Serge Dalens

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Serge Dalens
Serge Dalens en séance de dédicace
Serge Dalens en séance de dédicace
Auteur
3 octobre 1910 · 9 janvier 1998

Écrivain

Écrivain.

Personnalité scouts de France

Scouts de France.

Personnalité éclaireuses et éclaireurs unionistes de France

Eclaireuses et Eclaireurs Unionistes de France.

Personnalité française

France.

Serge Dalens, de son vrai nom Yves de Verdilhac, né le 3 octobre 1910 à Albertville et mort le 9 janvier 1998, a été co-directeur de la collection de romans scouts Signe de piste et l'auteur de nombreux livres, notamment la saga du Prince Eric. Serge Dalens fut également président de la Commission de discipline et secrétaire de la Commission Justice et Sécurité du Front National (FN) dans les années 90 .

Sa jeunesse et la découverte du scoutisme[modifier | modifier le wikicode]

Le jeune Yves de Verdilhac, né d'un père militaire, découvrira le scoutisme en Allemagne, lors de l'occupation de la Ruhr, où il entre chez les Éclaireurs unionnistes du lycée français de Mayence. Il s'y sent tout de suite chez lui, la pédagogie scoute convenant parfaitement à son tempérament ; aussi, après le départ des troupes françaises d'Allemagne, continue-t-il le scoutisme SDF à Montpellier puis à Lorient, où il sera CP du lynx.

Déjà à cette époque, Yves de Verdilhac écrit, entre autres un sixième acte du Cid (!), et nombre de nouvelles qu'il envoie à Scout, où elles sont publiées, illustrées (déjà ...) par Pierre Joubert.

ACT à la IIe Nancy, puis à la IVe Nancy et à nouveau à la IIe. Formé à Chamarande. En 1933, il participera au jamboree de Gödöllö, où il communiquera avec les scouts étrangers en latin ! C'était en effet déjà un littéraire accompli, qui avait obtenu son bac à 16 ans et fut premier au prestigieux Concours général de littérature.

L'auteur du Prince Éric[modifier | modifier le wikicode]

C'est en 1932, après la lecture d'un livre de Jacques Michel, intitulé l'Aventure du roi de Torla, que naît l'idée d'écrire le Bracelet de Vermeil. Mais cette idée n'eût rien été sans la rencontre fortuite qu'il fit de Pierre Joubert, qui faisait alors son service militaire au 158° RI, commandé par le colonel de Verdilhac : celui-ci organisa la rencontre des deux jeunes gens, qui se mirent rapidement à discuter du roman. Cependant, ce n'est qu'en 1937 que celui-ci pourra enfin être édité, chez Alsatia, dans la collection Signe de piste. Les éditeurs à qui il avait été proposé précédemment ne l'ayant pas jugé digne d'intérêt ... il en paraîtra plus d'un million d'exemplaires !

Cependant, si Yves avait souhaité se faire médecin, son père le pousse vers la carrière juridique. Après avoir obtenu sa licence en droit, il devient avocat-stagiaire au barreau de Nancy en 1932 et est alors rattaché au Parquet, dans le but de devenir magistrat. En juillet 1935, il démissionne du Barreau de Nancy et obtient son inscription au Barreau de Strasbourg. Il y reste un an, avant d'être nommé juge suppléant, à Dieppe, en 1936. Cette fonction lui laissant beaucoup de temps libre, il visite fréquemment l’hôpital, ce qui lui fournira plus tard la matière pour les Contes du Bourreau. Mais il continue à écrire et publiera le Prince Éric, second volume de la série éponyme, en 1939.

À la déclaration de guerre, le sous-lieuteneant Yves de Verdilhac est mobilisé, mais doit très vite se replier en Lozère. Cependant, ses faits d'armes lui vaudront de recevoir la croix de Guerre avant sa démobilisation. En 1941, il est "Chef des Délégués régionaux en zone occupée" et travaille aux côtés de Georges Lamirand (Secrétaire d'État à la jeunesse du gouvernement de Vichy) et de Georges Pelorson (Chef de la Propagande des Jeunes) [1].

L'État Français lui confie alors le poste de chargé de mission à l'enfance irrégulière et à la délinquance, qui lui fait découvrir le milieu qu'il décrira plus tard dans la trilogie les Voleurs. Pour pallier les déficiences du système d'alors, qui enfermait les mineurs délinquants dans des maisons de redressement sordides, Yves de Verdilhac œuvre à la création de centres de rééducation plus pédagogiques -comme le Centre Lisbonne des Voleurs. Il profite aussi de sa position pour éviter le STO à un maximum de jeunes. C'est dans ce contexte qu'il publiera la Mort d'Éric, volume tout empreint des horreurs de la période que vit la France d'alors.

L'après-guerre[modifier | modifier le wikicode]

Il rejoindra le ministère de la justice en 1945, et travaillera après guerre à la Tache de vin, qui s'insérera avant le précédent volume. Il restera magistrat tout au long de sa vie, mais sans jamais accepter de prendre des fonctions de juge, s'estimant incapable de juger ses concitoyens : il sera donc substitut du procureur, procureur, puis avocat général ; mais aussi magistrat militaire en Algérie durant la guerre, où il adopta un septième enfant. Toujours actif malgré l'âge, il publiera les deux derniers opus du Prince Éric, Éric le magnifique puis Ainsi régna le prince Éric, successivement en 1984 et 1992.

Les années passant l'avaient rendu très ami avec Jean-Louis Foncine - rencontré en 1935 à l'occasion de la toute première représentation du "Jeu des Ayacks" à Paris avec en levé de rideau la pièce de Dalens "Le génie de la forêt", avec qui il acheta un vieux presbytère en Franche-Comté pour passer ses vacances. Tous deux passèrent alors leur temps à chiner et à faire les ventes aux enchères pour le remplir ... Mais ils restaient très disponibles et accueillaient avec joie les nombreux scouts qui passaient les voir, notamment ceux qui campaient, l'été, dans la région toute proche du «Pays perdu».

Liens externes[modifier | modifier le wikicode]

  1. Georges Lamirand, Vers l'unité, Impr. de Egler, 1941, 16 p., p. 15