« Les découvreurs du scoutisme en France » : différence entre les versions

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[[Georges Galienne|Galienne]] et [[Georges Bertier|Bertier]] participeront à la fondation des [[Éclaireurs de France]] en décembre [[1911]]. Très vite des comités de patronage se forment, les militaires y sont nombreux et le premier traducteur de [[BP]] est le [[commandant Royet]] qui oriente le livre vers l'instruction militaire. C'est l'époque des [[instructeur]]s qui tatonnent entre activité paramilitaire et même [[drill]] ou adaptation d'écrits de BP imparfaitement traduits. Voir [[Sociétés de préparation militaire]].
[[Georges Galienne|Galienne]] et [[Georges Bertier|Bertier]] participeront à la fondation des [[Éclaireurs de France]] en décembre [[1911]]. Très vite des comités de patronage se forment, les militaires y sont nombreux et le premier traducteur de [[BP]] est le [[commandant Royet]] qui oriente le livre vers l'instruction militaire. C'est l'époque des [[instructeur]]s qui tatonnent entre activité paramilitaire et même [[drill]] ou adaptation d'écrits de BP imparfaitement traduits. Voir [[Sociétés de préparation militaire]].


Au début de l'année [[1911]], le scoutisme est également introduit dans les sections cadettes des '''Unions chrétiennes de jeunes gens (UCJG)'''. [[Samuel Williamson]], alors secrétaire du Comité national, prend exemple sur les réalisations des UCJG britanniques (les fameuses YMCA) qui ont aidé [[BP]] à lancer son mouvement, et incite les sections cadettes unionistes à se transformer en troupes d'éclaireurs. Le [[26 février]] [[1911]] [[Georges Galienne|Gallienne]] présente aux cadres des sections cadettes son expérience et en invite les directeurs à l'imiter. Le [[2 juin]] [[1911]] est officiellement créée la troupe de l'union de Boulogne qui sera immédiatement suivie de dizaines d'autres : en [[1912]], on compte 44 troupes réunies dans un mouvement des [[Éclaireurs unionistes de France]] au sein de l'Alliance nationale des UCJG. En décembre [[1920]], les [[EU]] se séparent des UCJG et déposent leurs propres statuts.
Au début de l'année [[1911]], le scoutisme est également introduit dans les sections cadettes des '''Unions chrétiennes de jeunes gens ([[UCJG]])'''. [[Samuel Williamson]], alors secrétaire du Comité national, prend exemple sur les réalisations des UCJG britanniques (les fameuses YMCA) qui ont aidé [[BP]] à lancer son mouvement, et incite les sections cadettes unionistes à se transformer en troupes d'éclaireurs. Le [[26 février]] [[1911]] [[Georges Galienne|Gallienne]] présente aux cadres des sections cadettes son expérience et en invite les directeurs à l'imiter. Le [[2 juin]] [[1911]] est officiellement créée la troupe de l'union de Boulogne qui sera immédiatement suivie de dizaines d'autres : en [[1912]], on compte 44 troupes réunies dans un mouvement des [[Éclaireurs unionistes de France]] au sein de l'Alliance nationale des UCJG. En décembre [[1920]], les [[EU]] se séparent des UCJG et déposent leurs propres statuts.


Plusieurs expériences sont menées dans différents milieux au cours de l'année [[1911]]. Un groupe de personnalités réunies autour de [[Pierre de Coubertin]] tente de les fédérer au sein d'une Ligue d'éducation nationale (LEN) fondée officieusement le [[4 mai]] [[1911]] et officiellement le [[27 octobre]] [[1911]]. Mais des dissensions apparaissent rapidement et conduisent à la création de trois associations
Plusieurs expériences sont menées dans différents milieux au cours de l'année [[1911]]. Un groupe de personnalités réunies autour de [[Pierre de Coubertin]] tente de les fédérer au sein d'une Ligue d'éducation nationale (LEN) fondée officieusement le [[4 mai]] [[1911]] et officiellement le [[27 octobre]] [[1911]]. Mais des dissensions apparaissent rapidement et conduisent à la création de trois associations
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*les '''[[Éclaireurs unionistes de France]]''', qui n'ont pas besoin de statuts car déjà partie des UCJG.
*les '''[[Éclaireurs unionistes de France]]''', qui n'ont pas besoin de statuts car déjà partie des UCJG.


Dès [[1911]], une campagne est lancée par la presse catholique intransigeante pour dénoncer le scoutisme comme une œuvre protestante et franc-maçonne. On accuse les associations d'éclaireurs de vouloir "''décatholiciser''" la jeunesse française. La plupart des évêques interdisent alors le scoutisme dans leur diocèse. Toutefois, de nombreux jeunes catholiques adhèrent aux associations d'Éclaireurs, ce qui inquiète certains prêtres catholiques.
Dès [[1911]], une campagne est lancée par la presse catholique intransigeante pour dénoncer le scoutisme comme une œuvre protestante et franc-maçonne. On accuse les associations d'éclaireurs de vouloir "''décatholiciser''" la jeunesse française. La plupart des évêques interdisent alors le scoutisme dans leur diocèse. Toutefois, de nombreux jeunes catholiques adhèrent aux associations d'Éclaireurs, ce qui inquiète déja certains prêtres catholiques.


On avance parfois que c'est à Nantes que le scoutisme a été expérimenté pour la première fois en France, dès [[1909]] <ref>Christophe Carichon, ''Scouts et Guides en Bretagne'', éd. Yoran Emmbanner, ISBN 978-2-916579-10-8.</ref><ref>Jean Paul Morley, ''thèse sur l'histoire de la Mission Populaire Évangélique''.</ref> par [[Emmanuel Chastand]]. Une première unité d'adolescents issue de la mission populaire évangélique se développe grâce aux contacts privilégiés entre les groupes appartenant à l'Union Chrétienne de Jeunes Gens (UCJG) et leur organisation-mère (YMCA) située en Angleterre, berceau du scoutisme. Toutefois, aucun document d'époque n'a encore été produit à l'appui de cette thèse. En fait il y avait eu à Paris un essai antérieur avec [[Ralph Lane]] mais semble-t-il avec de jeunes britanniques.  
On avance parfois que c'est à Nantes que le scoutisme a été expérimenté pour la première fois en France, dès [[1909]] <ref>Christophe Carichon, ''Scouts et Guides en Bretagne'', éd. Yoran Emmbanner, ISBN 978-2-916579-10-8.</ref><ref>Jean Paul Morley, ''thèse sur l'histoire de la Mission Populaire Évangélique''.</ref> par [[Emmanuel Chastand]]. Une première unité d'adolescents issue de la mission populaire évangélique se développe grâce aux contacts privilégiés entre les groupes appartenant à l'Union Chrétienne de Jeunes Gens (UCJG) et leur organisation-mère (YMCA) située en Angleterre, berceau du scoutisme. Toutefois, aucun document d'époque n'a encore été produit à l'appui de cette thèse. En fait il y avait eu à Paris un essai antérieur avec [[Ralph Lane]] mais semble-t-il avec de jeunes britanniques.  
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