Chant scout en France

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Chantons les Scouts!

Le chant est l'expression de la vie, l'explosion de l'âme qui se répand au dehors pour inviter ceux qui l'entourent à partager son émotion joyeuse ou douloureuse.

Traduction extérieure de la vie, le chant est naturellement aussi l'expression d'une âme collective. Les chants scouts sont nés de la vie scoute, ils parlent de la vie au grand air, de l'idéal scout et de spiritualité religieuse, des espoirs et des désirs généreux. Ils traduisent une âme scoute.

Chorales scoutes et manécanteries[modifier | modifier le wikicode]

Une manécanterie désigne, à partir de la fin du XIXe siècle, un type particulier de chœur d'enfants d'abord composé de garçons, rattaché à une cathédrale ou à une paroisse importante. La partie religieuse et souvent chorale est gérée par le clergé.

Avec la diffusion du scoutisme catholique dans les années 1920, on voit apparaître de nouvelles manécanteries qui utilisent le scoutisme et le chant pour la cohésion du groupe de jeunes. Ce fut ainsi le cas de René Audic et de la 48e Paris qui fut la troupe du Sacré Cœur ou une troupe à La Rochelle. Les Petits chanteurs à la croix de bois, internationalement célèbres, formaient le groupe 20e et 21e Paris lancé par Jacques de Noirmont et Mgr Maillet. Les totems de patrouille n'étaient pas des animaux mais le nom de musiciens français célèbres comme Vincent d'Indy.

La 31ème Toulouse St Pierre de Solesmes, les Petits chanteurs à la croix potencée, comprenait une meute, une troupe et une maitrise tous chantant avec une aube sur leur uniforme. La troupe avait été fondée en 1934 et deux ans après l'abbé Rey y incluait le chant choral pour la cathédrale.

Il y eut aussi des chorales d'ainés à répertoire à la fois religieux et profane comme Alauda (chorale) et la Chorale Nationale du Scoutisme Français, voir César Geoffray.

En 2015 il existe plusieurs chorales d'aînés issus du scoutisme à Paris, Lyon etc qui revêtent une tenue spéciale et portent le foulard lors des célébrations comme la Chorale inter-scoute de Paris.

Petite histoire de divers carnets de chants...[modifier | modifier le wikicode]

En 1936, les Scouts de France se trouvaient à la tête de 6 recueils de chants différents :

La nécessité se faisait sentir de constituer une unité et ce fut Gustave Daumas, directeur de l'Alauda, qui en fut chargé avec la collaboration des Pères Sevin et Doncœur et de E.J. Regrettier pour les paroles et Carlo Boller, Joseph Canteloube, Jacques Chailley et René Delfau pour la musique. Avec l'accord des précédents éditeurs, on constitua un carnet unique que La Hutte fut chargée de publier. Baptisé Le Vieux Loup, en hommage au chanoine Cornette, ce petit volume, pouvant facilement tenir dans une poche de chemise d'uniforme, contenait 190 chants presque entièrement consacrés au scoutisme avec reprises des meilleurs morceaux des précédentes éditions.

Les Éclaireurs protestants d'Alsace avaient publiés Le Coq dès le début des années 1930, mais il fut repris au niveau national par les Éclaireuses et éclaireurs unionistes de France en 1935.

A cette époque les Auberges de Jeunesse éditaient une centaine de chants (dont beaucoup repris sur le Roland avec l'assentiment des auteurs) dans un carnet dénommé La Clé des chants, comme le firent aussi les éclaireurs avec William Lemit dans le Chansonnier des éclaireurs.

L'abbé Léon-Robert Brice composa un ensemble d'une centaine de chansons originales, rassemblées en plusieurs carnets baptisés Cocorico, qui furent vendus par La Hutte. Jean Weber lui consacra d'ailleurs une cassette d'enregistrement dans la série qu'il publia au début des années 1980, avec l'Orme Rond sous la dénomination Héritage - 4.

Pendant la guerre, un carnet de chants Jeunesse qui chante comprenait 300 chansons de toutes provenances fut épuisé en un temps record, et bénéficia de très nombreuses rééditions encore très longtemps après et jusqu'en 1978 (Éditions Ouvrières et Éditions J. Susse).

Les troupes scoutes éditèrent de nombreux paroliers (au format à l'italienne) comportant leur sélection de chants scouts, religieux, militaires, et folkloriques. A cet égard, dès 1972, le Boute en train destiné à des troupes de Scouts d'Europe de la 1re Le Chesnay semble bien avoir été la référence (souvent copié et adapté).

La maison d'édition des Scouts de France, "Les Presses d'Ile de France" (P.I.F.), publia Mes Chansons de Raymond Fau en 1978, sélection de paroles de centaines de chants traditionnels. La série des Diapason (regroupés par couleur, selon le genre) en a pris la suite, chez les Scouts de France.

Les Éclaireuses et éclaireurs unionistes de France, à la même époque, éditèrent l'Encyclopédie du Ménestrel (Dominique Guillaumont) avec 300 chants, dont une partie consacrée aux cantiques protestants.

La première édition du carnet Hodari de l'Association des guides et scouts d'Europe date de 1992, et remplaça les petits carnets Allegro (avec les compositions d'Henri Gire). Cela faisait alors plusieurs dizaines d'années que les carnets de chants n'étaient plus que des "paroliers", aucun mouvement scout ne s'étant relancé dans la publication de la musique notée, avec les droits d'auteurs.