Fusion des scouts de France et des guides de France
La fusion des deux mouvements catholiques historiques français - les Guides de France et les Scouts de France - est une longue histoire.
1966 - Les Jeunes en marche[modifier | modifier le wikicode]
Les Jeunes en marche - plus souvent appelée JEM - étaient une branche lancée conjointement en 1966 par les Scouts de France et les Guides de France. Elle regroupe alors les routiers, les Feux nouveaux (guides-ainées) et les jeunes adultes intéressés par cette proposition. Les principaux animateurs de la branche manifestèrent alors de nombreux élans "spontanéistes" et non-directifs et le programme créé ne fut pas vraiment ambitieux. Elle sera par la suite progressivement abandonnée par les Scouts de France qui créeront leur propre branche ainée : les compagnons, à l'origine imaginée par les équipiers nationaux de la branche pionniers. Dès lors, les JEM remplaceront de fait les guides-aînées au sein des Guides de France. Par la suite, le programme de branche JEM se calquera sur celui des compagnons et de leur proposition de service à l'international notamment.
1981 - L'échec[modifier | modifier le wikicode]
Après le rassemblement de La Trivalle en 1973, les évolutions sociétales mais aussi celles de l'Église ont conduit les deux associations à envisager un rapprochement dès 1975. En décembre 1976 est alors signé un protocole d'accord.
Par la suite, les assemblées générales de 1979 décidèrent de la création de la Communauté locale éducative ou CLE.
L'exigence d'une stricte égalité administrative mais aussi des divergences sur le féminisme ont conduit en lors des assemblées générales communes de 1981 à un échec. Cette situation était prévisible depuis plusieurs mois. Dès lors, c'est dans un climat d'aigreur que Marie-Edith Remilly et Dominique Bénard gèrent malaisément les conséquences de la rupture.
Lors de l'Assemblée générale du 19 et 20 juin 1982, les SDF décident la coéducation dans leur association. Plus dynamiques et plus nombreux, les "groupes scouts" vont progressivement absorber bien des "secteurs guides".
A lire : Guides de France et Scouts de France : Deux identités culturelles en question 1971 – 1981, septembre 2001, Mémoire François Mandil - Université de Versailles – Saint-Quentin-en-Yvelines.
2004 - La fusion[modifier | modifier le wikicode]
Avec le temps, l'isolement des Guides de France s'accentue. Les Scouts de France maintiennent leurs effectifs tandis que l'association féminine décline. Une relève des générations permet le déblocage.
- 2000 : Les Assemblées générales Scouts de France (Jambville) et des Guides de France (Toulouse) adoptent le principe de discussions pour un éventuel rapprochement
- 2003 : Les Assemblées générales Scouts de France (Jambville) et des Guides de France (Lyon) votent massivement (respectivement 91% et à 85,5%) et entérinent les effets du rapprochement des deux mouvements : la fusion est acceptée dans son principe, ce sera les Scouts et Guides de France. En 2003-2004, on réalise les évaluations des deux mouvements, on étudie les montages juridiques permettant la création du futur mouvement ainsi que les modes de travail sur les contenus pédagogiques
- 2004
- 29 mai : Lors des assemblées générales simultanées des deux associations à Lourdes, la fusion est votée en pratique : l'association des Scouts de France est dissoute, celle des Guides de France devient "Scouts et Guides de France", en absorbant le patrimoine et les adhérents des Scouts de France.
- 30 et 31 mai : Première assemblée générale commune du nouveau mouvement qui vote les statuts associatifs et définit quelques points : siège social, chemise des chefs et cheftaines... Une réforme pédagogique sur 3 à 4 ans est alors entamée.
- 1er septembre : Mise en vigueur des décisions des Assemblées Générales Ordinaires et Extraordinaires des 29, 30 et 31 mai : il n'existe alors plus qu'une seule association : les "Scouts et Guides de France".