Cérémonial de l'engagement guide-aînée (Doran et Riaumont)

De Scoutopedia


La guide-aînée prend son engagement lorsqu’elle a assimilé ce que le Feu a pu lui apporter, qu’elle distingue ce que le Bon Dieu attend d’elle ou tout au moins qu’elle est prête à adhérer à sa Sainte Volonté. C’est-à-dire en pratique quand des fiançailles se profilent, qu’une vocation religieuse plus ou moins balbutiante encore se dessine ou que l’entrée dans la vie professionnelle nécessite d’autres devoirs .
Le cérémonial de l’engagement doit être lu, relu et médité souvent au cours des années de Feu, il résume tout notre idéal de femme scoute et la fille qui part dans la vie en pouvant répondre honnêtement et humblement à ce que lui demande la cheftaine, emporte avec elle la plus grande des richesses : la force intérieure et la paix de Dieu.

Cérémonie de l’engagement guide-ainée[modifier | modifier le wikicode]

Riaumont1.JPG

Le Feu est rassemblé en ligne face aux cheftaines et à l’aumônier
Deux G.A., l’une portant le drapeau national, l’autre portant le fanion du Feu, se tiennent de part et d’autre de la maîtrise

La G.A n’est pas appelée, elle s’avance d’elle-même devant la Cheftaine de Feu (ou la Commissaire).
Sa marraine se tient derrière elle jusqu’à la remise de l’Évangile.


G-A : Cheftaine, s’il plaît à Dieu et à vous, je demande à prendre mon Engagement.

C.Feu : Quel sens lui donnez-vous ?
G-A : J’ai compris par le scoutisme qu’on ne donne à la vie sa vraie valeur qu’en la mettant au service des autres pour les rapprocher de Dieu. Aujourd’hui plus que jamais, je veux servir dans la joie et remettre librement mon avenir entre les mains du Seigneur.


C.Feu : Au moment où vous demandez à prendre votre Engagement, il est bon que vous ayez les yeux fixés sur cet idéal très haut. Ce qui est premier, c’est la vive flamme d’amour et la pureté de cœur.
" On a le cœur pur quand on réserve aux yeux de Dieu ce qu’on fait de bien, qu’on se contente d’être vu de Lui, et qu’on ne fait pas servir la vertu comme d’un fard pour tromper le monde et s’attirer les regards et l’amour de la créature. Quand on a le cœur pur, on a l’œil lumineux et l’intention droite" (Bossuet) .
N…, êtes-vous prête à laisser purifier votre cœur par la main de Dieu que sont les personnes et les événements que vous rencontrerez sur votre route ?
G-A : Oui, cheftaine.

C.Feu : Êtes-vous décidée à faire de votre vie un progrès perpétuel et à faire en toutes choses aujourd’hui mieux qu’hier, et demain mieux qu’aujourd’hui ?
G-A : Oui, je le veux.

C.Feu : Êtes-vous prête à travailler en toute humilité mais en toute générosité à rendre notre pays à son vrai Roi et à son vrai Sauveur, Jésus-Christ, avec la prudence de saint Rémy et la simplicité de sainte Jeanne d'Arc ?
G-A : Dieu aidant, oui.

C.Feu : Mais avant de songer à faire de grandes choses, êtes-vous prête à une obéissance constante à Dieu, qui doit être le premier servi, et aux autres sous les humbles mais très nécessaires formes de la bonté, de la douceur, de la patience, de la serviabilité, de la courtoisie et de la joie ?
G-A : Je m’y efforcerai.

C.Feu : Le toit d’une guide-aînée est l’abri où celui qui peine sur la route trouve le repos et la force de fournir une nouvelle étape. Sa porte doit toujours être ouverte et sa table accueillante à tous.
Êtes-vous prête à ne jamais refuser votre aide à qui vient vous déranger et à tous ceux qui seront attirés par la flamme de votre foyer, selon la parole du Seigneur : " si quelqu’un te demande de faire mille pas avec lui, fais-en deux mille " ? Et serez-vous assez oublieuse de vous-même pour créer cette atmosphère de sécurité et de joie, et pratiquer d’un cœur large l’hospitalité chrétienne ?
G-A : Je ferai de mon mieux.

C.Feu : Êtes-vous prête à soulager toute détresse, c’est-à-dire à porter secours en toute loyauté, et sans détourner le regard, au blessé qui gît le long de votre route, que sa blessure soit physique, morale, intellectuelle ou religieuse ?
G-A : Avec la grâce de Dieu, oui.

C.Feu : Avez-vous compris à travers les activités et les discussions de votre apprentissage qu’une guide-aînée a l’amour désintéressé de la Vérité, qu’elle ne se contente pas d’à-peu-près, ou de la possession tranquille de vérités toutes faites ? Voulez-vous, en toutes choses, rechercher humblement la Vérité et librement la servir ?
G-A : Oui, cheftaine.

