Marcel Callo
Marcel Callo (1921-1945) est né le 6 décembre 1921 à Rennes, et est mort le 19 mars 1945 à Mauthausen. Il a été béatifié en 1987.
Jeunesse et scoutisme[modifier | modifier le wikicode]
Second d'une famille de 8 enfants, dans un milieu profondément chrétien, il entre en apprentissage à 12 ans chez un typographe à Rennes, tandis qu'un de ses frères rejoint le séminaire. Il adhère à la croisade eucharistique, (actuellement intitulée MEJ) obéissant à la devise : « Prie, communie, sacrifie-toi, sois apôtre »
Entré chez les Scouts de France en novembre 1933 à 12 ans à la troupe Jacques Cartier 5e Rennes. D'abord dans la patrouille des Hermines, il prononce sa promesse le 18 juin 1934, et passe sa seconde classe. Ensuite, 1re classe à la patrouille de l'écureuil, il devient ensuite CP des Panthères.
Plus tard, il laisse à regret les activités scoutes[1], pour entrer à la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne) où il tient à privilégier la vie spirituelle comme source de toute action, dans un monde ouvrier très déchristianisé. Toutefois ses proches témoignent que son caractère était très affirmé, qu'il pouvait être entêté et qu'il voulait toujours avoir raison. Marcel Callo se fiance avec Marguerite, une jeune fille appartenant à ce mouvement.
La guerre et le STO[modifier | modifier le wikicode]
L'armistice de 1940 amène un grand tournant : les activités des associations sont officiellement interdites et les sections doivent agir dans la clandestinité; on parle alors de "JOC des catacombes" comme il y a alors un scoutisme clandestin et un "guidisme des caves". Après la le grand bombardement de Rennes où meurt sa sœur, il reçoit l'ordre de partir en Allemagne au titre du Service du Travail Obligatoire (STO). Il a dit : « Je pars non pas comme travailleur, mais comme missionnaire auprès de mes camarades».
Il est conduit en Thuringe où il rencontre un groupe de Jocistes allemands et leur aumônier. Marcel entraîne alors avec lui d'autres camarades français guère familiers de la fréquentation de l'église. Un groupe chrétien se forme ainsi autour de lui, ce qui attire aussitôt l'attention de la Gestapo qui n'aime guère cette « action catholique ».
Les nazis l'arrêtent avec son groupe le 19 avril 1944 : "Monsieur est beaucoup trop catholique" explique à son camarade l'agent de la Gestapo. D'abord transféré à la prison de Gotha puis à Flossenbürg, il arrive enfin à Mauthausen. Là, souffrant la faim et la soif, battu, travaillant dans une usine souterraine, sa foi ne cesse de grandir. Bientôt, à bout de force, il est envoyé à l'infirmerie, à deux pas du four crématoire. Là, il continuera de soutenir ses compagnons de misère, jusqu'au bout, « les aidant à tenir ». Il meurt d'épuisement, miné par la dysenterie, le 19 mars 1945. Un assistant témoigne « Marcel avait le regard d'un saint ».
Bienheureux Marcel Callo[modifier | modifier le wikicode]
Lors du Synode des Laïcs à Rome, le 4 octobre 1987, Jean-Paul II béatifie Marcel Callo. Dans la religion catholique, celui qui est désormais le Bienheureux Marcel Callo est fêté le 19 avril[2].
Des groupes de plusieurs mouvements scouts catholiques portent le nom de Marcel Callo.
Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]
- le Bx P. Stéphane Vincent Frelichowski
- les Bx époux Beltrame Quattrocchi
- le Bx René Dubroux
- le Bx Christian de Chergé
- le Bx Pierre Claverie
- le Bx Charles Deckers
Notes et références
- ↑ "Rester chez les Scouts est plus attrayant pour moi. Mais c'est choisir la vie facile, sans difficultés..." ; "Si j'écoutais mes goûts, je resterais chez les Scouts. Pourtant je sens bien que mon devoir m'appelle à la J.O.C." (cité dans la note p.46 dans Entre les mains du Christ par Mgr Pierre d'Ornellas).
- ↑ À la date où il fut arrêté parce que "beaucoup trop catholique" (le 19 mars étant déjà la fête de Saint Joseph).