Groupe SDF 113e Paris

De Scoutopedia


113e Paris

Icon boy scout.svg

Groupe masculin

Fondation : 1934
Fondateurs : Edouard Pesme, Abbé Rousseau, Georges Marielle
Fermeture : 1991
Chef(s) actuel(s) :
Coordonnées
Adresse : Paroisse Saint Antoine de Padoue
Paris XVe
Téléphone :
E-mail :
[mailto: ]
Site web :
[ ]
Unités
Meutes - Troupes - clan

48° 51' 48.30" N, 2° 20' 42.35" E



Le groupe 113e Paris - saint Antoine de Padoue est fondé en 1934 dans la paroisse parisienne homonyme. Il appartient aux Scouts de France.

En 1991, après avoir appliqué la réforme de séparation de la branche éclaireur chez les scouts de France, le groupe ferme pour céder la place au groupe 13e Paris SUF.

La 113e[modifier | modifier le wikicode]

Création du groupe[modifier | modifier le wikicode]

Le groupe commence en 1934 par une meute dont les louvetiers viennent de Saint-Jean-Baptiste-de-Grenelle (33e Paris), la paroisse dont Saint-Antoine-de-Padoue est un démembrement. L’aumônier fondateur de la 113e est l’abbé Rousseau, et l’Akéla Georges Marielle. Le foulard choisi est jaune liseré bleu marine. Cependant, cette meute ne dure qu’un an.

Le groupe ne démarre vraiment qu’en 1936-1937 grâce à trois anciens de Saint-Jean-de-Passy (26e Paris), Édouard Pesme, qui prendra la charge de scoutmestre, Jean Carel, Jean-Noël Bouchet, et un nouvel aumônier, l’abbé Le Saint. La troupe est affiliée en juin 1937 avec deux patrouilles, l’Aigle et le Chamois, patrouilles qui demeureront intactes jusqu’en 1964. Deux patrouilles s’ajoutent dans les années qui suivent : l’Ecureuil et le Coq. Les camps se font dans les Alpes, puis en Alsace.

Très rapidement, Edouard Pesme lance la revue de groupe « La Joie Scoute » qui fonctionnera jusqu’au début de la guerre, et sera reprise après celle-ci.

Les aînés qui sortent de la troupe décident de rejoindre le clan de district Maud’huy.

Le groupe est très actif et croît à toute allure. Est-ce un hommage couronnant cet effort ? Quoiqu’il en soit, les Journées Nationales des Scouts de France de 1937 sont tenues à Saint-Antoine-de-Padoue.

Pendant la guerre, Edouard Pesme est fait prisonnier. C’est donc Jean-Noël Bouchet qui prend les barrettes de scoutmestre avant de partir à son tour au front. La troupe ne cesse donc pas ses activités malgré l’Occupation, mais elles sont alors clandestines.

A la rentrée 1944 est créé le groupe 173e à S.A.P. par dédoublement du groupe 113e. Nous revenons plus bas sur l’histoire de la 173e. Un dédoublement dès la Libération laisse bien imaginer que le groupe ne s’est pas tu.

De l'après-guerre à la réforme[modifier | modifier le wikicode]

En 1945, Jean Aufauvre prend la charge de scoutmestre à seulement 18 ans. Il restera à ce poste jusqu’en 1949.

La fête de groupe de 1947 est très importante.

Toujours en 1947, la troupe et la meute passent au VIe Jamboree, dit Jamboree de la Paix.

En 1948, l’aumônier est l’abbé Bernard Tournus. Chez les scouts, de qui il sait se faire apprécier, on l’appelle « l’oncle Bernard ».

La troupe est à cinq patrouilles et se lance dans un véritable élan pour renouveler son état d’esprit. En novembre, toute la troupe fait une recollection dans un noviciat franciscain où Pierre Trouillet, un ancien de la troupe, se prépare à donner sa vie. Il n’est pas le premier ancien de SAP à entrer en religion : l’abbé Pierre Jond fut ACT pendant la guerre avant d’entrer au séminaire. La patrouille de l’Elan lance sa revue « La gazette des Elans », et l’Ecureuil rédige mensuellement l’Echo des bois.

En 1949, Michel Camus prend la relève de Jean Aufauvre et devient ainsi le 4e scoutmestre de la troupe.

Après un effort dont on ne sait rien, la troupe devient 182e Raiders en 1953 ; elle ne sera pas maintenue en 1956.

Les années 1950 sont donc une belle période pour le groupe ; il est vrai que la paroisse est alors vivante.

En 1954-1955, Gilbert Biaut est C.T., son A.C.T. est Jean-Claude Lévy, qui passe C.T. en 1955-1956.

En 1958, les scouts campent à Pâques en Belgique. Pendant l’explo, une patrouille visite une partie de l’exposition universelle qui a alors lieu à Bruxelles. Le camp d’été est mythique et reste dans les mémoires de la troupe. Il a lieu à Casamaccioli en Corse. Les meutes 113 et 173 participent au grand concours de patin à roulette du district.

