Guy Boulizon
Guy Boulizon, né le 15 mai 1906 à Nevers en France et décédé le 22 août 2003 à Montréal, est un professeur et écrivain québécois qui joua un rôle important dans l'histoire du scoutisme catholique au Canada.
Biographie[modifier | modifier le wikicode]
Il fit son baccalauréat à 16 ans et poursuivit ensuite ses études avec une licence en philosophie à la Sorbonne et puis une licence en philosophie scolastique à l’Institut catholique de Paris qu'il acheva en 1930.
Il amorça par la suite sa carrière comme professeur au collège Stanislas de Paris en novembre 1931 où il enseigna pendant 7 ans. Sous l’égide du directeur de Paris, l’abbé François Méjecaze, il fut chargé en 1938, de quitter la France pour aider à l’ouverture d’une école québécoise du même nom en tant que professeur laïc. Il s’était marié avec Jeannette Boulizon en 1937 et ils partirent donc ensemble pour fonder ce nouveau collège en octobre 1938. Ce grand changement deviendra finalement permanent étant donné qu’ils resteront au Québec pour tout le reste de leur vie. Guy Boulizon y enseigna de la fondation du collège jusqu’en 1950.
Après son temps comme professeur, il se lança également dans le domaine de l’édition de livre. Il fonda la Librairie Flammarion en 1950 et fut ensuite directeur littéraire de la Librairie Beauchemin de 1952 à 1964. Entre 1943 et 1984, il publia en son nom plus de vingt-cinq livres pédagogiques, contes, poèmes et romans pour la jeunesse, anthologies littéraires, ouvrages sur l’art au Québec, etc.
Guy Boulizon n’arrêta pas pour autant de pratiquer sa passion pour l’éducation après ses années au collège. Effectivement, il enseigna par la suite dans diverses institutions comme à l’Université de Montréal où il commença à donner des cours d’histoire de l’art à partir de 1952, au Collège Marguerite-Bourgeois (littérature), au Séminaire de Montréal (histoire de l’art), à Marie de France (histoire du Québec) et à l’Université Laval (littérature). En 1968, il enseignait à l’École du meuble, à l’Institut des arts appliqués du Cégep du Vieux-Montréal. Enfin, de 1973 à 1979, il donna encore des cours pour le département d’histoire de l’art de l’Université de Montréal.
Cet Outremontais d’adoption est décédé le 22 août 2003 à l’âge de 97 ans.
Scoutisme français[modifier | modifier le wikicode]
Alors qu'il était encore étudiant à l'Institut catholique de Paris, il eu un jour un très grave accident de voiture. Il était avec des camarades de classe ainsi que l'abbé Jean Verdier qui deviendra éventuellement archevêque de Paris. Leur voiture dérapa à une vitesse de 75 miles à l'heure et entra en collision avec une seconde voiture sur la route vers Fontainebleau. Guy Boulizon, trop grièvement blessé pour pouvoir rentrer à Paris, fut secouru par une troupe scoute de Viry-Châtillon qui campaient près de là. Ils l'ont pris en charge et l'ont soigné pendant 3 jours jusqu'à ce que le médecin donne son autorisation pour le transporter vers un hôpital parisien. Il fut très touché par ce geste de fraternité agissante provenant d'un mouvement dont il n'avait encore jamais entendu parlé.
Guy Boulizon entra quelques mois après son accident, en 1930, dans la 25e Paris (Montalembert), basée au 104, groupe axé sur le cheminement routier et puis sur la formation des chefs en vue de la création de nouveaux groupes scouts. Il n'y resta qu’une seule année, mais prit le temps de bien se former, d'y faire sa promesse et d'y recevoir le totem de Lézard Décoratif.
La même année qu’il fut engagé à Stanislas de Paris, il décida de rouvrir la troupe scoute du collège, la 40e Paris, qui était fermée depuis deux ans. Son frère et un autre scout de la 25e, Pierre Pèdebidou, ont pu l'aider dans ce projet. Il fut chef de troupe de 1931 à 1935 et puis chef de groupe ensuite de 1935 à 1938. {Référence nécessaire|Il y côtoie notamment le Chanoine Cornette, l'un des pères des Scouts de France.{}}
Scoutisme québécois[modifier | modifier le wikicode]
Avant de partir pour l’autre continent, l’abbé Méjecaze lui suggéra fortement de constituer une troupe jumelle à celle parisienne. Guy accepta aussitôt sans se rendre compte que c’était en plus de sa charge normale de classe. Le groupe scout 55e Montréal fut officiellement fondé le 17 avril 1939 au sein de la Fédération des scouts catholiques de la province de Québec. C'était le 55e groupe formé sur l’île de Montréal. La troupe portait alors le nom de Troupe Guynemer et avait comme Scoutmestre Guy Boulizon. La Meute Guynemer, pour les louveteaux, fut quant à elle mise en place en septembre 1939 par Jeannette Boulizon, la femme de Guy qui était également professeur au nouveau Collège de Montréal.
Le modèle de la troupe Guynemer au collège Stanislas d’Outremont fut, selon les dires de Guy Boulizon, organisé « dans la plus pure ligne du scoutisme français ». Ainsi la troupe garda le nom de sa cousine parisienne, les mêmes couleurs de foulard, la même devise et le même patron; Georges Guynemer, aviateur et héros de guerre. La troupe marchait si bien en ses débuts que 7 ans après sa fondation, il fallu en ouvrir une deuxième pour permettre à l’affluence de jeunes qui voulaient être scouts de pouvoir s’épanouir dans le cadre de la troupe. La troupe Lyautey, est fondée en septembre 1946 et sera dissoute en 1957, après une vie de seulement 11 années, faute de direction pour la troupe.
Guy Boulizon se fit rapidement retotémiser Lézard Dramatique étant donné qu'on peut déjà le voir signer de ce nouveau nom dans un article de journal dès mai-juin 1940. Totem qu'il conserva pour le reste de sa vie scoute.