« Roland Pierre » : différence entre les versions

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C’est lui, semble-t-il, qui en [[1951]] découvre [[Jambville]] quand il faut remplacer Chamarande. Il y a habité jusqu'à sa mort, le [[5 août]] [[1990]], dans la petite maison en bas du parc. Son épouse est décédée en 2006 ou 2007. La serre du château de Jambville porte son nom et un cèdre a été planté en [[2000]] près du château pour le 10{{e}} anniversaire de sa mort en [[1990]].  
C’est lui, semble-t-il, qui en [[1951]] découvre [[Jambville]] quand il faut remplacer Chamarande. Il y a habité jusqu'à sa mort, le [[5 août]] [[1990]], dans la petite maison en bas du parc. Son épouse est décédée en 2006 ou 2007. La serre du château de Jambville porte son nom et un cèdre a été planté en [[2000]] près du château pour le 10{{e}} anniversaire de sa mort en [[1990]].  


Roland Pierre fit découvrir la nature et le [[froissartage]] à des milliers de jeunes jusqu’à la fin des années 1980.  
Roland Pierre fit découvrir la nature et le [[froissartage]] à des milliers de jeunes jusqu’à la fin des années 1980. Ce fut en France un pionnier du baguage des oiseaux à motif scientifique, plus de 500 sur 3 ans, principalement à [[Chamarande]]. Ce fut un membre très actif de la tribu des [[Houlotttes]], groupe scout très actif spécialisé dans l'observation naturelle.
 


A Chamarande, reste la salle '''Roland Pierre''' qui est commemorative car son logement de gardien était au centre du [[Manoir]]. Un groupe [[SGDF]] en [[Haute-Normandie]] porte son nom, ainsi que le centre territorial SGDF de [[Lorraine]] à Bainville-sur-Madon (54).
A Chamarande, reste la salle '''Roland Pierre''' qui est commemorative car son logement de gardien était au centre du [[Manoir]]. Un groupe [[SGDF]] en [[Haute-Normandie]] porte son nom, ainsi que le centre territorial SGDF de [[Lorraine]] à Bainville-sur-Madon (54).
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{{Citation|Dans les années cinquante, nous avions 15 ans. De la fauvette au fayard, de la pleurote à la girolle et du fauteuil à bascule en [[froissartage]] au feu par friction, nous pérégrinions derrière cet étonnant guide. Sans boussole, il montrait le nord. La nuit, il nommait les étoiles. À l'aube, nous guettions le cerf et le chevreuil. D'abord rigolards puis subjugués, nous l'écoutions lire à haute voix le livre de la vie.
{{Citation|Dans les années cinquante, nous avions 15 ans. De la fauvette au fayard, de la pleurote à la girolle et du fauteuil à bascule en [[froissartage]] au feu par friction, nous pérégrinions derrière cet étonnant guide. Sans boussole, il montrait le nord. La nuit, il nommait les étoiles. À l'aube, nous guettions le cerf et le chevreuil. D'abord rigolards puis subjugués, nous l'écoutions lire à haute voix le livre de la vie.


Inventif autant qu'habile pour assembler une barque de roseaux, bivouaquer dans la neige, cuisiner sans gamelle, tresser un leurre ou survivre dans la brousse, '''Roland''', rugueux mais attentif à chaque regard, ouvrait nos fenêtres sur l'univers. Ce fut en France un pionnier du baguage des oiseaux à motif scientifique, plus de 500 sur 3 ans, principalement à [[Chamarande]]. Ce fut un membre très actif de la tribu des [[Houlotttes]], groupe scout très actif spécialisé dans l'observation naturelle.
Inventif autant qu'habile pour assembler une barque de roseaux, bivouaquer dans la neige, cuisiner sans gamelle, tresser un leurre ou survivre dans la brousse, '''Roland''', rugueux mais attentif à chaque regard, ouvrait nos fenêtres sur l'univers.  
 
