La Chapelle-en-Serval
Le vieux château de La Chapelle-en-Serval
Centre de formation |
Lieu situé en France |
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49° 7' 48.00" N, 2° 31' 48.00" E
Le domaine a été principalement utilisé par les EIF mais placé sous séquestre pendant la guerre et jusqu'à la fin des années 40 d'autres mouvements scouts y campèrent. Les Scouts de France y organisèrent ainsi quelques camps nationaux d'entrainement.
La Chapelle-en-Serval, centre national de formation EIF[modifier | modifier le wikicode]
Le domaine est la propriété d'une très riche famille juive de Paris, dont l'usufruitière, Alice Halphen, met une partie du parc à la disposition du mouvement.
En 1933, les Éclaireurs israélites de France créent leur camp-école à la Chapelle-en-Serval dans l'Oise, avec la troupe-école de Montserval et la première promotion appelée Montserval 1.
A la différence des formations par branches proposées à Gilwell et Cappy, les EIF développent un programme de formation permanente toutes branches sur deux ans pendant l'année suivi d'un camp de chefs pendant l'été.
Pendant longtemps, les sessions de formation du mouvement auront le nom de Montserval 5, 6... même si elles n'y ont plus lieu physiquement. Pendant l'Occupation il y eut un "Montserval 7" près de Moissac, en zone libre.
Après confiscation pendant l'Occupation, la propriété devient une école de cadres du régime de Vichy. Après la Libération les Scouts de France y tinrent une session de formation de chefs, Chamarande étant indisponible.
Ce programme de formation permanente sur deux ans complété de camps de chefs l'été sera repris avec succès dans les années 1960 avec les Promotions nationales de cadres (Harichonim, Bâtisseurs, Kéfirim). Ces promotions regroupaient les chefs de patrouilles et cheftaines de clans en fonction pour les préparer ensemble à l'animation des unités, renforçant ainsi la dimension nationale et solidaire du mouvement.
La Chapelle-en-Serval, conseil national de 1946[modifier | modifier le wikicode]
Malgré les difficultés de toutes sortes, les EIF fêtent leur liberté retrouvée en réunissant toutes leurs unités, chefs et commissaires, soit près de 2 000 membres, au camp national du Chambon-sur-Lignon en août 1945.
Ce camp national sera suivi en 1946 du premier Conseil National des EIF de l'après-guerre, organisé à la Chapelle-en-Serval.
Ce conseil national signe le début d'une mobilisation sans pareille des EIF pour reconstruire une communauté décimée par la Choa et répondre aux défis de la création de l'état d'Israël en 1948.
Le mouvement invite chaque adulte à accomplir individuellement sa mission parmi l'une des trois tendances développées au sein du mouvement : traditionnelle, libérale ou sioniste.
Quelques exemples de la mise en application des motions des Conseils Nationaux de La Chapelle-en-Serval (1946), puis de La Napoule (1948) :
- les Services Sociaux de France (le centre de Moissac d'accueil des orphelins, le Service social des jeunes, ...) et d'Afrique du Nord ;
- la création de l'école des cadres Gilbert Bloch (octobre 1946) et les vocations religieuses, éducatives et sociales qu'elle suscite voir école d'Orsay;
- le départ de Robert Gamzon (Castor) fondateur des EIF et de Frédéric Hammel (Chameau) l'un des fondateurs des EI de Strasbourg en Israël ;
- la création d'une communauté EI (Garhin Léo Cohn) en Israël ;
- l'action des EI au sein de la Communauté juive de France et d'Afrique du Nord, ...
Cet engagement communautaire se fait parallèlement à la réorganisation du mouvement. En 1947 au Jamboree de la Paix, la délégation EIF comprend onze troupes.
Montserval 1946[modifier | modifier le wikicode]
Il fut particulièrement important du fait du contexte. Voici qu'en écrit Georges Fhal un chef EI de Constantine (Algérie alors française) :
« Immédiatement après le Conseil National de 1946, il m'a été donné la possibilité de participer, en raison de mes responsabilités à Constantine, au camp de Montserval, dirigé par Frédéric Hammel (Chameau).
Le paragraphe qui suit ne traite pas directement de la vie et des activités des E.I. de Constantine; cependant, j'ai tenu à l'intégrer afin d'expliquer à ceux qui l'ignorent, le haut niveau de formation rencontré au mouvement E.I.
Montserval est, en 1946, un camp de perfectionnement destiné aux chefs ayant une responsabilité importante. Le premier enseignement qui y est dispensé est celui de l'autodiscipline. En effet chacun loge dans une tente individuelle et fait connaissance avec son horloge biologique: c’est-à-dire que les horaires qui sont prévus, et que chacun doit respecter à un moment précis, ne sont pas annoncés, mais doivent dépendre entièrement de soi, de son propre souci d'exactitude et de sa volonté.
Montserval, c'est la réalisation, sur le terrain, à la suite d'exposés remarquables et d'applications pratiques, d'expériences passionnantes- comme par exemple une chasse au furet- témoignant souvent de la symbiose existant entre l'homme et la nature et illustrée par une phrase de Jacob Gordin: "plus il y a de Tsédaka plus les fleurs sont belles".
Montserval, c'est aussi et surtout, un bain de judaïsme, un carrefour de questions, de discussions, de commentaires. La participation de Manitou et de Jacob Gordin à ce camp nous a permis d'avoir une meilleure connaissance de nos valeurs, constituant la toile de fonds, le terreau culturel, nécessaires à la formation de responsables juifs. »
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