Campisme
On peut définir le campisme comme la "science du camp".
Le campisme est l'activité essentielle des éclaireurs. C'est en effet au camp que la vie scoute et le système des patrouilles trouvent leur plein accomplissement. Le camp d'été doit être ainsi l'accomplissement de toutes les activités de l'année. Ces activités d'années comportent des réunions, un ou plusieurs week-ends campés de patrouille et/ou de troupe et/ou un camp de Pâques, véritable répétition générale avant le "grand camp" (camp d'été).
Le campement sous la tente implique l'autonomie du petit groupe scout par la dispersion des patrouilles dans l'enceinte du camp, la mise en œuvre de techniques variées pour améliorer le séjour (installations), la capacité de faire une cuisine mangeable par tous les temps. Toutes ces activités visent à développer la débrouillardise, le sens de l'effort. C'est aussi le refus du gaspillage, notamment pour l'intendance, le bois, l'eau.
C'est aussi l'occasion d'un contact immédiat avec la nature : éléments, animaux, flore. Bien entendu le campisme est variable dans ses modalités et ses exigences : on ne campe pas de la même façon en été ou en hiver, en Norvège ou au Maroc mais on s'efforce de trouver un lieu éloigné des routes et des endroits habités. On peut distinguer également le camp fixe du camp volant.
Le camp pour le scout est un moyen de partir à l'aventure, de tout laisser pour une terre lointaine, un monde inconnu, un espace à conquérir. De cette manière, le scout va apprendre à se connaître et à devenir lui-même, un Homme nouveau ! Voila pour la théorie mais il y a aussi le chapitre des relations avec le propriétaire du lieu de camp.
Pour des raisons tenant à l'âge, le campisme est pratiqué sur des bases différentes chez les louveteaux : moindre autonomie notamment pour les feux et cuisine, durée plus brève des séjours sous tente, rôle plus accentué de la maîtrise dans la préparation des installations, etc. Plusieurs mouvements exigent que les "camps louveteaux" aient lieu dans des propriétés closes, de même pour les camps de guides.
L'approche[modifier | modifier le wikicode]
De façon systématique, le lieu du camp a été choisi éloigné d'un village, d'une route goudronnée mais aussi d'une rivière ou torrent susceptible de crue subite. De même, on évite la proximité d'installations bruyantes ou dangereuses. Un lieu de camp se situe donc à l'écart.
Une marche en terrain plat ou accidenté est à effectuer pour aller du point d'arrêt d'un transport collectif au camp. Depuis un arrêt de car, cette distance peut être de 0,5 à 2 km, voire, depuis une gare ferroviaire, plusieurs kilomètres. Le sac est plein et le matériel de patrouille porté sur le dos.
On peut également pratiquer une variante de droping, l'unité arrivant au camp grâce à une marche d'un à trois jours sur GR. Le surplus des sacs et le matériel ont été convoyés et attendent au camp dans une maison amie ou sur le pré-camp.