Jacques Laurent devient CT en 1959. On sait qu’il y a alors à la 113e au moins cinq patrouilles, le Chamois, l’Elan, le Castor, l’Ecureuil et l’Aigle.

En 1961, Gérard Tardy devient à son tour CT. Il a comme successeur Michel Tanguy qui est cadre vert. Le groupe commence en 1964 la rédaction du « Livre d’or de la troupe Saint Antoine 113e Paris ».

De l'application de la réforme au retour à l'unitarisme[modifier | modifier le wikicode]

Dès 1961, le père de Féligonde, qui avait été vicaire à SAP, fait des expériences nouvelles d’un scoutisme qui veut s’adapter au monde actuel. Il s’agit de la séparation de la branche éclaireurs chez les scouts de France.

La 113e adopte la réforme à la rentrée de 1964. Le C.T. est alors Jacques Léger. Il abandonne cette charge lors de l’adoption de la réforme par le groupe, emmenant avec lui quelques jeunes pour rallier un groupe traditionnel. La relève est de suite assurée. Le chef de poste est Jean-Claude Boucaumont, le chef rangers est Jean-Louis Reyss. Les rangers font une sortie à l’héliport d’Issy-les-Moulineaux et un week-end chez les C.R.S. de Meaux dans le cadre de leur thème d’année, « secourisme, sécurité et opération de sauvetage ».

En 1966, Philipe Lemoult est chef de troupe, et son frère Jean-François Lemoult est chef rangers. Les rangers réalisent une fusée de deux mètres qu’ils lancent pendant leur camp d’été.

En 1967 est chef rangers Jacques Salmon. Les Rangers réalisent un film au cours de l’année et assistent à une chasse à la courre.

En 1968 est chef rangers René Baud. La troupe n’est pas très stable dans ces années-là. Elle apparaît un an puis redisparaît l’an d’après, et ainsi de suite pendant une dizaine d’années.

Première mention féminine : de 1975 à 1980, la compagnie est en plein essor. Elle a elle aussi adopté la réforme des Guides de France mais s’en tire mieux que les unités masculines du groupe.

En 1980, la meute a un, et non une pour la première fois, chef. Le groupe va, dans son ensemble, au Bourget à l’occasion de la première venue en France du pape Jean-Paul II.

Du retour clandestin à l'unitarisme à la fermeture de la 113e[modifier | modifier le wikicode]

En 1980, Etienne Oemichen invite deux anciens de la 258e – saint Jacques du Haut-Pas à être chefs à SAP. Cette troupe venait de vivre une expérience unitaire avec Marc Dugois, l’un des fondateurs des SUF.

Entre ‘82 et ‘86 va se faire une ascension lente et minutieuse vers l’unitarisme, dirigée par Étienne Œmichen. Tout d’abord, le poste va pratiquer des activités plus fréquentes et plus traditionnellement scoutes (week-ends réguliers en forêt, froissartage...). Ensuite, pour être plus à l’aise lors de ces activités, le poste choisit un uniforme plus fonctionnel : on désigne une chemise beige et un short. L’uniforme officiel (en rouge ou bleu) demeure tout de même présent lors des sorties, messes et photos... Le foulard, qui était tombé de l’uniforme lors de la réforme, est repris par les garçons. Cependant, leur restauration est maladroite et c’est un foulard jaune au liseré brun, et non bleu marine comme jadis, qui est choisi.

Après cela, les pionniers n’étant pas assez nombreux, les jeunes pouvaient monter une, voire deux, année plus tôt aux rangers. A ces plus vieux on confie la charge d’équipes de jeu, à qui on donne des noms d’animaux (les Jaguars et les Kangourous). Ces équipes, pour être plus soudées, passent la majorité de leurs temps ensemble (week-end, coin d’équipe pendant le camp...) et sont confiés à des CP. Bref, les jeunes vivaient un unitarisme camouflé, secret, sans en avoir conscience eux-mêmes.

L’aboutissement de cette progression est, en 1985 chez Marc Dugois, au pied du Pic des 3 Seigneurs, la construction du « pont de la 113e » au cours du camp.

L’évolution n’est pas complète : pendant une dizaine d’années, la 113e fera partie des groupes qui pratiquent, à Paris, une sorte de scoutisme « unitaro-reformé », avec des éléments de l’une et l’autre méthodes, assez pour être en marge, pas assez pour être en-dehors. De plus, si l’évolution se fait en matière d’activités scoutes, elle n’est pas spirituelle pour autant. Les aumôniers délaissent des scouts qui ne sont plus impliqués du tout dans la vie paroissiale.

Les guides, peu, nombreuses, jumèlent avec celles de la paroisse saint Christophe de Javel.

En 1983 Stéphane Brossard devient chef de poste. Gilles Damico lui succède en 1985, puis Camille Lebon en 1988.

