Camp-école

De Scoutopedia

Le camp-école est en France un camp de formation destiné aux diverses catégories de responsables scouts (chefs et cheftaines, aumôniers etc.). Il est encadré par un mestre de camp, c'est-à-dire un responsable breveté Deputy Camp Chief (DCC) à Gilwell ou équivalent ou par un Assistant Camp Chief (ACC) pour les camps écoles régionaux ou provinciaux. A l'issue de cette formation, des brevets sont remis à ceux et celles qui ont été reconnus aptes. En Belgique ou au Canada, il existe (ou a existé) des sessions de ce type et du même nom.

Les niveaux de camps-école sont :

  • Basic courses ou camps-école préparatoires (CEP) pour la formation initiale des nouveaux chefs, routiers et néophytes ;
  • Advanced courses ou Camps d'entraînement nationaux pour le perfectionnement des chefs d'unité (ces camps débouchant après une année d'application sur la délivrance du wood badge ou badge de bois ;
  • Training team courses ou Camps de formation des formateurs pour les équipes d'encadrement des camps-école et les équipes pédagogiques nationales ou régionales (ces camps débouchant sur des nominations d'ACC et de DCC).

Certaines associations ont créé à partir des années 1970 deux niveaux de CEP, introduisant de ce fait une confusion entre les buts des camps d'entraînement nationaux et ceux des camps de formation des formateurs.

Depuis longtemps dans la symbolique scoute mondiale, ce type de lieu et de session est représenté par une hachette plantée dans une bûche dont le prototype est Gilwell Park dès 1919.

L'exemple de Chamarande et de Cappy[modifier | modifier le wikicode]

Pour être breveté de Chamarande ou Cappy, le futur chef éclaireur ou scoutmestre devait y séjourner pendant au moins une semaine pour un stage pratique et satisfaire à une épreuve théorique.

Ainsi, durant le camp-école à Chamarande, les chefs stagiaires étaient répartis en patrouilles (coucous, ramiers, corbeaux et coqs) et, redevenus ou devenus des novices, ils apprenaient ou révisaient toute la méthode scoute (animation, techniques, cérémonial) par le concret, en faisant comme s'ils étaient de jeunes éclaireurs. Ils avaient à leur disposition des installations spéciales comme le trackodrome. De même, ils assuraient la cuisine à tour de rôle, faisaient les corvées etc. Bien entendu, chaque action était commentée et replacée dans un contexte plus théorique par les responsables du stage. D'où l'importance du carnet de Chamarande ou du carnet de Cappy, où le stagiaire inscrivait des "trucs" mais aussi des réflexions de méthode. Le stage était campé et fonctionnait comme un camp fixe, il y avait donc des coins de patrouille, un kraal etc.

A la fin du stage pratique, ils recevaient un sujet écrit d'épreuve théorique à rendre quelques mois après.

Pour les EDF et les EUF, le stage de Cappy était de contenu et de déroulement très similaire [1].

Avec la diffusion du scoutisme furent créés des CEP décentralisés. Selon le règlement général des SDF de 1935, la préparation des chefs (préalable aux camps d'entraînement nationaux dispensés par le QG) devait être réalisée au niveau provincial dans les structures suivantes :

Stages actuels[modifier | modifier le wikicode]

Si beaucoup de stage de formation gardent cette forme classique, on peut trouver des différences fortes dans certains mouvements. Ainsi l'apprentissage peut être immersif, actif ou participatif, certains stages peuvent être centrés sur un thème bien spécifique en accord avec le parcours de formation complet du mouvement. De même, il arrive que certains stages ne soient pas campés.

En avril 2015 les EEDF ont prévu un camp-école expérimental à Bécours, sous tente et par groupe de six.

Belgique[modifier | modifier le wikicode]

Pour les mouvements catholiques voir Jannée

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]


Notes et références


  1. 1922 : Le camp-école de Cappy sur histoire-du-scoutisme-laique.fr, 4 novembre 2010. Consulté le 5 avril 2022 se basant sur le livret de Cappy de Pierre Déjean.