C.Feu : Êtes-vous prête à vous donner sans compter, à combattre sans souci des blessures, à travailler sans chercher le repos, à vous dépenser sans attendre d’autre récompense que celle de savoir que vous faites la volonté du Seigneur Jésus ?
G-A : Toujours, je m’y efforcerai.

C.Feu : Guides-aînées, voulez-vous de N… pour soeur ?
G-A engagées: Oui, cheftaine.

C.Feu : Et puisque la vocation d’une femme est d’aimer et qu’aimer " c’est tout donner et se donner soi-même ", allez demander au Père la bénédiction de Dieu, car Il a dit : " Sans Moi, vous ne pouvez rien faire" .

La G-A s’avance vers l’aumônier et s’agenouille.

G-A : Mon Père, je sens en moi de grands desseins mais je sais trop ma faiblesse. Daignez me donner le secours de la bénédiction de Dieu.

Bénédiction[modifier | modifier le wikicode]

Aumônier : Soyez bénie à l’image de Celle qui fut bénie entre toutes les femmes et qui nous a donné son Fils.
Soyez bénie à l’image de sainte Blandine qui reprenait des forces sous la torture en criant : " je suis chrétienne ! ".
Soyez bénie à l’image de sainte Geneviève qui veilla sur le peuple dont elle était la bergère.
Soyez bénie à l’image de sainte Clotilde qui sut gagner le cœur de son époux au Christ et qui enfanta la France à la Foi.
Soyez bénie à l’image de sainte Jeanne d'Arc qui faisait tout volontiers et dont la droiture se faisait si gaiement insolente ; si pure qu’elle ne troubla jamais les soudards qui l’entouraient.
Soyez bénie à l’image de sainte Bernadette à qui la vision de la Sainte Vierge ne tourna pas la tête et qui se comparait à un balai que l’on range derrière une porte après usage.
Soyez bénie à l’image de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui fit des mille et une miettes de la vie quotidienne autant de perles précieuses.
Soyez bénie enfin à l’image de toutes ces femmes de France moins célèbres mais courageuses, aimantes et fidèles qui firent de notre pays le jardin de la Chrétienté.
Et que la bénédiction du Dieu Tout-Puissant ... (bénédiction)

Renouvellement de la Promesse[modifier | modifier le wikicode]

La G-A se replace en face de la maîtrise. Les G-A porteuses du drapeau français et du fanion de Feu s’avancent devant elle. Le Feu et la maîtrise saluent.

G-A : Sur mon honneur et avec la grâce de Dieu, j’ai promis de servir de mon mieux Dieu, l’Église et ma patrie, d’aider mon prochain en toutes circonstances et d’observer la Loi Scoute.
Aujourd’hui, je renouvelle ma Promesse, sachant que quelle que soit la voie que Dieu m’aura choisie, je la suivrai en chrétienne et en guide-aînée.

Remise des flots jaune, vert, rouge[modifier | modifier le wikicode]

Normalement, les flots sont respectivement présentés par une louvette, une guide, et une guide-aînée. Ils sont fixés à l’épaule gauche.

C.Feu : Recevez ce flot jaune, couleur d’or et de soleil pour que l’enfance continue à chanter dans votre cœur.

Recevez ce flot vert, couleur d’Espérance, pour vous rappeler que vous ne devez pas garder pour vous l’héritage reçu de nos Pères mais transmettre avec enthousiasme et admiration ce que vous avez reçu.

Recevez ce flot rouge, couleur du sang versé par amour. Il vous appellera à la générosité et à l’héroïsme.

Remise de la lampe à huile[modifier | modifier le wikicode]

C.Feu : Recevez cette lampe, signe de la lumière du Christ dont vous devez rayonner et que vous devez transmettre. Comme la vierge prudente que vous devez être, allez avec entrain à la rencontre du Christ, votre Époux.

Remise de l’écheveau de laine[modifier | modifier le wikicode]

C.Feu : Recevez cet écheveau, symbole des humbles tâches quotidiennes par lesquelles vous vous plairez à servir. Mille et un soucis attendent une mère et une épouse. Mille et un sacrifices attendent la religieuse vouée à Dieu et aux autres.

Remise de l’Évangile[modifier | modifier le wikicode]

L’Évangile est remis par l’Aumônier.

Il en lit un passage, choisi par la G-A et le commente.

Aumônier. : X, recevez cet Évangile. Le Christ est la Voie, la Vérité et la Vie. A sa suite vous parviendrez au bonheur sans fin par la route royale du service et du sacrifice.

La marraine quitte la G-A, et va prendre place dans la maîtrise si elle est en uniforme, ou à côté d’une porte-drapeau si elle est en civil.
La G-A salue chacun des membres de la maîtrise, les drapeaux, puis salue les G-A. Elle se replace face à la maîtrise pour les chants.
Le Feu entonne un ou deux chants – par exemple le Magnificat et de la Promesse – puis s’écarte pour laisser le passage à la G-A.