En 1987, deux scouts du groupe participent au Jamboree de Sydney.

Le relais compagnons, recréé en 1988, vit deux années très heureuses, avec un tour d’Italie et de Yougoslavie, en 1989, soient quatre semaines de camp. Le trajet se fait en train puis en bateau, en passant d’abord par Venise, la Yougoslavie, puis en bateau jusqu’en Sicile et à Rome. En 1990 le relais fait un camp à vélo en Dordogne qui se termine par un service à Lourdes.

En 1990, la paroisse a reçu pour curé l’abbé Castet, qui deviendra évêque de Luçon. Son arrivée marque la fin du groupe 113e Paris et la naissance du groupe SUF 13e Paris.

La date exacte de la disparition de la 113e n’est pas très claire. On n’en retrouve aucune trace après 1991.

La 173e[modifier | modifier le wikicode]

Le groupe (meute et troupe) 173e est affilié en 1944. Il est un dédoublement du groupe 113e Paris saint Antoine de Padoue. Le groupe est placé sous le patronage de saint Michel. Il prend le foulard même foulard que la 113e, or et liseré brun ou bleu marine selon les versions. La particularité de la 173e est que les réunions de louveteaux se font le jeudi et non le dimanche, tandis que la meute 113e se retrouve le dimanche.

Pierre Trouillat est CT en 1946. Il sera plus tard ordonné prêtre.

Le groupe 173e ferme entre 1952 et 1955. Il est réuni au groupe 113ee qui porte le double numéro de 113-173.

En 1957, René Lorvot devient C.T.. La patrouille de l’Epervier passe les épreuves pour la qualification « patrouille Kim ».

En 1960, dans Scout, n° 27-28, la troupe se prête à un long reportage fictif sur le secours aux blessés ; les voitures sont empruntées au Q.G. et la victime est jouée par Albert Énée, l’instructeur national de sport.

Fin 1962, la troupe 173e ferme à nouveau.

La troupe rouvre pour un an en 1969-1970, elle a pour C.T. Patrick Braut. C’est une tentative de troupe unitaire, mais elle échoue. Fin 1970, le groupe 173e Paris saint Michel n’existe définitivement plus ; toutefois, le double numéro 113-173 a été déclaré jusqu’en 1981.

La 213e[modifier | modifier le wikicode]

En 1947-1948 et en 1958-1959, une meute 213e est affiliée à saint Antoine de Padoue. Elle n’apparaît plus après. Elle est un triplement du groupe 113e Paris, puisqu’existait aussi en parallèle la meute 173e – saint Michel.

Le clan[modifier | modifier le wikicode]

Au clan Maud'huy[modifier | modifier le wikicode]

De 1937 à 1951, les aînés se dirigent vers le clan du district Paris SUD I, le clan Maud’huy. C’est un clan commun des 33e (Saint-Jean-Baptiste-de-Grenelle), 38e (Saint-Dominique), 39e (Saint-Lambert-de-Vaugirard), 34e (Saint-Léon), 68e (Saint Christophe de Javel) et 113e, donc le XVe arrondissement. Son local est à saint Léon.

Ce clan se nomme « Maud’huy » en l’honneur du général Louis Ernest de Maud’huy, premier chef des Scouts de France.

En septembre 1936, les routiers vont dans les Pyrénées.

En août 1937, les routiers vont en Auvergne. Noël 1937 se fête avec les routiers à Goussainville.

En août 1939 les routiers vont dans le Pays basque.

Le clan, pour sa part, disparaît pendant l’Occupation.

Le dernier C.C. du clan Maud’huy est Michel Camus, il vient de la 113e qui témoigne donc d’une belle implication dans la vie du clan de district.

Au clan Bournazel[modifier | modifier le wikicode]

En 1951, le clan Maud’huy explose et donne naissance à un clan par groupe. À saint Antoine de Padoue, on crée le clan Bournazel ; du nom du capitaine de Spahis Henry de Bournazel, mort au combat au Maroc en 1933. Il perdure jusqu’à l’application de la réforme.

En 1950-1951, le C.C. est Michel Camus. En 1952-1953, le C. C. est Pierre Martin. En 1955-1956, le C.C. est Philippe Carlier. En 1959-1961, le C.C. est Jean-Pierre Bréau, frère du C.T. de la 173e. En 1961-1962, le C.C. est Jean-François Legrand, précédemment C.T. de la 113e.

Au clan saint Martin[modifier | modifier le wikicode]

En 1962-1964, le C.C. est Pierre Compain. Il fait changer le nom du clan en saint Martin.

Il n’y a plus de clan entre 1964 et 1992. Cependant on note qu’à plusieurs périodes l’équipe des Compagnons a une belle vivacité. La branche aînée est donc encore honorée sur les parvis de la paroisse.

Le clan rouvrira dans le groupe SUF 13e Paris.