Après la retraite, incessant pèlerin des bois, avec des animateurs en formation ou quelques jeunes de passage, il faisait construire des tabourets sans clous ni ficelles, tisser un hamac, riveter une gaine de hache, affûter une plane ou préparer une tisane de thym à l'enrhumé. Il expliquait le croquis de sa tente aménagée, où il vivait hiver comme été, aux origines du scoutisme, dans les années vingt. Curieux de tout et notamment des innovations du présent, il a traversé le siècle, imprégné de la nature.
Après la retraite, incessant pèlerin des bois, avec des animateurs en formation ou quelques jeunes de passage, il faisait construire des tabourets sans clous ni ficelles, tisser un hamac, riveter une gaine de hache, affûter une plane ou préparer une tisane de thym à l'enrhumé. Il expliquait le croquis de sa tente aménagée, où il vivait hiver comme été, aux origines du scoutisme, dans les années vingt. Curieux de tout et notamment des innovations du présent, il a traversé le siècle, imprégné de la nature.



Version du 19 décembre 2015 à 17:39

Roland Pierre
Roland Pierre
Figure de la formation SDF
27 juin 1907 · 5 août 1990

Personnalité scouts de France

Scouts de France.

Personnalité française

France.

Roland Pierre naquit le 27 juin 1907 à Remiremont.

Scout en 1923, il était menuisier de formation. A partir de 1929, il est gardien du camp Scouts de France de Chamarande. En octobre 1931, il est alors nommé Scoutmestre Honoraire de Chamarande. Il réalisa en 1932 l’immense portique d’entrée du camp de Chamarande. En 1940, il quitte Chamarande pour le Camp de l'Arnèche, propriété SDF à côté de Royan.

C’est lui, semble-t-il, qui en 1951 découvre Jambville quand il faut remplacer Chamarande. Il y a habité jusqu'à sa mort, le 5 août 1990, dans la petite maison en bas du parc. Son épouse est décédée en 2006 ou 2007. La serre du château de Jambville porte son nom et un cèdre a été planté en 2000 près du château pour le 10e anniversaire de sa mort en 1990.

Roland Pierre fit découvrir la nature et le froissartage à des milliers de jeunes jusqu’à la fin des années 1980. Ce fut en France un pionnier du baguage des oiseaux à motif scientifique, plus de 500 sur 3 ans, principalement à Chamarande. Ce fut un membre très actif de la tribu des Houlotttes, groupe scout très actif spécialisé dans l'observation naturelle.


A Chamarande, reste la salle Roland Pierre qui est commemorative car son logement de gardien était au centre du Manoir. Un groupe SGDF en Haute-Normandie porte son nom, ainsi que le centre territorial SGDF de Lorraine à Bainville-sur-Madon (54).


« Dans les années cinquante, nous avions 15 ans. De la fauvette au fayard, de la pleurote à la girolle et du fauteuil à bascule en froissartage au feu par friction, nous pérégrinions derrière cet étonnant guide. Sans boussole, il montrait le nord. La nuit, il nommait les étoiles. À l'aube, nous guettions le cerf et le chevreuil. D'abord rigolards puis subjugués, nous l'écoutions lire à haute voix le livre de la vie.

Inventif autant qu'habile pour assembler une barque de roseaux, bivouaquer dans la neige, cuisiner sans gamelle, tresser un leurre ou survivre dans la brousse, Roland, rugueux mais attentif à chaque regard, ouvrait nos fenêtres sur l'univers. Après la retraite, incessant pèlerin des bois, avec des animateurs en formation ou quelques jeunes de passage, il faisait construire des tabourets sans clous ni ficelles, tisser un hamac, riveter une gaine de hache, affûter une plane ou préparer une tisane de thym à l'enrhumé. Il expliquait le croquis de sa tente aménagée, où il vivait hiver comme été, aux origines du scoutisme, dans les années vingt. Curieux de tout et notamment des innovations du présent, il a traversé le siècle, imprégné de la nature.

Servir. Observer. Rien à moitié... Roland a été "Le Scout".

À chacun, il a indiqué le sentier vers le pays du vrai où la pluie mouille, le feu cuit et réchauffe, où les galaxies parlent d'au-delà et où les hommes d'aujourd'hui, face à eux-mêmes, revivent leur histoire depuis la création. »

Témoignage de Philippe Missotte.