Totem (nom de totem)

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Le totem ou nom de totem est le nom (habituellement d'animal), suivi d'un qualificatif et éventuellement du nom d'un lieu où la personne a été totémisée ou a vécu.

  • le nom d'animal renseigne sur le physique, mais aussi le moral ;
  • le qualificatif (le quali) renseigne sur le trait dominant du caractère ou donne un point de celui-ci à améliorer ;
  • le lieu renseigne sur l'endroit où la personne a été totémisée, vit ou a vécu.

Ceci est un principe qui rencontre bien des exceptions.


Pratiques diverses[modifier | modifier le wikicode]

Dans certaines unités traditionnalistes on ajoute une phrase plus ou moins longue qui décrit le lieu, les circonstances ou un temps spécifique de la cérémonie. La phrase est abrégée sous forme d'un sigle, type AADLGTACDLP ou DELSLL, à destination des papooses. D'autres unités ont supprimé le quali ou le lieu.

La pratique du faux totem est pratiquée dans le guidisme et dans certains groupes scouts en Belgique et en France. ON l'appelle parfois double totémisation ou double tot'. Lors de la cérémonie "officielle" et en présence des "sachemettes" un totem type Puce Savante était attribué et Puce était le totem connu de toutes. Mais quelques jours plus tard et en groupe plus restreint un totem plus incisif est attribué et seules quelques filles l'utilisent. On connait une Mouette Optimiste qui avait été nommée Chatte Flegmatique.


UN changement d'unité scoute ou une modification du caractère peut entrainer dans quelques cas la modification du totem.


Origine en France[modifier | modifier le wikicode]

La littérature du peaurougisme, abondante jusque vers 1930, a facilité la naissance de cette pratique.

Voici ce qu'écrit Jean Vidal, chef EDF né 1885, sur les débuts de cette coutume à Marseille vers 1912 :

« Il faut dire que la population ne comprenait pas le scoutisme. On appelait les « Boys-Scouts », les « Bois d’escoube ». Il en résultait une sorte de répulsion réciproque, se traduisant chez les scouts par une inclination à se singulariser encore davantage. Et c’est ainsi que vint la mode du « peau-rougisme ». Les patrouilles prirent un totem. Il y eut bientôt les Hirondelles, les Goélands, les Panthères, les Renards, les Cerfs... Le Conseil de Troupe attribua des noms scouts aux C.P. qui devinrent l’Hirondelle des Prairies, le Goéland vigilant, la Panthère silencieuse, le Renard agile et le Cerf tenace. »

Jean Vidal, Marseille 1912[1].


Si le système varie suivant les mouvements, les sachems évitent pour des motifs évidents d'accoler un adjectif négatif à un nom d'animal déprécié. Selon les époques et les unités, l'adjectif peut en effet être assez "critique". Ainsi « Hyène Malveillante » n'est pas un totem scout ; par contre « Bison Égocentrique » est réel (c'est le totem de Jacques Chirac) ou encore Lama Pudibond. Le qualificatif est souvent un adjectif, qui peut être dédoublé pour atténuer la portée du premier, par exemple : «Arrogant et Décidé» (qualificatif double de Jean-Jacques Goldman). Bison Futé est un exemple de détournement du concept.

Dans certains mouvements, le nom peut être tiré de la nature: astres (Lune), pierres (Emeraude)etc (Cascade, Roseau, Herbe, ...), du Livre de la jungle (Chil, Baloo...), ou se référer à une partie du corps (Pied, Langue). Dans certains mouvements les totems de singes sont interdits, car dans le livre de la jungle les Bandar-Log est le peuple sans loi[2]. Le règle était identique chez les SDF. Voir la liste des totems en Suisse. On voit que l'animalité est très présente aux origines du scoutisme, ce qui suscita bien des critiques ou des réserves.

Dans certains pays, le terme totem n'est pas toujours utilisé mais il y a des mots équivalents (Nome di Caccia, nom de chasse en Italie).

Dans beaucoup de mouvements, le totem est largement utilisé pour s'adresser verbalement à l'intéressé et celui-ci peut l'utiliser dans ses écrits, pour signer son courrier ou des articles (voir Signature scoute). Dans quelques cas un responsable scout peut conserver un autre nom, tiré par exemple du Livre de la Jungle, mais qui n'est pas un totem au sens strict.

Sauf entre sachems, le qualificatif n'est généralement mentionné que sous la forme de l'initiale (Herbe S.), ou même pas du tout. Certains sachems peuvent cependant choisir de dévoiler leur qualificatif.

Voir aussi[modifier | modifier le wikicode]



Notes et références


  1. Voir Olivier Fantone, « Souvenirs sur les origines du scoutisme à Marseille » sur Scout un jour, 22 décembre 2004. Consulté le 13 janvier 2022.
  2. Journal des éclaireurs, 20 octobre 1930