une patrouille.
Le « cul de boname » est posé sur deux ou trois barres à feu. Il est fréquent d'y apposer (sur le « cul de boname ») du savon noir (ou mousse de lin), afin d’éviter que le fond de la gamelle ne noircisse directement. C’est beaucoup plus facile à enlever ensuite.