Catastrophe
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L'aide aux victimes en cas d'accident ou de catastrophe a été dès l'origine un des objectifs du scoutisme[1].
Les débuts[modifier | modifier le wikicode]
Extrait d'un module canadien de formation au secourisme (TEC 1405 de 2001) :
« Au premier camp scout, sur l’île de Brownsea en 1907, le programme proposé par Baden-Powell comprenait des exercices de secourisme. Un officier de la Garde côtière vint enseigner aux campeurs des techniques de nœuds, de sauvetage et de réanimation. Il n’est donc pas surprenant que Baden-Powell ait accordé une certaine importance au secourisme dans son manuel Éclaireurs. Voici un passage éloquent à ce sujet:
« Depuis la fondation des Éclaireurs, des centaines d’entre eux ont mérité des médailles de sauvetage et j’espère qu’il y en aura bien plus encore à l’avenir… Il est certain que beaucoup d’entre vous aurez une fois ou l’autre l’occasion de sauver une vie; sachez saisir cette occasion, préparez vous-y, apprenez ce qu’il y a à faire quand un accident se produit,
soyez prêt à le faire — et faites-le. Il ne suffit pas de lire ça dans un livre et de croire que vous saurez vous y prendre, il faut vous exercer…» »
En Europe[modifier | modifier le wikicode]
1930: les unionistes de Montauban sont très actifs suite aux grandes inondations voir: Groupe EEUdF Montauban.
En 1934 les routiers et scouts ainés SDF de Bastia (Scoutisme en Corse) interviennent lors de la catastrophe d'Ortiporio, fouille des décombres, ensevelissement des cadavres[2].
Les guerres, les catastrophes naturelles furent des moments où des scouts ou guides parfois très jeunes (12 ou 13 ans) furent amenés à intervenir du fait de leur organisation préalable, de leur materiel (campement, outils), de leur capacité en secourisme et de leur possibilité d'agir en groupe hiérarchisé et autonome.
En mai 1940 les scouts belges et français jouèrent un rôle notable dans l'évacuation des civils: jalonnement, poste de secours, distribution de nourriture. Parallèlement les guides participaient à l'évacuation des jeunes orphelins.
Dans le Nord de la France occupée des chefs guides et scouts (Henri Rousseau, Elisabeth Dewynter,Francine Cockenpot) participent à la coordination des secours en utilisant les unités qui subsistaient clandestinement. Scouts et guides camouflés jouent un rôle important notamment lors de la seconde évacuation de Dunkerque où 10 à 20 000 civils sont nourris, aiguillés et dirigés par des jeunes dont certains n'ont que 13 ou 14 ans.
Durant la même période des guides assurent le ravitaillement et la livraison du charbon (charrettes à bras) aux personnes âgées. Mais aussi les GA fouillent les caves effondrées et les décombres après les bombardements, ce qui entraine la création de "morgues improvisées" . Aussi des guides plus jeunes, 12-13 ans, employées comme estafettes s'évanouissent.
Les autorités locales (préfet, maire) demandaient parfois l'intervention d'unités pour des missions de ce type en l'absence d'autres structures.
Après la guerre de 1939-1945 on note encore l'intervention de scouts lors de la rupture du barrage de Malpasset en 1959 ou la mobilisation par le Q.G de 5000 scouts de France et 400 chefs lors des inondations de la Seine de 1954.
Il semble que jusqu'au début des années 60 les plans de secours-mobilisation aient existé dans le scoutisme français. L'organisation actuelle des secours en France (Protection civile, Codis, Croix rouge etc) exclut le recours aux unités scoutes.
Aujourd'hui[modifier | modifier le wikicode]
A l'étranger on note la participation organisée de nombreux scouts locaux dans les secours après le tsunami de 2004 en Asie du Sud Est.
En Italie le MASCI est très connu, en Suisse le GSICC ou en France les Scouts de Cluses, toujours des aînés, jouent leur rôle dans un continent où l'organisation des secours en cas de catastrophe est désormais professionnalisée et où l'intervention de mineurs paraitrait inappropriée.
Notes et références
- ↑ Voir l'article 3 de la loi scoute, version OMMS: C'est le devoir d'un éclaireur d'être utile aux autres et de leur venir en aide.
- ↑ Voir Scout, avril 1934, n°6